Hanen Allouch | Université de Montréal (original) (raw)
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Papers by Hanen Allouch
Langues, Cultures et Communication, Oct 9, 2020
Enfances tunisiennes est un recueil de récits d'enfance où des Tunisiens musulmans, juifs et ... more Enfances tunisiennes est un recueil de récits d'enfance où des Tunisiens musulmans, juifs et chrétiens réaniment leur passé dans la Tunisie d'autrefois. Contre l'oubli de leurs débuts de vie, une parole est attribuée par les adultes aux personnages-enfants qu'ils étaient et qu'ils réinventent par l'écriture.<br>
EnglishA new reading of the work of Louis-Rene des Forets in the light of the author’s activities... more EnglishA new reading of the work of Louis-Rene des Forets in the light of the author’s activities in the domains of cinema, music and fine arts is attempted here. A transmedial approach that exploits new frames of reference, hitherto neglected to address the work of Louis-Rene des Forets, is found to be necessary in order to highlight the aesthetic dimension of the literary work beyond its purely semantic, linguistic and philosophical aspects usually stressed by literary critics. The interartistic bias amounts to accepting the perspective afforded by intersemiotic translation, thus allowing us to examine des Forets’ poetics in the light of the transgeneric shifts of a writer whose literary work should in no way be isolated from its artistic intertext. francaisOn presente ici une nouvelle lecture de l’œuvre de Louis-Rene des Forets a la lumiere des passages intertartistiques de l’auteur par le cinema, la musique et les arts plastiques. Une approche intermediale de l’œuvre de Louis-Re...
Les bios éducatifs sont les formes de vie qualifiées menées dans le milieu scolaire, qui le condi... more Les bios éducatifs sont les formes de vie qualifiées menées dans le milieu scolaire, qui le conditionnent et qui sont conditionnées par lui. Des récits littéraires et filmiques francophones, arabophones, italophones et anglophones nous permettent de mettre en perspective diverses représentations de cette forme de vie, au cours de la période qui s’étend de 1984 à 2015. Nous adoptons une approche comparatiste qui interroge des productions culturelles québécoises, étasuniennes, amérindiennes, françaises, italiennes, égyptiennes, algériennes et tunisiennes, dans l’esprit d’une démocratisation des objets du savoir. Ces fictions de l’éducation soulèvent les problèmes des dispositifs du biopouvoir qui touchent aux schémas relationnels et aux espaces disciplinaires, et qui dictent l’impératif de projets de bios positifs. Tel qu’il est exercé dans les espaces scolaires, le dysfonctionnement du pouvoir sur la vie révèle un calque d’une hygiène familiale patriarcale et hétéronormative, ainsi que des ambiguïtés générées par le transfert érotique en situation d’apprentissage. Le paradigme de l’aseptisation, très présent dans ces fictions, installe les relations dans des répartitions artificielles qui partagent les acteurs du milieu éducatif en sphères immunitaires et contagieuses. La gestion des espaces est au cœur des stratégies de domination des bios éducatifs qui s’adressent à un corps disciplinaire. En réaction aux pédagogies de redressement et aux procédés anti-nomades, les fictions de l’éducation montrent des corps révoltés contre l’apprivoisement de l’animal humain. L’idéal du corps sain et asexué est rejeté au profit d’une réhabilitation de diverses formes d’indocilités corporelles : la maladie, le handicap ou la sexualité font leur entrée dans l’établissement éducatif, pour dire l’échec de la normativité du bios. L’école, en tant qu’aventure spatiale, donne naissance à des narrations de la trajectoire vers elle et du dépassement de ses frontières. De ce fait, ces fictions remettent en question le biopouvoir de l’école en interrogeant son (in)accessibilité et son pouvoir sur le monde. Enfin, des projets de bios positifs naissent des problèmes du biopouvoir et dictent l’impératif de la décolonisation de l’école, grâce à un renouvellement des rapports à ses langues et à ses cultures. En ce sens, la classe cosmopolite et l’émergence de voix subalternes constituent des implants de microcosmes scolaires nécessaires et générateurs de renouveaux.Educational bios are the qualified forms of life in school environment that condition it and that are conditioned by it. French, Arabic, Italian and English literary and filmic narratives allow us to put into perspective various representations of this form of life, during the period from 1984 to 2015. In the spirit of a democratization of objects of knowledge, this thesis adopts a comparative approach that interrogates Quebecer, American, Amerindian, French, Italian, Egyptian, Algerian and Tunisian cultural productions. These fictions of education raise the problems of biopower devices that affect relational patterns and disciplinary spaces, and that dictate the need for positive bios projects. As it is exercised in educative spaces, the dysfunction of power over life reveals an imitation of the patriarchal and heteronormative social construction of familial hygiene, as well as ambiguities generated by the erotic transfer in a learning situation. The paradigm of sanitization, very present in these fictions, installs relations in artificial distribution that divide the actors of the educational environment into immune and contagious spheres. The management of spaces is at the heart of the educational bios’ strategies of domination addressed to the disciplinary body. In reaction to the pedagogies of posture control and the anti-nomadic processes, the fictions of education show revolted bodies against the taming of the human animal. The ideal of a healthy and asexual body is rejected in favor of a rehabilitation of various forms of revolted bodies: disease, handicap or sexuality make their entry in the educational establishment, to show the failure of the bios’ normativity. The school, as a spatial adventure, gives birth to narratives of the trajectory towards it and of the crossing of its borders. As a result, these fictions criticize the biopower of school by questioning its (in)accessibility and its power over the world. Lastly, thanks to a reform of relations with its languages and cultures, positive bios projects arise from the problems of biopower and dictate the imperative of the decolonization of school. I argue that some necessary implants of educational microcosms consist in the cosmopolitan class and the emergence of subaltern voices that generate a renewal of perspectives.I bios educativi sono le forme di vita qualificate vissute nell'ambiente scolastico che condizionano, e da cui ne sono condizionate. Racconti letterari e cinematografici di lingua francese, araba,…
Revue du Collectif d'études francophones postcoloniales (CEFP), 2021
J'y contribue avec l'article « Décoloniser les pensionnaires autochtones : une lecture du film ca... more J'y contribue avec l'article « Décoloniser les pensionnaires autochtones : une lecture du film canadien Nous n’étions que des enfants de Tim Wolochatiuk », p.8-p.15.
Cahiers d'histoire, 2020
Dans cet article, la normativité du milieu éducatif est étudiée à la lumière de représentations l... more Dans cet article, la normativité du milieu éducatif est étudiée à la lumière de représentations littéraires et cinématographiques multiculturelles, italiennes, françaises, québécoises, étasuniennes et maghrébines contemporaines. Un intertexte de classiques met en évidence la persistance et l’évolution de certaines normes dont le calque de la distribution des rôles au sein de la famille patriarcale hétéronomative. Le milieu éducatif normé soumet ses acteurs à l’épreuve de l’espace disciplinaire qui conserve l’idéal du corps sain. Ces fictions critiquent également la normativité coloniale qui imprègne encore les esprits, sur le plan de la représentation et de l’imaginaire.
La Plume francophone , 2019
Huffington Post Maghreb , 2019
La Plume francophone , 2019
L'auteur, né à Jérusalem, vivant entre Paris et Bethléem, nous donne à lire l'histoire d'une séri... more L'auteur, né à Jérusalem, vivant entre Paris et Bethléem, nous donne à lire l'histoire d'une série de déplacements spatiaux, langagiers et affectifs que l'expérience littéraire rend possibles et qu'elle ne saurait isoler les uns des autres. Faut-il lire dans le « verger futur » les prémices d'un jardin à cultiver, semblable à une chute voltairienne à la fin du récit d'un voyageur très peu candide ? Et le personnage « arabe » se fait-il l'écho d'un étranger camusien qu'un Kamel Daoud se plait à (dé)conter ? L'oeuvre de Kattan a le mérite de poser de nombreuses questions qui déconstruisent les compromis réducteurs apportés par les réponses définitives.
Africultures/ La Plume francophone , 2015
Traduction et interartialité, revue Doletiana, n°5/6 , 2017
A new reading of the work of Louis-René des Forêts in the light of the author’s activities in the... more A new reading of the work of Louis-René des Forêts in the light of the author’s activities in the
domains of cinema, music and fine arts is attempted here. A transmedial approach that exploits
new frames of reference, hitherto neglected to address the work of Louis-René des Forêts, is
found to be necessary in order to highlight the aesthetic dimension of the literary work beyond its
purely semantic, linguistic and philosophical aspects usually stressed by literary critics. The
interartistic bias amounts to accepting the perspective afforded by intersemiotic translation, thus
allowing us to examine des Forêts’ poetics in the light of the transgeneric shifts of a writer whose
literary work should in no way be isolated from its artistic intertext.
Una comunicazione che darò l'11 maggio all'università di Ottawa come parte della conferenza della... more Una comunicazione che darò l'11 maggio all'università di Ottawa come parte della conferenza della Società canadese per gli studi d'italianistica (2018). Propongo di pensare attraverso il prisma della biopolitica una nuova lettura del mondo dell'educazione come mostrato nella letteratura e nel cinema. Mi riferirò alle opere di Foucault, di Agamben e di Esposito per esplorare le loro teorie una volta applicate a favore di un'interpretazione delle scene specifiche delle scuole. Cercherò di identificare i dispositivi del potere esercitati sulla vita degli studenti e degl'insegnanti nelle istituzioni educative mentre affrontano diversi problemi negli schemi relazionali, negli spazi e negl'immaginari.
Enfances tunisiennes est un recueil de récits d'enfance où des Tunisiens musulmans, juifs et chr... more Enfances tunisiennes est un recueil de récits d'enfance où des Tunisiens musulmans, juifs et chrétiens réaniment leur passé dans la Tunisie de leur enfance. Contre l'oubli de ce qui est le début d'une vie, une parole est attribuée par les adultes aux personnages-enfants qu'ils étaient et qu'ils réinventent par l'écriture. Ce recueil pose la question d'une enfance écrite en français et vécue entre les langues. Entre mémoire et oubli, ces récits évoquent des souvenirs et interrogent les rapports entre le bilinguisme et la dialectique identitaire, les textes traduits et les sous-textes en arabe mais également le dialecte tunisien et sa transcription française.
« Nouveaux mondes, nouveaux romans », 40 e congrès de la Société Française de Littérature Général... more « Nouveaux mondes, nouveaux romans », 40 e congrès de la Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC).
Abstract
Dans le présent article, nous abordons la question du statut du lecteur des romans dans les mondes narratifs où il se constitue en tant que personnage. Les œuvres d’Italo Calvino, de Louis-René des Forêts et de Raymond Federman nous permettent de relever, d’analyser et de commenter leurs styles respectifs, dans le but d’établir un dialogue entre des créations littéraires françaises, italiennes et franco-américaines qui complexifient les traditions romanesques. Nous verrons que Si per una notte d’inverno un viaggiatore, Le Bavard et Chut nous renseignent particulièrement sur les fonctions, le corps et l’identité sexuelle du personnage du lecteur.
Pour penser l’école en tant que microcosme, mais aussi allégorie de l’espace comparatiste montré... more Pour penser l’école en tant que microcosme, mais aussi allégorie de l’espace comparatiste montréalais, nous analysons deux films québécois : Monsieur Lazhar (2011) de Philippe Falardeau et Secondaire V (2014) de Guillaume Sylvestre. Les deux écoles montréalaises dont il est question dans ces films mettent en avant le cosmopolitisme d’une ville où les enseignants et les apprenants relèvent de différentes cultures et parlent différentes langues. La façon dont ces écoles sont présentées donne à penser le comparatisme dans la mesure où le dialogue créé par les situations d’apprentissage appelle à voir Montréal comme une ville-monde. Ces films touchent aussi à la question de l’immigration, caractéristique marquante du cosmopolitisme montréalais. Cette diversité débouche sur un vivre-le-comparatisme au quotidien, l’espace montréalais se dessinant comme un univers transculturel où la question identitaire trouve un terrain de mise en jeu. Si la ville de Montréal apparaît comme composante identitaire et s’il y a un idéal montréalais d’être à la ville comme un être-au-monde, le comparatisme pourrait servir de modèle d’intégration. Les théories du comparatisme de Goethe, d’Étiemble ou de Terry Cochran trouvent leur champ de prédilection dans ces fictions filmiques où les savoirs et les compétences comparatistes sont interrogés et modifiés.
Entretien avec Éléonore Coma autour de son oeuvre Fragments d'un exil.
Langues, Cultures et Communication, Oct 9, 2020
Enfances tunisiennes est un recueil de récits d'enfance où des Tunisiens musulmans, juifs et ... more Enfances tunisiennes est un recueil de récits d'enfance où des Tunisiens musulmans, juifs et chrétiens réaniment leur passé dans la Tunisie d'autrefois. Contre l'oubli de leurs débuts de vie, une parole est attribuée par les adultes aux personnages-enfants qu'ils étaient et qu'ils réinventent par l'écriture.<br>
EnglishA new reading of the work of Louis-Rene des Forets in the light of the author’s activities... more EnglishA new reading of the work of Louis-Rene des Forets in the light of the author’s activities in the domains of cinema, music and fine arts is attempted here. A transmedial approach that exploits new frames of reference, hitherto neglected to address the work of Louis-Rene des Forets, is found to be necessary in order to highlight the aesthetic dimension of the literary work beyond its purely semantic, linguistic and philosophical aspects usually stressed by literary critics. The interartistic bias amounts to accepting the perspective afforded by intersemiotic translation, thus allowing us to examine des Forets’ poetics in the light of the transgeneric shifts of a writer whose literary work should in no way be isolated from its artistic intertext. francaisOn presente ici une nouvelle lecture de l’œuvre de Louis-Rene des Forets a la lumiere des passages intertartistiques de l’auteur par le cinema, la musique et les arts plastiques. Une approche intermediale de l’œuvre de Louis-Re...
Les bios éducatifs sont les formes de vie qualifiées menées dans le milieu scolaire, qui le condi... more Les bios éducatifs sont les formes de vie qualifiées menées dans le milieu scolaire, qui le conditionnent et qui sont conditionnées par lui. Des récits littéraires et filmiques francophones, arabophones, italophones et anglophones nous permettent de mettre en perspective diverses représentations de cette forme de vie, au cours de la période qui s’étend de 1984 à 2015. Nous adoptons une approche comparatiste qui interroge des productions culturelles québécoises, étasuniennes, amérindiennes, françaises, italiennes, égyptiennes, algériennes et tunisiennes, dans l’esprit d’une démocratisation des objets du savoir. Ces fictions de l’éducation soulèvent les problèmes des dispositifs du biopouvoir qui touchent aux schémas relationnels et aux espaces disciplinaires, et qui dictent l’impératif de projets de bios positifs. Tel qu’il est exercé dans les espaces scolaires, le dysfonctionnement du pouvoir sur la vie révèle un calque d’une hygiène familiale patriarcale et hétéronormative, ainsi que des ambiguïtés générées par le transfert érotique en situation d’apprentissage. Le paradigme de l’aseptisation, très présent dans ces fictions, installe les relations dans des répartitions artificielles qui partagent les acteurs du milieu éducatif en sphères immunitaires et contagieuses. La gestion des espaces est au cœur des stratégies de domination des bios éducatifs qui s’adressent à un corps disciplinaire. En réaction aux pédagogies de redressement et aux procédés anti-nomades, les fictions de l’éducation montrent des corps révoltés contre l’apprivoisement de l’animal humain. L’idéal du corps sain et asexué est rejeté au profit d’une réhabilitation de diverses formes d’indocilités corporelles : la maladie, le handicap ou la sexualité font leur entrée dans l’établissement éducatif, pour dire l’échec de la normativité du bios. L’école, en tant qu’aventure spatiale, donne naissance à des narrations de la trajectoire vers elle et du dépassement de ses frontières. De ce fait, ces fictions remettent en question le biopouvoir de l’école en interrogeant son (in)accessibilité et son pouvoir sur le monde. Enfin, des projets de bios positifs naissent des problèmes du biopouvoir et dictent l’impératif de la décolonisation de l’école, grâce à un renouvellement des rapports à ses langues et à ses cultures. En ce sens, la classe cosmopolite et l’émergence de voix subalternes constituent des implants de microcosmes scolaires nécessaires et générateurs de renouveaux.Educational bios are the qualified forms of life in school environment that condition it and that are conditioned by it. French, Arabic, Italian and English literary and filmic narratives allow us to put into perspective various representations of this form of life, during the period from 1984 to 2015. In the spirit of a democratization of objects of knowledge, this thesis adopts a comparative approach that interrogates Quebecer, American, Amerindian, French, Italian, Egyptian, Algerian and Tunisian cultural productions. These fictions of education raise the problems of biopower devices that affect relational patterns and disciplinary spaces, and that dictate the need for positive bios projects. As it is exercised in educative spaces, the dysfunction of power over life reveals an imitation of the patriarchal and heteronormative social construction of familial hygiene, as well as ambiguities generated by the erotic transfer in a learning situation. The paradigm of sanitization, very present in these fictions, installs relations in artificial distribution that divide the actors of the educational environment into immune and contagious spheres. The management of spaces is at the heart of the educational bios’ strategies of domination addressed to the disciplinary body. In reaction to the pedagogies of posture control and the anti-nomadic processes, the fictions of education show revolted bodies against the taming of the human animal. The ideal of a healthy and asexual body is rejected in favor of a rehabilitation of various forms of revolted bodies: disease, handicap or sexuality make their entry in the educational establishment, to show the failure of the bios’ normativity. The school, as a spatial adventure, gives birth to narratives of the trajectory towards it and of the crossing of its borders. As a result, these fictions criticize the biopower of school by questioning its (in)accessibility and its power over the world. Lastly, thanks to a reform of relations with its languages and cultures, positive bios projects arise from the problems of biopower and dictate the imperative of the decolonization of school. I argue that some necessary implants of educational microcosms consist in the cosmopolitan class and the emergence of subaltern voices that generate a renewal of perspectives.I bios educativi sono le forme di vita qualificate vissute nell'ambiente scolastico che condizionano, e da cui ne sono condizionate. Racconti letterari e cinematografici di lingua francese, araba,…
Revue du Collectif d'études francophones postcoloniales (CEFP), 2021
J'y contribue avec l'article « Décoloniser les pensionnaires autochtones : une lecture du film ca... more J'y contribue avec l'article « Décoloniser les pensionnaires autochtones : une lecture du film canadien Nous n’étions que des enfants de Tim Wolochatiuk », p.8-p.15.
Cahiers d'histoire, 2020
Dans cet article, la normativité du milieu éducatif est étudiée à la lumière de représentations l... more Dans cet article, la normativité du milieu éducatif est étudiée à la lumière de représentations littéraires et cinématographiques multiculturelles, italiennes, françaises, québécoises, étasuniennes et maghrébines contemporaines. Un intertexte de classiques met en évidence la persistance et l’évolution de certaines normes dont le calque de la distribution des rôles au sein de la famille patriarcale hétéronomative. Le milieu éducatif normé soumet ses acteurs à l’épreuve de l’espace disciplinaire qui conserve l’idéal du corps sain. Ces fictions critiquent également la normativité coloniale qui imprègne encore les esprits, sur le plan de la représentation et de l’imaginaire.
La Plume francophone , 2019
Huffington Post Maghreb , 2019
La Plume francophone , 2019
L'auteur, né à Jérusalem, vivant entre Paris et Bethléem, nous donne à lire l'histoire d'une séri... more L'auteur, né à Jérusalem, vivant entre Paris et Bethléem, nous donne à lire l'histoire d'une série de déplacements spatiaux, langagiers et affectifs que l'expérience littéraire rend possibles et qu'elle ne saurait isoler les uns des autres. Faut-il lire dans le « verger futur » les prémices d'un jardin à cultiver, semblable à une chute voltairienne à la fin du récit d'un voyageur très peu candide ? Et le personnage « arabe » se fait-il l'écho d'un étranger camusien qu'un Kamel Daoud se plait à (dé)conter ? L'oeuvre de Kattan a le mérite de poser de nombreuses questions qui déconstruisent les compromis réducteurs apportés par les réponses définitives.
Africultures/ La Plume francophone , 2015
Traduction et interartialité, revue Doletiana, n°5/6 , 2017
A new reading of the work of Louis-René des Forêts in the light of the author’s activities in the... more A new reading of the work of Louis-René des Forêts in the light of the author’s activities in the
domains of cinema, music and fine arts is attempted here. A transmedial approach that exploits
new frames of reference, hitherto neglected to address the work of Louis-René des Forêts, is
found to be necessary in order to highlight the aesthetic dimension of the literary work beyond its
purely semantic, linguistic and philosophical aspects usually stressed by literary critics. The
interartistic bias amounts to accepting the perspective afforded by intersemiotic translation, thus
allowing us to examine des Forêts’ poetics in the light of the transgeneric shifts of a writer whose
literary work should in no way be isolated from its artistic intertext.
Una comunicazione che darò l'11 maggio all'università di Ottawa come parte della conferenza della... more Una comunicazione che darò l'11 maggio all'università di Ottawa come parte della conferenza della Società canadese per gli studi d'italianistica (2018). Propongo di pensare attraverso il prisma della biopolitica una nuova lettura del mondo dell'educazione come mostrato nella letteratura e nel cinema. Mi riferirò alle opere di Foucault, di Agamben e di Esposito per esplorare le loro teorie una volta applicate a favore di un'interpretazione delle scene specifiche delle scuole. Cercherò di identificare i dispositivi del potere esercitati sulla vita degli studenti e degl'insegnanti nelle istituzioni educative mentre affrontano diversi problemi negli schemi relazionali, negli spazi e negl'immaginari.
Enfances tunisiennes est un recueil de récits d'enfance où des Tunisiens musulmans, juifs et chr... more Enfances tunisiennes est un recueil de récits d'enfance où des Tunisiens musulmans, juifs et chrétiens réaniment leur passé dans la Tunisie de leur enfance. Contre l'oubli de ce qui est le début d'une vie, une parole est attribuée par les adultes aux personnages-enfants qu'ils étaient et qu'ils réinventent par l'écriture. Ce recueil pose la question d'une enfance écrite en français et vécue entre les langues. Entre mémoire et oubli, ces récits évoquent des souvenirs et interrogent les rapports entre le bilinguisme et la dialectique identitaire, les textes traduits et les sous-textes en arabe mais également le dialecte tunisien et sa transcription française.
« Nouveaux mondes, nouveaux romans », 40 e congrès de la Société Française de Littérature Général... more « Nouveaux mondes, nouveaux romans », 40 e congrès de la Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC).
Abstract
Dans le présent article, nous abordons la question du statut du lecteur des romans dans les mondes narratifs où il se constitue en tant que personnage. Les œuvres d’Italo Calvino, de Louis-René des Forêts et de Raymond Federman nous permettent de relever, d’analyser et de commenter leurs styles respectifs, dans le but d’établir un dialogue entre des créations littéraires françaises, italiennes et franco-américaines qui complexifient les traditions romanesques. Nous verrons que Si per una notte d’inverno un viaggiatore, Le Bavard et Chut nous renseignent particulièrement sur les fonctions, le corps et l’identité sexuelle du personnage du lecteur.
Pour penser l’école en tant que microcosme, mais aussi allégorie de l’espace comparatiste montré... more Pour penser l’école en tant que microcosme, mais aussi allégorie de l’espace comparatiste montréalais, nous analysons deux films québécois : Monsieur Lazhar (2011) de Philippe Falardeau et Secondaire V (2014) de Guillaume Sylvestre. Les deux écoles montréalaises dont il est question dans ces films mettent en avant le cosmopolitisme d’une ville où les enseignants et les apprenants relèvent de différentes cultures et parlent différentes langues. La façon dont ces écoles sont présentées donne à penser le comparatisme dans la mesure où le dialogue créé par les situations d’apprentissage appelle à voir Montréal comme une ville-monde. Ces films touchent aussi à la question de l’immigration, caractéristique marquante du cosmopolitisme montréalais. Cette diversité débouche sur un vivre-le-comparatisme au quotidien, l’espace montréalais se dessinant comme un univers transculturel où la question identitaire trouve un terrain de mise en jeu. Si la ville de Montréal apparaît comme composante identitaire et s’il y a un idéal montréalais d’être à la ville comme un être-au-monde, le comparatisme pourrait servir de modèle d’intégration. Les théories du comparatisme de Goethe, d’Étiemble ou de Terry Cochran trouvent leur champ de prédilection dans ces fictions filmiques où les savoirs et les compétences comparatistes sont interrogés et modifiés.
Entretien avec Éléonore Coma autour de son oeuvre Fragments d'un exil.
Voyages imaginaires , 2022
L'Imagineur est une revue française d'art et de littérature dirigée par Capucine Laroche depuis 2... more L'Imagineur est une revue française d'art et de littérature dirigée par Capucine Laroche depuis 2018. Elle réunit des créations textuelles et visuelles publiés en ligne et sur papier.
Les artistes qui y contribuent sont :
Hanen Allouch
Ambre Bouillot
Anthony Boulanger
Bérénice Blot
Éléonore Chambert-Loir
Ludovic Chaptal
Philippe Chevillard
Dorothée Coll
Pauline Della Perra
Susy Desrosiers
Victor Dumiot
Olivier Duval
Éloishh.m
Cri de Femme , 2022
Mon texte "Poème à ma fille" a été sélectionné pour faire partie de l'anthologie Cri de Femme dan... more Mon texte "Poème à ma fille" a été sélectionné pour faire partie de l'anthologie Cri de Femme dans le cadre de cette 12ème édition du festival international de poésie.
Cri de Femme (Grito de Mujer) est un festival créé en République Dominicaine par le Mouvement International des Femmes Poètes (Mujeres Poetas Internacional-MPI, Inc.) fondé par l’écrivaine dominicaine Jael Uribe et coordonné dans plusieurs pays grâce au soutien de collaborateurs bénévoles.
Cri de Femme est organisé tout au long du mois de mars depuis le 2011. Plus de 1,000 événements sont organisés dans 70 pays.
Journée d'étude du comité étudiant Figura. Le 2 mai 2019, à l'Université du Québec à Montréal (UQ... more Journée d'étude du comité étudiant Figura. Le 2 mai 2019, à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
La XXVIe édition du colloque annuel de l'association des étudiant.e.s diplômé.e.s du département ... more La XXVIe édition du colloque annuel de l'association des étudiant.e.s diplômé.e.s du département d'histoire.
Le 20, 21 et 22 Mars 2019 à l'Université de Montréal.
Je participe avec une communication intitulée "Le bios éducatif comme forme de vie normative".
Congrès annuel de la Société Canadienne d'études italiennes. Le 11, 12 et 13 mai 2018 à l'Unive... more Congrès annuel de la Société Canadienne d'études italiennes.
Le 11, 12 et 13 mai 2018 à l'Université d'Ottawa.
Un cycle de rencontres mensuelles oraginsé par Hanen Allouch au Carrefour Interdisciplinaire et I... more Un cycle de rencontres mensuelles oraginsé par Hanen Allouch au Carrefour Interdisciplinaire et Interculturel de l'Université de Montréal.
Le 29 mars, le 26 avril et le 31 mai 2018, de 16h à 19h.
Dans le cadre du cycle de rencontres « Cultures des villes du monde » organisé par Hanen Allouch ... more Dans le cadre du cycle de rencontres « Cultures des villes du monde » organisé par Hanen Allouch (doctorante au département de littératures et de langues du monde, UdeM), le Carrefour Interdisciplinaire et Interculturel vous invite à deux conférences jeudi le 29 mars, de 16h à 18h.
Amal Haroun (doctorante au département d’anthropologie, UdeM) : « La Place Tahrir comme lieu symbolique du Caire ».
La conférencière présentera une lecture anthropologique de la Place Tahrir, tout en introduisant les spécificités culturelles du centre ville du Caire comme espace symbolique.
Clément Hossaert (doctorant au département de littératures et de langues du monde, UdeM) : « Portland : the one in Oregon ? »
Après une projection du premier épisode de la série Portlandia, le conférencier présentera une vision qui explore la culture de la ville de Portland, tout en mettant l’accent sur ce qui la construit comme une synecdoque du Pacific Northwest étasunien.
Entrée libre.
Dans le cadre de la deuxième séance du cycle de rencontres « Cultures des villes du monde » organ... more Dans le cadre de la deuxième séance du cycle de rencontres « Cultures des villes du monde » organisé et animé par Hanen Allouch (doctorante au département de littératures et de langues du monde, UdeM), le Carrefour Interdisciplinaire et Interculturel a le plaisir de vous inviter à trois conférences, jeudi le 26 avril, de 16h à 19h :
16h-17h
Nathalia Santos Ocasio (doctorante en géographie, Queen’s University) : « Les arpilleras de la dictature chilienne : un portrait d’abandon et d’endurance à Santiago ».
La conférencière présentera et commentera une sélection d’arpilleras créées par les femmes des bidonvilles de Santiago sous la dictature chilienne. Elle soulignera leur représentation de l'abandon et de l’endurance vécus par cette catégorie de la population.
17h-18h
Ryan Elizabeth Waldron (mastérante en littérature comparée, UdeM) : « Regards croisés sur la ville de Détroit ».
La ville de Détroit est connue à l’international pour sa grandeur et sa décadence, en grande partie à travers le ruin porn. À la différence de ce mouvement d’art visuel avec son regard extérieur et sa tendance à supprimer les vécus des habitants de cette ville, les voix littéraires offrent une perspective de l’intérieur, qui affirme la vie urbaine et qui revendique un lien avec cet espace profondément enraciné dans la mémoire et fidèle à la diversité des expériences. Au cours de sa présentation, la conférencière montrera des photographies authentiques, fera la lecture d'un poème et présentera la performance d’une slameuse.
18h-19h
Karim Zakaria Nini (doctorant en littérature comparée, UdeM) : « Constantine, au carrefour du temps ».
Cette conférence sera suivie d’une performance musicale inspirée du patrimoine de la ville Constantine.
Le conférencier propose un aperçu de l’histoire deux fois millénaire de la ville de Constantine et tente de montrer de quelle manière cette ville témoigne de l’histoire riche et complexe du bassin méditerranéen. Perchée majestueusement sur son vieux rocher, cette ville algérienne est de nos jours l’une des plus anciennes cités du monde. À elle seule, Constantine illustre le caractère éminemment interculturel et dialogique de cette région du monde.
Entrée libre.
Dans le cadre du cycle de rencontres « Cultures des villes du monde » organisé et animé par Hanen... more Dans le cadre du cycle de rencontres « Cultures des villes du monde » organisé et animé par Hanen Allouch (doctorante au département de littératures et de langues du monde, UdeM), le Carrefour Interdisciplinaire et Interculturel a le plaisir de vous inviter à trois conférences, jeudi le 31 mai, de 16h à 19h :
Safa Kouki (doctorante en études anglaises, UdeM) : « Beirut : A city of Camps »
The Beirut in this presentation is the literary Beirut construed by Elias Khoury is his masterpiece Gate of the Sun. From the vantage point of the refugee camps, Beirut is no longer a traditional city as it has metamorphosed into “a city of camps.” As the camps expand and the time elapses, frontiers disappear and the camps fuse into the city. The juxtaposition of the life in the refugee camps, the occupied villages of Galilee and the disfigured streets of Beirut draws our attention to the futility of the clear-cut differences between citizen and non-citizen, human and alien, displaced and returnees, or activists and rebels. This presentation strives to shed light on the crucial role of the camp in the city and its transformative power that cannot go unnoticed.
Joana Godran (doctorante en littérature comparée, UdeM) : « Pointe-à-Pitre : Histoire, Patrimoine, Identités »
La conférencière présentera Pointe-à-Pitre, la capitale de la Guadeloupe, département d'outre-mer français. L'origine de son nom reste incertaine et crée aujourd’hui autant de discordes que son lieu d'établissement, et ce depuis plus de deux siècles et demi. Pointe-à-Pitre s’est érigée autour de son atout majeur : sa rade. Dès le début de la colonisation, le site de Pointe-à-Pitre retient l'attention des agents royaux. Il présente de nombreux avantages naturels, qui en fait d'emblée une alternative à la ville de Basse-Terre. Le développement et l’essor de la ville de Pointe-à-Pitre, à partir du XVIIIe siècle, sont liés à une situation géographique des plus favorables, la ville étant nichée dans une anse abritée de la baie du Petit Cul-de-Sac marin. Cet emplacement de choix n'a pas échappé aux premiers occupants : les amérindiens. Les populations précolombiennes insulaires ont rencontré à Pointe-à-Pitre de grandes diversités géographiques et écologiques. Bien qu'ils aient laissé peu de traces archéologiques dans la région du Petit Cul-de-Sac marin, on peut y voir leur influence. L'héritage amérindien a implicitement joué un rôle particulier dans l'expression d'une identité locale distincte de l'identité nationale française. L'histoire amérindienne, pour l’essentiel détachée du phénomène colonial n'est pas liée à une mémoire douloureuse d'où sa forte valorisation aujourd'hui. Avec le développement d'un discours centré sur les notions de créolité et d'antillanité, l'héritage amérindien prend de plus en plus sa place dans la culture antillaise. Nous assistons ainsi à la transformation de cet héritage en un des éléments reconnus du patrimoine antillais.
Adina Blanariu Vuković (doctorante en études littéraires et intermédiales, UdeM) : « Les ciné-symphonies : les grandes villes vues par l’œil de la caméra »
La conférencière reconstitue un panorama de représentations des villes dans le cinéma, tout en se référant aux symphonies des villes les plus marquantes de l’histoire du septième art. À l’époque du cinéma muet et des premières symphonies urbaines (elles aussi muettes), le sociologue Georg Simmel considérait la vue comme le sens le plus sollicité dans la perception du paysage des grandes villes. Sorties des recherches formelles de l’avant-garde des années 20, les « ciné-symphonies » décrivent une synesthésie de la vie des grandes villes et des lieux privilégiés de croisement des cultures, de rencontres et d’échange, surtout dans le climat d’effervescence des années d’après la Grande Guerre. Dans l’histoire du cinéma, les symphonies les plus connues restent Die Sinfonie der Großstadt [Berlin, la symphonie d’une grande ville] (1927) de Walter Ruttmann, Chelovek s kinoapparatom [L’homme à la caméra] (1929) de Dziga Vertov, Regen [Pluie] (1929) de Joris Ivens et Mannus Franken, et À propos de Nice (1930) de Jean Vigo et Boris Kaufman (le frère cadet de Dziga Vertov et Mikhaïl Kaufman). À l’époque du cinéma sonore, le genre est magistralement illustré par le film Amsterdam Global Village (1996) de Johan van der Keuken.
Entrée libre.
Au plaisir de vous y voir nombreux !
Cordialement,
Hanen Allouch
La troisième édition de la tribune des étudiants en Littérature Comparée aura lieu à l'Université... more La troisième édition de la tribune des étudiants en Littérature Comparée aura lieu à l'Université de Montréal le 28 octobre 2016. J'interviendrai pour parler de mon expérience de direction du numéro spécial de la revue Post-scriptum dont l'intitulé est "Les référents culturels à l'épreuve du comparatisme".
Appel à contributions Selon Proust, « la lecture est […] l’incitatrice dont les clefs magiq... more Appel à contributions
Selon Proust, « la lecture est […] l’incitatrice dont les clefs magiques nous ouvrent au fond de nous-même la porte des demeures où nous n’aurions pas su pénétrer ». Ponge, lui, écrit, à l’encontre des « portes d’ivoire et de corne » de Breton menant au rêve, qu’une fonction de la lecture est d’accéder au réel : au plaisir d’ouvrir une huître, une orange, une porte. Le seuil évoque aussi l’hermétisme mallarméen mettant le sens sous clé, faisant barrage à « l’universel reportage ». Par ailleurs, nombre d’écrivains, dont Ernaux, Modiano, Rouaud, font de la littérature un instrument de mémoire à portée collective, de transmission, de passage. Quignard y voit une chance – et un risque – de métamorphose, une poussée consubstantielle aux mues incessantes du monde, instaurant une « communauté de solitaires ». Communautés réelles ou imaginaires, voire inavouables, la littérature, le cinéma, l’art construisent des espaces pour ceux et celles restés dehors, aux marges. Mais comment entre-t-on aujourd’hui dans un livre sans pages ? Comment l’art contemporain accueille-t-il, résiste-t-il ?
Appelée la « Porte vers l’Ouest », au bord du « Grand Boueux » Mississippi chanté par Mark Twain et le Blues, St. Louis accueillera en 2016 le Colloque International des Études Françaises et Francophones des XXème et XXIème siècles. Fondée en 1764 par Pierre Laclède (« claie ou barrière » en béarnais), la ville est symbolisée par son Arche, imposant mémorial métallique au message ambigu : symbole de l’entreprise des pionniers, elle sous-entend colonisation et extermination des indigènes, minimise la ségrégation sociale et raciale remise au premier plan lors des récents événements de Ferguson, banlieue de la ville. Le colloque, auquel participeront notamment Pascal Quignard et Jean Rouaud, examinera les notions de porte, de seuil et de passage.
Les propositions dans les domaines suivants sont les bienvenues : littératures française, francophone et comparée, théorie littéraire, études culturelles, gender studies, traduction, art, cinéma, photographie. Plusieurs axes de recherches peuvent être envisagés :
Inclusion/exclusion
Identités/métissages
Espace public/privé
Lisibilité/illisibilité
Matérialité/format du livre
Accélération et flux/résistance(s)
Recueillement/« je » collectif
Lecture et réception
Transmission
Accessibilité/inaccessibilité
Espace du soi/espace collectif
Espace profane/espace sacré
Traversées/franchissements/dérives
Mutations
La répartition du monde en Orient et en Occident qui a persisté depuis le Moyen-Âge au moins jusq... more La répartition du monde en Orient et en Occident qui a persisté depuis le Moyen-Âge au moins jusqu’à la fin de la première moitié du XXe siècle n’est plus à l’ordre du jour dans un monde où la planète mange américain, où un citoyen du monde arabe suit le cinéma indien, et où un membre de la communauté européenne lit des auteurs de l’Asie de l’Est. Les littératures et les médias du monde participent à la création de nouveaux imaginaires de la figure du réfugié dans une époque où l’Histoire semble s’écrire au présent et à la vitesse des frontières inamovibles ou franchies dans la clandestinité. L’enjeu des droits des individus est au cœur de l’actualité du refuge : par exemple, la photographie d’Alan Kurdi accompagnée d’une médiatisation massive a engendré la diffusion de nombreux récits relatifs à la situation des réfugiés. Dans un tel cas, les images de l’enfance, de la jeunesse innocente ou encore, la vidéo hypermédiatisée de la journaliste hongroise Petra Laszlo agressant un réfugié qui porte un enfant au moment de franchir la frontière, sont des représentations du temps présent.
Depuis plus d’un demi-siècle, la mondialisation ne cesse de greffer la culture de l’autre en nous et réciproquement ; certaines différences sont renforcées et d’autres sont éliminées formant ainsi des images contrastées. Par exemple, la réception actuelle des voyages d’un Marco Polo ou des tableaux d’un Delacroix par les originaires des cultures représentées s’apparentent en étrangeté aux voyages interplanétaires vers Mars qui occupent autant de place dans les médias que les déplacements des réfugiés. Le post-orientalisme du XXIe siècle, que les travaux d’Édouard Saïd ont annoncé accentue une déterritorialisation des imaginaires sous la forme de contre-systèmes discursifs qui contestent les représentations hypermédiatisées du réfugié. En d’autres termes, il importe de repenser la configuration narrative des récits de migration tout en mettant à l’ordre du jour l’évolution de la représentation de la figure du réfugié. Ce changement de regard nous engage dans une zone de tension faite d’images du réfugié en tant qu’individu, singularisé et pointé du doigt, mais aussi qui présente enfin le réfugié à titre de représentant d’une communauté plurielle et indiscernable. À ce sujet, Benedict Anderson recourt à la notion de « communauté imaginaire » pour désigner la figuration de l’individu par rapport à son appartenance culturelle et l’ensemble de représentations totalisantes qui constituent son image.
L’actuelle crise des réfugiés donne lieu à une myriade d’images qui attire écrivains, photographes, caricaturistes et cinéastes pour marquer des moments-chocs de l’expérience de l’asile autour du monde. Nous nous intéressons à la manière dont la littérature, les arts et les médias captent les images des réfugiés et de leurs droits, respectés ou violés, les figurent ou les transfigurent, et à ce que les différents médiums apportent à la représentation et à la réception des discours sur la migration.
Nous proposons les axes de réflexion suivants :
- Les représentations du réfugié dans la presse écrite et dans les médias audiovisuels.
- Les convergences et les divergences des représentations caricaturales des réfugiés.
- Entre respect et violation des droits de l’homme en situation de refuge.
- Discours des écrivains et artistes migrants et réfugiés.
- Culture d’origine et culture d’accueil, conflit et/ou harmonisation.
- La déterritorialisation des écritures migrantes.
- Les théories littéraires et artistiques affirmées par les nouvelles représentations du réfugié.
- La photographie journalistique, forme génératrice de récits migratoires.
- Le Monolinguisme et le polylinguisme en contexte de refuge.
La figure du réfugié : représentations littéraires, artistiques et médiatiques Les 12 et 13 mai 2... more La figure du réfugié : représentations littéraires, artistiques et médiatiques Les 12 et 13 mai 2016 à l'Université du Québec à Montréal Colloque organisé par Simon Harel, Hanen Allouch et Laurence Sylvain Projet de recherche Réfugié(e)s et Déplacé(e)s : Droit, Littérature et Migration http://www.refugieesetdeplacees.com La répartition du monde en Orient et en Occident qui a persisté depuis le Moyen-Âge au moins jusqu'à la fin de la première moitié du XXe siècle n'est plus à l'ordre du jour dans un monde où la planète mange américain, où un citoyen du monde arabe suit le cinéma indien, et où un membre de la communauté européenne lit des auteurs de l'Asie de l'Est. Les littératures et les médias du monde participent à la création de nouveaux imaginaires de la figure du réfugié dans une époque où l'Histoire semble s'écrire au présent et à la vitesse des frontières inamovibles ou franchies dans la clandestinité. L'enjeu des droits des individus est au coeur de l'actualité du refuge : par exemple, la photographie d'AlanKurdi 1 accompagnée d'une médiatisation massive a engendré la diffusion de nombreux récits relatifs à la situation des réfugiés. Dans un tel cas, les images de l'enfance, de la jeunesse innocente ou encore, la vidéo hypermédiatisée de la journaliste hongroise Petra Laszlo 2 agressant un réfugié qui porte un enfant au moment de franchir la frontière, sont des représentations du temps présent. Depuis plus d'un demi-siècle, la mondialisation ne cesse de greffer la culture de l'autre en nous et réciproquement ; certaines différences sont renforcées et d'autres sont éliminées formant ainsi des images contrastées. Par exemple, la réception actuelle des voyages d'un Marco Polo ou des tableaux d'un Delacroix par les originaires des cultures représentées s'apparentent en étrangeté aux voyages interplanétaires vers Mars qui occupent autant de place dans les médias que les déplacements des réfugiés. Le post-orientalisme du XXIe siècle, que les travauxd'Édouard Saïd 3 ont annoncé accentue une déterritorialisation des imaginaires sous la forme de contre-systèmes discursifs qui contestent les représentations hypermédiatisées du réfugié. En d'autres termes, il importe de repenser la configuration narrative des récits de migration tout en mettant à l'ordre du jour l'évolution de la représentation de la figure du réfugié. Ce changement de regard nous engage dans une zone de tension faite d'images du réfugié en tant qu'individu, singularisé et pointé du doigt, mais aussi qui présente enfin le réfugié à titre de représentant d'une communauté plurielle et indiscernable. À ce sujet, Benedict Anderson recourt à la notion de « communauté imaginaire » 4 pour désigner la figuration de l'individu par rapport à son appartenance culturelle et l'ensemble de représentations totalisantes qui constituent son image. L'actuelle crise des réfugiés donne lieu à une myriade d'images qui attire écrivains, photographes, caricaturistes et cinéastes pour marquer des moments-chocs de l'expérience de l'asile autour du monde. Nous nous intéressons à la manière dont la littérature, les arts et les médias captent les images des réfugiés et de leurs droits, respectés ou violés, les figurent ou les transfigurent, et à ce que les différents médiums apportent à la représentation et à la réception des discours sur la migration.
L'Harmattan , 2022
Ce recueil est un voyage entre les mots et entre les diverses expériences initiatiques auxquelles... more Ce recueil est un voyage entre les mots et entre les diverses
expériences initiatiques auxquelles se livre le sujet poétique.
Figures féminines envoûtantes, désir d’aventure et quête
du langage tracent les contours d’une traversée imprégnée
par l’imaginaire de la poésie arabe traditionnelle et par la
recherche formelle d’une certaine modernité.
Dans cette odyssée, le poète chemine à travers la pluralité
des lieux de l'écriture, de Benghazi à Ottawa, en passant par
Besançon, pour livrer aux lecteurs un voyage sensoriel où
l’amour occupe une place de choix.