Claire OLIVIER | Université de Limoges (original) (raw)
Papers by Claire OLIVIER
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 31, 2022
Dans l'image : pour un mélodrame romanesque Le recours au substantif mélodrame que met en exergue... more Dans l'image : pour un mélodrame romanesque Le recours au substantif mélodrame que met en exergue le titre de cet article a de quoi surprendre, à la fois en raison de son acception théâtrale et de la connotation péjorative du terme dans son usage commun. Aussi est-il nécessaire de rappeler que l'approche critique, notamment au travers de l'essai majeur se référant à la littérature du XIX e que Peter Brooks 1 a consacré à la notion, témoigne d'une convergence entre le théâtre et le roman. Par la suite le terme a migré vers le septième art pour désigner un cinéma d'auteur, reconnu du public comme de la critique 2 , dont les scénarios s'attachent à des individus ordinaires aux parcours chaotiques, douloureux, un cinéma qui expérimente par un travail renouvelé sur les formes la force émotionnelle de son médium. L'ouvrage de Françoise Zamour Le Mélodrame dans le cinéma contemporain 3 rend compte de la difficulté à définir cette catégorie esthétique et de la multiplicité de ses actualisations. Cette présence marquée du mélodrame dans le champ cinématographique laisse supposer qu'il entretient une relation particulière avec les images, ou plus spécifiquement avec ce que W. J. T. Mitchell appelle la « famille des images 4 » qui rassemble l'image graphique, optique, perceptuelle, mentale et verbale. Les images sembleraient donc particulièrement aptes à figurer les drames, à les exposer dans toute leur intensité. Á l'orée des années 2000, Laurent Mauvignier nous donne à voir et à entendre des drames où les images ont un rôle déterminant, sans doute en raison même de la confrontation des protagonistes à la défaillance du langage. Son premier roman 5 nous plonge dans le drame de
On n’est pas là pour disparaître, le récit d’Olivia Rosenthal peut s’entendre comme un cri de ral... more On n’est pas là pour disparaître, le récit d’Olivia Rosenthal peut s’entendre comme un cri de ralliement, comme une ultime protestation. « Peut s’entendre » car il s’agit en effet d’une fiction polyphonique qui accompagne le parcours d’un septuagénaire, Monsieur T., atteint de la maladie de A. Des voix s’élèvent tour à tour pour dire l’état de monsieur T ; diagnostiquer sa maladie, constater, questionner, accuser, dire la souffrance de ce père, de ce mari, de ce vieux qui pendant un temps ne fréquente plus que des services gériatriques et se trouve contraint de séjourner dans une maison de retraite où peu à peu il oublie tout, y compris qu’il est vieux. Ces voix échappent aux lecteurs et la fiction établit une forme de confusion intermittente qui ne contrevient nullement à la structure du récit. Cet article étudie comment Olivia Rosenthal parvient à mettre en œuvre l’injonction du titre de son récit. À cette fin il interroge les modalités narratives et poétiques qui permettent de rendre présents et la vieillesse et le vieux alors même que ce dernier semblerait s’effacer face aux assauts continus de la première. On n'est pas là pour disparaître (We Are Not Here To Disappear), Olivia Rosenthal's tale can be understood and heard as a rallying cry, as an ultimate protestation. "Can be heard" as it is indeed a polyphonic fiction, following the journey of a septuagenarian, Mister T., suffering from the A disease. Voices take turns to discuss Mister T.'s state ; to diagnose his disease, to observe, to question, to accuse, to communicate the suffering of this father, this husband, this elderly man who spent all his time in geriatric services and then finds himself having to stay in a retirement home where he forgets everything little by little, even his old age. These voices elude the readers and the fiction establishes a kind of intermittent confusion which does contravene the structure of the tale. This article studies the way in which Olivia Rosenthal manages to implement the injunction of tale's title. To this end, it interrogates the narrative and poetic methods allowing old age and the elderly man to be present even though the latter seems to be disappearing because of the continued attacks of the former.
Le texte qui suit est la version écrite de la communication du mercredi 19 juin 2019, donnée dans... more Le texte qui suit est la version écrite de la communication du mercredi 19 juin 2019, donnée dans le cadre du colloque international « LIRE, VOIR, PENSER L'OEUVRE DE JEAN-PHILIPPE TOUSSAINT », Bordeaux. Cette version est donc celle qui figure dans les actes du Colloque parus en 2020 aux Impressions Nouvelles sous la direction de Jean-Michel Devésa. La nouvelle « L'Île des Anamorphoses, BP-0F-25 » est disponible sur le site de l'écrivain : http://www.jptoussaint.com/documents/a/a4/BP-OF-25.pdf Nouvelle/ Rêverie du promeneur [Cap Corse] par Claire Olivier « BP-0F-25 » se rattache à une énigmatique taxinomie, et peut tout aussi bien évoquer une cote de bibliothèque, un référencement de dossier, voire d'un objet manufacturé, ce nom de code nous invite pourtant à une promenade littéraire, une promenade borgésienne, rimbaldienne, rousseauiste, une rêverie qui s'ouvre sur le ciel scintillant du site toussaintien, nous conduit jusqu'au Cap Corse, et à L'Île des Anamorphoses. La version de la nouvelle de Jean-Philippe Toussaint, publiée en 2014 sur le site, appartient au Borges projet 1 , présenté par l'écrivain lui-même 2 comme « interactif », « créateur de forme », comme « une invitation à l'effort, à la rêverie et à l'imagination », « un appel à la patience et au travail littéraire le plus exigeant ». L'étoile bleue des éditions de Minuit est comme un point d'ancrage qui se détache au coeur des premières de couverture ; sur la page dédiée au Borges projet, les astres dessinent une nébuleuse qui rassemble les différentes versions dont l'agencement est d'ailleurs changeant. Alors que le projet s'inscrit dans un contexte collectif de pratique scripturale amateure, la nouvelle toussaintienne constitue un autoportrait (à l'étrangeté affichée), un fantastiqueet il faut bien-sûr entendre ici toutes les acceptions du termeautoportrait en écrivain dont la datation 2014-2041 est déjà un indice de la familière étrangeté qui le définit. Rappelons le contenu de ce récit à la première personne : un narrateur homodiégétique, identifié comme étant l'auteur de La Vérité sur Marie, tombe au hasard de ses recherches sur 1 Dont nous citons ici l'appel à contribution : « Dans La Vérité sur Marie, Jean-Philippe Toussaint évoque une nouvelle de Borges, L'île des anamorphoses. En voici l'argument : « L'île des anamorphoses, cette nouvelle apocryphe de Borges, où l'écrivain qui invente la troisième personne en littérature finit, au terme d'un long processus de dépérissement solipsiste, déprimé et vaincu, par renoncer à son invention et se remet à écrire à la première personne.» Toute trace de cette nouvelle captivante semble s'être évanouie. Vous êtes écrivain, professeur, étudiant ou amateur de littérature ? Pourquoi ne pas la réécrire ? Ou imaginer son destin ? Nous vous proposons aujourd'hui de nous livrer votre propre version de cette nouvelle disparue. »
Les écritures de l'image par Jean-Philippe Toussaint, 2021
Les differents articles de cette partie consacree aux differentes mises en oeuvre politiques du c... more Les differents articles de cette partie consacree aux differentes mises en oeuvre politiques du concept de qualite de vie examinent les questions: de la politique urbaine, l'objectivation politique de la qualite de vie comme moyen de realisation du projet metropolitain; son utilite dans la gestion des milieux aquatiques, soulevant les questions du developpement territorial et de l'environnement; ses liens a l'environnement naturel, du vecu individuel au construit collectif; les reponses associatives (structures 1901) a la demande sociale emergente de qualite de vie; le local, comme gage de qualite de vie; la redecouverte par les Americains de l'ancestrale centralite villageoise; la qualite de vie en architecture; le barrage et la qualite de vie au Portugal; la qualite de vie comme indicateur economique des droits de l'homme; l'impact sur la qualite de vie des individus des conceptions de la justice internationale dans le cadre des negociations climatiques
Claire Olivier, 2020
Cet article propose de montrer comment le roman de Jean-Philippe Toussaint La Clé USB fait « coul... more Cet article propose de montrer comment le roman de Jean-Philippe Toussaint La Clé USB fait « coulisser le réel », c'est-à-dire opère des glissements répétés sur le mode de l'occultation et de la révélation qui permettent d'interroger les représentations. Ces représentations s'inscrivent à la fois dans le contexte ultra contemporain de nos sociétés mondialisées et dans celui intemporel des expériences intimes qui jalonnent nos vies, elles s'appuient sur des éléments virtuels, des projections comme sur des événements dont la proximité et les incidences sont problématiques.
Claire Olivier, 2023
On n’est pas là pour disparaître, le récit d’Olivia Rosenthal peut s’entendre comme un cri de ral... more On n’est pas là pour disparaître, le récit d’Olivia Rosenthal peut s’entendre comme un cri de ralliement, comme une ultime protestation. « Peut s’entendre » car il s’agit en effet d’une fiction polyphonique qui accompagne le parcours d’un septuagénaire, Monsieur T., atteint de la maladie de A. Des voix s’élèvent tour à tour pour dire l’état de monsieur T ; diagnostiquer sa maladie, constater, questionner, accuser, dire la souffrance de ce père, de ce mari, de ce vieux qui pendant un temps ne fréquente plus que des services gériatriques et se trouve contraint de séjourner dans une maison de retraite où peu à peu il oublie tout, y compris qu’il est vieux. Ces voix échappent aux lecteurs et la fiction établit une forme de confusion intermittente qui ne contrevient nullement à la structure du récit. Cet article étudie comment Olivia Rosenthal parvient à mettre en œuvre l’injonction du titre de son récit. À cette fin il interroge les modalités narratives et poétiques qui permettent de rendre présents et la vieillesse et le vieux alors même que ce dernier semblerait s’effacer face aux assauts continus de la première.
On n'est pas là pour disparaître (We Are Not Here To Disappear), Olivia Rosenthal's tale can be understood and heard as a rallying cry, as an ultimate protestation. "Can be heard" as it is indeed a polyphonic fiction, following the journey of a septuagenarian, Mister T., suffering from the A disease. Voices take turns to discuss Mister T.'s state ; to diagnose his disease, to observe, to question, to accuse, to communicate the suffering of this father, this husband, this elderly man who spent all his time in geriatric services and then finds himself having to stay in a retirement home where he forgets everything little by little, even his old age. These voices elude the readers and the fiction establishes a kind of intermittent confusion which does contravene the structure of the tale. This article studies the way in which Olivia Rosenthal manages to implement the injunction of tale's title. To this end, it interrogates the narrative and poetic methods allowing old age and the elderly man to be present even though the latter seems to be disappearing because of the continued attacks of the former.
Claire Olivier, 2021
L’article propose une réflexion sur l’épistolaire à partir du livre d’artiste « Enveloppe moi » c... more L’article propose une réflexion sur l’épistolaire à partir du livre d’artiste « Enveloppe moi » conjointement élaboré par Annette Messager et Jean-Philippe Toussaint. L’oeuvre se présente comme un coffret qui contient une correspondance où s’entrelacent mots et images. Le geste épistolaire s’affiche ainsi comme un geste artistique, le projet d’édition a d’ailleurs été initié par une curatrice du MoMa new-yorkais..
Le magnifique titre « Enveloppe moi » poétise la dimension performative de l’échange épistolaire qu’explore cet article. Dans le cadre spécifique de cette œuvre intermédiale où l’intime rejoint l’universel, où les mots touchent au corps et au cœur, il s’agit de déterminer comment le dispositif retenu par les deux artistes interroge le pouvoir suggestif, en d’autres termes « poétique », de la correspondance. Cette poéticité induit une force de création, une part de fiction qui tout à la fois résulte de cet échange et en constitue le fondement. Alors même que le titre « Enveloppe moi » donne à entendre toute l’intensité du désir, ce livre d’artiste s’expose, mêlant sphères intime et publique, réalité et posture, vérité et fictions ; et ces riches ambivalences constituant une représentation essentielle du geste épistolaire.
Claire Olivier, 2023
La création théâtrale Le Petit Chaperon rouge de Joël Pommerat est centrée sur les relations ambi... more La création théâtrale Le Petit Chaperon rouge de Joël Pommerat est centrée sur les relations ambivalentes entre ses trois protagonistes féminines, la petite fille, la maman de la petite fille, la maman de la maman de la petite fille. Le loup, élément perturbateur du conte, fonctionne dans la pièce comme un révélateur, et cet article se propose de le considérer comme une figure optique qui permet de porter un regard nuancé sur les relations au sein de cette structure familiale.
Claire Olivier, 2019
Il s'agit de la version remaniée de la communication faite dans le cadre du colloque internationa... more Il s'agit de la version remaniée de la communication faite dans le cadre du colloque international éponyme, dirigé par I. Grell et J.M Devésa, qui s'est tenu du 14 au 16 décembre 2018 à l'ENS, rue d'Ulm.
Dans son récit autobiographique, L'Analphabète , Agota Kristof désigne pareillement l'allemand, le russe et le français comme des « langues ennemies ». Pour l'allemand et le russe, l'épithète se justifie par un simple rapport métonymique de la langue à ses locuteurs, à savoir les militaires étrangers qui occupent son pays, la Hongrie, durant la Seconde Guerre mondiale. En revanche, pour le français, le qualificatif s’explique dans le contexte spécifique de son exil. Elle raconte qu’à vingt-et-un ans, contrainte de quitter sa terre natale après l’invasion des troupes soviétiques en 1956, sa fuite la conduit en Suisse, dans le canton francophone de Neuchâtel, où elle doit « affronte[r] une langue pour [elle] totalement inconnue ».
Claire Olivier, 2021
En s’attachant à la spécificité de certaines œuvres présentées dans l’exposition Livre/Louvre (20... more En s’attachant à la spécificité de certaines œuvres présentées dans l’exposition Livre/Louvre (2012) de Jean-Philippe Toussaint, il s’agit de déterminer ce qui est ainsi exposé du littéraire et de comprendre quelle image de la littérature est donnée à voir. A cette fin, on appréhendera les écrivains présents dans ce parcours par le biais de photographies et de manuscrits, comme de véritables figures participant d’une idéalisation de l’écriture.
Revue Phantasia, vol. 13, 2023
Alors que l’ekphrasis suppose une ambition d’exhaustivité et peut constituer au terme du processu... more Alors que l’ekphrasis suppose une ambition d’exhaustivité et peut constituer au terme du processus une forme d’épuisement de la description permettant de rendre visible l’objet décrit, cet article se propose d’aborder l’ekphrasis cartographique comme la description d’une absence voire comme l’expression d’une disparition. À cette fin nous prendrons appui sur le travail de Philippe Vasset qui mène une réflexion sur les « zones vierges », sur ces « trous bien nets » qui marquent les cartes (Un livre blanc, 2007, Fayard). L’ekphrasis semble dès lors se décentrer quand l’intérêt de celui qui lit et décrit la carte se porte, se déporte, sur ces zones blanches qui sont précisément à la marge. Vasset interroge ce blanc, ce silence de la carte qui deviennent la matière même de son livre. On peut d’ailleurs ajouter que sa démarche même participe d’un défi rhétorique ; comment faire parler ce qui se caractériserait par une forme de mutisme ? Comment décrire, ou plutôt écrire, avec cette défaillance, ce refus de la carte à nommer, indiquer ces espaces ?
Nous verrons dans quelle mesure ces non-lieux, ces zones que le cartographe laisse en blanc, sont pour Vasset une provocation, entendue à la fois comme un refus et un appel. On pourra dès lors réfléchir à la dimension paradoxale de cette ekphrasis, voire parler d’une « ekphrasis inversée ».
L’Image incertaine. Pluralité de l’image dans l’œuvre de Laurent Mauvignier, 2022
Le recours au substantif mélodrame que met en exergue le titre de cet article a de quoi surprend... more Le recours au substantif mélodrame que met en exergue le titre de cet article a de quoi surprendre, à la fois en raison de son acception théâtrale et de la connotation péjorative du terme dans son usage commun. Aussi est-il nécessaire de rappeler que l'approche critique, notamment au travers de l'essai majeur se référant à la littérature du XIX e que Peter Brooks a consacré à la notion, témoigne d'une convergence entre le théâtre et le roman. Par la suite le terme a migré vers le septième art pour désigner un cinéma d'auteur, reconnu du public comme de la critique , dont les scénarios s'attachent à des individus ordinaires aux parcours chaotiques, douloureux, un cinéma qui expérimente par un travail renouvelé sur les formes la force émotionnelle de son médium.
« LIRE, VOIR, PENSER L'OEUVRE DE JEAN-PHILIPPE TOUSSAINT », 2020
Le texte qui suit est la version écrite de la communication du mercredi 19 juin 2019, donnée dans... more Le texte qui suit est la version écrite de la communication du mercredi 19 juin 2019, donnée dans le cadre du colloque international « LIRE, VOIR, PENSER L'OEUVRE DE JEAN-PHILIPPE TOUSSAINT », Bordeaux. Cette version est donc celle qui figure dans les actes du Colloque parus en 2020 aux Impressions Nouvelles sous la direction de Jean-Michel Devésa. La nouvelle « L'Île des Anamorphoses, BP-0F-25 » est disponible sur le site de l'écrivain : http://www.jptoussaint.com/documents/a/a4/BP-OF-25.pdf
« BP-0F-25 » se rattache à une énigmatique taxinomie, et peut tout aussi bien évoquer une cote de bibliothèque, un référencement de dossier, voire d'un objet manufacturé, ce nom de code nous invite pourtant à une promenade littéraire, une promenade borgésienne, rimbaldienne, rousseauiste, une rêverie qui s'ouvre sur le ciel scintillant du site toussaintien, nous conduit jusqu'au Cap Corse, et à L'Île des Anamorphoses. La version de la nouvelle de Jean-Philippe Toussaint, publiée en 2014 sur le site, appartient au Borges projet , présenté par l'écrivain lui-même comme « interactif », « créateur de forme », comme « une invitation à l'effort, à la rêverie et à l'imagination », « un appel à la patience et au travail littéraire le plus exigeant ».
Captures
En s’attachant à la spécificité de certaines oeuvres présentées dans l’exposition Livre/Louvre de... more En s’attachant à la spécificité de certaines oeuvres présentées dans l’exposition Livre/Louvre de Jean-Philippe Toussaint, il s’agit de déterminer ce qui est ainsi exposé du littéraire et de comprendre quelle image de la littérature est donnée à voir. Pour ce faire, cet article appréhende les écrivains présents dans le parcours, par le biais de photographies et de manuscrits, comme de véritables figures participant d’une idéalisation de l’écriture.
Les écritures de l'image par Jean-Philippe Toussaint, 2021
Les écritures de l'image par Jean-Philippe Toussaint, 2021
Ce travail de recherches interroge l’ensemble des activites artistiques menees par Jean-Philippe ... more Ce travail de recherches interroge l’ensemble des activites artistiques menees par Jean-Philippe Toussaint a l’aube du XXIe siecle. Ces activites determinent un corpus compose des differentes publications, expositions, installations qui tissent entre elles des liens explicites et implicites. Cette trame immaterielle fonde notre corpus, notre « texte » d’etude etant ainsi constitue de cet entrelacs de propositions artistiques. Ce questionnement convoque plusieurs perspectives que l’on peut distinguer quoiqu’elles soient interdependantes. La premiere considere l’inscription de cette œuvre dans une epoque determinee et sa revendication de contemporaneite. La deuxieme prend appui sur une reflexion sur les supports, les mediums de la production artistique de Jean-Philippe Toussaint, leurs specificites, leurs liens participant tout autant de la complementarite que de la tension. La troisieme se refere a la dimension reflexive de cette œuvre composite qui se donne a voir, qui « s’expose » ...
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 31, 2022
Dans l'image : pour un mélodrame romanesque Le recours au substantif mélodrame que met en exergue... more Dans l'image : pour un mélodrame romanesque Le recours au substantif mélodrame que met en exergue le titre de cet article a de quoi surprendre, à la fois en raison de son acception théâtrale et de la connotation péjorative du terme dans son usage commun. Aussi est-il nécessaire de rappeler que l'approche critique, notamment au travers de l'essai majeur se référant à la littérature du XIX e que Peter Brooks 1 a consacré à la notion, témoigne d'une convergence entre le théâtre et le roman. Par la suite le terme a migré vers le septième art pour désigner un cinéma d'auteur, reconnu du public comme de la critique 2 , dont les scénarios s'attachent à des individus ordinaires aux parcours chaotiques, douloureux, un cinéma qui expérimente par un travail renouvelé sur les formes la force émotionnelle de son médium. L'ouvrage de Françoise Zamour Le Mélodrame dans le cinéma contemporain 3 rend compte de la difficulté à définir cette catégorie esthétique et de la multiplicité de ses actualisations. Cette présence marquée du mélodrame dans le champ cinématographique laisse supposer qu'il entretient une relation particulière avec les images, ou plus spécifiquement avec ce que W. J. T. Mitchell appelle la « famille des images 4 » qui rassemble l'image graphique, optique, perceptuelle, mentale et verbale. Les images sembleraient donc particulièrement aptes à figurer les drames, à les exposer dans toute leur intensité. Á l'orée des années 2000, Laurent Mauvignier nous donne à voir et à entendre des drames où les images ont un rôle déterminant, sans doute en raison même de la confrontation des protagonistes à la défaillance du langage. Son premier roman 5 nous plonge dans le drame de
On n’est pas là pour disparaître, le récit d’Olivia Rosenthal peut s’entendre comme un cri de ral... more On n’est pas là pour disparaître, le récit d’Olivia Rosenthal peut s’entendre comme un cri de ralliement, comme une ultime protestation. « Peut s’entendre » car il s’agit en effet d’une fiction polyphonique qui accompagne le parcours d’un septuagénaire, Monsieur T., atteint de la maladie de A. Des voix s’élèvent tour à tour pour dire l’état de monsieur T ; diagnostiquer sa maladie, constater, questionner, accuser, dire la souffrance de ce père, de ce mari, de ce vieux qui pendant un temps ne fréquente plus que des services gériatriques et se trouve contraint de séjourner dans une maison de retraite où peu à peu il oublie tout, y compris qu’il est vieux. Ces voix échappent aux lecteurs et la fiction établit une forme de confusion intermittente qui ne contrevient nullement à la structure du récit. Cet article étudie comment Olivia Rosenthal parvient à mettre en œuvre l’injonction du titre de son récit. À cette fin il interroge les modalités narratives et poétiques qui permettent de rendre présents et la vieillesse et le vieux alors même que ce dernier semblerait s’effacer face aux assauts continus de la première. On n'est pas là pour disparaître (We Are Not Here To Disappear), Olivia Rosenthal's tale can be understood and heard as a rallying cry, as an ultimate protestation. "Can be heard" as it is indeed a polyphonic fiction, following the journey of a septuagenarian, Mister T., suffering from the A disease. Voices take turns to discuss Mister T.'s state ; to diagnose his disease, to observe, to question, to accuse, to communicate the suffering of this father, this husband, this elderly man who spent all his time in geriatric services and then finds himself having to stay in a retirement home where he forgets everything little by little, even his old age. These voices elude the readers and the fiction establishes a kind of intermittent confusion which does contravene the structure of the tale. This article studies the way in which Olivia Rosenthal manages to implement the injunction of tale's title. To this end, it interrogates the narrative and poetic methods allowing old age and the elderly man to be present even though the latter seems to be disappearing because of the continued attacks of the former.
Le texte qui suit est la version écrite de la communication du mercredi 19 juin 2019, donnée dans... more Le texte qui suit est la version écrite de la communication du mercredi 19 juin 2019, donnée dans le cadre du colloque international « LIRE, VOIR, PENSER L'OEUVRE DE JEAN-PHILIPPE TOUSSAINT », Bordeaux. Cette version est donc celle qui figure dans les actes du Colloque parus en 2020 aux Impressions Nouvelles sous la direction de Jean-Michel Devésa. La nouvelle « L'Île des Anamorphoses, BP-0F-25 » est disponible sur le site de l'écrivain : http://www.jptoussaint.com/documents/a/a4/BP-OF-25.pdf Nouvelle/ Rêverie du promeneur [Cap Corse] par Claire Olivier « BP-0F-25 » se rattache à une énigmatique taxinomie, et peut tout aussi bien évoquer une cote de bibliothèque, un référencement de dossier, voire d'un objet manufacturé, ce nom de code nous invite pourtant à une promenade littéraire, une promenade borgésienne, rimbaldienne, rousseauiste, une rêverie qui s'ouvre sur le ciel scintillant du site toussaintien, nous conduit jusqu'au Cap Corse, et à L'Île des Anamorphoses. La version de la nouvelle de Jean-Philippe Toussaint, publiée en 2014 sur le site, appartient au Borges projet 1 , présenté par l'écrivain lui-même 2 comme « interactif », « créateur de forme », comme « une invitation à l'effort, à la rêverie et à l'imagination », « un appel à la patience et au travail littéraire le plus exigeant ». L'étoile bleue des éditions de Minuit est comme un point d'ancrage qui se détache au coeur des premières de couverture ; sur la page dédiée au Borges projet, les astres dessinent une nébuleuse qui rassemble les différentes versions dont l'agencement est d'ailleurs changeant. Alors que le projet s'inscrit dans un contexte collectif de pratique scripturale amateure, la nouvelle toussaintienne constitue un autoportrait (à l'étrangeté affichée), un fantastiqueet il faut bien-sûr entendre ici toutes les acceptions du termeautoportrait en écrivain dont la datation 2014-2041 est déjà un indice de la familière étrangeté qui le définit. Rappelons le contenu de ce récit à la première personne : un narrateur homodiégétique, identifié comme étant l'auteur de La Vérité sur Marie, tombe au hasard de ses recherches sur 1 Dont nous citons ici l'appel à contribution : « Dans La Vérité sur Marie, Jean-Philippe Toussaint évoque une nouvelle de Borges, L'île des anamorphoses. En voici l'argument : « L'île des anamorphoses, cette nouvelle apocryphe de Borges, où l'écrivain qui invente la troisième personne en littérature finit, au terme d'un long processus de dépérissement solipsiste, déprimé et vaincu, par renoncer à son invention et se remet à écrire à la première personne.» Toute trace de cette nouvelle captivante semble s'être évanouie. Vous êtes écrivain, professeur, étudiant ou amateur de littérature ? Pourquoi ne pas la réécrire ? Ou imaginer son destin ? Nous vous proposons aujourd'hui de nous livrer votre propre version de cette nouvelle disparue. »
Les écritures de l'image par Jean-Philippe Toussaint, 2021
Les differents articles de cette partie consacree aux differentes mises en oeuvre politiques du c... more Les differents articles de cette partie consacree aux differentes mises en oeuvre politiques du concept de qualite de vie examinent les questions: de la politique urbaine, l'objectivation politique de la qualite de vie comme moyen de realisation du projet metropolitain; son utilite dans la gestion des milieux aquatiques, soulevant les questions du developpement territorial et de l'environnement; ses liens a l'environnement naturel, du vecu individuel au construit collectif; les reponses associatives (structures 1901) a la demande sociale emergente de qualite de vie; le local, comme gage de qualite de vie; la redecouverte par les Americains de l'ancestrale centralite villageoise; la qualite de vie en architecture; le barrage et la qualite de vie au Portugal; la qualite de vie comme indicateur economique des droits de l'homme; l'impact sur la qualite de vie des individus des conceptions de la justice internationale dans le cadre des negociations climatiques
Claire Olivier, 2020
Cet article propose de montrer comment le roman de Jean-Philippe Toussaint La Clé USB fait « coul... more Cet article propose de montrer comment le roman de Jean-Philippe Toussaint La Clé USB fait « coulisser le réel », c'est-à-dire opère des glissements répétés sur le mode de l'occultation et de la révélation qui permettent d'interroger les représentations. Ces représentations s'inscrivent à la fois dans le contexte ultra contemporain de nos sociétés mondialisées et dans celui intemporel des expériences intimes qui jalonnent nos vies, elles s'appuient sur des éléments virtuels, des projections comme sur des événements dont la proximité et les incidences sont problématiques.
Claire Olivier, 2023
On n’est pas là pour disparaître, le récit d’Olivia Rosenthal peut s’entendre comme un cri de ral... more On n’est pas là pour disparaître, le récit d’Olivia Rosenthal peut s’entendre comme un cri de ralliement, comme une ultime protestation. « Peut s’entendre » car il s’agit en effet d’une fiction polyphonique qui accompagne le parcours d’un septuagénaire, Monsieur T., atteint de la maladie de A. Des voix s’élèvent tour à tour pour dire l’état de monsieur T ; diagnostiquer sa maladie, constater, questionner, accuser, dire la souffrance de ce père, de ce mari, de ce vieux qui pendant un temps ne fréquente plus que des services gériatriques et se trouve contraint de séjourner dans une maison de retraite où peu à peu il oublie tout, y compris qu’il est vieux. Ces voix échappent aux lecteurs et la fiction établit une forme de confusion intermittente qui ne contrevient nullement à la structure du récit. Cet article étudie comment Olivia Rosenthal parvient à mettre en œuvre l’injonction du titre de son récit. À cette fin il interroge les modalités narratives et poétiques qui permettent de rendre présents et la vieillesse et le vieux alors même que ce dernier semblerait s’effacer face aux assauts continus de la première.
On n'est pas là pour disparaître (We Are Not Here To Disappear), Olivia Rosenthal's tale can be understood and heard as a rallying cry, as an ultimate protestation. "Can be heard" as it is indeed a polyphonic fiction, following the journey of a septuagenarian, Mister T., suffering from the A disease. Voices take turns to discuss Mister T.'s state ; to diagnose his disease, to observe, to question, to accuse, to communicate the suffering of this father, this husband, this elderly man who spent all his time in geriatric services and then finds himself having to stay in a retirement home where he forgets everything little by little, even his old age. These voices elude the readers and the fiction establishes a kind of intermittent confusion which does contravene the structure of the tale. This article studies the way in which Olivia Rosenthal manages to implement the injunction of tale's title. To this end, it interrogates the narrative and poetic methods allowing old age and the elderly man to be present even though the latter seems to be disappearing because of the continued attacks of the former.
Claire Olivier, 2021
L’article propose une réflexion sur l’épistolaire à partir du livre d’artiste « Enveloppe moi » c... more L’article propose une réflexion sur l’épistolaire à partir du livre d’artiste « Enveloppe moi » conjointement élaboré par Annette Messager et Jean-Philippe Toussaint. L’oeuvre se présente comme un coffret qui contient une correspondance où s’entrelacent mots et images. Le geste épistolaire s’affiche ainsi comme un geste artistique, le projet d’édition a d’ailleurs été initié par une curatrice du MoMa new-yorkais..
Le magnifique titre « Enveloppe moi » poétise la dimension performative de l’échange épistolaire qu’explore cet article. Dans le cadre spécifique de cette œuvre intermédiale où l’intime rejoint l’universel, où les mots touchent au corps et au cœur, il s’agit de déterminer comment le dispositif retenu par les deux artistes interroge le pouvoir suggestif, en d’autres termes « poétique », de la correspondance. Cette poéticité induit une force de création, une part de fiction qui tout à la fois résulte de cet échange et en constitue le fondement. Alors même que le titre « Enveloppe moi » donne à entendre toute l’intensité du désir, ce livre d’artiste s’expose, mêlant sphères intime et publique, réalité et posture, vérité et fictions ; et ces riches ambivalences constituant une représentation essentielle du geste épistolaire.
Claire Olivier, 2023
La création théâtrale Le Petit Chaperon rouge de Joël Pommerat est centrée sur les relations ambi... more La création théâtrale Le Petit Chaperon rouge de Joël Pommerat est centrée sur les relations ambivalentes entre ses trois protagonistes féminines, la petite fille, la maman de la petite fille, la maman de la maman de la petite fille. Le loup, élément perturbateur du conte, fonctionne dans la pièce comme un révélateur, et cet article se propose de le considérer comme une figure optique qui permet de porter un regard nuancé sur les relations au sein de cette structure familiale.
Claire Olivier, 2019
Il s'agit de la version remaniée de la communication faite dans le cadre du colloque internationa... more Il s'agit de la version remaniée de la communication faite dans le cadre du colloque international éponyme, dirigé par I. Grell et J.M Devésa, qui s'est tenu du 14 au 16 décembre 2018 à l'ENS, rue d'Ulm.
Dans son récit autobiographique, L'Analphabète , Agota Kristof désigne pareillement l'allemand, le russe et le français comme des « langues ennemies ». Pour l'allemand et le russe, l'épithète se justifie par un simple rapport métonymique de la langue à ses locuteurs, à savoir les militaires étrangers qui occupent son pays, la Hongrie, durant la Seconde Guerre mondiale. En revanche, pour le français, le qualificatif s’explique dans le contexte spécifique de son exil. Elle raconte qu’à vingt-et-un ans, contrainte de quitter sa terre natale après l’invasion des troupes soviétiques en 1956, sa fuite la conduit en Suisse, dans le canton francophone de Neuchâtel, où elle doit « affronte[r] une langue pour [elle] totalement inconnue ».
Claire Olivier, 2021
En s’attachant à la spécificité de certaines œuvres présentées dans l’exposition Livre/Louvre (20... more En s’attachant à la spécificité de certaines œuvres présentées dans l’exposition Livre/Louvre (2012) de Jean-Philippe Toussaint, il s’agit de déterminer ce qui est ainsi exposé du littéraire et de comprendre quelle image de la littérature est donnée à voir. A cette fin, on appréhendera les écrivains présents dans ce parcours par le biais de photographies et de manuscrits, comme de véritables figures participant d’une idéalisation de l’écriture.
Revue Phantasia, vol. 13, 2023
Alors que l’ekphrasis suppose une ambition d’exhaustivité et peut constituer au terme du processu... more Alors que l’ekphrasis suppose une ambition d’exhaustivité et peut constituer au terme du processus une forme d’épuisement de la description permettant de rendre visible l’objet décrit, cet article se propose d’aborder l’ekphrasis cartographique comme la description d’une absence voire comme l’expression d’une disparition. À cette fin nous prendrons appui sur le travail de Philippe Vasset qui mène une réflexion sur les « zones vierges », sur ces « trous bien nets » qui marquent les cartes (Un livre blanc, 2007, Fayard). L’ekphrasis semble dès lors se décentrer quand l’intérêt de celui qui lit et décrit la carte se porte, se déporte, sur ces zones blanches qui sont précisément à la marge. Vasset interroge ce blanc, ce silence de la carte qui deviennent la matière même de son livre. On peut d’ailleurs ajouter que sa démarche même participe d’un défi rhétorique ; comment faire parler ce qui se caractériserait par une forme de mutisme ? Comment décrire, ou plutôt écrire, avec cette défaillance, ce refus de la carte à nommer, indiquer ces espaces ?
Nous verrons dans quelle mesure ces non-lieux, ces zones que le cartographe laisse en blanc, sont pour Vasset une provocation, entendue à la fois comme un refus et un appel. On pourra dès lors réfléchir à la dimension paradoxale de cette ekphrasis, voire parler d’une « ekphrasis inversée ».
L’Image incertaine. Pluralité de l’image dans l’œuvre de Laurent Mauvignier, 2022
Le recours au substantif mélodrame que met en exergue le titre de cet article a de quoi surprend... more Le recours au substantif mélodrame que met en exergue le titre de cet article a de quoi surprendre, à la fois en raison de son acception théâtrale et de la connotation péjorative du terme dans son usage commun. Aussi est-il nécessaire de rappeler que l'approche critique, notamment au travers de l'essai majeur se référant à la littérature du XIX e que Peter Brooks a consacré à la notion, témoigne d'une convergence entre le théâtre et le roman. Par la suite le terme a migré vers le septième art pour désigner un cinéma d'auteur, reconnu du public comme de la critique , dont les scénarios s'attachent à des individus ordinaires aux parcours chaotiques, douloureux, un cinéma qui expérimente par un travail renouvelé sur les formes la force émotionnelle de son médium.
« LIRE, VOIR, PENSER L'OEUVRE DE JEAN-PHILIPPE TOUSSAINT », 2020
Le texte qui suit est la version écrite de la communication du mercredi 19 juin 2019, donnée dans... more Le texte qui suit est la version écrite de la communication du mercredi 19 juin 2019, donnée dans le cadre du colloque international « LIRE, VOIR, PENSER L'OEUVRE DE JEAN-PHILIPPE TOUSSAINT », Bordeaux. Cette version est donc celle qui figure dans les actes du Colloque parus en 2020 aux Impressions Nouvelles sous la direction de Jean-Michel Devésa. La nouvelle « L'Île des Anamorphoses, BP-0F-25 » est disponible sur le site de l'écrivain : http://www.jptoussaint.com/documents/a/a4/BP-OF-25.pdf
« BP-0F-25 » se rattache à une énigmatique taxinomie, et peut tout aussi bien évoquer une cote de bibliothèque, un référencement de dossier, voire d'un objet manufacturé, ce nom de code nous invite pourtant à une promenade littéraire, une promenade borgésienne, rimbaldienne, rousseauiste, une rêverie qui s'ouvre sur le ciel scintillant du site toussaintien, nous conduit jusqu'au Cap Corse, et à L'Île des Anamorphoses. La version de la nouvelle de Jean-Philippe Toussaint, publiée en 2014 sur le site, appartient au Borges projet , présenté par l'écrivain lui-même comme « interactif », « créateur de forme », comme « une invitation à l'effort, à la rêverie et à l'imagination », « un appel à la patience et au travail littéraire le plus exigeant ».
Captures
En s’attachant à la spécificité de certaines oeuvres présentées dans l’exposition Livre/Louvre de... more En s’attachant à la spécificité de certaines oeuvres présentées dans l’exposition Livre/Louvre de Jean-Philippe Toussaint, il s’agit de déterminer ce qui est ainsi exposé du littéraire et de comprendre quelle image de la littérature est donnée à voir. Pour ce faire, cet article appréhende les écrivains présents dans le parcours, par le biais de photographies et de manuscrits, comme de véritables figures participant d’une idéalisation de l’écriture.
Les écritures de l'image par Jean-Philippe Toussaint, 2021
Les écritures de l'image par Jean-Philippe Toussaint, 2021
Ce travail de recherches interroge l’ensemble des activites artistiques menees par Jean-Philippe ... more Ce travail de recherches interroge l’ensemble des activites artistiques menees par Jean-Philippe Toussaint a l’aube du XXIe siecle. Ces activites determinent un corpus compose des differentes publications, expositions, installations qui tissent entre elles des liens explicites et implicites. Cette trame immaterielle fonde notre corpus, notre « texte » d’etude etant ainsi constitue de cet entrelacs de propositions artistiques. Ce questionnement convoque plusieurs perspectives que l’on peut distinguer quoiqu’elles soient interdependantes. La premiere considere l’inscription de cette œuvre dans une epoque determinee et sa revendication de contemporaneite. La deuxieme prend appui sur une reflexion sur les supports, les mediums de la production artistique de Jean-Philippe Toussaint, leurs specificites, leurs liens participant tout autant de la complementarite que de la tension. La troisieme se refere a la dimension reflexive de cette œuvre composite qui se donne a voir, qui « s’expose » ...