nicolas le merrer | Université de Bretagne Occidentale (original) (raw)

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Papers by nicolas le merrer

Research paper thumbnail of Du sophiste au plaideur : l’appropriation platonicienne de la rhétorique dans le Gorgias

Archives de philosophie du droit, 2022

Distribution électronique Cairn.info pour Dalloz. Distribution électronique Cairn.info pour Dallo... more Distribution électronique Cairn.info pour Dalloz. Distribution électronique Cairn.info pour Dalloz. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-du-droit-2022-1-page-5.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Book Reviews by nicolas le merrer

Research paper thumbnail of Compte-rendu de Husson S. et Lemaire J. (eds.), Les trois Républiques : Platon, Diogène de Sinope et Zénon de Citium, Paris, Vrin, 2022.

Conference Presentations by nicolas le merrer

Research paper thumbnail of “ 'Sans jalousie à son égard…' : approche contextualisée de la caractérisation du philodoxe en République, V, 473c-480a"

La fin du livre V de la République conduit Socrate à définir celui qui, d’après lui, mérite d’êtr... more La fin du livre V de la République conduit Socrate à définir celui qui, d’après lui, mérite d’être appelé “philosophe” : il s’agit ainsi d’atténuer le caractère scandaleux de l’exigence qui vient d’être formulée, “tout à fait à l’encontre de l’opinion établie” (polu para doxan : V, 473e2), d’un règne des philosophes. Cette définition du véritable philosophos – seul dépositaire d’un savoir en bonne et due forme, portant sur ce qui est – implique qu’on le distingue d’une autre figure, celle du philodoxos : seraient ainsi “philodoxes” tous ceux qui ne sont pas d’authentiques philosophes, c’est-à-dire, en fait, l’immense majorité des êtres humains. Ma communication sera consacrée à ce personnage du “philodoxe”, et consistera à s’interroger sur les modalités et les enjeux du raisonnement visant à le caractériser. Il s’agira principalement – en amont de toute interprétation des postulats épistémologiques et ontologiques formulés dans ce passage, sur lesquels se focalise habituellement l’attention des commentateurs – de se livrer à un effort de contextualisation. Comment ces pages-là s’articulent-elles à ce qui précède (la “troisième vague de ridicule”), comme à ce qui suit (livres VI-VII) ? Dans quelle mesure les précautions oratoires de Socrate, qui prend la peine de préciser à ce philodoxe qu’il n’est mû par aucune espèce de phthonos à son égard (V, 476d4-6), constituent-elles un élément significatif de la réflexion platonicienne, et non de simples mots de politesse ? C’est la prise en considération de ce contexte dialogique qui permet de faire droit à une inflexion sémantique naturelle du terme philodoxos, que ne rend pas sa traduction habituelle par “ami de l’opinion” : le philodoxe est en fait, d’abord et avant tout, un philotimos, il se soucie de sa réputation (doxa), de l’opinion que l’on se fait de lui.

Research paper thumbnail of Empeiria in Plato: Sensible experience, Evaluative issues (Paris, June 14-15 2024)

Ecole normale supérieure, Paris, June 14-15, 2024

The notion of experience (ἐμπειρία) has been studied mainly as central to the Aristotelian critiq... more The notion of experience (ἐμπειρία) has been studied mainly as central to the Aristotelian critique of a supposed Platonic idealism. The dialogues do not develop a conception that explicitly values experience as the privileged means of acquiring authentic knowledge. On the contrary, Platonic ontology motivates a radical epistemological break between the realms of empirical experience and true knowledge. At most, Plato seems to recognize the practical utility of *certain experiences* that are explicitly and constantly subordinated to the grasp of true being and contemplation.
From here, is there one or more concepts in Plato’s dialogues? The aim of this conference is to explore the multiple meanings of experience, paying particular attention to the normative dimension of each of Plato’s more or less explicit investigations of experience. For Plato seems to have constantly set himself the task of criticizing the misuses to which experience gives rise, all the better to revalue certain very specific types of experience to which he recognizes a practical utility.

Events by nicolas le merrer

Research paper thumbnail of Journée d'étude HCTI, UBO (Brest), 22/11/2024. L'urgence médicale & humanitaire en temps de crise : analyse des pratiques, reconsidération des enjeux

Poursuivant la réflexion engagée sur les modalités, régimes et états de l’urgence environnemental... more Poursuivant la réflexion engagée sur les modalités, régimes et états de l’urgence environnementale (4 mars 2022) et juridique (28 mai 2024), dans une optique qui demeure résolument pluridisciplinaire, cette demi-journée d’étude sera consacrée aux questions que soulèvent les pratiques de l’urgence, envisagées selon une triple perspective : sociologique, historique et philosophique. L’objectif de cet événement de recherche est double. Il s’agira, d’une part, de mieux cerner les modalités de l’action en contexte d’urgence, telle qu’elle s’articule à des formes d’organisation spécifiques, institutions hospitalières ou ONG. Mais, en envisageant ces modalités d’action dans leur historicité, on s’interrogera également sur les transformations qui affectent les conditions mêmes d’une gestion organisée et anticipée des situations d’urgence, dans une époque où la notion de crise tend à constituer un horizon général et à désigner une réalité structurellement problématique, plutôt qu’un état de fait isolé et ponctuel. Si les pratiques de l’urgence médicale et humanitaire, par définition, travaillent dans la temporalité de la crise (à l’échelle de la vie d’un patient individuel, ou d’une communauté), ne nous trouvons-nous pas également, à un autre niveau, face à une crise de ces urgences elles-mêmes ?
A l’horizon de cette réflexion collective, c’est donc l’articulation des pratiques de l’urgence à un certain contexte politique que nous nous efforcerons de mieux comprendre, en examinant ce contexte dans son devenir historique, et en interrogeant les aspects structurants de ces pratiques dans leur matérialité même : modalités de financement, organisation du travail et répartition des tâches entre les différents acteurs, critères de hiérarchie des différents niveaux d’urgence, relation “aidant”/“aidé”, injonctions contradictoires, mise en discours et en images de l’urgence, etc. Mais si “crise” il y a, celle-ci pourrait en même temps constituer une occasion privilégiée d’interroger en profondeur les soubassements axiologiques de ces pratiques de l’urgence, pour mieux en appréhender les enjeux éthiques et politiques - sans céder à la tentation de se réfugier dans la représentation nostalgique d’un passé idéalisé. La situation critique, de ce point de vue, peut aussi bien jouer un rôle moteur dans la mise en œuvre d’une reconsidération épistémologique des pratiques de l’urgence, pour autant que la crise fonctionne comme un révélateur de ce qu’il y a d’essentiel, ou de problématique, dans le type de relation à l’autre que constitue l’acte d’assistance ou de soin, dès lors qu’il revendique un caractère prioritaire et qu’il se présente sous la forme d’une nécessité impérieuse, ou d’une obligation morale.

Research paper thumbnail of Journée d'étude HCTI, UBO, 28 juin 2024 : Comment résister aux états d'urgence ?

La France a été gouvernée sous régime d’état d’urgence du 14 novembre 2015 au 1er novembre 2017, ... more La France a été gouvernée sous régime d’état d’urgence du 14 novembre 2015 au 1er novembre 2017, suite aux attentats du Bataclan, puis du 23 mars 2020 au 31 juillet 2022, en réaction à l’épidémie de Covid 19. Des dispositifs juridiques d’exception, motivés par les risques terroriste et sanitaire, se sont ainsi imposés à toute la population durant une cinquantaine de mois sur l’ensemble de cette période (2015-2022). La récurrence et la durée de telles mesures a suscité des critiques légitimes, notamment chez les juristes, d’autant plus que leur pertinence, eu égard au caractère structurel des risques qu’il s’agirait ainsi d’appréhender plus efficacement, est loin d’aller de soi. Cette journée d’étude pluridisciplinaire, au croisement du droit et de la philosophie, vise à examiner dans toute sa complexité ce processus problématique de normalisation des états d’urgence : dans la perspective des gouvernants aussi bien que dans celle des gouvernés, et à travers une pluralité d’aspects (juridiques, politiques, mais aussi cognitifs et affectifs). Nous nous interrogerons sur la nature de cette tentation du recours à l’état d’urgence, à laquelle le pouvoir exécutif paraît de plus en plus irrésistiblement enclin à céder en temps de crise. Mais une telle interrogation ne peut manquer de s’articuler à un constat, non moins problématique : celui d’une forme de résignation à ces états d’urgence répétés, en l’absence d’une alternative clairement identifiable, dans la majeure partie de la population. L’enjeu de cet après-midi de recherche sera ainsi de réfléchir aux conditions et aux modalités d’une critique de l’état d’urgence qui soit véritablement en mesure de résister aux périls qu’elle dénonce.

Research paper thumbnail of Du sophiste au plaideur : l’appropriation platonicienne de la rhétorique dans le Gorgias

Archives de philosophie du droit, 2022

Distribution électronique Cairn.info pour Dalloz. Distribution électronique Cairn.info pour Dallo... more Distribution électronique Cairn.info pour Dalloz. Distribution électronique Cairn.info pour Dalloz. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-du-droit-2022-1-page-5.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Research paper thumbnail of Compte-rendu de Husson S. et Lemaire J. (eds.), Les trois Républiques : Platon, Diogène de Sinope et Zénon de Citium, Paris, Vrin, 2022.

Research paper thumbnail of “ 'Sans jalousie à son égard…' : approche contextualisée de la caractérisation du philodoxe en République, V, 473c-480a"

La fin du livre V de la République conduit Socrate à définir celui qui, d’après lui, mérite d’êtr... more La fin du livre V de la République conduit Socrate à définir celui qui, d’après lui, mérite d’être appelé “philosophe” : il s’agit ainsi d’atténuer le caractère scandaleux de l’exigence qui vient d’être formulée, “tout à fait à l’encontre de l’opinion établie” (polu para doxan : V, 473e2), d’un règne des philosophes. Cette définition du véritable philosophos – seul dépositaire d’un savoir en bonne et due forme, portant sur ce qui est – implique qu’on le distingue d’une autre figure, celle du philodoxos : seraient ainsi “philodoxes” tous ceux qui ne sont pas d’authentiques philosophes, c’est-à-dire, en fait, l’immense majorité des êtres humains. Ma communication sera consacrée à ce personnage du “philodoxe”, et consistera à s’interroger sur les modalités et les enjeux du raisonnement visant à le caractériser. Il s’agira principalement – en amont de toute interprétation des postulats épistémologiques et ontologiques formulés dans ce passage, sur lesquels se focalise habituellement l’attention des commentateurs – de se livrer à un effort de contextualisation. Comment ces pages-là s’articulent-elles à ce qui précède (la “troisième vague de ridicule”), comme à ce qui suit (livres VI-VII) ? Dans quelle mesure les précautions oratoires de Socrate, qui prend la peine de préciser à ce philodoxe qu’il n’est mû par aucune espèce de phthonos à son égard (V, 476d4-6), constituent-elles un élément significatif de la réflexion platonicienne, et non de simples mots de politesse ? C’est la prise en considération de ce contexte dialogique qui permet de faire droit à une inflexion sémantique naturelle du terme philodoxos, que ne rend pas sa traduction habituelle par “ami de l’opinion” : le philodoxe est en fait, d’abord et avant tout, un philotimos, il se soucie de sa réputation (doxa), de l’opinion que l’on se fait de lui.

Research paper thumbnail of Empeiria in Plato: Sensible experience, Evaluative issues (Paris, June 14-15 2024)

Ecole normale supérieure, Paris, June 14-15, 2024

The notion of experience (ἐμπειρία) has been studied mainly as central to the Aristotelian critiq... more The notion of experience (ἐμπειρία) has been studied mainly as central to the Aristotelian critique of a supposed Platonic idealism. The dialogues do not develop a conception that explicitly values experience as the privileged means of acquiring authentic knowledge. On the contrary, Platonic ontology motivates a radical epistemological break between the realms of empirical experience and true knowledge. At most, Plato seems to recognize the practical utility of *certain experiences* that are explicitly and constantly subordinated to the grasp of true being and contemplation.
From here, is there one or more concepts in Plato’s dialogues? The aim of this conference is to explore the multiple meanings of experience, paying particular attention to the normative dimension of each of Plato’s more or less explicit investigations of experience. For Plato seems to have constantly set himself the task of criticizing the misuses to which experience gives rise, all the better to revalue certain very specific types of experience to which he recognizes a practical utility.

Research paper thumbnail of Journée d'étude HCTI, UBO (Brest), 22/11/2024. L'urgence médicale & humanitaire en temps de crise : analyse des pratiques, reconsidération des enjeux

Poursuivant la réflexion engagée sur les modalités, régimes et états de l’urgence environnemental... more Poursuivant la réflexion engagée sur les modalités, régimes et états de l’urgence environnementale (4 mars 2022) et juridique (28 mai 2024), dans une optique qui demeure résolument pluridisciplinaire, cette demi-journée d’étude sera consacrée aux questions que soulèvent les pratiques de l’urgence, envisagées selon une triple perspective : sociologique, historique et philosophique. L’objectif de cet événement de recherche est double. Il s’agira, d’une part, de mieux cerner les modalités de l’action en contexte d’urgence, telle qu’elle s’articule à des formes d’organisation spécifiques, institutions hospitalières ou ONG. Mais, en envisageant ces modalités d’action dans leur historicité, on s’interrogera également sur les transformations qui affectent les conditions mêmes d’une gestion organisée et anticipée des situations d’urgence, dans une époque où la notion de crise tend à constituer un horizon général et à désigner une réalité structurellement problématique, plutôt qu’un état de fait isolé et ponctuel. Si les pratiques de l’urgence médicale et humanitaire, par définition, travaillent dans la temporalité de la crise (à l’échelle de la vie d’un patient individuel, ou d’une communauté), ne nous trouvons-nous pas également, à un autre niveau, face à une crise de ces urgences elles-mêmes ?
A l’horizon de cette réflexion collective, c’est donc l’articulation des pratiques de l’urgence à un certain contexte politique que nous nous efforcerons de mieux comprendre, en examinant ce contexte dans son devenir historique, et en interrogeant les aspects structurants de ces pratiques dans leur matérialité même : modalités de financement, organisation du travail et répartition des tâches entre les différents acteurs, critères de hiérarchie des différents niveaux d’urgence, relation “aidant”/“aidé”, injonctions contradictoires, mise en discours et en images de l’urgence, etc. Mais si “crise” il y a, celle-ci pourrait en même temps constituer une occasion privilégiée d’interroger en profondeur les soubassements axiologiques de ces pratiques de l’urgence, pour mieux en appréhender les enjeux éthiques et politiques - sans céder à la tentation de se réfugier dans la représentation nostalgique d’un passé idéalisé. La situation critique, de ce point de vue, peut aussi bien jouer un rôle moteur dans la mise en œuvre d’une reconsidération épistémologique des pratiques de l’urgence, pour autant que la crise fonctionne comme un révélateur de ce qu’il y a d’essentiel, ou de problématique, dans le type de relation à l’autre que constitue l’acte d’assistance ou de soin, dès lors qu’il revendique un caractère prioritaire et qu’il se présente sous la forme d’une nécessité impérieuse, ou d’une obligation morale.

Research paper thumbnail of Journée d'étude HCTI, UBO, 28 juin 2024 : Comment résister aux états d'urgence ?

La France a été gouvernée sous régime d’état d’urgence du 14 novembre 2015 au 1er novembre 2017, ... more La France a été gouvernée sous régime d’état d’urgence du 14 novembre 2015 au 1er novembre 2017, suite aux attentats du Bataclan, puis du 23 mars 2020 au 31 juillet 2022, en réaction à l’épidémie de Covid 19. Des dispositifs juridiques d’exception, motivés par les risques terroriste et sanitaire, se sont ainsi imposés à toute la population durant une cinquantaine de mois sur l’ensemble de cette période (2015-2022). La récurrence et la durée de telles mesures a suscité des critiques légitimes, notamment chez les juristes, d’autant plus que leur pertinence, eu égard au caractère structurel des risques qu’il s’agirait ainsi d’appréhender plus efficacement, est loin d’aller de soi. Cette journée d’étude pluridisciplinaire, au croisement du droit et de la philosophie, vise à examiner dans toute sa complexité ce processus problématique de normalisation des états d’urgence : dans la perspective des gouvernants aussi bien que dans celle des gouvernés, et à travers une pluralité d’aspects (juridiques, politiques, mais aussi cognitifs et affectifs). Nous nous interrogerons sur la nature de cette tentation du recours à l’état d’urgence, à laquelle le pouvoir exécutif paraît de plus en plus irrésistiblement enclin à céder en temps de crise. Mais une telle interrogation ne peut manquer de s’articuler à un constat, non moins problématique : celui d’une forme de résignation à ces états d’urgence répétés, en l’absence d’une alternative clairement identifiable, dans la majeure partie de la population. L’enjeu de cet après-midi de recherche sera ainsi de réfléchir aux conditions et aux modalités d’une critique de l’état d’urgence qui soit véritablement en mesure de résister aux périls qu’elle dénonce.