Charles-Olivier Stiker-Métral | Université de Lille (original) (raw)

Books by Charles-Olivier Stiker-Métral

Research paper thumbnail of L'autobiographie, textes choisis et présentés par Charles-Olivier Stiker-Métral

L’autobiographie Raconter sa vie ? En littérature, c’est un genre : l’« autobiographie ». Le m... more L’autobiographie

Raconter sa vie ? En littérature, c’est un genre : l’« autobiographie ». Le mot est récent et la définition a priori transparente. Comment néanmoins la différencier d’avec le journal intime, les souvenirs, le témoignage, les Mémoires, ou encore l’autofiction ? En quoi le geste de Rousseau se distingue-t-il de celui de saint Augustin ? Comment les romanciers contemporains ont-ils renouvelé le genre ?
L’auteur de l’autobiographie, à tout le moins, noue un pacte avec son lecteur et s’engage à se raconter dans un esprit de vérité. Sa mémoire, pourtant, ne risque-t-elle pas de le tromper ? Quelle part de celui qui fut est réinventée par celui qui écrit ? Ne court-on pas le risque d'être taxé d’impudeur, voire de vanité, en exposant ainsi son existence ?
Si chaque autobiographie est unique et invente ses propres règles, toutes cherchent à leur manière à donner du sens à la vie.

Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l’autobiographie, de saint Augustin à Modiano, en passant par Montaigne, La Rochefoucauld, Saint-Simon, Marivaux, Rousseau, Casanova, Boruwlaski, Goethe, Constant, Chateaubriand, Stendhal, Hugo, George Sand, Tocqueville, Musset, Vallès, Loti, Wilde, Thibaudet, Mauriac, Malraux, Queneau, Leyris, Primo Levi, Doubrovsky ou encore Perec.

Textes choisis et présentés par Charles-Olivier Stiker-Métral
ISBN : 9782081219892

Research paper thumbnail of Les Métamorphoses de la théologie. Théologie, littérature, discours religieux au XVIIe siècle Sous la direction de Jean-Pascal Gay et Charles-Olivier Stiker-Métral Paris : Honoré Champion, coll. "Colloques, congrès et conférence. Le Classicisme, n° 13", 2012

"Ce volume, fruit de deux journées d’études rassemblant des chercheurs d’horizons disciplinaires ... more "Ce volume, fruit de deux journées d’études rassemblant des chercheurs d’horizons disciplinaires différents, propose de revisiter les rapports entre théologie et littérature dans un XVIIe siècle décisif pour l’histoire de ces deux types de production culturelle ainsi que pour leur place dans l’Église et dans la société d’Ancien Régime. Partant de la nécessité de préciser la définition de chacun de ces deux objets, les études rassemblées ici interrogent ces rapports en examinant la théologie comme savoir institué et institutionnellement construit et la littérature comme un discours désinstituant, où s’expérimentent de nouvelles formes de légitimation. Elles explorent tour à tour quels rapports entretient la littérature aux normes du savoir dont elle se saisit et comment cette saisie travaille le champ théologique. Les rapports entre théologie et littérature apparaissent alors au fil des études rassemblées ici comme mouvants, faits de conflits de facultés, de mouvements de légitimation et de dé-légitimations réciproques. L’étude de cette rencontre semble en tous cas être un lieu adéquat de production d’une histoire sociale de la culture confessionnelle qu’est aussi la culture classique.

Table des matières

Introduction, Jean-Pascal Gay et Charles-Olivier Stiker-Métral.
Balzac en théologie : les douze Discours du Socrate chrestien (1652), Sophie Hache.
Pouvoir des clés, pénitence et correction fraternelle dans les querelles du jansénisme. De la Fréquente communion d’Arnauld à la Dixième provinciale de Pascal, Christophe Angebault.
Exégèse et prédication : le modèle patristique dans les réflexions sur la prédication à la fin du XVIIe siècle, Simon Icard.
Parler le « langage du ciel et des anges ». Orthodoxie théologique et hétérodoxie mystique du poète Claude Hopil (entre 1603 et 1633), Audrey Duru.
L’autorité des discours spirituels selon Surin, Patrick Goujon.
Une « mauvaise Théologie reparée d’une Rhétorique qui s’exhale en exclamations sans propos » ?. La polémique confessionnelle et ses influences sur le discours théologique (XVIe-XVIIe siècles), Natacha Salliot.
La controverse théologique par l'instruction pastorale. Délectation victorieuse et prémotion physique selon Fénelon : à propos de la Théologie de Châlons de Louis Habert (1711), Sylvio H. de Franceschi.
L’expertise théologique de la déviance sociale face aux procédures judiciaires : la démonologie dans les discussions du parlement de Dijon (1644-1671), Frédéric Gabriel.
Les Théologies Françoises au XVIIe siècle. Remarques sur l'histoire d'un échec, Jean-Pascal Gay.
« Une femme n’est point obligée d’être théologienne ». Le genre de la théologie, Xenia von Tippelskirch, Dinah Ribard.
La théologie par figures géométriques dans les Conclusiones Theologicae et Physicae d’Otto Van Veen (1621), Agnès Guiderdoni, Ralph Dekoninck.
Malebranche et la théologie au prisme des études malebranchistes de l’entre-deux guerres, François Trémolières.
Présentation des auteurs
Index"

Research paper thumbnail of Narcisse contrarié. L'amour propre dans le discours moral en France (1650-1715), Paris, Honoré Champion, 2007

"L’amour-propre, que La Rochefoucauld définit comme « l’amour de soi et de toutes choses pour soi... more "L’amour-propre, que La Rochefoucauld définit comme « l’amour de soi et de toutes choses pour soi », est au cœur de la réflexion des auteurs que la tradition a regroupés sous la dénomination de « moralistes classiques ». La problématisation augustinienne de cette notion, élaborée par La Rochefoucauld et les moralistes de Port-Royal, assimile amour propre, orgueil et méconnaissance de soi. Cet ouvrage retrace l’histoire du mot amour propre en langue française et étudie les grands « systèmes de l’amour propre » de la seconde moitié du XVIIe siècle, avant de s’attacher aux différentes stratégies rhétoriques des moralistes, qui confrontent le lecteur au miroir que lui tend le discours de vérité."

Papers by Charles-Olivier Stiker-Métral

Research paper thumbnail of La France & ses classiques : archéologie d’un lieu de mémoire

Research paper thumbnail of "Alceste ou la mauvaise conscience du grand siècle français"

Research paper thumbnail of  Un modèle économique pour la morale : les Maximes de La Rochefoucauld », Art et argent en France au temps des premier modernes (XVIIe-XVIIIe siècles), études présentées par Martial Poirson, Studies on Voltaire and the eighteenth Century, 2004, n° 10, p. 61-70.

Research paper thumbnail of L'enfer du grand siècle

Research paper thumbnail of En lisant, en récrivant

Research paper thumbnail of Les leçons de l'Histoire : histoire, rhétorique et morale (XVI e -XVII e siècles), Dalhousie French Studies Vol. 65, Littérature et histoire au XVIIe siècle (Winter 2003), pp. 45-57

Research paper thumbnail of « La sincérité dans les Maximes et réflexion diverses de La Rochefoucauld », dans Histoires de sincérité, E. Godard (dir.), Paris, L’Harmattan, 2010, p. 135 et suiv.

Research paper thumbnail of « Prudence, jugement et expérience dans le premier recueil des Fables », dans Lectures de La Fontaine, Ch. Noille-Clauzade (éd.), Presses universitaires de Rennes, 2011.

Presses universitaires de Rennes www.pur-editions.fr D E 1668 à 1693, La Fontaine n'a cessé de co... more Presses universitaires de Rennes www.pur-editions.fr D E 1668 à 1693, La Fontaine n'a cessé de composer des recueils de fables -sans jamais arranger ce que seuls ses éditeurs du xviii e siècle produiront, un ouvrage cohérent, en douze livres, intitulé Fables. Lire le premier recueil -celui qui est édité en 1668 sous le titre Fables choisies, mises en vers par M. de la Fontaine et qui s'organise autour de nos livres I à VI -, et le lire comme un texte possible, comme un dispositif indépendant et (pour cela) intéressant, tel est donc le parti pris du présent volume. Le lecteur est alors invité à un double parcours, dans l'univers textuel de La Fontaine bien évidemment, mais tout autant dans le paysage critique contemporain : s'initiant aux questionnements de la métrique avec des théoriciens du vers français ; expérimentant les dispositifs possibles du texte dans l'optique d'une rhétorique de la lecture ; s'interrogeant sur la politique d'une écriture poétique et fabulique ; dépliant les traditions morales et allégoriques dans des approches héritées de la philologie ; se livrant à des parcours herméneutiques variés à travers les prés, les bois et les rives prochaines du poème. Et puisque le présent volume est une invitation à relire, nous donnons à méditer une relecture exemplaire dans la partie « Documents de travail » : le Commentaire littéraire et grammatical que Charles Nodier livre en 1818 sur chacune des cent vingt-quatre fables composant le recueil de 1668. Où l'on fera l'épreuve de ce que critiquer a pu vouloir dire.

Research paper thumbnail of  "Othon ou l’homme de cour malgré lui : tragédie tacitéenne et pratiques politiques" , Pratiques de Corneille, M. Dufour-Maître (éd.), Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2012

Résumé : Dans Othon, joué en 1664, Corneille s’inspire d’un épisode des Histoires de Tacite. Sa p... more Résumé : Dans Othon, joué en 1664, Corneille s’inspire d’un épisode des Histoires de Tacite. Sa peinture de la cour, son analyse des ambitions et des rivalités sont fidèles à l’historien romain. Est-ce à dire que Corneille participe à la démolition du héros et rejoint La Rochefoucauld dans la dénonciation de l’universalité du règne de l’amour-propre ? Au contraire, en maintenant dans cet univers un héros magnanime, qui met la fidélité à la foi donnée au dessus de l’empire, le dramaturge propose une méditation mélancolique sur les pratiques politiques.

Research paper thumbnail of "De Ménalque au Distrait: enjeux esthétiques et anthropologiques de la comédie de caractère"

Jean-François Regnard (1655-1709), CH. Mazouer et D. Quéro (éds), Armand Colin, 2012

"Succès de librairie dans les dernières décennies du XVIIe siècle, les Caractères de La Bruyère f... more "Succès de librairie dans les dernières décennies du XVIIe siècle, les Caractères de La Bruyère furent aussi un ouvrage qui suscita nombre d’imitations et de suites. Dans la section intitulée « La Bruyère après La Bruyère » de sa bibliographie consacrée à l’auteur des Caractères, Marc Escola fait voisiner des ouvrages qui s’apparentent de près à leur modèle avec des textes qui infléchissent l’écriture du caractère vers la fiction1. Il est sur ce point possible de retracer, de La Bruyère à Montesquieu au moins, les étapes de l’émancipation de la figure en anecdote et de la transformation de l’observation morale d’un type en mise en scène d’un personnage. Au sein de cette histoire, il convient sans doute de faire place à une adaptation théâtrale directe d’un caractère, et non des moindres, celle que Regnard donne de Ménalque, le plus long des portraits avec Le Distrait en 1697. Devenu Léandre sous la plume du dramaturge, le personnage est intégré à une intrigue amoureuse où se croisent deux femmes, sa distraction occasionnant des effets comiques que Regnard s’ingénie à multiplier.

Ce passage du discours moral à la fiction théâtrale, à un moment où la grande comédie se définit surtout comme comédie de caractère, est alors l’occasion de s’interroger spécifiquement sur la portée de cette catégorie littéraire, à la fois sur sa poétique et sur sa portée morale. Que reste-t-il, sur la scène comique, de l’ambition première du moraliste ?"

Research paper thumbnail of "La Bruyère et les vertus du dehors"

En quoi les Caractères se distinguent-t-il d’un traité de civilité ? En adoptant le modèle théoph... more En quoi les Caractères se distinguent-t-il d’un traité de civilité ? En adoptant le modèle théophrastien, La Bruyère porte son attention moins sur les normes de la civilité que sur les conditions dans lesquelles il est possible de porter un jugement sur les comportements humains. La civilité, sous le regard du moraliste, devient objet de perplexité, mais aussi critère d’évaluation des conduites inciviles. L’indignation face à l’évidence qui se dégage alors est construite par le moraliste sur le modèle de l’expérience et vient justifier la prise de parole du moraliste.

Research paper thumbnail of "Pierre Nicole épistolier, une mise en pratique de la civilité chrétienne"

Dans sa pratique épistolaire, Nicole est conduit à construire un ethos fragile, soumis au même ty... more Dans sa pratique épistolaire, Nicole est conduit à construire un ethos fragile, soumis au même type de mise en question que les discours tenus dans le monde par les gens de piété, tant sont exceptionnels les cas où l’individu peut se faire médiateur de la vérité. Cette fragilité se manifeste sur trois plans concomitants : d’un point de vue institutionnel, puisqu’il s’agit de la correspondance d’un laïc qui refuse de s’attribuer l’autorité d’un directeur spirituel, d’un point de vue intellectuel, dans la mesure où l’épistolier expose un savoir que partage son interlocuteur, d’un point de vue moral et spirituel, enfin, ce qui amène Nicole à concevoir la relation épistolaire comme une expérience de la charité.
À l’instar des Essais de morale, les lettres ne se reconnaissent aucun titre à énoncer la morale. Malgré ses doutes, fréquemment répétés, sur l’utilité et la légitimité de l’écriture épistolaire, Nicole s’efforce de définir les conditions d’exercice d’une parole laïque authentiquement chrétienne, capable de sanctifier la cité des hommes, selon le programme à la fois moral et rhétorique qui achève l’essai De la civilité chrétienne. Cette parole à la fois économe dans ses moyens et édifiante dans ses effets a pour effet de convertir une pratique mondaine et d'en révéler le sens profond. La correspondance construit donc un espace discursif qui est celui de la civilité chrétienne. En ce sens, Nicole y définit et y met en pratique ce qui est, selon lui, le mode d’expression verbale propre à tout chrétien. Exercice de détachement, cette correspondance est aussi l’occasion d’un accord entre la pratique extérieure et civile de la modestie et celle, intérieure et spirituelle, de l’humilité. Le souci de soi et le souci d’autrui se trouvent ainsi rédimés dans l’expérience tâtonnante et exigeante de la charité.

Research paper thumbnail of « De vives images de tout ce qui se fait dans le monde ». De la réflexion morale à la poétique du récit : l’exemple de Lesage

En lisant les œuvres narratives de Lesage, le spécialiste des moralistes du XVIIe siècle se sent ... more En lisant les œuvres narratives de Lesage, le spécialiste des moralistes du XVIIe siècle se sent en terrain connu au point de reconnaître peut-être plus de dettes que Lesage n’en a réellement. Et pourtant, l’impression demeure qu’il y a une différence irréductible entre Lesage et La Bruyère, et que les rapprochements qui sautent aux yeux dans un premier temps sont en réalité superficiels - en tout cas, moins fondamentaux qu’il n’y paraît.

Talks by Charles-Olivier Stiker-Métral

Research paper thumbnail of Dire le vrai en riant: avatars et enjeux d'une formule d'Horace au XVIIe siècle

Conference Organization by Charles-Olivier Stiker-Métral

Research paper thumbnail of Penser par maximes : La Rochefoucauld dans la République des Lettres

27-28 septembre 2013 ENS de Paris 45, rue d’Ulm, 75005 PARIS Colloque organisé par Jean-Char... more 27-28 septembre 2013
ENS de Paris
45, rue d’Ulm, 75005 PARIS

Colloque organisé par Jean-Charles Darmon (UVSQ-IUF), Emmanuel Bury (UVSQ) et Charles-Olivier Stiker-Métral (Université Charles-de-Gaulle – Lille 3)

avec le soutien du CRRLPM et de l’équipe « Etats, Société, Religion » de l’UVSQ et ALITHILA de l’Université Charles-de-Gaulle – Lille 3

Research paper thumbnail of L'autobiographie, textes choisis et présentés par Charles-Olivier Stiker-Métral

L’autobiographie Raconter sa vie ? En littérature, c’est un genre : l’« autobiographie ». Le m... more L’autobiographie

Raconter sa vie ? En littérature, c’est un genre : l’« autobiographie ». Le mot est récent et la définition a priori transparente. Comment néanmoins la différencier d’avec le journal intime, les souvenirs, le témoignage, les Mémoires, ou encore l’autofiction ? En quoi le geste de Rousseau se distingue-t-il de celui de saint Augustin ? Comment les romanciers contemporains ont-ils renouvelé le genre ?
L’auteur de l’autobiographie, à tout le moins, noue un pacte avec son lecteur et s’engage à se raconter dans un esprit de vérité. Sa mémoire, pourtant, ne risque-t-elle pas de le tromper ? Quelle part de celui qui fut est réinventée par celui qui écrit ? Ne court-on pas le risque d'être taxé d’impudeur, voire de vanité, en exposant ainsi son existence ?
Si chaque autobiographie est unique et invente ses propres règles, toutes cherchent à leur manière à donner du sens à la vie.

Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l’autobiographie, de saint Augustin à Modiano, en passant par Montaigne, La Rochefoucauld, Saint-Simon, Marivaux, Rousseau, Casanova, Boruwlaski, Goethe, Constant, Chateaubriand, Stendhal, Hugo, George Sand, Tocqueville, Musset, Vallès, Loti, Wilde, Thibaudet, Mauriac, Malraux, Queneau, Leyris, Primo Levi, Doubrovsky ou encore Perec.

Textes choisis et présentés par Charles-Olivier Stiker-Métral
ISBN : 9782081219892

Research paper thumbnail of Les Métamorphoses de la théologie. Théologie, littérature, discours religieux au XVIIe siècle Sous la direction de Jean-Pascal Gay et Charles-Olivier Stiker-Métral Paris : Honoré Champion, coll. "Colloques, congrès et conférence. Le Classicisme, n° 13", 2012

"Ce volume, fruit de deux journées d’études rassemblant des chercheurs d’horizons disciplinaires ... more "Ce volume, fruit de deux journées d’études rassemblant des chercheurs d’horizons disciplinaires différents, propose de revisiter les rapports entre théologie et littérature dans un XVIIe siècle décisif pour l’histoire de ces deux types de production culturelle ainsi que pour leur place dans l’Église et dans la société d’Ancien Régime. Partant de la nécessité de préciser la définition de chacun de ces deux objets, les études rassemblées ici interrogent ces rapports en examinant la théologie comme savoir institué et institutionnellement construit et la littérature comme un discours désinstituant, où s’expérimentent de nouvelles formes de légitimation. Elles explorent tour à tour quels rapports entretient la littérature aux normes du savoir dont elle se saisit et comment cette saisie travaille le champ théologique. Les rapports entre théologie et littérature apparaissent alors au fil des études rassemblées ici comme mouvants, faits de conflits de facultés, de mouvements de légitimation et de dé-légitimations réciproques. L’étude de cette rencontre semble en tous cas être un lieu adéquat de production d’une histoire sociale de la culture confessionnelle qu’est aussi la culture classique.

Table des matières

Introduction, Jean-Pascal Gay et Charles-Olivier Stiker-Métral.
Balzac en théologie : les douze Discours du Socrate chrestien (1652), Sophie Hache.
Pouvoir des clés, pénitence et correction fraternelle dans les querelles du jansénisme. De la Fréquente communion d’Arnauld à la Dixième provinciale de Pascal, Christophe Angebault.
Exégèse et prédication : le modèle patristique dans les réflexions sur la prédication à la fin du XVIIe siècle, Simon Icard.
Parler le « langage du ciel et des anges ». Orthodoxie théologique et hétérodoxie mystique du poète Claude Hopil (entre 1603 et 1633), Audrey Duru.
L’autorité des discours spirituels selon Surin, Patrick Goujon.
Une « mauvaise Théologie reparée d’une Rhétorique qui s’exhale en exclamations sans propos » ?. La polémique confessionnelle et ses influences sur le discours théologique (XVIe-XVIIe siècles), Natacha Salliot.
La controverse théologique par l'instruction pastorale. Délectation victorieuse et prémotion physique selon Fénelon : à propos de la Théologie de Châlons de Louis Habert (1711), Sylvio H. de Franceschi.
L’expertise théologique de la déviance sociale face aux procédures judiciaires : la démonologie dans les discussions du parlement de Dijon (1644-1671), Frédéric Gabriel.
Les Théologies Françoises au XVIIe siècle. Remarques sur l'histoire d'un échec, Jean-Pascal Gay.
« Une femme n’est point obligée d’être théologienne ». Le genre de la théologie, Xenia von Tippelskirch, Dinah Ribard.
La théologie par figures géométriques dans les Conclusiones Theologicae et Physicae d’Otto Van Veen (1621), Agnès Guiderdoni, Ralph Dekoninck.
Malebranche et la théologie au prisme des études malebranchistes de l’entre-deux guerres, François Trémolières.
Présentation des auteurs
Index"

Research paper thumbnail of Narcisse contrarié. L'amour propre dans le discours moral en France (1650-1715), Paris, Honoré Champion, 2007

"L’amour-propre, que La Rochefoucauld définit comme « l’amour de soi et de toutes choses pour soi... more "L’amour-propre, que La Rochefoucauld définit comme « l’amour de soi et de toutes choses pour soi », est au cœur de la réflexion des auteurs que la tradition a regroupés sous la dénomination de « moralistes classiques ». La problématisation augustinienne de cette notion, élaborée par La Rochefoucauld et les moralistes de Port-Royal, assimile amour propre, orgueil et méconnaissance de soi. Cet ouvrage retrace l’histoire du mot amour propre en langue française et étudie les grands « systèmes de l’amour propre » de la seconde moitié du XVIIe siècle, avant de s’attacher aux différentes stratégies rhétoriques des moralistes, qui confrontent le lecteur au miroir que lui tend le discours de vérité."

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Research paper thumbnail of  Un modèle économique pour la morale : les Maximes de La Rochefoucauld », Art et argent en France au temps des premier modernes (XVIIe-XVIIIe siècles), études présentées par Martial Poirson, Studies on Voltaire and the eighteenth Century, 2004, n° 10, p. 61-70.

Research paper thumbnail of L'enfer du grand siècle

Research paper thumbnail of En lisant, en récrivant

Research paper thumbnail of Les leçons de l'Histoire : histoire, rhétorique et morale (XVI e -XVII e siècles), Dalhousie French Studies Vol. 65, Littérature et histoire au XVIIe siècle (Winter 2003), pp. 45-57

Research paper thumbnail of « La sincérité dans les Maximes et réflexion diverses de La Rochefoucauld », dans Histoires de sincérité, E. Godard (dir.), Paris, L’Harmattan, 2010, p. 135 et suiv.

Research paper thumbnail of « Prudence, jugement et expérience dans le premier recueil des Fables », dans Lectures de La Fontaine, Ch. Noille-Clauzade (éd.), Presses universitaires de Rennes, 2011.

Presses universitaires de Rennes www.pur-editions.fr D E 1668 à 1693, La Fontaine n'a cessé de co... more Presses universitaires de Rennes www.pur-editions.fr D E 1668 à 1693, La Fontaine n'a cessé de composer des recueils de fables -sans jamais arranger ce que seuls ses éditeurs du xviii e siècle produiront, un ouvrage cohérent, en douze livres, intitulé Fables. Lire le premier recueil -celui qui est édité en 1668 sous le titre Fables choisies, mises en vers par M. de la Fontaine et qui s'organise autour de nos livres I à VI -, et le lire comme un texte possible, comme un dispositif indépendant et (pour cela) intéressant, tel est donc le parti pris du présent volume. Le lecteur est alors invité à un double parcours, dans l'univers textuel de La Fontaine bien évidemment, mais tout autant dans le paysage critique contemporain : s'initiant aux questionnements de la métrique avec des théoriciens du vers français ; expérimentant les dispositifs possibles du texte dans l'optique d'une rhétorique de la lecture ; s'interrogeant sur la politique d'une écriture poétique et fabulique ; dépliant les traditions morales et allégoriques dans des approches héritées de la philologie ; se livrant à des parcours herméneutiques variés à travers les prés, les bois et les rives prochaines du poème. Et puisque le présent volume est une invitation à relire, nous donnons à méditer une relecture exemplaire dans la partie « Documents de travail » : le Commentaire littéraire et grammatical que Charles Nodier livre en 1818 sur chacune des cent vingt-quatre fables composant le recueil de 1668. Où l'on fera l'épreuve de ce que critiquer a pu vouloir dire.

Research paper thumbnail of  "Othon ou l’homme de cour malgré lui : tragédie tacitéenne et pratiques politiques" , Pratiques de Corneille, M. Dufour-Maître (éd.), Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2012

Résumé : Dans Othon, joué en 1664, Corneille s’inspire d’un épisode des Histoires de Tacite. Sa p... more Résumé : Dans Othon, joué en 1664, Corneille s’inspire d’un épisode des Histoires de Tacite. Sa peinture de la cour, son analyse des ambitions et des rivalités sont fidèles à l’historien romain. Est-ce à dire que Corneille participe à la démolition du héros et rejoint La Rochefoucauld dans la dénonciation de l’universalité du règne de l’amour-propre ? Au contraire, en maintenant dans cet univers un héros magnanime, qui met la fidélité à la foi donnée au dessus de l’empire, le dramaturge propose une méditation mélancolique sur les pratiques politiques.

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Jean-François Regnard (1655-1709), CH. Mazouer et D. Quéro (éds), Armand Colin, 2012

"Succès de librairie dans les dernières décennies du XVIIe siècle, les Caractères de La Bruyère f... more "Succès de librairie dans les dernières décennies du XVIIe siècle, les Caractères de La Bruyère furent aussi un ouvrage qui suscita nombre d’imitations et de suites. Dans la section intitulée « La Bruyère après La Bruyère » de sa bibliographie consacrée à l’auteur des Caractères, Marc Escola fait voisiner des ouvrages qui s’apparentent de près à leur modèle avec des textes qui infléchissent l’écriture du caractère vers la fiction1. Il est sur ce point possible de retracer, de La Bruyère à Montesquieu au moins, les étapes de l’émancipation de la figure en anecdote et de la transformation de l’observation morale d’un type en mise en scène d’un personnage. Au sein de cette histoire, il convient sans doute de faire place à une adaptation théâtrale directe d’un caractère, et non des moindres, celle que Regnard donne de Ménalque, le plus long des portraits avec Le Distrait en 1697. Devenu Léandre sous la plume du dramaturge, le personnage est intégré à une intrigue amoureuse où se croisent deux femmes, sa distraction occasionnant des effets comiques que Regnard s’ingénie à multiplier.

Ce passage du discours moral à la fiction théâtrale, à un moment où la grande comédie se définit surtout comme comédie de caractère, est alors l’occasion de s’interroger spécifiquement sur la portée de cette catégorie littéraire, à la fois sur sa poétique et sur sa portée morale. Que reste-t-il, sur la scène comique, de l’ambition première du moraliste ?"

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En quoi les Caractères se distinguent-t-il d’un traité de civilité ? En adoptant le modèle théoph... more En quoi les Caractères se distinguent-t-il d’un traité de civilité ? En adoptant le modèle théophrastien, La Bruyère porte son attention moins sur les normes de la civilité que sur les conditions dans lesquelles il est possible de porter un jugement sur les comportements humains. La civilité, sous le regard du moraliste, devient objet de perplexité, mais aussi critère d’évaluation des conduites inciviles. L’indignation face à l’évidence qui se dégage alors est construite par le moraliste sur le modèle de l’expérience et vient justifier la prise de parole du moraliste.

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Dans sa pratique épistolaire, Nicole est conduit à construire un ethos fragile, soumis au même ty... more Dans sa pratique épistolaire, Nicole est conduit à construire un ethos fragile, soumis au même type de mise en question que les discours tenus dans le monde par les gens de piété, tant sont exceptionnels les cas où l’individu peut se faire médiateur de la vérité. Cette fragilité se manifeste sur trois plans concomitants : d’un point de vue institutionnel, puisqu’il s’agit de la correspondance d’un laïc qui refuse de s’attribuer l’autorité d’un directeur spirituel, d’un point de vue intellectuel, dans la mesure où l’épistolier expose un savoir que partage son interlocuteur, d’un point de vue moral et spirituel, enfin, ce qui amène Nicole à concevoir la relation épistolaire comme une expérience de la charité.
À l’instar des Essais de morale, les lettres ne se reconnaissent aucun titre à énoncer la morale. Malgré ses doutes, fréquemment répétés, sur l’utilité et la légitimité de l’écriture épistolaire, Nicole s’efforce de définir les conditions d’exercice d’une parole laïque authentiquement chrétienne, capable de sanctifier la cité des hommes, selon le programme à la fois moral et rhétorique qui achève l’essai De la civilité chrétienne. Cette parole à la fois économe dans ses moyens et édifiante dans ses effets a pour effet de convertir une pratique mondaine et d'en révéler le sens profond. La correspondance construit donc un espace discursif qui est celui de la civilité chrétienne. En ce sens, Nicole y définit et y met en pratique ce qui est, selon lui, le mode d’expression verbale propre à tout chrétien. Exercice de détachement, cette correspondance est aussi l’occasion d’un accord entre la pratique extérieure et civile de la modestie et celle, intérieure et spirituelle, de l’humilité. Le souci de soi et le souci d’autrui se trouvent ainsi rédimés dans l’expérience tâtonnante et exigeante de la charité.

Research paper thumbnail of « De vives images de tout ce qui se fait dans le monde ». De la réflexion morale à la poétique du récit : l’exemple de Lesage

En lisant les œuvres narratives de Lesage, le spécialiste des moralistes du XVIIe siècle se sent ... more En lisant les œuvres narratives de Lesage, le spécialiste des moralistes du XVIIe siècle se sent en terrain connu au point de reconnaître peut-être plus de dettes que Lesage n’en a réellement. Et pourtant, l’impression demeure qu’il y a une différence irréductible entre Lesage et La Bruyère, et que les rapprochements qui sautent aux yeux dans un premier temps sont en réalité superficiels - en tout cas, moins fondamentaux qu’il n’y paraît.

Research paper thumbnail of Penser par maximes : La Rochefoucauld dans la République des Lettres

27-28 septembre 2013 ENS de Paris 45, rue d’Ulm, 75005 PARIS Colloque organisé par Jean-Char... more 27-28 septembre 2013
ENS de Paris
45, rue d’Ulm, 75005 PARIS

Colloque organisé par Jean-Charles Darmon (UVSQ-IUF), Emmanuel Bury (UVSQ) et Charles-Olivier Stiker-Métral (Université Charles-de-Gaulle – Lille 3)

avec le soutien du CRRLPM et de l’équipe « Etats, Société, Religion » de l’UVSQ et ALITHILA de l’Université Charles-de-Gaulle – Lille 3