Samuel Provost | Université de Lorraine (original) (raw)

Conference Program by Samuel Provost

Programme du colloque à l'occasion du 80e anniversaire du décès de Paul Perdrizet, 7-9 novembre 2... more Programme du colloque à l'occasion du 80e anniversaire du décès de Paul Perdrizet, 7-9 novembre 2018, Université de Lorraine (Nancy).

Books (edited) by Samuel Provost

Editions des Cendres, Paris, 2018.

La correspondance entre Paul Perdrizet et René-Jean est pour l’essentiel un fonds patrimonial de ... more La correspondance entre Paul Perdrizet et René-Jean est pour l’essentiel un fonds patrimonial de la bibliothèque de l’INHA constitué de la correspondance active de Paul Perdrizet, comptant 460 lettres, réparties entre 1905 et 1938. Quelques lettres de René-Jean viennent compléter ce fonds, en provenance des archives familiales et universitaires de Paul Perdrizet (1870-1938) à Nancy et Paris. Cet ensemble est d’abord le plus important corpus épistolaire conservé de Paul Perdrizet, historien de l’art et archéologue nancéien notable de la première moitié du XXe s. C’est aussi la principale source de documentation sur la création et le développement de la Bibliothèque d'art et d'archéologie financée par Jacques Doucet. L’éclectisme des activités de Paul Perdrizet en fait enfin une source intéressant aussi bien l’histoire de l’enseignement universitaire, l’historiographie de la recherche archéologique en Grèce, en Syrie et en Égypte, que celle des industries d’art décoratif nancéiennes — Paul Perdrizet étant le gendre d’Émile Gallé dont il reprit la direction de l’entreprise en 1914.

Actes du colloque international de Nancy, 20-21 novembre 2009

Papers by Samuel Provost

Bulletin de correspondance hellénique, 2001

Au cours de deux campagnes en mai et novembre 2000, une prospection géophysique à grande échelle,... more Au cours de deux campagnes en mai et novembre 2000, une prospection géophysique à grande échelle, combinant une étude de résistance et une autre de magnétométrie, a été menée sur une surface d'environ 5, 5 ha dans l'angle Sud-Ouest de l'aire urbaine à ...

Plusieurs petites coupes en forme de fleur de lotus signees Galle sont en general mises en relati... more Plusieurs petites coupes en forme de fleur de lotus signees Galle sont en general mises en relation avec l'influence egyptisante sur l'art du maitre verrier nanceien dans les annees 1890. Elles sont en fait produites plus tardivement, apres sa mort, alors que l'usine etait dirigee par son gendre, Paul Perdrizet : archeologue lui-meme, il fit de nombreux sejours en Egypte et demanda aux artistes Galle de realiser des modeles de vases inspires par l'Egypte antique.

Bulletin de correspondance hellénique

Bulletin de correspondance hellénique, 2004

Bulletin de correspondance hellénique, 2001

Le Pays Lorrain, vol. 100, no 2, p. 135-142, 2019

La popularité des œuvres d'Émile Gallé et des séries commerciales sorties de ses ateliers a entra... more La popularité des œuvres d'Émile Gallé et des séries commerciales sorties de ses ateliers a entraîné dès la fin du XXe siècle un vif intérêt pour toutes sortes de documents annexes à cette production : projets graphiques, maquettes, correspondances, notices publicitaires se retrouvent ainsi avec régularité dans les salles de vente et chez les antiquaires. Ce n'est pourtant qu'au milieu des années 2000 que sont apparus des petits triptyques publicitaires, censés dater de 1904 ou 1920, et en apparence destinés à renseigner la clientèle sur les différentes signatures Gallé existantes. L'analyse matérielle et historique de ces objets révèle qu'il s'agit en réalité de faux.

Composer avec l’ennemi en 14-18 (Musée du verre, Charleroi, 26-27 octobre 2017), Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2018

Actes du colloque Composer avec l’ennemi en 14-18 (Musée du verre, Charleroi, 26-27 octobre 2017)... more Actes du colloque Composer avec l’ennemi en 14-18 (Musée du verre, Charleroi, 26-27 octobre 2017), Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2018, p. 105-118.

Nancy-Paris 1871-1939 des bibliothèques au service de l'enseignement universitaire de l'histoire de l'art et de l'archéologie, 2018

Aziza Gril-Mariotte (éd.), L'artiste et l'objet, la création dans les arts décoratifs (XVIIIe-XXe siècle), 2018

Revue de l'Art, 2018

Après la mort d'Émile Gallé en 1904, son entreprise de verrerie et d'ébénisterie d'art, les Établ... more Après la mort d'Émile Gallé en 1904, son entreprise de verrerie et d'ébénisterie d'art, les Établissements Gallé, continue de se développer tout au long des années 1910-1920, sous la direction de sa veuve, Henriette Gallé, puis de son gendre, l'universitaire Paul Perdrizet. L'équipe des créateurs artistiques n'a pas changé et le style Art nouveau est conservé. Mais la priorité va désormais à la production sérielle de modèles de verreries au détriment du renouvellement créatif. Dans l'atelier de décor, la nature même du travail répétitif et fastidieux de reproduction des motifs engendre la frustration de certains ouvriers décorateurs qui possèdent leurs propres ambitions artistiques. L'un d'entre eux est le peintre Jean Rouppert qui entre comme simple apprenti en 1913 mais qui devient le principal responsable des décors de vases en 1919. Ses archives permettent de documenter le fonctionnement de la fabrique et d'expliquer les tentatives d'essaimage d'ouvriers et d'artistes qui, à l'instar de Paul Nicolas en 1919, frustrés par la direction de l'entreprise, cherchent à créer leur propre atelier.

The Journal of Glass Studies, 2018

The history of the Etablissements Gallé after 1918, under the management of Paul Perdrizet, is of... more The history of the Etablissements Gallé after 1918, under the management of Paul Perdrizet, is often regarded as the mere industrial exploitation of the simplest of the glassmaking techniques perfected more than a decade earlier by the founder of the company, Emile Gallé. But among the most popular Gallé series from this period, the so-called mold-blown and acid-etched vases and lamps stand out as a major attempt to introduce some changes borrowed from the common glass industry. Recently discovered archives allow us to identify the designers behind this innovation and to explain why it remained both limited in scope and short-lived.

Editions des Cendres, Paris, 2018.

Actes du colloque international de Nancy, 20-21 novembre 2009

Bulletin de correspondance hellénique, 2001

Bulletin de correspondance hellénique

Bulletin de correspondance hellénique, 2004

Bulletin de correspondance hellénique, 2001

Le Pays Lorrain, vol. 100, no 2, p. 135-142, 2019

Composer avec l’ennemi en 14-18 (Musée du verre, Charleroi, 26-27 octobre 2017), Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2018

Nancy-Paris 1871-1939 des bibliothèques au service de l'enseignement universitaire de l'histoire de l'art et de l'archéologie, 2018

Aziza Gril-Mariotte (éd.), L'artiste et l'objet, la création dans les arts décoratifs (XVIIIe-XXe siècle), 2018

Revue de l'Art, 2018

The Journal of Glass Studies, 2018

AUTHOR VERSION. The Joel Schur collection of important works by Gallé, Christie's, Design, New Yo... more AUTHOR VERSION. The Joel Schur collection of important works by Gallé, Christie's, Design, New York, 7 June 2017, p. 6-9.

Journal of Glass Studies, 2017

Following the death of the French glassmaker Emile Gallé in 1904, his widow, Henriette Gallé, dir... more Following the death of the French glassmaker Emile Gallé in 1904, his widow, Henriette Gallé, directed his factory until she died in 1914. During the first few years of her tenure, the industrial series of glass made by the Etablissements Gallé bore a new commercial signature in which the founder’s name was preceded by a star, to identify this production as posthumous. Some newly uncovered archives from the factory as well as from its Parisian representative, Albert Daigueperce (1873-1966), permit us to completely reappraise this production, its chronology (1905-1908 and not 1904-1906 as was long believed) as well as its extant.

dans Julien Fournier (éd.), Philippes, de la Préhistoire à Byzance. Etudes d’archéologie et d’his... more dans Julien Fournier (éd.), Philippes, de la Préhistoire à Byzance. Etudes d’archéologie et d’histoire, BCH Supplément 55, 2016, p.215-242.

L’identification des fortifications situées dans la partie ouest de l’aire urbaine antique comme abritant la ville byzantine conduit à reconsidérer l’organisation générale du site entre le IXe et le XIIe s. en relisant les témoignages épigraphiques. Les traces sporadiques d’occupation signalées jusqu’à présent, en particulier les nécropoles aménagées dans les ruines des grandes basiliques paléochrétiennes, peuvent être interprétées comme les faubourgs de la ville médiévale, bien qu’étant à l’intérieur de l’enceinte antique.

Annales de l'Est, 2015

Annales de l'Est, 2015, 2, p. 299-317. Paul Perdrizet n'a encore jamais fait l'objet d'une étude ... more Annales de l'Est, 2015, 2, p. 299-317.
Paul Perdrizet n'a encore jamais fait l'objet d'une étude biographique qui ne se limite pas au versant universitaire et scientifique de sa personnalité et de son oeuvre. L'hommage funèbre prononcé par Charles Picard le 10 juin 1938, en séance de l'Académie des inscriptions et belles lettres, reste l'étude de référence pour son analyse détaillée de la bibliographie du savant nancéien. Mais elle ignore complètement l'autre versant de son activité, celle du gendre d'Émile Gallé, directeur des Établissements Gallé pendant plus de vingt ans et de l'homme d'affaires qu'il devient dans l'entre deux guerres, siégeant dans les conseils d'administration de nombreuses sociétés. Cet article propose une relecture de sa carrière à la lumière de ces nouveaux éléments et de l'étude en cours de ses archives scientifiques conservées à l'université de Lorraine (Nancy).

L’université de Lorraine possède sur son site de Nancy un riche patrimoine écrit et mobilier héri... more L’université de Lorraine possède sur son site de Nancy un riche patrimoine écrit et mobilier hérité en particulier de la période 1872-1918, lorsque, en raison de l’annexion de Strasbourg, les facultés nancéiennes constituèrent la principale université de l’Est de la France et bénéficièrent de moyens importants pour se développer. La faculté des Lettres vit ainsi se créer au tournant du XXe siècle une des toutes premières chaires d’archéologie et d’histoire de l’art en province.

Pour accompagner le développement de cet enseignement, la faculté des Lettres constitua progressivement, à partir de 1887, sous la houlette de Charles Diehl, un instrumentum d’archéologie et d’histoire de l’art. Il comprenait une riche bibliothèque distincte de la bibliothèque universitaire, une collection de moulages ainsi que des collections de photographies, plaques de projection et épreuves sur papier.

En 1902, Paul Perdrizet réorganisa ces collections dans le cadre de l’Institut d’archéologie classique (IAC), conçu sur le modèle des instituts allemands, et créa un véritable musée archéologique universitaire, en obtenant des dépôts d’antiquités des musées nationaux et en achetant de nombreux moulages. Si ce musée fut détruit dès octobre 1918 dans le bombardement de la bibliothèque universitaire, l’Institut d’archéologie classique continua d‘enrichir ses collections iconographiques et bibliographiques jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Les collections inventoriées de l’IAC comptent ainsi près de 9000 plaques photographiques, 4500 tirages sur papier, 4 cartons d’archives administratives (750 pièces). Ce patrimoine universitaire fait l’objet depuis 2013 de programmes de conservation, d’étude scientifique et de valorisation. Le site des Archives de l’Institut d’Archéologie classique de Nancy (AIAN) a pour objet de présenter une large sélection numérisée de ces documents et d’en éclairer le contexte de la production et de l’utilisation.

http://perdrizet.hiscant.univ-lorraine.fr Site des archives scientifiques de Paul Perdrizet conse... more http://perdrizet.hiscant.univ-lorraine.fr
Site des archives scientifiques de Paul Perdrizet conservées à l'université de Lorraine.

La Faculté des lettres de Nancy fut l’une des premières en France à disposer, sous le nom d’Insti... more La Faculté des lettres de Nancy fut l’une des premières en France à disposer, sous le nom d’Institut d’archéologie classique (IAC), d’une institution spécifique consacrée à la recherche et à l’enseignement de l’archéologie et de l’histoire de l’art. Créé en 1902, il associait un musée de moulages de sculptures antiques, une bibliothèque spécialisée et une riche collection de photographies. Cette collection se trouve encore aujourd’hui dans les locaux du département d’histoire de l’art et d’archéologie à Nancy. Elle compte près de 9000 plaques de verre et plus de 4500 épreuves sur papier et fait l’objet, depuis trois ans, d’un programme de conservation et d’étude.

Cette collection était d’abord un instrument pédagogique : elle fournissait aux enseignants de l’IAC les images nécessaires à l’illustration de leurs cours, en particulier les cycles de grandes conférences publiques ouvertes au public, sur des sujets aussi variés que l’archéologie mycénienne, la sculpture grecque, ou la peinture italienne du XVe s.
L’exposition présente ainsi des sélections thématiques de photographies de cette collection correspondant à l’illustration originelle d’un choix de sept leçons ou cycles de cours publics, sous forme surtout de projections. Les cours retenus permettent à la fois de montrer l’évolution technique et scientifique de l’usage des photographies, depuis la leçon inaugurale d’archéologie de Charles Diehl, en 1887, jusqu’aux cours des années 1920, et cette diversité des thèmes et périodes abordés.

The work of magic art, History, uses and meanings of the Incantadas monument in Thessaloniki, Arc... more The work of magic art, History, uses and meanings of the Incantadas monument in Thessaloniki, Archaeological Museum of Thessaloniki, Museum of the Ancient Agora of Thessaloniki 9 & 10 June 2018.
Résumé :
In the voluminous bibliography of the French archaeologist Paul Perdrizet (1870-1938), the article about the “Incantada” of Thessaloniki (Perdrizet 1931) is only his second to last when it comes to Greek antiquities – the very last one being about the bridge of Amphipolis (Perdrizet 1933). This rather long paper in the Monuments et mémoires de la Fondation Piot was the publication of a talk given in the 5th international archaeological congress held the year before in Algiers. Although the original manuscript of the article is apparently lost, the personal archives of Paul Perdrizet kept in the Université de Lorraine, in Nancy, allow to present a reconstruction of the long process leading to the 1931 paper.
At first view, the timing of this publication might seem odd, compared to the contemporary scientific activity of Paul Perdrizet. A former member of the French School of Athens, he was of course still known for his works in the excavations at Delphi and his exploration of Eastern Macedonia, but these belonged to the first period of his scientific career, almost thirty years earlier. In the 1920’s and early 1930’s, his interest laid in very different subjects, Egypt in the Graeco-Roman period and French Late Medieval art and religious history (Provost 2015).
The explanation for this disconnection is that the 1931 article was in fact a long delayed publication on a subject Paul Perdrizet began to research in 1910, at the request of his mentor, the former director of the French School in Athens and then director of the Musées Nationaux and the Louvre, Théophile Homolle.

The research by Paul Perdrizet on the Incantada must thus be studied in the context of his scientific activities in the final years before the beginning of the First World War, at a time when he produced some of his most important work on Macedonia (Perdrizet 1910a ; 1910b), while being in charge of the Greek inscriptions in Macedonia for the Academy of Berlin's corpus – another of his failed endeavour.

The allure of the subject for Paul Perdrizet was manyfold : it appealed to his interest for the Ancient Greek religion as well as the monumental sculpture. It undoubtedly lied also in the monument's rich modern history, with so many travelers’ accounts and early depictions surviving. Paul Perdrizet keen interest for the Greek folklore is also well known from his other papers. Finally, there was some kind of personal vindication involved, since the very same Théophile Homolle, who had deprived him of the publication of Delphi’s statues ten years earlier, was encouraging him to study the Incantada in the Louvre in 1910.

Intervention à la Journée d’études « Histoire et mémoire des institutions scientifiques de Nancy ... more Intervention à la Journée d’études « Histoire et mémoire des institutions scientifiques de Nancy (19e-20e siècles). Pour une histoire du pôle scientifique nancéien », UMR 7117 AHP-PRST, MSH Lorraine, Nancy, 18 janvier 2018.

Intervention aux Journées scientifiques Archives Henri-Poincaré - Philosophie et Recherches sur l... more Intervention aux Journées scientifiques Archives Henri-Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies, Strasbourg, 15-16 janvier 2018.
Résumé :
Comme historien de l’art, Paul Perdrizet est surtout connu à Strasbourg pour ses études sur l’art du Moyen Âge. Après sa nomination sur la chaire d’archéologie de l’université de Strasbourg en 1919, il tint à faire ajouter l’histoire de l’art du Moyen Âge à son intitulé et professa notamment un cours d’archéologie de Paris qui était en fait largement un cours d’histoire de l’art médiéval. Il reprenait ainsi la double spécialité qu’il avait enseignée avant la guerre à Nancy où il avait également créé la chaire correspondante. Mais ce profil n’allait pas de soi et ne manqua pas de surprendre ses pairs, pour qui Paul Perdrizet était d’abord, par sa formation et ses premiers travaux scientifiques, un archéologue spécialiste du monde grec antique. Il faut donc tenter de comprendre comment il en vint à ajouter l’art du Moyen Âge à ses champs d’investigation.

Journée d'étude : « Apprentissage et création : les lieux de transmission », IRHIS, Université de... more Journée d'étude : « Apprentissage et création : les lieux de transmission », IRHIS, Université de Lille-SHS, 11 janvier 2017.
Des années 1880 aux années 1920, l’industrie d’art verrière française connaît un développement spectaculaire dans lequel les verreries et cristalleries lorraines jouent un rôle moteur. À partir des exemples des principaux établissements qui contribuent à ce succès, Gallé et Daum à Nancy, Müller à Lunéville, Burgun Schverer & Cie à Meisenthal (en Lorraine annexée), mais aussi des essaimages vers d’autres régions, comme Schneider à Épinay-sur-Seine, on montrera le rôle de la diffusion des savoirs techniques comme des répertoires décoratifs grâce à des réseaux en grande partie familiaux. Comme l’indiquent l’analyse du personnel de cette industrie et l’étude de leurs productions, cette mobilité concerne en effet aussi bien les ouvriers que les artistes créateurs. Elle s’est faite dans un contexte à la fois collaboratif et concurrentiel, selon les époques et les relations personnelles entretenues entre les protagonistes de ces différents établissements.

Conférence du cycle du centenaire 14-18 en Meurthe-et-Moselle, Hôtel départemental, Nancy, 5 octobre 2017.

Les Établissements Gallé fournissent un exemple d'une industrie d'art décoratif qui a réussi à ma... more Les Établissements Gallé fournissent un exemple d'une industrie d'art décoratif qui a réussi à maintenir son activité pendant la première guerre mondiale, malgré les multiples difficultés découlant du conflit : pénurie de combustible et de matières premières, de main d'œuvre, dispersion des cadres de l'entreprise. Cette période difficile fut aussi celle de l'apprentissage de ses responsabilités par le nouveau directeur de l'entreprise, l'universitaire Paul Perdrizet.

Communication pour la Society for Emblem Studies, XIe Congrès International, Nancy, 3 juillet 201... more Communication pour la Society for Emblem Studies, XIe Congrès International, Nancy, 3 juillet 2017.

Les emblèmes patriotiques font traditionnellement partie du répertoire des arts décoratifs, aussi bien dans les productions industrielles à bas coût que dans les créations artistiques et les séries limitées, de prestige : les faïences, les verreries comme les décors marquetés d’Émile Gallé en fournissent une illustration déjà bien étudiée (Thiébaut 2004), comme l’a rappelé la toute récente exposition *L’École de Nancy face aux questions politiques et sociale de son temps* (MEN 2015). Le coq gaulois, la croix de Lorraine et le chardon nancéien constituent les trois emblèmes les plus souvent mobilisés dans le décor symbolique d’objets (MEN 2015, n°16 à 25, p. 99-105), mais ils ne sont pas les seuls. Des personnages historiques (Jeanne d’Arc), des monuments (la cathédrale de Strasbourg) acquièrent également une valeur emblématique dans des œuvres de protestation contre l’Annexion.
Cette communication se propose de reprendre l’étude de ces emblèmes pour la période postérieure à la mort de Gallé, notamment lorsque les Établissements Gallé se trouvent sous la direction de son gendre, l’archéologue et historien de l’art Paul Perdrizet. On montrera comment la réédition de ces motifs décoratifs n’est pas une simple copie servile, dans l’objectif commercial de profiter du prestige hérité du maître verrier disparu en 1904. Elle reflète aussi le patriotisme exacerbé du nouveau directeur (Provost 2017). L’examen des séries des Établissements Gallé autour de la première guerre mondiale, une production méconnue qui n’a commencé que récemment à être étudiée (Provost 2016), montre cette adaptation d’emblèmes patriotiques, courants dans l’iconographie populaire contemporaine, aux productions de luxe que sont les grands vases de cristal Gallé, tels le vase au combat de l’aigle germanique et du chardon lorrain, acquis en 2014 par le Musée Lorrain (MEN 2015, n°28, p. 107).

Communication à la journée d'études internationales « Du pillage à la conscience patrimoniale en ... more Communication à la journée d'études internationales « Du pillage à la conscience patrimoniale en Grèce et dans l'Empire ottoman : le rôle des Français et des autres Occidentaux (1784-1884) », organisée par I. Apostolou et A. Zambon, Université d'Athènes, 9 juin 2017.

Journées scientifiques des Archives Henri Poincaré, UMR 7117, Université de Lorraine, 6-7 juin 2017.

Conférence à l'Université de Fribourg, Institut du monde antique et byzantin, cycle de conférence... more Conférence à l'Université de Fribourg, Institut du monde antique et byzantin, cycle de conférences d’histoire de l’Antiquité, 28 mars 2017.

Présentation des archives scientifiques de Paul Perdrizet conservées à l'université de Lorraine e... more Présentation des archives scientifiques de Paul Perdrizet conservées à l'université de Lorraine et de la base de données permettant leur publication progressive en ligne. Intervention dans la journée d'études "La Fabrique des chercheurs, des sources aux ressources", Bibliothèque universitaire Lettres Sciences humaines et sociales, université de Lorraine, Nancy, 14 mars 2017.

Parmi les monuments inédits relevés par Paul Perdrizet (1870-1938) lors de sa mission de prospect... more Parmi les monuments inédits relevés par Paul Perdrizet (1870-1938) lors de sa mission de prospection archéologique et épigraphique de la région du Pangée (Macédoine orientale), en 1899, figure une rare klinè à décor sculpté polychrome. Paul Perdrizet en avait découvert de tout petits fragments lorsqu’il avait exploré une première fois une tombe de type dit « macédonien », sans doute peu de temps après son pillage, en novembre 1894, quelques kilomètres au nord d’Amphipolis. Lorsqu’il revint presque cinq ans plus tard dans la région, il n’eut de cesse de chercher les fragments disparus des deux lits funéraires dont il avait restitué l’emplacement dans la tombe. Il parvint à ses fins et localisa un pied et une partie de la frise de la façade d’une klinè. S’il les fit dessiner plus tard par un artiste de la fabrique Gallé, il ne publia pas cette découverte remarquable, perdue jusqu’à présent, comme les fragments eux-mêmes.

La conférence reviendra d’abord sur les conditions de cette découverte et les raisons de son oubli, avant d’examiner la place du monument dans le corpus de ces monuments funéraires macédoniens.

(Capture vidéo d'une communication au colloque de Strasbourg, « Plaques photographiques, fabricat... more (Capture vidéo d'une communication au colloque de Strasbourg, « Plaques photographiques, fabrication et diffusion du savoir », 16 mars 2016)

Le département d’histoire de l’art et d’archéologie de l’université de Lorraine (Nancy) possède une importante collection de plaques photographiques (près de 9000) qui proviennent en majorité de deux sources : d’une part les collections pédagogiques de l’Institut d’archéologie classique, fondé en 1902 par Paul Perdrizet, premier titulaire de la chaire d’histoire de l’art et d’archéologie qu’il occupe jusqu’à son départ en Strasbourg en 1919, et d’autre part les plaques photographiques personnelles de ce même savant, léguées avec ses archives scientifiques en 1981 à l’université. D’autres ensembles de plaques, plus anciennes (depuis les années 1880) ou plus récentes (jusqu’en 1950) viennent compléter cet ensemble mais ne seront pas prises en considération dans le cadre de cette communication.
L’objet de la communication est d’explorer les divers aspects et la chronologie de la constitution de ces deux collections qui se recoupent largement : Paul Perdrizet avait en effet donné à son Institut une partie de ses plaques scientifiques personnelles, notamment celles acquises pendant son long séjour en Grèce comme membre de l’École française d’Athènes (1894-1899, 1900-1901), puis lors de ses nombreuses missions au Proche Orient, en Égypte (à neuf reprises entre 1909 et 1936) et en Syrie (1924-1925).
L’originalité de cette collection est d’être assez précisément documentée par les archives scientifiques de Paul Perdrizet ainsi que par les archives administratives de l’Institut d’archéologie classique : la correspondance personnelle du savant comme les factures et la correspondance administrative avec les éditeurs permettent en effet de reconstituer le processus de création d’un fonds documentaire pédagogique et scientifique où les plaques photographiques ont une part essentielle.
Elles montrent aussi l’évolution des pratiques du savant tout au long des quatre décennies représentées par ces plaques, qui correspondent aussi à l’apogée de l’utilisation de ce support photographique. Alors qu’il fait partie des tout premiers enseignants à utiliser systématiquement des plaques de projection à la faculté des lettres de Nancy et dans les colloques auxquels il participe (comme le notent les programmes), il doit déléguer au début de sa carrière la prise de vue à des professionnels recrutés sur place ou à des compagnons de voyage : il n’acquiert en effet que tardivement son propre appareil photographique. Les sujets de ces plaques sont donc d’autant plus choisis avec soin et leur composition étudiée qu’elles sont rares. S’il se met ensuite à la photographie, il n’en continue pas moins, jusque dans les années 1920, à préférer recourir à des photographes professionnels.

Communication aux Journées scientifiques des Archives Henri-Poincaré, Université de Lorraine, Nan... more Communication aux Journées scientifiques des Archives Henri-Poincaré, Université de Lorraine, Nancy, 30-31 mai 2016.
Paul Perdrizet (1870-1938), professeur d’archéologie et d’histoire de l’art à la faculté des lettres de Nancy (de 1899 à 1918), dut à son amitié avec le critique d’art et bibliothécaire René-Jean (1879-1951) d’être associé dès le début de l’entreprise à la création de la Bibliothèque d’art et d’archéologie, en 1908.

Cette institution parisienne, voulue et entièrement financée par le couturier Jacques Doucet, devint en quelques années la plus importante bibliothèque ouverte aux chercheurs dans ce domaine, bien qu’entièrement privée — avant d’être donnée à la Sorbonne pour constituer le fonds de départ de l’Institut d’histoire de l’art.

L’édition de la correspondance volumineuse entre les deux hommes (300 lettres pour la seule période 1908-1914) permet d’étudier comment Paul Perdrizet, rémunéré comme conseiller, guida la politique d’acquisition de la bibliothèque, dont il était, par un système de prêts généreux, l’un des premiers bénéficiaires.

En 1981 décédait Lucile Gallé-Perdrizet, fille d'Émile Gallé et veuve de Paul Perdrizet, premier ... more En 1981 décédait Lucile Gallé-Perdrizet, fille d'Émile Gallé et veuve de Paul Perdrizet, premier titulaire de la chaire d'archéologie et d'histoire de l'art créée en 1909 à l'université de Nancy. À l'initiative de Fr. Th. Charpentier, amie personnelle de Lucile Gallé, ses héritiers acceptèrent de faire don à l'université de Nancy des archives scientifiques du savant mort en 1938. Ce fonds d'une grande importance matérielle (20 ml de cartons, plus de 3000 clichés pour la période 1899-1938) est resté inexploité, sans être inventorié, jusqu'à nos jours. Le travail de classement mené sur le fonds depuis l'été 2012, associé à l'établissement et à l'analyse de la bibliographie complète de Paul Perdrizet permet de dresser un premier tableau de son activité scientifique d'archéologue classique et de médiéviste, tout en montrant quel fut l'impact de son implication dans les établissements Gallé. Il conduit à planifier les différentes étapes de l'exploitation systématique et de la mise en valeur de ce fonds d'une grande valeur pour l'histoire de l'université et de l'industrie lorraine.

Paul Perdrizet est le premier professeur titulaire de la chaire d'archéologie de l'université de ... more Paul Perdrizet est le premier professeur titulaire de la chaire d'archéologie de l'université de Nancy, créée pour lui en 1909. Il est aussi à partir de 1914 le directeur des Établissements Gallé, la célèbre industrie d'art nancéienne dont le fondateur, Émile Gallé, était son beau-père. Ces deux activités du personnage semblent s'ignorer complètement à première vue. Cette conférence est une première tentative pour montrer qu'elles eurent un effet réciproque l'une sur l'autre.

(codirection avec Samuel Provost), Nancy-Paris, 1871-1939. Des bibliothèques au service de l’ense... more (codirection avec Samuel Provost), Nancy-Paris, 1871-1939. Des bibliothèques au service de l’enseignement universitaire de l’histoire de l’art et de l’archéologie, Paris, éditions des Cendres, 2018. 208 p.