Helene Orain Pascali | Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne (original) (raw)
Papers by Helene Orain Pascali
Revue Histoire de l'art, 2021
Dès les premières expositions organisées par la London Photographic Society, la question de la re... more Dès les premières expositions organisées par la London Photographic Society, la question de la retouche se pose. Cette pratique, déjà répandue dans les studios professionnels, envahit les épreuves présentées par les amateurs. Il s’agit d’ajout de couleurs, dessiner des nuages et corriger quelques erreurs. La pratique de la retouche agit comme un révélateur des limites de la photographie. Le souhait des photographes de créer des images artistiques ajoute des arguments en faveur d’intervention manuelle. La photographie pure, autrement dit sans aucune manipulation, revient à un simple enregistrement mécanique pour ces photographes. Les sociétés souhaitent néanmoins encourager une photographie limitée à la prise de vue initiale afin de démontrer le potentiel artistique de la photographie.
Europe, revue littéraire mensuelle, 2021
Cet article propose une réflexion sur la conception et l'usage des albums familiaux photographiqu... more Cet article propose une réflexion sur la conception et l'usage des albums familiaux photographiques par Virginia Woolf.
Interstudia, 2019
En 1955, Helmut et Alison Gernsheim publient en langue anglaise une Histoire de la Photographie. ... more En 1955, Helmut et Alison Gernsheim publient en langue anglaise une Histoire de la Photographie. La seconde édition datée de 1969, révisée en profondeur et augmentée de chapitres plus conséquents, devient une référence fondamentale dans la genèse de la discipline. Cependant si l‟ouvrage présente de nombreuses références dans le corps du texte, les notes de bas de page restent succinctes. Helmut Gernsheim omet de mentionner les emprunts qu‟il fait à d‟autres auteurs, que ce soit d‟ouvrages publiés ou d‟anciens articles de presse. Une recherche comparative entre les précédentes histoires de la photographie et le texte de Gernsheim souligne la dette intellectuelle envers des pionniers tels que Lucia Moholy ou Erich Stenger. Intégrées aux textes, les citations sont neutralisées par une absence de signes distinctifs. Helmut Gernsheim s‟approprie les mots d‟autrui jusqu‟à les transformer pour leur donner un nouveau sens. Son ouvrage, co-écrit avec son épouse Alison Gernsheim, s‟articule autour d‟une vision précise de la pratique photographique qui se doit d‟être pure, autrement dit sans retouche ni manipulation. L‟analyse de périodiques spécialisés en photographie publiés au dix- neuvième siècle permet de reconnecter à leurs sources les citations, les emprunts et les détournements opérés par Helmut Gernsheim dans cet ouvrage aux apparences scientifiques.
La Revue de l'Art, 2016
Julia Margaret Cameron (1815-1879) bénéficie d’une historiographie ininterrompue depuis sa mort e... more Julia Margaret Cameron (1815-1879) bénéficie d’une historiographie ininterrompue depuis sa mort en 1879 jusqu’à nos jours. Phénomène unique dans l’histoire de la photographie victorienne, cet article se propose d’étudier le contexte photographique mais aussi les acteurs de la pérennisation de l’œuvre de Cameron. Un comparatif avec la fortune critique de photographes qui lui sont contemporains dans cette même périodicité, 1879 à 1914, permet de comprendre l’émulation autour de la figure de Cameron et de la création d’un «phénomène » autour de cette personnalité. ///
Julia Margaret Cameron (1815-1879) has benefitted from an uninterrupted historiography ever since her death in 1879 and up to the present time; a unique phenomenon in the history of Victorian photography. This article proposes to study the photographic context, but also the players in the sustainability of Cameron's work. A comparison of the critical fortune of photographers, who were her contemporaries during this same period of 1879 to 1914, leads to an understanding of the emulation surrounding the figure of Cameron and the creation of a "phenomenon" around this personality.
Julia Margaret Cameron (1815-1879), femme photographe au fort caractère, est souvent présentée co... more Julia Margaret Cameron (1815-1879), femme photographe au fort caractère, est souvent présentée comme précurseur du féminisme. Cependant, nous verrons qu’au travers d’une analyse de ses portraits masculins et féminins, c’est une vision victorienne qui s’impose. Cette vision de la femme s’est transmise à Virginia Woolf, petite-nièce de la photographe, au travers des portraits de sa mère, modèle favori de Cameron.
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Well-known for her strong-headed character, the photographer Julia Margaret Cameron (1815-1879) is often considered as a forerunner of feminism. Yet, as we shall argue, when analysing her portraits of men and women, a Victorian reading of her work prevails. This Victorian vision of the female figure passed on to her great-niece, Virginia Woolf, through the portraits Cameron took of her mother, her favourite model.
Book Reviews by Helene Orain Pascali
Etudes photographiques, 2015
Conference Presentations by Helene Orain Pascali
What roles have the learning communities of photographic societies and camera clubs played in the... more What roles have the learning communities of photographic societies and camera clubs played in the histories of photography and visual culture? How did club life, at times recognised as popular and progressive, fraternal, instructive and sociable, cement cooperative strategies for growing bodies of amateur and professional photographers to learn from one another? Were these clubs and societies mostly ‘fraternal’ male groups? How did this space intersect with narratives of gender and subtexts of brotherhood in its educational and entertainment uses for female groups? Did any standout for their female or children’s membership? This workshop opens a critical conversation about the under-researched emergence and decline of international photographic societies and camera clubs, outlines new ways to research, theorise, and interpret their educational projects, and asks what this reveals about the values and meanings that members attached to these practices and of how photography consolidated and strengthened the bonds amongst those groups. Photographic societies and camera clubs will seek to do so by shifting the focus from only the visual product to the cooperative setting itself within which these informal photographic schools were founded, positing that the material and socio-technical dimensions of teaching and learning had an influence on how members exchanged and circulated photographic knowledge and, consequently, understood themselves as a community of practice of their own making. This will enable us to rethink the role of clubs and societies at a time when official schools to learn photography did not exist, as well as wider historical relations, from fresh viewpoints. Historical accounts of clubs and societies are sparce, because many of these groups, considered to be minor, were not listed in the photographic annals and the greater numbers of their collections have been broken up, dispersed, and even lost. Yet, club life was not an exclusive refuge for elite gentlemen, but a collaborative space with efficient training that has been central to experiences of, for example, colonial encounters, marketing to children in the Kodak era, individual and artistic expression, commerce, political activism, sociability, and critical reflection on gender. Please see the History & Theory of Photography Research Centre website for more information and the full schedule of the one-day event: https://www.bbk.ac.uk/research/centres/history-and-theory-of-photography Convenor: Dr Jason Bate
Matérialité du Discours Rapporté - Colloque international et pluridisciplinaire Ci-Dit, 2022
Nous proposons dans cette communication d’explorer des discours publiés dans des journaux spécial... more Nous proposons dans cette communication d’explorer des discours publiés dans des journaux spécialisés en photographie au XIXe siècle en Grande-Bretagne afin de comprendre la place éditoriale attribuée à ces écrits, d’analyse le passage de l’oralité à l’écrit mais aussi de souligner la diffusion permise par le support du journal.
Dans l’histoire de la photographie du XIXe siècle, les articles publiés dans des journaux spécialisés en photographie ont longtemps été la source d’information concernant la biographie, la technique mais aussi la pensée des photographes. Cependant, le contexte de publication telle que la place de l’article au sein du journal ou simplement la rubrique sous laquelle est publié l’article est négligé.
Feuilleter un journal révèle pourtant rapidement les obsessions des photographes pendant une période déterminée, notamment par le biais des choix de Unes. L’étude de la structure éditoriale des journaux ouvre à une nouvelle compréhension de la valeur d’un article, voire d’un discours engagé par ailleurs. En effet, le contenu des journaux spécialisés en photographie au XIXe siècle et plus spécifiquement en Grande-Bretagne repose principalement sur les activités des sociétés photographiques et des discours qui y sont prononcés. Si des rubriques sont directement consacrées à la publication de ces discours, les thématiques abordées donnent parfois matière à des articles de fond en Une des journaux. Toujours en quête de légitimité dans les propos tenus, les auteurs n’hésitent pas à citer des passages de discours reproduit dans les journaux précédents. Un mot ou une phrase devient le prétexte au débat et à asseoir son expertise en termes de pratique photographique vis-à-vis de la communauté photographique. De plus, une comparaison entre les principaux journaux souligne les variations et les coupes directes dans les discours tenus dans les sociétés photographiques qui y sont rapportés. Ainsi, le discours se diffuse autrement en perdant de son oralité pour devenir constitutif d’un corpus écrit essentiel sur les pratiques photographiques au XIXe siècle. Les photographes eux- mêmes ont alors conscience de la valeur ajoutée de ces écrits et n’hésitent pas à les reprendre sous une autre forme éditoriale, celle du manuel.
Alison et Helmut Gernsheim, pionniers d'une histoire de la photographie victorienne, 2020
"Combination-printing" : les "patchworks" d'Henry Peach Robinson (1831-1901) Cette communication... more "Combination-printing" : les "patchworks" d'Henry Peach Robinson (1831-1901)
Cette communication se propose de revenir sur le caractère hybride de la technique du combination printing et des paradoxes engendrés par cette pratique dans la définition du caractère photographique d’une image.
"Géographies du quotidien : l’engagement photographique de Mouna Saboni" Mouna Saboni s’intéress... more "Géographies du quotidien : l’engagement photographique de Mouna Saboni"
Mouna Saboni s’intéresse à l’exil, à la mémoire et au territoire. Suite à son interdiction de territoire après une arrestation à la frontière israélienne en 2014, elle se voit obliger d’arrêter net un de ces projets. Elle s’interroge, alors et par la suite, sur l’impact politique de la photographie et sur l’acte de résistance au quotidien.
Grâce à un échange préalable à cette communication, il s’agit de voir comment Mouna Saboni juge de l’impact de sa qualité de femme photographe sur sa pratique photographique et sur le choix de ses sujets.
ALFRED H. WALL vs HENRY P. ROBINSON Une querelle de mots pour une définition de la Photographie ... more ALFRED H. WALL vs HENRY P. ROBINSON
Une querelle de mots pour une définition de la Photographie
Cette communication se propose de revenir sur l’importance des écrits dans les journaux spécialisés britanniques au début des années 1860 au travers d’une querelle qui éclate, dans le British Journal of Photography, entre le critique Alfred H. Wall et le photographe Henry P. Robinson. Cette querelle est l’occasion de mettre en lumière la place primordiale des journaux dans la construction d’une pensée sur la photographie artistique mais aussi de l’importance accordée à la parole d’un praticien. L’analyse de textes qui constituent le cœur de la dispute, des acteurs de celle-ci et du support de publication, notamment la ligne éditoriale du journal, permet en parallèle de comprendre en quoi il peut se révéler périlleux d’extraire un texte sans son contexte afin de l’intégrer dans une anthologie. En effet, aucune anthologie consacrée au XIXe siècle ne reproduit cette querelle que ce soit dans son intégralité ou dans par extraits bien que celle-ci connaisse un fort retentissement dans la décennie 1860 mais aussi dans notre appréhension contemporaine des "combination printing".
PhD / Thèse by Helene Orain Pascali
Cette etude est une analyse de l’evolution de la notion de photographie pure, dans les discours e... more Cette etude est une analyse de l’evolution de la notion de photographie pure, dans les discours en Grande-Bretagne, entre 1860 et 1917. Definie comme une image non retouchee ni manipulee, la photographie pure est envisagee en miroir de la retouche et des interventions sur les negatifs et positifs. Une exploration des journaux britanniques a mis en lumiere cette preoccupation constante pour la definition et la legitimite des moyens de la photographie. Premierement, la question des combination printings, de la notion de verite comme essence de la photographie ainsi que l’aspect des images photographiques sont source de debats. Les discours d’acceptation et de rejet des pratiques de ciels rapportes, de coloriage et de la retouche apportent un eclairage sur la genese de la retouche. Ces points, correles a la presence de la photographie pure dans les expositions, soulignent l’emergence d’une volonte puriste des les annees 1860. Enfin, les discours sur la photographie pure de Peter Henry ...
Books by Helene Orain Pascali
Bacchanales modernes ! le nu, l'ivresse et la danse dans l'art français du XIXe siècle, 2015
Revue Histoire de l'art, 2021
Dès les premières expositions organisées par la London Photographic Society, la question de la re... more Dès les premières expositions organisées par la London Photographic Society, la question de la retouche se pose. Cette pratique, déjà répandue dans les studios professionnels, envahit les épreuves présentées par les amateurs. Il s’agit d’ajout de couleurs, dessiner des nuages et corriger quelques erreurs. La pratique de la retouche agit comme un révélateur des limites de la photographie. Le souhait des photographes de créer des images artistiques ajoute des arguments en faveur d’intervention manuelle. La photographie pure, autrement dit sans aucune manipulation, revient à un simple enregistrement mécanique pour ces photographes. Les sociétés souhaitent néanmoins encourager une photographie limitée à la prise de vue initiale afin de démontrer le potentiel artistique de la photographie.
Europe, revue littéraire mensuelle, 2021
Cet article propose une réflexion sur la conception et l'usage des albums familiaux photographiqu... more Cet article propose une réflexion sur la conception et l'usage des albums familiaux photographiques par Virginia Woolf.
Interstudia, 2019
En 1955, Helmut et Alison Gernsheim publient en langue anglaise une Histoire de la Photographie. ... more En 1955, Helmut et Alison Gernsheim publient en langue anglaise une Histoire de la Photographie. La seconde édition datée de 1969, révisée en profondeur et augmentée de chapitres plus conséquents, devient une référence fondamentale dans la genèse de la discipline. Cependant si l‟ouvrage présente de nombreuses références dans le corps du texte, les notes de bas de page restent succinctes. Helmut Gernsheim omet de mentionner les emprunts qu‟il fait à d‟autres auteurs, que ce soit d‟ouvrages publiés ou d‟anciens articles de presse. Une recherche comparative entre les précédentes histoires de la photographie et le texte de Gernsheim souligne la dette intellectuelle envers des pionniers tels que Lucia Moholy ou Erich Stenger. Intégrées aux textes, les citations sont neutralisées par une absence de signes distinctifs. Helmut Gernsheim s‟approprie les mots d‟autrui jusqu‟à les transformer pour leur donner un nouveau sens. Son ouvrage, co-écrit avec son épouse Alison Gernsheim, s‟articule autour d‟une vision précise de la pratique photographique qui se doit d‟être pure, autrement dit sans retouche ni manipulation. L‟analyse de périodiques spécialisés en photographie publiés au dix- neuvième siècle permet de reconnecter à leurs sources les citations, les emprunts et les détournements opérés par Helmut Gernsheim dans cet ouvrage aux apparences scientifiques.
La Revue de l'Art, 2016
Julia Margaret Cameron (1815-1879) bénéficie d’une historiographie ininterrompue depuis sa mort e... more Julia Margaret Cameron (1815-1879) bénéficie d’une historiographie ininterrompue depuis sa mort en 1879 jusqu’à nos jours. Phénomène unique dans l’histoire de la photographie victorienne, cet article se propose d’étudier le contexte photographique mais aussi les acteurs de la pérennisation de l’œuvre de Cameron. Un comparatif avec la fortune critique de photographes qui lui sont contemporains dans cette même périodicité, 1879 à 1914, permet de comprendre l’émulation autour de la figure de Cameron et de la création d’un «phénomène » autour de cette personnalité. ///
Julia Margaret Cameron (1815-1879) has benefitted from an uninterrupted historiography ever since her death in 1879 and up to the present time; a unique phenomenon in the history of Victorian photography. This article proposes to study the photographic context, but also the players in the sustainability of Cameron's work. A comparison of the critical fortune of photographers, who were her contemporaries during this same period of 1879 to 1914, leads to an understanding of the emulation surrounding the figure of Cameron and the creation of a "phenomenon" around this personality.
Julia Margaret Cameron (1815-1879), femme photographe au fort caractère, est souvent présentée co... more Julia Margaret Cameron (1815-1879), femme photographe au fort caractère, est souvent présentée comme précurseur du féminisme. Cependant, nous verrons qu’au travers d’une analyse de ses portraits masculins et féminins, c’est une vision victorienne qui s’impose. Cette vision de la femme s’est transmise à Virginia Woolf, petite-nièce de la photographe, au travers des portraits de sa mère, modèle favori de Cameron.
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Well-known for her strong-headed character, the photographer Julia Margaret Cameron (1815-1879) is often considered as a forerunner of feminism. Yet, as we shall argue, when analysing her portraits of men and women, a Victorian reading of her work prevails. This Victorian vision of the female figure passed on to her great-niece, Virginia Woolf, through the portraits Cameron took of her mother, her favourite model.
What roles have the learning communities of photographic societies and camera clubs played in the... more What roles have the learning communities of photographic societies and camera clubs played in the histories of photography and visual culture? How did club life, at times recognised as popular and progressive, fraternal, instructive and sociable, cement cooperative strategies for growing bodies of amateur and professional photographers to learn from one another? Were these clubs and societies mostly ‘fraternal’ male groups? How did this space intersect with narratives of gender and subtexts of brotherhood in its educational and entertainment uses for female groups? Did any standout for their female or children’s membership? This workshop opens a critical conversation about the under-researched emergence and decline of international photographic societies and camera clubs, outlines new ways to research, theorise, and interpret their educational projects, and asks what this reveals about the values and meanings that members attached to these practices and of how photography consolidated and strengthened the bonds amongst those groups. Photographic societies and camera clubs will seek to do so by shifting the focus from only the visual product to the cooperative setting itself within which these informal photographic schools were founded, positing that the material and socio-technical dimensions of teaching and learning had an influence on how members exchanged and circulated photographic knowledge and, consequently, understood themselves as a community of practice of their own making. This will enable us to rethink the role of clubs and societies at a time when official schools to learn photography did not exist, as well as wider historical relations, from fresh viewpoints. Historical accounts of clubs and societies are sparce, because many of these groups, considered to be minor, were not listed in the photographic annals and the greater numbers of their collections have been broken up, dispersed, and even lost. Yet, club life was not an exclusive refuge for elite gentlemen, but a collaborative space with efficient training that has been central to experiences of, for example, colonial encounters, marketing to children in the Kodak era, individual and artistic expression, commerce, political activism, sociability, and critical reflection on gender. Please see the History & Theory of Photography Research Centre website for more information and the full schedule of the one-day event: https://www.bbk.ac.uk/research/centres/history-and-theory-of-photography Convenor: Dr Jason Bate
Matérialité du Discours Rapporté - Colloque international et pluridisciplinaire Ci-Dit, 2022
Nous proposons dans cette communication d’explorer des discours publiés dans des journaux spécial... more Nous proposons dans cette communication d’explorer des discours publiés dans des journaux spécialisés en photographie au XIXe siècle en Grande-Bretagne afin de comprendre la place éditoriale attribuée à ces écrits, d’analyse le passage de l’oralité à l’écrit mais aussi de souligner la diffusion permise par le support du journal.
Dans l’histoire de la photographie du XIXe siècle, les articles publiés dans des journaux spécialisés en photographie ont longtemps été la source d’information concernant la biographie, la technique mais aussi la pensée des photographes. Cependant, le contexte de publication telle que la place de l’article au sein du journal ou simplement la rubrique sous laquelle est publié l’article est négligé.
Feuilleter un journal révèle pourtant rapidement les obsessions des photographes pendant une période déterminée, notamment par le biais des choix de Unes. L’étude de la structure éditoriale des journaux ouvre à une nouvelle compréhension de la valeur d’un article, voire d’un discours engagé par ailleurs. En effet, le contenu des journaux spécialisés en photographie au XIXe siècle et plus spécifiquement en Grande-Bretagne repose principalement sur les activités des sociétés photographiques et des discours qui y sont prononcés. Si des rubriques sont directement consacrées à la publication de ces discours, les thématiques abordées donnent parfois matière à des articles de fond en Une des journaux. Toujours en quête de légitimité dans les propos tenus, les auteurs n’hésitent pas à citer des passages de discours reproduit dans les journaux précédents. Un mot ou une phrase devient le prétexte au débat et à asseoir son expertise en termes de pratique photographique vis-à-vis de la communauté photographique. De plus, une comparaison entre les principaux journaux souligne les variations et les coupes directes dans les discours tenus dans les sociétés photographiques qui y sont rapportés. Ainsi, le discours se diffuse autrement en perdant de son oralité pour devenir constitutif d’un corpus écrit essentiel sur les pratiques photographiques au XIXe siècle. Les photographes eux- mêmes ont alors conscience de la valeur ajoutée de ces écrits et n’hésitent pas à les reprendre sous une autre forme éditoriale, celle du manuel.
Alison et Helmut Gernsheim, pionniers d'une histoire de la photographie victorienne, 2020
"Combination-printing" : les "patchworks" d'Henry Peach Robinson (1831-1901) Cette communication... more "Combination-printing" : les "patchworks" d'Henry Peach Robinson (1831-1901)
Cette communication se propose de revenir sur le caractère hybride de la technique du combination printing et des paradoxes engendrés par cette pratique dans la définition du caractère photographique d’une image.
"Géographies du quotidien : l’engagement photographique de Mouna Saboni" Mouna Saboni s’intéress... more "Géographies du quotidien : l’engagement photographique de Mouna Saboni"
Mouna Saboni s’intéresse à l’exil, à la mémoire et au territoire. Suite à son interdiction de territoire après une arrestation à la frontière israélienne en 2014, elle se voit obliger d’arrêter net un de ces projets. Elle s’interroge, alors et par la suite, sur l’impact politique de la photographie et sur l’acte de résistance au quotidien.
Grâce à un échange préalable à cette communication, il s’agit de voir comment Mouna Saboni juge de l’impact de sa qualité de femme photographe sur sa pratique photographique et sur le choix de ses sujets.
ALFRED H. WALL vs HENRY P. ROBINSON Une querelle de mots pour une définition de la Photographie ... more ALFRED H. WALL vs HENRY P. ROBINSON
Une querelle de mots pour une définition de la Photographie
Cette communication se propose de revenir sur l’importance des écrits dans les journaux spécialisés britanniques au début des années 1860 au travers d’une querelle qui éclate, dans le British Journal of Photography, entre le critique Alfred H. Wall et le photographe Henry P. Robinson. Cette querelle est l’occasion de mettre en lumière la place primordiale des journaux dans la construction d’une pensée sur la photographie artistique mais aussi de l’importance accordée à la parole d’un praticien. L’analyse de textes qui constituent le cœur de la dispute, des acteurs de celle-ci et du support de publication, notamment la ligne éditoriale du journal, permet en parallèle de comprendre en quoi il peut se révéler périlleux d’extraire un texte sans son contexte afin de l’intégrer dans une anthologie. En effet, aucune anthologie consacrée au XIXe siècle ne reproduit cette querelle que ce soit dans son intégralité ou dans par extraits bien que celle-ci connaisse un fort retentissement dans la décennie 1860 mais aussi dans notre appréhension contemporaine des "combination printing".
Cette etude est une analyse de l’evolution de la notion de photographie pure, dans les discours e... more Cette etude est une analyse de l’evolution de la notion de photographie pure, dans les discours en Grande-Bretagne, entre 1860 et 1917. Definie comme une image non retouchee ni manipulee, la photographie pure est envisagee en miroir de la retouche et des interventions sur les negatifs et positifs. Une exploration des journaux britanniques a mis en lumiere cette preoccupation constante pour la definition et la legitimite des moyens de la photographie. Premierement, la question des combination printings, de la notion de verite comme essence de la photographie ainsi que l’aspect des images photographiques sont source de debats. Les discours d’acceptation et de rejet des pratiques de ciels rapportes, de coloriage et de la retouche apportent un eclairage sur la genese de la retouche. Ces points, correles a la presence de la photographie pure dans les expositions, soulignent l’emergence d’une volonte puriste des les annees 1860. Enfin, les discours sur la photographie pure de Peter Henry ...