Lisa Lafontaine | Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne (original) (raw)
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Papers by Lisa Lafontaine
Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques eBooks, Dec 31, 2022
Photographica
Résumé Le Muséum national d’histoire naturelle, institution phare des sciences naturelles, est co... more Résumé Le Muséum national d’histoire naturelle, institution phare des sciences naturelles, est connu pour sa riche collection de dessins sur vélin. Au cours du xixe siècle, ses fonds abritent un foisonnement de techniques visuelles, parmi lesquelles – dès 1841 – la photographie. Si quelques photographes ont retenu l’attention des historiens, leur étude semble avoir occulté la richesse et la complexité de l’intégration des pratiques, des images et des usages photographiques dans les collections du Muséum. En cause, sans doute, la dispersion des informations relatives à la photographie dans les archives aujourd’hui disponibles. À l’aune de ce constat, cet article propose d’examiner deux sources jusqu’alors inexploitées : le registre Desnoyers et les liasses de comptabilité. Leur étude permet de reconstituer une partie des circuits économiques, des réseaux de sociabilité et des logiques institutionnelles qui ont encadré l’implantation de la photographie dans l’iconographie scientifique...
Chroniques chartistes, 2021
Entretien avec Lisa Lafontaine (prom. 2021) qui a soutenu en juin dernier sa thèse d’école intitu... more Entretien avec Lisa Lafontaine (prom. 2021) qui a soutenu en juin dernier sa thèse d’école intitulée “Le naturel inimitable : les origines de la photographie au Muséum d’histoire naturelle (1840-1880)”, sous la direction de Christophe Gauthier, professeur d’histoire du livre et des médias contemporains à l’École nationale des chartes (ENC), et d’Éléonore Challine, maître de conférences en Histoire de la photographie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne1. Propos recueillis par Max Hello.
Cahier Mémoires d’Ardèche et Temps présent « Archives privées : de l’histoire familiale à la grande Histoire, 2022
Pensait-on encore avoir à en apprendre sur Marc Seguin, en Ardèche ? Cet Annonéen, aujourd’hui qu... more Pensait-on encore avoir à en apprendre sur Marc Seguin, en Ardèche ? Cet Annonéen, aujourd’hui quelque peu effacé de nos mémoires, a été au XIXe siècle un innovateur, industriel précurseur de la révolution industrielle, notamment en matière d’infrastructures des transports. Bénéficiant déjà du colossal travail de Michel Cotte, celui qui signait « Seguin aîné » a fait l’objet d’articles antérieurement publiés dans ces Cahiers. Pourtant, ni l'époque de son installation au domaine de Varagnes (1860) ni a fortiori sa vieillesse ne nous sont bien connues. Son retour en Ardèche, son installation définitive entre ces murs ainsi que celle de ses héritiers, durable jusqu’à nos jours, sont en passe de bénéficier de nouvelles sources d’étude grâce à l’émergence d’un fonds d’archives privé. Ce fonds dit « Seguin de Varagnes » donne lieu depuis quelques années à un travail d’inventaire et de conservation de longue haleine, dont la première étape est en passe d’aboutir. C'est de cette source inédite que traite cet article.
Revue d'histoire des sciences, 2022
Les fonds photographiques du Muséum national d’histoire naturelle datant du xixe siècle représent... more Les fonds photographiques du Muséum national d’histoire naturelle datant du xixe siècle représentent un pan encore méconnu de l’histoire des collections de l’établissement, malgré la récente prise en charge patrimoniale d’une partie d’entre eux à la bibliothèque centrale du Muséum. Ces images invitent à retracer le récit de leur constitution, qui permet d’établir la précocité et la diversité des voies de développement de la photographie au sein du Muséum. Loin de témoigner seulement de l’histoire d’une collection isolée, ces photographies offrent de nouvelles perspectives à l’histoire des pratiques scientifiques dans des disciplines peu identifiées pour leur emploi de la photographie (mammalogie, physiologie végétale, minéralogie). Elles permettent d’investir des questions plus épistémologiques, notamment celle du rapport des naturalistes à l’objectivité et à la notion de vérité scientifique par l’image.
The photographic collections of the National Museum of Natural History in Paris, which go back as far as the nineteenth century, have attracted little attention as an area of the history of the Museum’s collections. This, in spite of recent efforts by the Museum’s library to valorize parts of these collections in the historical narrative of the institution. These images invite us to trace the history of their constitution, which allows us not only to establish how early photography was used within the Museum but also to indicate the multiple paths taken by the development of photographic techniques within this institution. Far from being limited to the history of a single, isolated collection, these photographs offer new perspectives on the history of scientific practices in disciplines less well-known for their use of photography (mammalogy, plant physiology, mineralogy). Thus, they raise more epistemological questions, in particular the relationship of naturalists to objectivity and to the notion of scientific truth through images.
Patrimoines photographiques, matière de l'histoire, Sep 25, 2020
Le Muséum national d’histoire naturelle, institution phare des sciences naturelles, est connu pou... more Le Muséum national d’histoire naturelle, institution phare des sciences naturelles, est connu pour sa riche collection de dessins sur vélin. Au cours du xixe siècle, ses fonds abritent un foisonnement de techniques visuelles, parmi lesquelles – dès 1841 – la photographie. Si quelques photographes ont retenu l’attention des historiens, leur étude semble avoir occulté la richesse et la complexité de l’intégration des pratiques, des images et des usages photographiques dans les collections du Muséum. En cause, sans doute, la dispersion des informations relatives à la photographie dans les archives aujourd’hui disponibles. À l’aune de ce constat, cet article propose d’examiner deux sources jusqu’alors inexploitées : le registre Desnoyers et les liasses de comptabilité. Leur étude permet de reconstituer une partie des circuits économiques, des réseaux de sociabilité et des logiques institutionnelles qui ont encadré l’implantation de la photographie dans l’iconographie scientifique produite, collectée et conservée par le Muséum. Reconstituer l’histoire de ce fonds est ainsi une manière d’estimer plus fidèlement la place qu’a tenu la photographie au xixe siècle dans l’enceinte du Jardin des Plantes.
The Muséum national d’histoire naturelle, undoubtedly the leading institution in French natural sciences, is highly known for its wide collection of velin drawings. Yet the Muséum sheltered also photographs since 1841, among several other iconographic techniques. Save few photographers whom historians have been interested in, their productions weren’t studies from other varieties of perspectives: the way these photographs have been made, acquired, used by scientists and preserved throughout centuries still are remaining questions. Thanks to two kinds of archival quite-unexplored sources, this paper offers to sketch some of the photographic practices and uses that the Muséum adopted during the 19th century. Through the Desnoyers register and accounting statements, a brand-new economical system, social and professional networks, institutional patterns emerged. They show how photographic practices in the Muséum have been welcomed, framed and adapted to natural history.
Books by Lisa Lafontaine
Que vous évoque le terme de « remède » ? Vous pensez probablement en premier lieu aux comprimés a... more Que vous évoque le terme de « remède » ? Vous pensez probablement en premier lieu aux comprimés anti-douleur, peut-être aux plantes médicinales... Mais savez-vous que les minéraux aussi sont utilisés pour se soigner, et que ce sont des composants importants de la pharmacopée actuelle ? De leur utilisation cosmétique, symbolique et spirituelle à leur rôle primordial dans le développement de la médecine moderne, les minéraux et la santé humaine ont une longue histoire commune. Cet ouvrage explore ce lien passionnant, à la croisée de nombreuses disciplines telles que la géologie, la chimie, l'histoire, la physique des matériaux, l'archéologie, la pharmacologie, la biologie et même la physique nucléaire ! Des questions variées y trouveront leur réponse : qu'est-ce que la lithothérapie et en quoi se situe-t-elle dans la continuité d'anciennes pratiques ? Comment l'utilisation grandissante des minéraux dans les remèdes à partir du XVIe siècle a-t-elle accompagné l'émergence d'une médecine chimique scientifique ? Quelles sont les nombreuses propriétés thérapeutiques des minéraux ? Les minéraux peuvent-ils aussi représenter un danger sanitaire ? Cet ouvrage complète l'exposition temporaire « Une santé de fer ! Minéraux et santé : de l'Antiquité à nos jours » au musée de minéralogie MINES ParisTech. Il a été réalisé par Quentin Bollaert, Alexandre Couturier, Lisa Lafontaine, Hugo Lestrelin, Clément Loiseau et Tristan Malleville, un groupe d'étudiants et d'étudiantes de trois établissements membres de l'université Paris Sciences et Lettres (MINES-ParisTech, École nationale des chartes, École normale supérieure).
Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques eBooks, Dec 31, 2022
Photographica
Résumé Le Muséum national d’histoire naturelle, institution phare des sciences naturelles, est co... more Résumé Le Muséum national d’histoire naturelle, institution phare des sciences naturelles, est connu pour sa riche collection de dessins sur vélin. Au cours du xixe siècle, ses fonds abritent un foisonnement de techniques visuelles, parmi lesquelles – dès 1841 – la photographie. Si quelques photographes ont retenu l’attention des historiens, leur étude semble avoir occulté la richesse et la complexité de l’intégration des pratiques, des images et des usages photographiques dans les collections du Muséum. En cause, sans doute, la dispersion des informations relatives à la photographie dans les archives aujourd’hui disponibles. À l’aune de ce constat, cet article propose d’examiner deux sources jusqu’alors inexploitées : le registre Desnoyers et les liasses de comptabilité. Leur étude permet de reconstituer une partie des circuits économiques, des réseaux de sociabilité et des logiques institutionnelles qui ont encadré l’implantation de la photographie dans l’iconographie scientifique...
Chroniques chartistes, 2021
Entretien avec Lisa Lafontaine (prom. 2021) qui a soutenu en juin dernier sa thèse d’école intitu... more Entretien avec Lisa Lafontaine (prom. 2021) qui a soutenu en juin dernier sa thèse d’école intitulée “Le naturel inimitable : les origines de la photographie au Muséum d’histoire naturelle (1840-1880)”, sous la direction de Christophe Gauthier, professeur d’histoire du livre et des médias contemporains à l’École nationale des chartes (ENC), et d’Éléonore Challine, maître de conférences en Histoire de la photographie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne1. Propos recueillis par Max Hello.
Cahier Mémoires d’Ardèche et Temps présent « Archives privées : de l’histoire familiale à la grande Histoire, 2022
Pensait-on encore avoir à en apprendre sur Marc Seguin, en Ardèche ? Cet Annonéen, aujourd’hui qu... more Pensait-on encore avoir à en apprendre sur Marc Seguin, en Ardèche ? Cet Annonéen, aujourd’hui quelque peu effacé de nos mémoires, a été au XIXe siècle un innovateur, industriel précurseur de la révolution industrielle, notamment en matière d’infrastructures des transports. Bénéficiant déjà du colossal travail de Michel Cotte, celui qui signait « Seguin aîné » a fait l’objet d’articles antérieurement publiés dans ces Cahiers. Pourtant, ni l'époque de son installation au domaine de Varagnes (1860) ni a fortiori sa vieillesse ne nous sont bien connues. Son retour en Ardèche, son installation définitive entre ces murs ainsi que celle de ses héritiers, durable jusqu’à nos jours, sont en passe de bénéficier de nouvelles sources d’étude grâce à l’émergence d’un fonds d’archives privé. Ce fonds dit « Seguin de Varagnes » donne lieu depuis quelques années à un travail d’inventaire et de conservation de longue haleine, dont la première étape est en passe d’aboutir. C'est de cette source inédite que traite cet article.
Revue d'histoire des sciences, 2022
Les fonds photographiques du Muséum national d’histoire naturelle datant du xixe siècle représent... more Les fonds photographiques du Muséum national d’histoire naturelle datant du xixe siècle représentent un pan encore méconnu de l’histoire des collections de l’établissement, malgré la récente prise en charge patrimoniale d’une partie d’entre eux à la bibliothèque centrale du Muséum. Ces images invitent à retracer le récit de leur constitution, qui permet d’établir la précocité et la diversité des voies de développement de la photographie au sein du Muséum. Loin de témoigner seulement de l’histoire d’une collection isolée, ces photographies offrent de nouvelles perspectives à l’histoire des pratiques scientifiques dans des disciplines peu identifiées pour leur emploi de la photographie (mammalogie, physiologie végétale, minéralogie). Elles permettent d’investir des questions plus épistémologiques, notamment celle du rapport des naturalistes à l’objectivité et à la notion de vérité scientifique par l’image.
The photographic collections of the National Museum of Natural History in Paris, which go back as far as the nineteenth century, have attracted little attention as an area of the history of the Museum’s collections. This, in spite of recent efforts by the Museum’s library to valorize parts of these collections in the historical narrative of the institution. These images invite us to trace the history of their constitution, which allows us not only to establish how early photography was used within the Museum but also to indicate the multiple paths taken by the development of photographic techniques within this institution. Far from being limited to the history of a single, isolated collection, these photographs offer new perspectives on the history of scientific practices in disciplines less well-known for their use of photography (mammalogy, plant physiology, mineralogy). Thus, they raise more epistemological questions, in particular the relationship of naturalists to objectivity and to the notion of scientific truth through images.
Patrimoines photographiques, matière de l'histoire, Sep 25, 2020
Le Muséum national d’histoire naturelle, institution phare des sciences naturelles, est connu pou... more Le Muséum national d’histoire naturelle, institution phare des sciences naturelles, est connu pour sa riche collection de dessins sur vélin. Au cours du xixe siècle, ses fonds abritent un foisonnement de techniques visuelles, parmi lesquelles – dès 1841 – la photographie. Si quelques photographes ont retenu l’attention des historiens, leur étude semble avoir occulté la richesse et la complexité de l’intégration des pratiques, des images et des usages photographiques dans les collections du Muséum. En cause, sans doute, la dispersion des informations relatives à la photographie dans les archives aujourd’hui disponibles. À l’aune de ce constat, cet article propose d’examiner deux sources jusqu’alors inexploitées : le registre Desnoyers et les liasses de comptabilité. Leur étude permet de reconstituer une partie des circuits économiques, des réseaux de sociabilité et des logiques institutionnelles qui ont encadré l’implantation de la photographie dans l’iconographie scientifique produite, collectée et conservée par le Muséum. Reconstituer l’histoire de ce fonds est ainsi une manière d’estimer plus fidèlement la place qu’a tenu la photographie au xixe siècle dans l’enceinte du Jardin des Plantes.
The Muséum national d’histoire naturelle, undoubtedly the leading institution in French natural sciences, is highly known for its wide collection of velin drawings. Yet the Muséum sheltered also photographs since 1841, among several other iconographic techniques. Save few photographers whom historians have been interested in, their productions weren’t studies from other varieties of perspectives: the way these photographs have been made, acquired, used by scientists and preserved throughout centuries still are remaining questions. Thanks to two kinds of archival quite-unexplored sources, this paper offers to sketch some of the photographic practices and uses that the Muséum adopted during the 19th century. Through the Desnoyers register and accounting statements, a brand-new economical system, social and professional networks, institutional patterns emerged. They show how photographic practices in the Muséum have been welcomed, framed and adapted to natural history.
Que vous évoque le terme de « remède » ? Vous pensez probablement en premier lieu aux comprimés a... more Que vous évoque le terme de « remède » ? Vous pensez probablement en premier lieu aux comprimés anti-douleur, peut-être aux plantes médicinales... Mais savez-vous que les minéraux aussi sont utilisés pour se soigner, et que ce sont des composants importants de la pharmacopée actuelle ? De leur utilisation cosmétique, symbolique et spirituelle à leur rôle primordial dans le développement de la médecine moderne, les minéraux et la santé humaine ont une longue histoire commune. Cet ouvrage explore ce lien passionnant, à la croisée de nombreuses disciplines telles que la géologie, la chimie, l'histoire, la physique des matériaux, l'archéologie, la pharmacologie, la biologie et même la physique nucléaire ! Des questions variées y trouveront leur réponse : qu'est-ce que la lithothérapie et en quoi se situe-t-elle dans la continuité d'anciennes pratiques ? Comment l'utilisation grandissante des minéraux dans les remèdes à partir du XVIe siècle a-t-elle accompagné l'émergence d'une médecine chimique scientifique ? Quelles sont les nombreuses propriétés thérapeutiques des minéraux ? Les minéraux peuvent-ils aussi représenter un danger sanitaire ? Cet ouvrage complète l'exposition temporaire « Une santé de fer ! Minéraux et santé : de l'Antiquité à nos jours » au musée de minéralogie MINES ParisTech. Il a été réalisé par Quentin Bollaert, Alexandre Couturier, Lisa Lafontaine, Hugo Lestrelin, Clément Loiseau et Tristan Malleville, un groupe d'étudiants et d'étudiantes de trois établissements membres de l'université Paris Sciences et Lettres (MINES-ParisTech, École nationale des chartes, École normale supérieure).