Estelle Poirier-Vannier | Université du Québec à Montréal (original) (raw)
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Thesis Chapters by Estelle Poirier-Vannier
Notre mémoire porte sur la mise en valeur du patrimoine archéologique sur la côte nord du Pérou. ... more Notre mémoire porte sur la mise en valeur du patrimoine archéologique sur la côte nord du Pérou. À partir de deux études de cas, Chan Chan et Huacas de Moche, nous cherchons à faire ressortir différentes approches de mise en valeur au complexe archéologique et d’exposition au musée de site. La cité de Chan Chan aurait été la capitale de l’Empire chimor (900 à 1476 ap. J.C.) et utilisée à titre de siège pour le gouvernement, de résidence, de centre administratif et de centre religieux. Le complexe de Huaca del Sol y de la Luna aurait été la capitale de la civilisation moche (100 av. J.C. à 700 ap. J.C.) à son apogée. Il représente l’un des plus anciens centre urbain-cérémonial de la côte nord du Pérou.
Le cas du Musée de site de Chan Chan présente un modèle muséographique des années 1990, tandis que le cas du Musée de site de Huacas de Moche propose une approche puisant ses concepts dans la nouvelle muséologie (2010). D’autre part, ces modèles de gestion, l’un issu du secteur public (Chan Chan) et l’autre (Huacas de Moche) émanant d’une gestion mixte ont une influence sur la manière de présenter l’archéologie au public.
Le premier chapitre aborde l’histoire du développement de l’archéologie, des musées et du tourisme au Pérou. La deuxième partie de ce chapitre traite des questions liées à l’herméneutique de la culture matérielle, des questions esthétiques et de l’architecture précolombienne, ainsi que des approches de médiation. Le deuxième chapitre met en parallèle l’analyse du circuit de visite du complexe archéologique de Chan Chan et celui de Huacas de Moche. Le troisième chapitre présente l’analyse de la mise en exposition des musées de site des deux études de cas et des liens créés avec leur site archéologique. Le quatrième chapitre porte sur les formes de financement des projets de fouilles, de conservation, de restauration et de mise en valeur de l’archéologie, ainsi que des stratégies utilisées pour sa diffusion et sa mise en tourisme. Enfin, la dernière section du quatrième chapitre traite des différents moyens utilisés par chacun des complexes archéologiques et leurs musées pour intégrer la communauté locale aux projets de recherche et de mise en valeur archéologique.
Our thesis discusses the development of enhancements in the archeological heritage of the Northern coast of Peru. Based on two case studies, namely Chan Chan and Huacas de Moche, we aim to highlight different approaches in the establishment of enhancements to the archeological site and the related site museum exhibition. The city of Chan Chan would have been the capital of the Chimor Empire (900 to 1476 A.D.) and used as a center for governments, settlement and as a religious hub. At its height, the site of Huaca del Sol y de la Luna would have been the capital of the Moche civilization (100 B.C. to 700 A.D.). It represents one of the most ancient urban-ceremonial sites of the Northern coast of Peru.
The Chan Chan site museum presents a model of museography dating from the 1990s whereas; the site museum of Huacas de Moche proposes an approach evidencing concepts of new museology (2010). In addition, the management approaches, one public (Chan Chan) and one joint public/private (Huacas de Moche) have influenced the way archeology is presented to the public.
The first chapter discusses the history of archeology, museum and tourism development in Peru. The second part of that chapter examines questions related to hermeneutics of material culture, esthetic topics of artifatcs and pre-Columbian architecture and mediation approaches. The second chapter establishes a parallel analysis of the circuit of the archeological site of Chan Chan and that of Huacas de Moche. The third chapter analyses the site museum exhibitions through two case studies. It discusses the links created and established to their respective archeological sites. The fourth chapter pertains to forms of financing of archeological searches, conservation, restoration and projects for enhancing the value of archeology. It also discusses strategies for its dissemination and tourism development. Finally, the last section of the fourth chapter discusses how the archeological sites and their museums can integrate local communities in the research project and to enhance archeology.
Papers by Estelle Poirier-Vannier
La côte nord du Pérou regorge de sites archéologiques de l’époque préhispanique, mais cette régio... more La côte nord du Pérou regorge de sites archéologiques de l’époque préhispanique, mais cette région reste encore peu fréquentée par les touristes internationaux. La ville de Trujillo, capitale de la région de La Libertad, est située dans la direction opposée de Cuzco et du Machu Picchu, à neuf heures en autobus de Lima. Les subventions et les plans de développement se concentrent principalement dans la région centre-sud (Cuzco et Machu Picchu), créant de fortes inégalités sociales entre le nord et le sud du Pérou. Dans un tel contexte, de quelle façon la mise en valeur de l’archéologie sur la côte nord du pays s’articule-t-elle ? Quel est le rôle de l’archéologie pour les populations régionales ? De quelle façon le développement et la mise en place de dispositifs et la programmation d’activités culturelles et communautaires influent-ils sur la transmission de valeurs ainsi que le développement d’une identité régionale sur la côte nord du Pérou ? À partir de deux études de cas, Chan Chan et Huacas de Moche, nous cherchons à faire ressortir différentes approches de mise en valeur et d’exposition utilisées au complexe archéologique et au musée de site. La cité de Chan Chan aurait été la capitale du royaume de Chimor (900 à 1476 apr. J.‑C.) et utilisée à titre de siège du gouvernement, de résidence, de centre administratif et de centre religieux. Le complexe de Huaca del Sol y de la Luna aurait été la capitale de la civilisation moche (100 av. J.‑C. à 700 apr. J.‑C.) à son apogée. Il représente l’un des plus anciens centres cérémonials urbains de la côte nord du Pérou. L’analyse des circuits de visites aux complexes archéologiques et aux musées de site de Chan Chan et de Huacas de Moche vise à mettre en parallèle deux approches d’utilisation de dispositifs et de construction d’un discours sur l’archéologie. Le cas du musée de site de Chan Chan présente un modèle muséographique des années 1990, tandis que celui du musée de site de Huacas de Moche propose une approche puisant ses concepts dans la nouvelle muséologie (2010). Par ailleurs, ces modèles de gestion, l’un issu du secteur public (Chan Chan) et l’autre (Huacas de Moche) émanant d’une gestion mixte, ont une influence sur la manière de présenter l’archéologie au public. Cela nous amène à nous questionner sur le rôle du musée de site dans la construction d’un discours sur l’archéologie, ainsi que sur son lien avec la communauté locale.
Les publics de la culture sont de plus en plus redéfinis, notamment grâce à la volonté des direct... more Les publics de la culture sont de plus en plus redéfinis, notamment grâce à la volonté des directeurs, conservateurs ou médiateurs qui œuvrent au sein des institutions culturelles. L'adoption par ces dernières de politiques actives destinées à capter de nouveaux publics permet de toucher des catégories d'usager potentiels habituellement exclues de leur champ d'intervention. Cette dynamique s'élabore et prend place dans des établissements culturels et des organismes communautaires. C'est ainsi que le musées des Baux-Arts de Montréal avec son programme « Le musée en partage », conçu et réalisé par son Département de l'éducation et de l'action culturelle, accueille depuis maintenant quinze ans des publics singuliers. On les nomme publics empêchés, publics écartés, visiteurs aux besoins particuliers, publics atypiques, autant de dénominatifs utilisé utilisés pour désigner des publics la plupart du temps exclus des pratiques culturelles, des expositions ou des musées. Que recouvre cette réalité au sein de l'organisation même du travail des professionnels de ce musée ? Une enquête conduite auprès des professionnels du musée à permis de mettre au jour l'hétérogénéité des concepts de la culture et du musée.
Résumé Le site archéologique de Chan Chan, dont le nom signifie Soleil Soleil, situé dans une ré... more Résumé
Le site archéologique de Chan Chan, dont le nom signifie Soleil Soleil, situé dans une région désertique du nord du Pérou, à quelques pas de l’océan Pacifique et de la ville de Trujillo, représente le plus grand site en adobe de toute l’Amérique préhispanique. Elle était capitale religieuse et administrative de l’Empire chimù. Les spécialistes avancent qu’il y aurait pu avoir entre 30 000 et 100 000 habitants. Son architecture reflète une importante planification et hiérarchisation sociale et politique. D’ailleurs, grâce aux fouilles archéologiques, on constate une division de la ville en divers secteurs: administratif, religieux, résidentiel et funéraire. Chacun de ses palais étaient construit pour son nouveau roi, puisque celui-ci se transformait en mausolée à sa mort. De nombreuses frises décorent ces hauts murs de formes géométriques et de dessins anthropomorphiques et zoomorphiques. Le site de Chan Chan apparait depuis 1986 sur la liste du Patrimoine de l’UNESCO en danger. Cela encourage certainement les décideurs politiques à intégrer ce paysage au développement économique de la région. Le présent texte cherche à étudier les questions reliées à sa mise en valeur identitaire et sa mise en tourisme dans l’optique de favoriser une meilleure conservation du site. Dans un contexte de mondialisation et où le monde vit tous changements à un rythme accéléré, ces lieux de mémoire jouent un rôle auprès des sociétés réceptrices répondant à un besoin d’ancrer le passé par le biais notamment, de sites à valeur historique.
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The archaeological site of Chan Chan, which is derived from the Muchic Jan Jan meaning Sun’ ‘Sun, located in a desert region of northern Peru, a few steps from the Pacific Ocean and the city of Trujillo, is the largest adobe site throughout Hispanic America. It was the religious and administrative capital of the Chimu Empire. Specialists argue that there could have been between 30 000 and 100 000 inhabitants at the time. Its architecture reflects extensive planning as well as, social and political hierarchy. The city was divided in various sectors: administrative, religious, residential and burial. Each King built a new palace which eventually became their mausoleum after death. The high city walls were all carved in stripes and were decorated with geometric and anthropomorphic shapes, along with an integration of zoomorphic designs. Since 1986, the site of Chan Chan was inscribed in UNESCO’s endangered World Heritage List. This certainly encourages policy makers to enhance this landscape and the economic development of the region. This text seeks to explore the issues related to Chan Chan’s implementation identity value and tourism development, in the focus of promoting better conservation of this endangered site. Throughout globalization the world saw many changes at a rapid pace, these places of memory play a role within our societies, reacting with a need to anchor the past through particular sites of historical value.
Notre mémoire porte sur la mise en valeur du patrimoine archéologique sur la côte nord du Pérou. ... more Notre mémoire porte sur la mise en valeur du patrimoine archéologique sur la côte nord du Pérou. À partir de deux études de cas, Chan Chan et Huacas de Moche, nous cherchons à faire ressortir différentes approches de mise en valeur au complexe archéologique et d’exposition au musée de site. La cité de Chan Chan aurait été la capitale de l’Empire chimor (900 à 1476 ap. J.C.) et utilisée à titre de siège pour le gouvernement, de résidence, de centre administratif et de centre religieux. Le complexe de Huaca del Sol y de la Luna aurait été la capitale de la civilisation moche (100 av. J.C. à 700 ap. J.C.) à son apogée. Il représente l’un des plus anciens centre urbain-cérémonial de la côte nord du Pérou.
Le cas du Musée de site de Chan Chan présente un modèle muséographique des années 1990, tandis que le cas du Musée de site de Huacas de Moche propose une approche puisant ses concepts dans la nouvelle muséologie (2010). D’autre part, ces modèles de gestion, l’un issu du secteur public (Chan Chan) et l’autre (Huacas de Moche) émanant d’une gestion mixte ont une influence sur la manière de présenter l’archéologie au public.
Le premier chapitre aborde l’histoire du développement de l’archéologie, des musées et du tourisme au Pérou. La deuxième partie de ce chapitre traite des questions liées à l’herméneutique de la culture matérielle, des questions esthétiques et de l’architecture précolombienne, ainsi que des approches de médiation. Le deuxième chapitre met en parallèle l’analyse du circuit de visite du complexe archéologique de Chan Chan et celui de Huacas de Moche. Le troisième chapitre présente l’analyse de la mise en exposition des musées de site des deux études de cas et des liens créés avec leur site archéologique. Le quatrième chapitre porte sur les formes de financement des projets de fouilles, de conservation, de restauration et de mise en valeur de l’archéologie, ainsi que des stratégies utilisées pour sa diffusion et sa mise en tourisme. Enfin, la dernière section du quatrième chapitre traite des différents moyens utilisés par chacun des complexes archéologiques et leurs musées pour intégrer la communauté locale aux projets de recherche et de mise en valeur archéologique.
Our thesis discusses the development of enhancements in the archeological heritage of the Northern coast of Peru. Based on two case studies, namely Chan Chan and Huacas de Moche, we aim to highlight different approaches in the establishment of enhancements to the archeological site and the related site museum exhibition. The city of Chan Chan would have been the capital of the Chimor Empire (900 to 1476 A.D.) and used as a center for governments, settlement and as a religious hub. At its height, the site of Huaca del Sol y de la Luna would have been the capital of the Moche civilization (100 B.C. to 700 A.D.). It represents one of the most ancient urban-ceremonial sites of the Northern coast of Peru.
The Chan Chan site museum presents a model of museography dating from the 1990s whereas; the site museum of Huacas de Moche proposes an approach evidencing concepts of new museology (2010). In addition, the management approaches, one public (Chan Chan) and one joint public/private (Huacas de Moche) have influenced the way archeology is presented to the public.
The first chapter discusses the history of archeology, museum and tourism development in Peru. The second part of that chapter examines questions related to hermeneutics of material culture, esthetic topics of artifatcs and pre-Columbian architecture and mediation approaches. The second chapter establishes a parallel analysis of the circuit of the archeological site of Chan Chan and that of Huacas de Moche. The third chapter analyses the site museum exhibitions through two case studies. It discusses the links created and established to their respective archeological sites. The fourth chapter pertains to forms of financing of archeological searches, conservation, restoration and projects for enhancing the value of archeology. It also discusses strategies for its dissemination and tourism development. Finally, the last section of the fourth chapter discusses how the archeological sites and their museums can integrate local communities in the research project and to enhance archeology.
La côte nord du Pérou regorge de sites archéologiques de l’époque préhispanique, mais cette régio... more La côte nord du Pérou regorge de sites archéologiques de l’époque préhispanique, mais cette région reste encore peu fréquentée par les touristes internationaux. La ville de Trujillo, capitale de la région de La Libertad, est située dans la direction opposée de Cuzco et du Machu Picchu, à neuf heures en autobus de Lima. Les subventions et les plans de développement se concentrent principalement dans la région centre-sud (Cuzco et Machu Picchu), créant de fortes inégalités sociales entre le nord et le sud du Pérou. Dans un tel contexte, de quelle façon la mise en valeur de l’archéologie sur la côte nord du pays s’articule-t-elle ? Quel est le rôle de l’archéologie pour les populations régionales ? De quelle façon le développement et la mise en place de dispositifs et la programmation d’activités culturelles et communautaires influent-ils sur la transmission de valeurs ainsi que le développement d’une identité régionale sur la côte nord du Pérou ? À partir de deux études de cas, Chan Chan et Huacas de Moche, nous cherchons à faire ressortir différentes approches de mise en valeur et d’exposition utilisées au complexe archéologique et au musée de site. La cité de Chan Chan aurait été la capitale du royaume de Chimor (900 à 1476 apr. J.‑C.) et utilisée à titre de siège du gouvernement, de résidence, de centre administratif et de centre religieux. Le complexe de Huaca del Sol y de la Luna aurait été la capitale de la civilisation moche (100 av. J.‑C. à 700 apr. J.‑C.) à son apogée. Il représente l’un des plus anciens centres cérémonials urbains de la côte nord du Pérou. L’analyse des circuits de visites aux complexes archéologiques et aux musées de site de Chan Chan et de Huacas de Moche vise à mettre en parallèle deux approches d’utilisation de dispositifs et de construction d’un discours sur l’archéologie. Le cas du musée de site de Chan Chan présente un modèle muséographique des années 1990, tandis que celui du musée de site de Huacas de Moche propose une approche puisant ses concepts dans la nouvelle muséologie (2010). Par ailleurs, ces modèles de gestion, l’un issu du secteur public (Chan Chan) et l’autre (Huacas de Moche) émanant d’une gestion mixte, ont une influence sur la manière de présenter l’archéologie au public. Cela nous amène à nous questionner sur le rôle du musée de site dans la construction d’un discours sur l’archéologie, ainsi que sur son lien avec la communauté locale.
Les publics de la culture sont de plus en plus redéfinis, notamment grâce à la volonté des direct... more Les publics de la culture sont de plus en plus redéfinis, notamment grâce à la volonté des directeurs, conservateurs ou médiateurs qui œuvrent au sein des institutions culturelles. L'adoption par ces dernières de politiques actives destinées à capter de nouveaux publics permet de toucher des catégories d'usager potentiels habituellement exclues de leur champ d'intervention. Cette dynamique s'élabore et prend place dans des établissements culturels et des organismes communautaires. C'est ainsi que le musées des Baux-Arts de Montréal avec son programme « Le musée en partage », conçu et réalisé par son Département de l'éducation et de l'action culturelle, accueille depuis maintenant quinze ans des publics singuliers. On les nomme publics empêchés, publics écartés, visiteurs aux besoins particuliers, publics atypiques, autant de dénominatifs utilisé utilisés pour désigner des publics la plupart du temps exclus des pratiques culturelles, des expositions ou des musées. Que recouvre cette réalité au sein de l'organisation même du travail des professionnels de ce musée ? Une enquête conduite auprès des professionnels du musée à permis de mettre au jour l'hétérogénéité des concepts de la culture et du musée.
Résumé Le site archéologique de Chan Chan, dont le nom signifie Soleil Soleil, situé dans une ré... more Résumé
Le site archéologique de Chan Chan, dont le nom signifie Soleil Soleil, situé dans une région désertique du nord du Pérou, à quelques pas de l’océan Pacifique et de la ville de Trujillo, représente le plus grand site en adobe de toute l’Amérique préhispanique. Elle était capitale religieuse et administrative de l’Empire chimù. Les spécialistes avancent qu’il y aurait pu avoir entre 30 000 et 100 000 habitants. Son architecture reflète une importante planification et hiérarchisation sociale et politique. D’ailleurs, grâce aux fouilles archéologiques, on constate une division de la ville en divers secteurs: administratif, religieux, résidentiel et funéraire. Chacun de ses palais étaient construit pour son nouveau roi, puisque celui-ci se transformait en mausolée à sa mort. De nombreuses frises décorent ces hauts murs de formes géométriques et de dessins anthropomorphiques et zoomorphiques. Le site de Chan Chan apparait depuis 1986 sur la liste du Patrimoine de l’UNESCO en danger. Cela encourage certainement les décideurs politiques à intégrer ce paysage au développement économique de la région. Le présent texte cherche à étudier les questions reliées à sa mise en valeur identitaire et sa mise en tourisme dans l’optique de favoriser une meilleure conservation du site. Dans un contexte de mondialisation et où le monde vit tous changements à un rythme accéléré, ces lieux de mémoire jouent un rôle auprès des sociétés réceptrices répondant à un besoin d’ancrer le passé par le biais notamment, de sites à valeur historique.
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The archaeological site of Chan Chan, which is derived from the Muchic Jan Jan meaning Sun’ ‘Sun, located in a desert region of northern Peru, a few steps from the Pacific Ocean and the city of Trujillo, is the largest adobe site throughout Hispanic America. It was the religious and administrative capital of the Chimu Empire. Specialists argue that there could have been between 30 000 and 100 000 inhabitants at the time. Its architecture reflects extensive planning as well as, social and political hierarchy. The city was divided in various sectors: administrative, religious, residential and burial. Each King built a new palace which eventually became their mausoleum after death. The high city walls were all carved in stripes and were decorated with geometric and anthropomorphic shapes, along with an integration of zoomorphic designs. Since 1986, the site of Chan Chan was inscribed in UNESCO’s endangered World Heritage List. This certainly encourages policy makers to enhance this landscape and the economic development of the region. This text seeks to explore the issues related to Chan Chan’s implementation identity value and tourism development, in the focus of promoting better conservation of this endangered site. Throughout globalization the world saw many changes at a rapid pace, these places of memory play a role within our societies, reacting with a need to anchor the past through particular sites of historical value.