Fabien Loszach | Université du Québec à Montréal (original) (raw)
Papers by Fabien Loszach
Si le but initial de cette these etait d'analyser l'influence grandissante des valeurs de... more Si le but initial de cette these etait d'analyser l'influence grandissante des valeurs de la creation et de l'esthetique dans la culture occidentale – notamment au niveau identitaire – l'objet de recherche se precisant au fil de nos lectures, il nous est devenu de plus en plus evident que ces valeurs s'accordaient en fait a un tronc socioculturel commun qui avait tous les attributs d'une contre-modernite. Ainsi, l'objet de cette these s'est transforme pour devenir la comprehension et l'analyse de cette contre-modernite (ou contre-culture de la modernite) a laquelle nous avons donne le nom de « critique artiste ». En empruntant aux methodes de l'histoire culturelle et grâce a l'outil heuristique de l'idealtype legue par Max Weber, nous montrerons que cette critique s'organise autour de plusieurs denominateurs communs qui reviennent systematiquement depuis presque 250 ans. L'objectif sera d'identifier les sources ainsi que les « principes axiaux » ou principes directeurs de la critique artiste et de montrer comment elle se reconfigure au tournant des annees 1960 en perdant sa dimension critique, mais en devenant parallelement un des supports les plus importants de la construction identitaire contemporaine. Dans une premiere partie, nous construirons methodologiquement un idealtype de la modernite sociale telle qu'elle se configure tout au long du XIXe siecle sur les bases d'une triple revolution – scientifique, economique et politique. A la lumiere de cette demonstration, nous procederons ensuite a l'elaboration de l'idealtype de la critique artiste de cette modernite en tentant de bien mettre en relief les points de contact et de ruptures qui le caracterisent. En remontant dans la litterature aussi loin que les premiers ecrits romantiques de Hamann a la fin du XVIIIe, pour ensuite poursuivre successivement vers notre epoque actuelle en passant par les textes de jeunesse de Karl Marx des annees 1840, le dandysme et la boheme entre 1840 et 1860, la genese de l'art moderne a partir de 1850-1860, ainsi que l'œuvre de Nietzsche des annees 1870, nous demontrerons que la critique artiste presente toujours deux faces par rapport a la modernite sociale : l'une negative, l'autre positive. Dans sa face negative, la critique artiste denonce l'ethos de la modernite, elle rejette la societe industrielle, la rationalite, les institutions bourgeoises, la democratisation des conditions. La face positive valorise quant a elle l'aspect qualitatif de l'identite, la recherche de sa propre singularite qui permet de lutter contre l'anonymat de la societe moderne. C'est ce que nous nommerons l'individualisme esthetique, ou la creation artistique comme paradigme de la creation de soi. D'autre part, la critique artiste assigne a l'art un role politique, anthropologique et ontologique fondamental : celui d'exercer une fonction compensatoire contre les degâts que provoquent la modernite sociale. Dans la critique artiste, l'art fonctionne comme un outil de resistance. Une fois ces outils methodologiques et heuristiques mis en place et commentes, nous pourrons enfin comprendre comment cette critique se developpe et se transforme jusqu'a nous. A ce sujet, nous analyserons en profondeur les annees 1960 que nous qualifierons d'annees de rupture. En effet, dans les annees 1960, la critique artiste gagne du terrain et se renouvelle autour d'une critique de l'alienation et de la technocratie. La face positive de la critique artiste consacre toujours le sujet comme une « subjectivite radicale » et fait plus que jamais de l'art, un outil de resistance au capitalisme. Toutefois, cette derniere professe desormais trois valeurs fondamentales : la participation, la communication, la realisation. Dans la derniere partie, notre analyse nous amenera a demontrer comment la critique artiste a en fait malgre elle perdu son horizon critique au tournant des annees 1980 pour accorder ses valeurs a celles du liberalisme economique et philosophique. En conclusion, nous verrons que la critique artiste fonctionne a la fois comme un reservoir ideologique et comme une force motrice du nouveau capitalisme. Elle donne naissance a un nouvel ideal moderne : l'individu creatif, sorte de figure ideale qui concentre les valeurs de l'homo ludens, de l'homo oeconomicus, de l'homo communicans et de l'homo democraticus. Ce modele de la realisation de soi decrit un individu libre, autonome, creatif, imaginatif, flexible, capable de s'engager dans des projets et de se realiser en meme temps qu'il se reinvente sans cesse. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLES DE L’AUTEUR : critique artiste, individualisme, individualisation, modernite, histoire des idees, postmodernite, hypermodernite, economie creative, homo oeconomicus, consommation experientielle.
ETC, 2010
Tous droits réservés © Revue d'art contemporain ETC inc., 2011 Ce document est protégé par la loi... more Tous droits réservés © Revue d'art contemporain ETC inc., 2011 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.
Bling-bling, Everytime I Come Around Par Fabien Loszach «Bling-bling, Everytime I come around, yo... more Bling-bling, Everytime I Come Around Par Fabien Loszach «Bling-bling, Everytime I come around, yo city, Bling-bling, Pinky ring worth about fifty (1).» C'est avec ces paroles rappées par B.G. et Lil Wayne et diffusées sur MTV que le terme bling-bling a fait son entrée dans la culture populaire à la fin des années 1990. Le terme, utilisé depuis quelque temps déjà dans la sous-culture hip-hop, désignait les artéfacts de la mode gangsta rap, ostentatoire et excessive, héritée des clichés entourant les proxénètes, dont le décorum fait une place particulièrement importante aux bijoux volumineux et brillants (généralement en or ou en platine et sertis de diamants). Dans le show-business hiphop, les premiers artistes ou artisans blingbling ont sans contredit été les bijoutiers spécialisés dans les pièces de joaillerie démesurées comme Jacob Arabo et Jason Arasheben. Le premier se targue de fournir les vedettes du hip-hop et des athlètes des ligues majeures américaines. En reconnaissance du travail accompli, Jay-Z, G-Unit et Kanye West citent Jacob le bijoutier dans leurs textes. Quant à Arasheben, il est connu pour avoir conçu le plus lourd pendentif du monde (presque 2,5 kilos, un record Guinness) en or et en diamants (plus de 3700) pour l'artiste Lil Jon. La vie est aux passionnés, aux démesurés, comme aimait le rappeler l'écrivain français Pierre Drieu La Rochelle.
Si le but initial de cette these etait d'analyser l'influence grandissante des valeurs de... more Si le but initial de cette these etait d'analyser l'influence grandissante des valeurs de la creation et de l'esthetique dans la culture occidentale – notamment au niveau identitaire – l'objet de recherche se precisant au fil de nos lectures, il nous est devenu de plus en plus evident que ces valeurs s'accordaient en fait a un tronc socioculturel commun qui avait tous les attributs d'une contre-modernite. Ainsi, l'objet de cette these s'est transforme pour devenir la comprehension et l'analyse de cette contre-modernite (ou contre-culture de la modernite) a laquelle nous avons donne le nom de « critique artiste ». En empruntant aux methodes de l'histoire culturelle et grâce a l'outil heuristique de l'idealtype legue par Max Weber, nous montrerons que cette critique s'organise autour de plusieurs denominateurs communs qui reviennent systematiquement depuis presque 250 ans. L'objectif sera d'identifier les sources ainsi que le...
Much has been written about fear of the Other and the foreigner. The latter, an exemplary figure ... more Much has been written about fear of the Other and the foreigner. The latter, an exemplary figure for Georg Simmel, embodies the constant and paradoxical tension between the near and the far, here and elsewhere. This position of the Other is often idealized in the figure of the monster or the barbarian, a liminary character who always occupies the border between two worlds: the known and the beyond, the world ordered by the signifier and chaos. The monster is a “typical” figure, because it personifies the cosmic and spiritual forces which have not yet been subjected to the rational order of logos. Its appearance thus -coincides with the irruption of the subversive into the social. The “Other,” the monster, is the antithesis of common sense, disturbing our registers of meaning and threatening social order.
"A survey of the wonderfully talented Canadian artist, the late Mathieu Lefevre. " -- P... more "A survey of the wonderfully talented Canadian artist, the late Mathieu Lefevre. " -- Publisher's website.
Cette thèse est consacrée à l’analyse de la contre-modernité (ou contre-culture de la modernité... more Cette thèse est consacrée à l’analyse de la contre-modernité (ou contre-culture de la modernité) à laquelle nous avons donné le nom de « critique artiste ».
En empruntant aux méthodes de l’histoire culturelle, nous montrerons que la critique artiste s’organise autour de plusieurs dénominateurs communs qui reviennent systématiquement depuis presque 250 ans.
L’objectif sera d’identifier les sources ainsi que les « principes axiaux » ou principes directeurs de la critique artiste et de montrer comment elle se reconfigure au tournant des années 1960 en perdant sa dimension critique, mais en devenant parallèlement un des supports les plus importants de la construction identitaire et du capitalisme contemporain.
Talks by Fabien Loszach
Le peintre flamand Jan Van Eyck qui a vécu dans la première moitié du 15e siècle à Bruges n’a jam... more Le peintre flamand Jan Van Eyck qui a vécu dans la première moitié du 15e siècle à Bruges n’a jamais fais de selfies, le terme étant évidemment un anachronisme grossier.
Van Eyck a toutefois fait des autoportraits, comme en témoigne son autoportrait au Turban rouge. Si aujourd’hui, les représentations de soi sont omniprésentes, elles ne vont pas du tout de soi pour l’époque et sont même une petite révolution.
Six siècles plus tard, Eminem et ses contemporains partagent leurs autoportraits photographiques sur les réseaux sociaux, notamment quand ils sont au musée (et parfois même devant des œuvres de Van Eyck). Que s’est-il passé en 600 ans ? L’autoportrait est-il vraiment l’ancêtre du selfie ?
Si le but initial de cette these etait d'analyser l'influence grandissante des valeurs de... more Si le but initial de cette these etait d'analyser l'influence grandissante des valeurs de la creation et de l'esthetique dans la culture occidentale – notamment au niveau identitaire – l'objet de recherche se precisant au fil de nos lectures, il nous est devenu de plus en plus evident que ces valeurs s'accordaient en fait a un tronc socioculturel commun qui avait tous les attributs d'une contre-modernite. Ainsi, l'objet de cette these s'est transforme pour devenir la comprehension et l'analyse de cette contre-modernite (ou contre-culture de la modernite) a laquelle nous avons donne le nom de « critique artiste ». En empruntant aux methodes de l'histoire culturelle et grâce a l'outil heuristique de l'idealtype legue par Max Weber, nous montrerons que cette critique s'organise autour de plusieurs denominateurs communs qui reviennent systematiquement depuis presque 250 ans. L'objectif sera d'identifier les sources ainsi que les « principes axiaux » ou principes directeurs de la critique artiste et de montrer comment elle se reconfigure au tournant des annees 1960 en perdant sa dimension critique, mais en devenant parallelement un des supports les plus importants de la construction identitaire contemporaine. Dans une premiere partie, nous construirons methodologiquement un idealtype de la modernite sociale telle qu'elle se configure tout au long du XIXe siecle sur les bases d'une triple revolution – scientifique, economique et politique. A la lumiere de cette demonstration, nous procederons ensuite a l'elaboration de l'idealtype de la critique artiste de cette modernite en tentant de bien mettre en relief les points de contact et de ruptures qui le caracterisent. En remontant dans la litterature aussi loin que les premiers ecrits romantiques de Hamann a la fin du XVIIIe, pour ensuite poursuivre successivement vers notre epoque actuelle en passant par les textes de jeunesse de Karl Marx des annees 1840, le dandysme et la boheme entre 1840 et 1860, la genese de l'art moderne a partir de 1850-1860, ainsi que l'œuvre de Nietzsche des annees 1870, nous demontrerons que la critique artiste presente toujours deux faces par rapport a la modernite sociale : l'une negative, l'autre positive. Dans sa face negative, la critique artiste denonce l'ethos de la modernite, elle rejette la societe industrielle, la rationalite, les institutions bourgeoises, la democratisation des conditions. La face positive valorise quant a elle l'aspect qualitatif de l'identite, la recherche de sa propre singularite qui permet de lutter contre l'anonymat de la societe moderne. C'est ce que nous nommerons l'individualisme esthetique, ou la creation artistique comme paradigme de la creation de soi. D'autre part, la critique artiste assigne a l'art un role politique, anthropologique et ontologique fondamental : celui d'exercer une fonction compensatoire contre les degâts que provoquent la modernite sociale. Dans la critique artiste, l'art fonctionne comme un outil de resistance. Une fois ces outils methodologiques et heuristiques mis en place et commentes, nous pourrons enfin comprendre comment cette critique se developpe et se transforme jusqu'a nous. A ce sujet, nous analyserons en profondeur les annees 1960 que nous qualifierons d'annees de rupture. En effet, dans les annees 1960, la critique artiste gagne du terrain et se renouvelle autour d'une critique de l'alienation et de la technocratie. La face positive de la critique artiste consacre toujours le sujet comme une « subjectivite radicale » et fait plus que jamais de l'art, un outil de resistance au capitalisme. Toutefois, cette derniere professe desormais trois valeurs fondamentales : la participation, la communication, la realisation. Dans la derniere partie, notre analyse nous amenera a demontrer comment la critique artiste a en fait malgre elle perdu son horizon critique au tournant des annees 1980 pour accorder ses valeurs a celles du liberalisme economique et philosophique. En conclusion, nous verrons que la critique artiste fonctionne a la fois comme un reservoir ideologique et comme une force motrice du nouveau capitalisme. Elle donne naissance a un nouvel ideal moderne : l'individu creatif, sorte de figure ideale qui concentre les valeurs de l'homo ludens, de l'homo oeconomicus, de l'homo communicans et de l'homo democraticus. Ce modele de la realisation de soi decrit un individu libre, autonome, creatif, imaginatif, flexible, capable de s'engager dans des projets et de se realiser en meme temps qu'il se reinvente sans cesse. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLES DE L’AUTEUR : critique artiste, individualisme, individualisation, modernite, histoire des idees, postmodernite, hypermodernite, economie creative, homo oeconomicus, consommation experientielle.
ETC, 2010
Tous droits réservés © Revue d'art contemporain ETC inc., 2011 Ce document est protégé par la loi... more Tous droits réservés © Revue d'art contemporain ETC inc., 2011 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.
Bling-bling, Everytime I Come Around Par Fabien Loszach «Bling-bling, Everytime I come around, yo... more Bling-bling, Everytime I Come Around Par Fabien Loszach «Bling-bling, Everytime I come around, yo city, Bling-bling, Pinky ring worth about fifty (1).» C'est avec ces paroles rappées par B.G. et Lil Wayne et diffusées sur MTV que le terme bling-bling a fait son entrée dans la culture populaire à la fin des années 1990. Le terme, utilisé depuis quelque temps déjà dans la sous-culture hip-hop, désignait les artéfacts de la mode gangsta rap, ostentatoire et excessive, héritée des clichés entourant les proxénètes, dont le décorum fait une place particulièrement importante aux bijoux volumineux et brillants (généralement en or ou en platine et sertis de diamants). Dans le show-business hiphop, les premiers artistes ou artisans blingbling ont sans contredit été les bijoutiers spécialisés dans les pièces de joaillerie démesurées comme Jacob Arabo et Jason Arasheben. Le premier se targue de fournir les vedettes du hip-hop et des athlètes des ligues majeures américaines. En reconnaissance du travail accompli, Jay-Z, G-Unit et Kanye West citent Jacob le bijoutier dans leurs textes. Quant à Arasheben, il est connu pour avoir conçu le plus lourd pendentif du monde (presque 2,5 kilos, un record Guinness) en or et en diamants (plus de 3700) pour l'artiste Lil Jon. La vie est aux passionnés, aux démesurés, comme aimait le rappeler l'écrivain français Pierre Drieu La Rochelle.
Si le but initial de cette these etait d'analyser l'influence grandissante des valeurs de... more Si le but initial de cette these etait d'analyser l'influence grandissante des valeurs de la creation et de l'esthetique dans la culture occidentale – notamment au niveau identitaire – l'objet de recherche se precisant au fil de nos lectures, il nous est devenu de plus en plus evident que ces valeurs s'accordaient en fait a un tronc socioculturel commun qui avait tous les attributs d'une contre-modernite. Ainsi, l'objet de cette these s'est transforme pour devenir la comprehension et l'analyse de cette contre-modernite (ou contre-culture de la modernite) a laquelle nous avons donne le nom de « critique artiste ». En empruntant aux methodes de l'histoire culturelle et grâce a l'outil heuristique de l'idealtype legue par Max Weber, nous montrerons que cette critique s'organise autour de plusieurs denominateurs communs qui reviennent systematiquement depuis presque 250 ans. L'objectif sera d'identifier les sources ainsi que le...
Much has been written about fear of the Other and the foreigner. The latter, an exemplary figure ... more Much has been written about fear of the Other and the foreigner. The latter, an exemplary figure for Georg Simmel, embodies the constant and paradoxical tension between the near and the far, here and elsewhere. This position of the Other is often idealized in the figure of the monster or the barbarian, a liminary character who always occupies the border between two worlds: the known and the beyond, the world ordered by the signifier and chaos. The monster is a “typical” figure, because it personifies the cosmic and spiritual forces which have not yet been subjected to the rational order of logos. Its appearance thus -coincides with the irruption of the subversive into the social. The “Other,” the monster, is the antithesis of common sense, disturbing our registers of meaning and threatening social order.
"A survey of the wonderfully talented Canadian artist, the late Mathieu Lefevre. " -- P... more "A survey of the wonderfully talented Canadian artist, the late Mathieu Lefevre. " -- Publisher's website.
Cette thèse est consacrée à l’analyse de la contre-modernité (ou contre-culture de la modernité... more Cette thèse est consacrée à l’analyse de la contre-modernité (ou contre-culture de la modernité) à laquelle nous avons donné le nom de « critique artiste ».
En empruntant aux méthodes de l’histoire culturelle, nous montrerons que la critique artiste s’organise autour de plusieurs dénominateurs communs qui reviennent systématiquement depuis presque 250 ans.
L’objectif sera d’identifier les sources ainsi que les « principes axiaux » ou principes directeurs de la critique artiste et de montrer comment elle se reconfigure au tournant des années 1960 en perdant sa dimension critique, mais en devenant parallèlement un des supports les plus importants de la construction identitaire et du capitalisme contemporain.
Le peintre flamand Jan Van Eyck qui a vécu dans la première moitié du 15e siècle à Bruges n’a jam... more Le peintre flamand Jan Van Eyck qui a vécu dans la première moitié du 15e siècle à Bruges n’a jamais fais de selfies, le terme étant évidemment un anachronisme grossier.
Van Eyck a toutefois fait des autoportraits, comme en témoigne son autoportrait au Turban rouge. Si aujourd’hui, les représentations de soi sont omniprésentes, elles ne vont pas du tout de soi pour l’époque et sont même une petite révolution.
Six siècles plus tard, Eminem et ses contemporains partagent leurs autoportraits photographiques sur les réseaux sociaux, notamment quand ils sont au musée (et parfois même devant des œuvres de Van Eyck). Que s’est-il passé en 600 ans ? L’autoportrait est-il vraiment l’ancêtre du selfie ?
Chaque semaine, en directe des Studio de Radio Canada, je décortique un concept ou une tendance ... more Chaque semaine, en directe des Studio de Radio Canada, je décortique un concept ou une tendance du monde numérique en y apportant un éclairage sociologique.