Thibault Tranchant | Université de Sherbrooke (University of Sherbrooke) (original) (raw)
Collectifs et numéros de revue (dir.) by Thibault Tranchant
Les Carrefours du temps : temporalités et histoire dans l'œuvre de Cornelius Castoriadis, 2021
Cahiers Société, 2019
| Imaginaire social versus logique des sciences sociales | Marc MAESSCHALCK | L'imaginaire et le ... more | Imaginaire social versus logique des sciences sociales | Marc MAESSCHALCK | L'imaginaire et le symbolique : Castoriadis et le structuralisme de Lévi-Strauss | Stéphane VIBERT | Castoriadis et les trois voies de la socio-ontologie | Danilo MARTUCCELLI | Castoriadis et la critique sociologique du sujet transcendantal | Thibault TRANCHANT | La saisie du social-historique : création et méthode chez Castoriadis | Geneviève GENDREAU | Réalité, strates et chaos : enjeux historiographiques de l'oeuvre de Cornelius Castoriadis | Nicolas PIQUÉ | Castoriadis et la critique de l'économie politique | Maxime OUELLET | Idée de révolution et faire révolutionnaire chez Cornelius Castoriadis | Benoît COUTU | Recensions et notes critiques | Note de recherche. Dialectique de l'aliénation, I. La critique du sujet | François L'ITALIEN | Note critique sur Le nous absent. Différence et identité québécoise de Sébastien Mussi | Gilles GAGNÉ Les Cahiers SOCIÉTÉ sont publiés par le Collectif SOCIÉTÉ Les Cahiers SOCIÉTÉ sont une revue internationale à comité de lecture paraissant annuellement. Ils font suite à la revue SOCIÉTÉ, publiée au Québec à partir de 1987 dans le cadre des activités du Groupe interuniversitaire d'étude de la postmodernité (GIÉP) et de celles du Collectif SOCIÉTÉ. Ils se proposent de favoriser la réflexion théorique sur les transformations fondamentales qui affectent les sociétés contemporaines ; de prendre au sérieux le sentiment d'une rupture par rapport au mode de développement des sociétés modernes ; de débattre des enjeux normatifs qu'implique le passage à une postmodernité où se jouera, selon ce que nous pourrons en comprendre et choisirons d'en reprendre, le sens de la modernité de même que la signification des voies divergentes selon lesquelles il est question maintenant d'être sa postérité. | Imaginaire social versus logique des sciences sociales | Marc MAESSCHALCK 17 | L'imaginaire et le symbolique : Castoriadis et le structuralisme de Lévi-Strauss | Stéphane VIBERT 35 | Castoriadis et les trois voies de la socio-ontologie | Danilo MARTUCCELLI 63 | Castoriadis et la critique sociologique du sujet transcendantal | Thibault TRANCHANT 91 | La saisie du social-historique : création et méthode chez Castoriadis | Geneviève GENDREAU 125 | Réalité, strates et chaos : enjeux historiographiques de l'oeuvre de Cornelius Castoriadis | Nicolas PIQUÉ 153 | Castoriadis et la critique de l'économie politique | Maxime OUELLET 173 | Idée de révolution et faire révolutionnaire chez Cornelius Castoriadis | Benoît COUTU 193 | Note de recherche. Dialectique de l'aliénation, I. La critique du sujet | François L'ITALIEN 207 | Note critique sur Le nous absent. Différence et identité québécoise de Sébastien Mussi | Gilles GAGNÉ 219 | Résumés des articles | 239
Thèse by Thibault Tranchant
Université de Rennes 1 & Université de Sherbrooke , 2019
L’objet de cette thèse doctorale est la réponse poïétique et institutionnaliste offerte par Casto... more L’objet de cette thèse doctorale est la réponse poïétique et institutionnaliste offerte par Castoriadis au problème de la constitution d’une universalité pratique dans un contexte postmétaphysique. La thèse s’ouvre sur une définition de la philosophie politique comme projet d’objectivation institutionnelle de la raison et sur l’exposition du problème, pour cette discipline, engendré par la critique de la métaphysique et l’émergence d’une conception procédurale de la raison lors de la modernité. La thèse est ensuite divisée en deux parties. La première porte sur la philosophie de Castoriadis, c’est-à-dire sur sa critique de la pensée métaphysique, son ontologie et sa théorie de la connaissance. Nous y défendons la thèse interprétative que sa philosophie est un « pluralisme ontopoïétique constructiviste ». La seconde porte sur sa conception de la raison pratique, que nous interprétons comme « institutionnalisme postmétaphysique ». Nous concluons en explicitant les nouvelles médiations établies par Castoriadis entre philosophie et politique, sa conception de l’universalité pratique, et, par conséquent, la place qu’il occupe dans le temps long de l’histoire de la philosophie politique. Une perspective comparative a été privilégiée tout au long de notre argumentaire. Nous apprécions la singularité castoriadienne en la comparant avec des philosophies ayant partagé des problèmes communs et certains horizons thétiques, notamment l’héritage hégéliano-marxien et les philosophies de la différence.
The purpose of this doctoral thesis is to expose Castoriadis’ poïetical and institutional answer to the following question: how can we constitute a practical universality in a postmetaphysical context. Starting with a definition of political philosophy as the progressive and institutional objectification of reason, I first show how the modern radical critic of metaphysical thoughts and the modern emergence of a procedural conception of reason were both problematic for political philosophy. The thesis is then divided into two parts. The first part is devoted to Castoriadis’ philosophy and presents his own critics of metaphysical thinking, his ontology and his theory of knowledge. I then follow the interpretative thesis according to which Castoriadis’ philosophy can be characterized as an “ontopoïetical pluralistic constructivism”. The second part is about his conception of practical reason, which I interpret as a “postmetaphysical institutionalism”. I conclude by showing that Castoriadis offers not only new mediations between politics and philosophy but also an original conception of practical universality in the history of political philosophy. Using a comparative method, I put forward Castoriadis’ thoughts through a comparison with other philosophies that share common problems and thesis, e.g. the Hegelian-Marxian tradition and the philosophies of difference.
Articles (évalués par les pairs) by Thibault Tranchant
Le but de cet article est de jeter les bases méthodologiques d’une herméneutique critique du sign... more Le but de cet article est de jeter les bases méthodologiques d’une herméneutique critique du signe africain appliquée à l’histoire de la philosophie. Dans un premier temps, l’auteur s’intéresse aux notions de « signe africain », de « devenir-nègre » et de « devenir-africain » dans les travaux récents d’Achille Mbembe. Il fait ressortir, à ce stade, l’originalité de l’interprétation par Mbembe de la rationalité capitaliste comme « brutalité », et explore la figure mbembienne du « nègre », défini comme sujet oppositionnel de la brutalité capitaliste et porteur de la raison dans l’histoire. Dans un second temps, il énonce les tâches constitutives d’une herméneutique critique du signe africain. Faisant alors dialoguer Mbembe avec Ricœur et Castoriadis, l’auteur définit une telle herméneutique comme l’agencement d’une analyse structurale des signes africains avec une interprétation des conditions imaginaires du discours philosophique. L’enjeu de cette contribution est le devenir-africain de la pratique philosophique, c’est-à-dire son ouverture à une conception de l’universel comme réparation du vivant issue de l’expérience nègre de la brutalité.
Dialogue, 2021
Jean-Marc Ferry objectait à Cornelius Castoriadis que sa philosophie repose sur une décision onto... more Jean-Marc Ferry objectait à Cornelius Castoriadis que sa philosophie repose sur une décision ontologique arbitraire transgressant les limites de la critique kantienne de la raison. Dans cet article, je réponds à cette objection en commentant l'opération méthodologique sur laquelle repose l'ontologie de Castoriadis : l'élucidation. Je montre qu'elle ne dépasse pas les limites prescrites par la finitude kantienne et qu'elle lui permet de justifier ses concepts ontologiques. J'explique ensuite dans quelle mesure on peut qualifier la méthode de Castoriadis de « constructivisme enraciné » et quel est son apport pour les théories philosophiques constructivistes.
Symposium, 2021
L’un des gestes distinctifs de Cornelius Castoriadis fut de rapporter l’histoire de la philosophi... more L’un des gestes distinctifs de Cornelius Castoriadis fut de rapporter l’histoire de la philosophie à un concept de création « ex nihilo », qu’il définissait comme surgissement immotivé et irréductible de nouvelles déterminations formelles de l’être dans le temps. Cet article s’intéresse à la signification d’un tel parti pris pour l’instruction de la question cosmologique, entendue comme enquête sur les principes et le devenir de la totalité de l’être. L’auteur montre dans un premier temps comment Castoriadis a justifié sa position ontologique à partir d’une réflexion sur l’histoire de la science. Il la rapporte ensuite à deux voies possibles afin de résoudre la question cosmologique : la dialectique et la complexité. Il est soutenu que l’intention de Castoriadis ne fut pas de produire une cosmologie comme telle, mais de rapporter la pratique scientifique à la création et d’expliciter les conditions de possibilité de son intellection.
Politique et sociétés, 2021
Cet article présente la théorie castoriadienne du sujet politique et la rapporte à son contexte p... more Cet article présente la théorie castoriadienne du sujet politique et la rapporte à son contexte politique d'énonciation, à savoir l'essor des « nouveaux mouvements sociaux » (NMS) à partir des années 1960. La thèse défendue par l'auteur est que la figure castoriadienne du sujet politique comme « peuple instituant » permet de jeter un regard nouveau sur les NMS. D'un côté, elle permet une opération descriptive en explicitant leur raison commune comme créativité institutionnelle. D'un autre côté, elle permet d'apprécier normativement l'ambiguïté suscitée par leur recentrement historique autour de la revendication de droits subjectifs. Les deux premiers temps de l'article sont consacrés au commentaire de la figure castoriadienne du « peuple instituant », que l'auteur prend soin de distinguer du « peuple constituant », tandis que la troisième partie de l'article la rapporte aux NMS dans une perspective à la fois descriptive, critique et normative.
Abstract.-This article comments on Castoriadis' theory of political subject and relates it to its first political context of enunciation, that is to say the rise of "new social movements" from the 1960s. The author's thesis is that Castoriadis' conception of the political subject as an "instituting people" sheds a new light on these movements. On the first hand, his conception shows, beyond their heterogeneity, the common reason they share: the institutional creativity. On the other hand, it allows to evaluate the ambiguity of their historical evolution, which was characterized by the refocusing of their logic around individual rights. The first two parts of the article are dedicated to the "instituting people" as opposed to the modern political figure of the "constituting people". From a perspective that is not only descriptive but also both critical and normative, the author concludes by showing how this original figure of the political subject is related to new social movements.
Cahiers Société, 2019
La théorie castoriadienne de la connaissance prolonge et renouvelle un des gestes philosophiques ... more La théorie castoriadienne de la connaissance prolonge et renouvelle un des gestes philosophiques de la sociologie, remobilisé ensuite notamment par la phénoménologie, à savoir la réinscription critique du sujet de la connaissance, plus particulièrement le sujet transcendantal, à l’intérieur de ses conditions sociales de possibilité. Dans cet article, la variante castoriadienne de la critique sociologique du sujet transcendantal est examinée. Nous commençons par expliciter les liens qu’établit Castoriadis entre la critique de la « pensée héritée » et celle de la raison sociologique. Ceci étant acquis, nous dégageons les axes centraux de sa critique de la sociologie, base sur laquelle il développe sa propre théorie sociale, la théorie de l’institution imaginaire de la société. Enfin, nous nous tournons vers la spécificité de la critique
castoriadienne du sujet transcendantal, qui tient, d’une part, à une problématisation aiguë des rapports entre création et vérité et, d’autre part, à son inflexion politique.
Castoriadis’ theory of knowledge renews one of the most distinctive schemes of sociological theory – extended later by the phenomenological tradition –, that is to say the critical inscription of the subject of knowledge, more particularly the transcendental subject, within its social condition of possibility. In this article, we therefore study the specificity of Castoriadis’ sociological critique of transcendental subject. First, we make explicit the relationship he establishes between the critique of “inherited thought” and the sociological reason. Then, we explain the core of his critique of sociological tradition, which allows him, in return, to build his own sociological theory, his famous theory of social imaginary. Finally, we exhibit the specificity of his critique of the transcendental subject. We argue that it lies, on the one hand, on an acute problematizing of the relationship between creation and truth and, on the other, on its political inflexion.
Revue du MAUSS permanente, Oct 4, 2014
Un des topoï de la critique du capitalisme est l'idée selon laquelle la modernisation implique un... more Un des topoï de la critique du capitalisme est l'idée selon laquelle la modernisation implique une réification de tous les rapports sociaux. Dans le chapitre du Capital consacré au fétichisme de la marchandise, Marx explique déjà comment la restructuration capitaliste des sociétés occidentales aboutit à la formation d'un nouveau type de lien social mystifié où les hommes rentrent en rapport entre eux, non seulement par la médiation des objets qu'ils échangent, mais aussi en tant qu'objets à échanger, notamment dans le cadre de la relation salariale dans laquelle l'homme vend sa force de travail, inséparable de lui-même, en échange des moyens de sa subsistance. La force persuasive du concept de réification, reforgé par Luk cs sur la base des théories marxienne du fétichisme et wébérienne de la rationalisation, tient sans aucun doute au fait que l'impulsion qui préside à son explicitation est, comme l'a remarqué Karl Löwith, d'ordre « existentiel » 1 . Derrière le concept de réification se dissimule en effet une indignation profonde quant au sort réservé à l'individu et à la collectivité dans le monde moderne : l'homme ne doit pas être une chose, et le groupe dans lequel il s'insère ne devrait pas fournir les moyens de sa chosification. Comportant implicitement une conception de ce qu'est la vie authentique, le concept de réification propose ainsi un diagnostic du monde moderne comme perte du sens et de la liberté. Leur reconquête passe dès lors, pour les conservateurs, par le retour au monde de la communauté perdue, tandis qu'il passe, pour les révolutionnaires, par la construction d'un monde nouveau non réifié. Dans certains cas, la critique du capitalisme comme réification se prolonge jusque dans l'idée selon laquelle celui-ci serait une véritable religion de substitution prenant la place vacante du dieu mort du christianisme. Conséquence funeste du besoin proprement humain de croire conjuguée à la privatisation moderne de la conscience religieuse, le capitalisme serait une religion d'autant plus terrible que son culte permanent n'autorise aucune rédemption, aucun salut, aucune grâce 2 .
Chapitres de livres (parus) by Thibault Tranchant
Les Carrefours du temps : temporalités et histoire dans l'œuvre de Cornelius Castoriadis, Québec, PUL, 2021
Chapitres de livres (à paraître) by Thibault Tranchant
Castoriadis et ses contemporains, dir. Nicolas Piqué, Paris, Garnier, 2022
Les « découvertes fondamentales » de Freud « sont interminablement pillées et parasitées par les ... more Les « découvertes fondamentales » de Freud « sont interminablement pillées et parasitées par les imposteurs qui ricanent aujourd'hui sur "papa-maman" (sans doute, les enfants de l'avenir auront librement accès au désir si seulement ils apprennent à babiller "dédé-guagua") » 1 . C'est en ces termes peu admiratifs que Castoriadis qualifiait les travaux de Deleuze et Guattari dans L'institution imaginaire de la société. Les « imposteurs » concernés, quant à eux, ne firent aucun écho aux thèses castoriadiennes. Il peut donc paraître bien hasardeux, dans de telles conditions, d'ouvrir un dialogue entre des auteurs que le silence sépare.
Travaux en cours by Thibault Tranchant
Une critique courante contre le décolonialisme est qu’il s’agirait d’une théorie anti-universalis... more Une critique courante contre le décolonialisme est qu’il s’agirait d’une théorie anti-universaliste. Selon cette critique, le décolonialisme identifie l’universalisme occidental à une idéologie justifiant des intérêts impérialistes et légitime des politiques identitaires réactionnaires. De leur côté, les décoloniaux soutiennent que leur critique de l’universalisme occidental a pour finalité la conceptualisation d’un universalisme élargi et sensible aux différences anthropologiques. Reprenant cette « nouvelle querelle des universaux », l’auteur souhaite conceptualiser les variantes du rapport décolonial à l’universalisme en proposant une classification idéal-typique. En raison de la place majeure qu’occupe la négritude dans la genèse de la pensée décoloniale, l’auteur repart de l’œuvre d’Aimé Césaire et discute ensuite les travaux de deux de ses héritiers, Souleymane Bachir Diagne et Norman Ajari. Les trois catégories idéal-typiques du rapport décolonial à l’universalisme dégagées dans cette contribution sont la différenciation, la traduction et la dissociation.
Notes critiques by Thibault Tranchant
Cahiers Société, 2022
Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y ... more Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.
Recensions by Thibault Tranchant
Cahiers d’études africaines, 2024
Politique et Sociétés, 2021
Tous droits réservés © Société québécoise de science politique, 2021
Philosophiques, 2020
Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y ... more Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.
Les Carrefours du temps : temporalités et histoire dans l'œuvre de Cornelius Castoriadis, 2021
Cahiers Société, 2019
| Imaginaire social versus logique des sciences sociales | Marc MAESSCHALCK | L'imaginaire et le ... more | Imaginaire social versus logique des sciences sociales | Marc MAESSCHALCK | L'imaginaire et le symbolique : Castoriadis et le structuralisme de Lévi-Strauss | Stéphane VIBERT | Castoriadis et les trois voies de la socio-ontologie | Danilo MARTUCCELLI | Castoriadis et la critique sociologique du sujet transcendantal | Thibault TRANCHANT | La saisie du social-historique : création et méthode chez Castoriadis | Geneviève GENDREAU | Réalité, strates et chaos : enjeux historiographiques de l'oeuvre de Cornelius Castoriadis | Nicolas PIQUÉ | Castoriadis et la critique de l'économie politique | Maxime OUELLET | Idée de révolution et faire révolutionnaire chez Cornelius Castoriadis | Benoît COUTU | Recensions et notes critiques | Note de recherche. Dialectique de l'aliénation, I. La critique du sujet | François L'ITALIEN | Note critique sur Le nous absent. Différence et identité québécoise de Sébastien Mussi | Gilles GAGNÉ Les Cahiers SOCIÉTÉ sont publiés par le Collectif SOCIÉTÉ Les Cahiers SOCIÉTÉ sont une revue internationale à comité de lecture paraissant annuellement. Ils font suite à la revue SOCIÉTÉ, publiée au Québec à partir de 1987 dans le cadre des activités du Groupe interuniversitaire d'étude de la postmodernité (GIÉP) et de celles du Collectif SOCIÉTÉ. Ils se proposent de favoriser la réflexion théorique sur les transformations fondamentales qui affectent les sociétés contemporaines ; de prendre au sérieux le sentiment d'une rupture par rapport au mode de développement des sociétés modernes ; de débattre des enjeux normatifs qu'implique le passage à une postmodernité où se jouera, selon ce que nous pourrons en comprendre et choisirons d'en reprendre, le sens de la modernité de même que la signification des voies divergentes selon lesquelles il est question maintenant d'être sa postérité. | Imaginaire social versus logique des sciences sociales | Marc MAESSCHALCK 17 | L'imaginaire et le symbolique : Castoriadis et le structuralisme de Lévi-Strauss | Stéphane VIBERT 35 | Castoriadis et les trois voies de la socio-ontologie | Danilo MARTUCCELLI 63 | Castoriadis et la critique sociologique du sujet transcendantal | Thibault TRANCHANT 91 | La saisie du social-historique : création et méthode chez Castoriadis | Geneviève GENDREAU 125 | Réalité, strates et chaos : enjeux historiographiques de l'oeuvre de Cornelius Castoriadis | Nicolas PIQUÉ 153 | Castoriadis et la critique de l'économie politique | Maxime OUELLET 173 | Idée de révolution et faire révolutionnaire chez Cornelius Castoriadis | Benoît COUTU 193 | Note de recherche. Dialectique de l'aliénation, I. La critique du sujet | François L'ITALIEN 207 | Note critique sur Le nous absent. Différence et identité québécoise de Sébastien Mussi | Gilles GAGNÉ 219 | Résumés des articles | 239
Université de Rennes 1 & Université de Sherbrooke , 2019
L’objet de cette thèse doctorale est la réponse poïétique et institutionnaliste offerte par Casto... more L’objet de cette thèse doctorale est la réponse poïétique et institutionnaliste offerte par Castoriadis au problème de la constitution d’une universalité pratique dans un contexte postmétaphysique. La thèse s’ouvre sur une définition de la philosophie politique comme projet d’objectivation institutionnelle de la raison et sur l’exposition du problème, pour cette discipline, engendré par la critique de la métaphysique et l’émergence d’une conception procédurale de la raison lors de la modernité. La thèse est ensuite divisée en deux parties. La première porte sur la philosophie de Castoriadis, c’est-à-dire sur sa critique de la pensée métaphysique, son ontologie et sa théorie de la connaissance. Nous y défendons la thèse interprétative que sa philosophie est un « pluralisme ontopoïétique constructiviste ». La seconde porte sur sa conception de la raison pratique, que nous interprétons comme « institutionnalisme postmétaphysique ». Nous concluons en explicitant les nouvelles médiations établies par Castoriadis entre philosophie et politique, sa conception de l’universalité pratique, et, par conséquent, la place qu’il occupe dans le temps long de l’histoire de la philosophie politique. Une perspective comparative a été privilégiée tout au long de notre argumentaire. Nous apprécions la singularité castoriadienne en la comparant avec des philosophies ayant partagé des problèmes communs et certains horizons thétiques, notamment l’héritage hégéliano-marxien et les philosophies de la différence.
The purpose of this doctoral thesis is to expose Castoriadis’ poïetical and institutional answer to the following question: how can we constitute a practical universality in a postmetaphysical context. Starting with a definition of political philosophy as the progressive and institutional objectification of reason, I first show how the modern radical critic of metaphysical thoughts and the modern emergence of a procedural conception of reason were both problematic for political philosophy. The thesis is then divided into two parts. The first part is devoted to Castoriadis’ philosophy and presents his own critics of metaphysical thinking, his ontology and his theory of knowledge. I then follow the interpretative thesis according to which Castoriadis’ philosophy can be characterized as an “ontopoïetical pluralistic constructivism”. The second part is about his conception of practical reason, which I interpret as a “postmetaphysical institutionalism”. I conclude by showing that Castoriadis offers not only new mediations between politics and philosophy but also an original conception of practical universality in the history of political philosophy. Using a comparative method, I put forward Castoriadis’ thoughts through a comparison with other philosophies that share common problems and thesis, e.g. the Hegelian-Marxian tradition and the philosophies of difference.
Le but de cet article est de jeter les bases méthodologiques d’une herméneutique critique du sign... more Le but de cet article est de jeter les bases méthodologiques d’une herméneutique critique du signe africain appliquée à l’histoire de la philosophie. Dans un premier temps, l’auteur s’intéresse aux notions de « signe africain », de « devenir-nègre » et de « devenir-africain » dans les travaux récents d’Achille Mbembe. Il fait ressortir, à ce stade, l’originalité de l’interprétation par Mbembe de la rationalité capitaliste comme « brutalité », et explore la figure mbembienne du « nègre », défini comme sujet oppositionnel de la brutalité capitaliste et porteur de la raison dans l’histoire. Dans un second temps, il énonce les tâches constitutives d’une herméneutique critique du signe africain. Faisant alors dialoguer Mbembe avec Ricœur et Castoriadis, l’auteur définit une telle herméneutique comme l’agencement d’une analyse structurale des signes africains avec une interprétation des conditions imaginaires du discours philosophique. L’enjeu de cette contribution est le devenir-africain de la pratique philosophique, c’est-à-dire son ouverture à une conception de l’universel comme réparation du vivant issue de l’expérience nègre de la brutalité.
Dialogue, 2021
Jean-Marc Ferry objectait à Cornelius Castoriadis que sa philosophie repose sur une décision onto... more Jean-Marc Ferry objectait à Cornelius Castoriadis que sa philosophie repose sur une décision ontologique arbitraire transgressant les limites de la critique kantienne de la raison. Dans cet article, je réponds à cette objection en commentant l'opération méthodologique sur laquelle repose l'ontologie de Castoriadis : l'élucidation. Je montre qu'elle ne dépasse pas les limites prescrites par la finitude kantienne et qu'elle lui permet de justifier ses concepts ontologiques. J'explique ensuite dans quelle mesure on peut qualifier la méthode de Castoriadis de « constructivisme enraciné » et quel est son apport pour les théories philosophiques constructivistes.
Symposium, 2021
L’un des gestes distinctifs de Cornelius Castoriadis fut de rapporter l’histoire de la philosophi... more L’un des gestes distinctifs de Cornelius Castoriadis fut de rapporter l’histoire de la philosophie à un concept de création « ex nihilo », qu’il définissait comme surgissement immotivé et irréductible de nouvelles déterminations formelles de l’être dans le temps. Cet article s’intéresse à la signification d’un tel parti pris pour l’instruction de la question cosmologique, entendue comme enquête sur les principes et le devenir de la totalité de l’être. L’auteur montre dans un premier temps comment Castoriadis a justifié sa position ontologique à partir d’une réflexion sur l’histoire de la science. Il la rapporte ensuite à deux voies possibles afin de résoudre la question cosmologique : la dialectique et la complexité. Il est soutenu que l’intention de Castoriadis ne fut pas de produire une cosmologie comme telle, mais de rapporter la pratique scientifique à la création et d’expliciter les conditions de possibilité de son intellection.
Politique et sociétés, 2021
Cet article présente la théorie castoriadienne du sujet politique et la rapporte à son contexte p... more Cet article présente la théorie castoriadienne du sujet politique et la rapporte à son contexte politique d'énonciation, à savoir l'essor des « nouveaux mouvements sociaux » (NMS) à partir des années 1960. La thèse défendue par l'auteur est que la figure castoriadienne du sujet politique comme « peuple instituant » permet de jeter un regard nouveau sur les NMS. D'un côté, elle permet une opération descriptive en explicitant leur raison commune comme créativité institutionnelle. D'un autre côté, elle permet d'apprécier normativement l'ambiguïté suscitée par leur recentrement historique autour de la revendication de droits subjectifs. Les deux premiers temps de l'article sont consacrés au commentaire de la figure castoriadienne du « peuple instituant », que l'auteur prend soin de distinguer du « peuple constituant », tandis que la troisième partie de l'article la rapporte aux NMS dans une perspective à la fois descriptive, critique et normative.
Abstract.-This article comments on Castoriadis' theory of political subject and relates it to its first political context of enunciation, that is to say the rise of "new social movements" from the 1960s. The author's thesis is that Castoriadis' conception of the political subject as an "instituting people" sheds a new light on these movements. On the first hand, his conception shows, beyond their heterogeneity, the common reason they share: the institutional creativity. On the other hand, it allows to evaluate the ambiguity of their historical evolution, which was characterized by the refocusing of their logic around individual rights. The first two parts of the article are dedicated to the "instituting people" as opposed to the modern political figure of the "constituting people". From a perspective that is not only descriptive but also both critical and normative, the author concludes by showing how this original figure of the political subject is related to new social movements.
Cahiers Société, 2019
La théorie castoriadienne de la connaissance prolonge et renouvelle un des gestes philosophiques ... more La théorie castoriadienne de la connaissance prolonge et renouvelle un des gestes philosophiques de la sociologie, remobilisé ensuite notamment par la phénoménologie, à savoir la réinscription critique du sujet de la connaissance, plus particulièrement le sujet transcendantal, à l’intérieur de ses conditions sociales de possibilité. Dans cet article, la variante castoriadienne de la critique sociologique du sujet transcendantal est examinée. Nous commençons par expliciter les liens qu’établit Castoriadis entre la critique de la « pensée héritée » et celle de la raison sociologique. Ceci étant acquis, nous dégageons les axes centraux de sa critique de la sociologie, base sur laquelle il développe sa propre théorie sociale, la théorie de l’institution imaginaire de la société. Enfin, nous nous tournons vers la spécificité de la critique
castoriadienne du sujet transcendantal, qui tient, d’une part, à une problématisation aiguë des rapports entre création et vérité et, d’autre part, à son inflexion politique.
Castoriadis’ theory of knowledge renews one of the most distinctive schemes of sociological theory – extended later by the phenomenological tradition –, that is to say the critical inscription of the subject of knowledge, more particularly the transcendental subject, within its social condition of possibility. In this article, we therefore study the specificity of Castoriadis’ sociological critique of transcendental subject. First, we make explicit the relationship he establishes between the critique of “inherited thought” and the sociological reason. Then, we explain the core of his critique of sociological tradition, which allows him, in return, to build his own sociological theory, his famous theory of social imaginary. Finally, we exhibit the specificity of his critique of the transcendental subject. We argue that it lies, on the one hand, on an acute problematizing of the relationship between creation and truth and, on the other, on its political inflexion.
Revue du MAUSS permanente, Oct 4, 2014
Un des topoï de la critique du capitalisme est l'idée selon laquelle la modernisation implique un... more Un des topoï de la critique du capitalisme est l'idée selon laquelle la modernisation implique une réification de tous les rapports sociaux. Dans le chapitre du Capital consacré au fétichisme de la marchandise, Marx explique déjà comment la restructuration capitaliste des sociétés occidentales aboutit à la formation d'un nouveau type de lien social mystifié où les hommes rentrent en rapport entre eux, non seulement par la médiation des objets qu'ils échangent, mais aussi en tant qu'objets à échanger, notamment dans le cadre de la relation salariale dans laquelle l'homme vend sa force de travail, inséparable de lui-même, en échange des moyens de sa subsistance. La force persuasive du concept de réification, reforgé par Luk cs sur la base des théories marxienne du fétichisme et wébérienne de la rationalisation, tient sans aucun doute au fait que l'impulsion qui préside à son explicitation est, comme l'a remarqué Karl Löwith, d'ordre « existentiel » 1 . Derrière le concept de réification se dissimule en effet une indignation profonde quant au sort réservé à l'individu et à la collectivité dans le monde moderne : l'homme ne doit pas être une chose, et le groupe dans lequel il s'insère ne devrait pas fournir les moyens de sa chosification. Comportant implicitement une conception de ce qu'est la vie authentique, le concept de réification propose ainsi un diagnostic du monde moderne comme perte du sens et de la liberté. Leur reconquête passe dès lors, pour les conservateurs, par le retour au monde de la communauté perdue, tandis qu'il passe, pour les révolutionnaires, par la construction d'un monde nouveau non réifié. Dans certains cas, la critique du capitalisme comme réification se prolonge jusque dans l'idée selon laquelle celui-ci serait une véritable religion de substitution prenant la place vacante du dieu mort du christianisme. Conséquence funeste du besoin proprement humain de croire conjuguée à la privatisation moderne de la conscience religieuse, le capitalisme serait une religion d'autant plus terrible que son culte permanent n'autorise aucune rédemption, aucun salut, aucune grâce 2 .
Castoriadis et ses contemporains, dir. Nicolas Piqué, Paris, Garnier, 2022
Les « découvertes fondamentales » de Freud « sont interminablement pillées et parasitées par les ... more Les « découvertes fondamentales » de Freud « sont interminablement pillées et parasitées par les imposteurs qui ricanent aujourd'hui sur "papa-maman" (sans doute, les enfants de l'avenir auront librement accès au désir si seulement ils apprennent à babiller "dédé-guagua") » 1 . C'est en ces termes peu admiratifs que Castoriadis qualifiait les travaux de Deleuze et Guattari dans L'institution imaginaire de la société. Les « imposteurs » concernés, quant à eux, ne firent aucun écho aux thèses castoriadiennes. Il peut donc paraître bien hasardeux, dans de telles conditions, d'ouvrir un dialogue entre des auteurs que le silence sépare.
Une critique courante contre le décolonialisme est qu’il s’agirait d’une théorie anti-universalis... more Une critique courante contre le décolonialisme est qu’il s’agirait d’une théorie anti-universaliste. Selon cette critique, le décolonialisme identifie l’universalisme occidental à une idéologie justifiant des intérêts impérialistes et légitime des politiques identitaires réactionnaires. De leur côté, les décoloniaux soutiennent que leur critique de l’universalisme occidental a pour finalité la conceptualisation d’un universalisme élargi et sensible aux différences anthropologiques. Reprenant cette « nouvelle querelle des universaux », l’auteur souhaite conceptualiser les variantes du rapport décolonial à l’universalisme en proposant une classification idéal-typique. En raison de la place majeure qu’occupe la négritude dans la genèse de la pensée décoloniale, l’auteur repart de l’œuvre d’Aimé Césaire et discute ensuite les travaux de deux de ses héritiers, Souleymane Bachir Diagne et Norman Ajari. Les trois catégories idéal-typiques du rapport décolonial à l’universalisme dégagées dans cette contribution sont la différenciation, la traduction et la dissociation.
Cahiers d’études africaines, 2024
Politique et Sociétés, 2021
Tous droits réservés © Société québécoise de science politique, 2021
Philosophiques, 2020
Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y ... more Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.
Une critique généalogique de la démocratie, May 3, 2015
Recension : Ali Kebir, Sortir de la démocratie, Paris, L'Harmattan, coll. « Quelle drôle d'époque... more Recension : Ali Kebir, Sortir de la démocratie, Paris, L'Harmattan, coll. « Quelle drôle d'époque ! », 2015. Dans Sortir de la démocratie, Ali Kebir propose une réflexion dont l'origine est un constat que nous pouvons tous établir : la démocratie est pour nous l'objet d'une évidence paradoxale. En effet, si celle-ci est posée comme le mode de gouvernement et la forme de société soi-disant la plus conforme à la nature humaine, l'accord unanime dont elle fait l'objet se déploie sur un mode mineur : l'évidence démocratique, c'est « l'omniprésence d'un idéal au sujet duquel nous sommes pourtant désenchantés ». Tout le propos d'Ali Kebir consiste dès lors, premièrement, à expliquer comment la démocratie s'est imposée à nous comme évidence et, deuxièmement, à élucider sa signification politique. Dans une perspective foucaldienne, l'auteur soutient que l'évidence démocratique est le symptôme
Quelle universalité pratique ? Subjectivation et universalité dans les philosophies politiques de... more Quelle universalité pratique ? Subjectivation et universalité dans les philosophies politiques de la différence », pour le colloque « Avenues et avenirs de la subjectivation politique », ACFAS, Université McGill, Montréal, 10-12 mai 2017.
Ontologie de la souveraineté et raison d'État selon Thomas Hobbes : une interprétation 'castoriad... more Ontologie de la souveraineté et raison d'État selon Thomas Hobbes : une interprétation 'castoriadienne' », pour le symposium « Réconcilier liberté et sécurité : réflexions sur des enjeux actuels », Congrès annuel de l'International society for the study of european ideas, Université de Lodz, Pologne, 11-15 juillet 2016.
De l'origine économique des catégories du temps : bref exposé critique de la théorie de l'abstrac... more De l'origine économique des catégories du temps : bref exposé critique de la théorie de l'abstraction-marchande d'Alfred Sohn-Rethel dans son rapport à la question du temps », pour le colloque « Cycle et linéarité », UQAM, 1 er décembre 2016 De l'origine économique des catégories du temps : Bref exposé critique de la théorie de l'abstraction-marchande d'Alfred Sohn-Rethel dans son rapport à la question du temps Les notions de « cyclicité » et de « linéarité » sont des représentations abstraites du temps nous permettant de nous représenter deux modalités contradictoires du devenir. La première, la cyclicité, suggère que les événements temporels se succèdent de telle sorte que le devenir s'annule dans la répétition du même, tandis que la seconde, la linéarité, évoque soit l'idée d'une temporalité ouverte dont la fin reste indéterminée, soit celle d'une morne répétition infinie. Mais en tant que représentations particulières du temps, la cyclicité et la linéarité ont comme condition de possibilité la formulation plus générale de la catégorie du temps abstrait, celui-ci compris comme référentiel homogène et dénué de toute qualité dans lequel les événements temporels prennent place. Si nous voulions nous exprimer comme un aristotélicien, nous pourrions dire que la cyclicité ou la linéarité sont deux espèces de ce genre qu'est le temps abstrait. Se pose dès lors de ce point de vue la question de l'origine même de la représentation que nous nous faisons du temps comme temps abstrait : s'agit-il, comme le pensent les idéalistes, d'une catégorie que nous imposons au réel de telle sorte que nous puissions en faire une expérience ou bien s'agit-il, comme le pensent les empiristes, d'une propriété objective du réel que nous ne ferions que symboliser à partir de son expérience? Dans ce qui va suivre, je présenterai une réponse particulière à la question philosophique de l'origine de la catégorie du temps abstrait, celle d'Alfred Sohn-Rethel, épistémologue marxiste relié à la première École de Francfort et dont la contribution à la philosophie a été injustement oubliée.
Université du Québec à Montréal, 2017
L’objectif de ma communication sera de présenter et de confronter deux grandes approches contempo... more L’objectif de ma communication sera de présenter et de confronter deux grandes approches contemporaines de l’imaginaire : celle de Gilbert Durand dont se réclament actuellement de nombreux sociologues et philosophes, tels que Maffesoli et Wunenburger, et celle de Cornélius Castoriadis. On se demandera alors pourquoi les sciences sociales retiennent préférentiellement l’approche structuraliste de Durand qui attribue à l’imaginaire des fonctions et des structures spécifiques à l’approche de Castoriadis qui au contraire conçoit l’imaginaire comme une source inépuisable et toujours indéterminée de significations. L’imaginaire ainsi défini par Castoriadis n’offre t’il pas pourtant une alternative plus précise pour penser l’évolution et l’intrication du sujet et du social dans les sociétés de la modernité ? Nous proposerons dans cette perspective une lecture de Castoriadis qui jette les bases d’une anthropologie politique en posant différemment la question du sujet.