L’organigramme de l’Éducation nationale : quels seront vos interlocuteurs ? (original) (raw)

Bien que souvent seuls avec leurs élèves, les enseignants travaillent en réalité en lien avec tous les personnels d’un ensemble structuré, celui de l’Éducation nationale. Ainsi, dans l’enseignement public, on compte 297 400 personnels d’encadrement, de la vie scolaire, mais aussi administratifs, sociaux et de santé[1]. Connaître le rôle de chacun et se situer dans l’organisation à laquelle on appartient est important pour se sentir à l’aise et compétent non seulement dans l’exercice de ses fonctions, mais aussi aux entretiens de concours ou de recrutement. Voici donc un aperçu général des différents interlocuteurs auxquels vous pourrez avoir affaire au cours de votre carrière.

[1] Panorama statistique des personnels de l’enseignement scolaire 2022-2023, DEPP, https://www.education.gouv.fr/panorama-statistique-des-personnels-de-l-enseignement-scolaire-2022-2023-379668

À L’ÉCHELON NATIONAL

Le ministère de l’Éducation nationale est dirigé par un ministre. Des ministres délégués ou des secrétaires d’État peuvent être placés sous son autorité pour prendre en charge un domaine précis (par exemple l’enseignement et la formation professionnels).

Le ministère de l’Éducation nationale comporte un certain nombre d’organismes comme le Conseil Supérieur de l’Éducation, (CSE, sorte de « Parlement de l’Éducation », où siègent les représentants des personnels, des usagers et des partenaires de l’État dans l’action éducative), le Conseil supérieur des programmes (CSP) et le Centre national d’étude des systèmes scolaires (CNESCO) .

L’administration centrale du ministère met en œuvre la politique nationale concernant l’Éducation nationale. Elle est organisée en directions, parmi lesquelles :

Au niveau national, l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) a vocation à garantir la qualité des services publics par l’évaluation des politiques mises en œuvre et par le contrôle régulier.

À L’ÉCHELON ACADÉMIQUE

Il y a en France 18 régions académiques qui correspondent aux régions administratives et qui comptent 30 académies : certaines régions académiques sont composées de plusieurs académies, d’autres d’une seule.

Chaque académie est administrée par un recteur choisi par le ministre parmi des universitaires, des inspecteurs généraux, des directeurs d’administration centrale, nommé en conseil des ministres. Au rectorat, il est responsable des budgets opérationnels de l’enseignement public des premier et second degrés qu’il répartit entre les départements et entre les établissements solaires. Il gère les personnels (formation continue, évaluation, avancement, affectation).

Dans les neuf régions comprenant plusieurs académies, un recteur de région académique est nommé parmi les recteurs d’académie, qui a autorité sur eux. Il « fixe les orientations stratégiques des politiques de la région académique ». Il est aussi chargé de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’orientation tout au long de la vie professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la lutte contre le décrochage scolaire, etc.

Au rectorat siègent également les Inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux (IA-IPR) qui participent à la formation et à l’inspection des enseignants de second degré. Pour devenir IA-IPR, il faut passer un concours de recrutement.

Les INSPÉ (Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation) et les ISFEC (Instituts supérieurs de formation de l’enseignement catholique – pour l’enseignement privé sous contrat) sont des écoles professionnelles qui accueillent les futurs enseignants, les enseignants stagiaires et, tout au long de leur carrière, les enseignants en formation continue. Ils délivrent notamment les masters MEEF (Métiers de l’enseignement de l’éducation et de la formation). Ils sont présents dans toutes les académies, avec des sites répartis dans la plupart des départements. Un projet de réforme envisage de les transformer en « Écoles normales supérieures du professorat » (ENSP) à la rentrée 2025.

À L’ÉCHELON DÉPARTEMENTAL

Dans chaque département, le recteur d’académie est représenté par un Inspecteur d’académie – directeur académique des services départementaux de l’Éducation nationale (IA-DASEN).

À la tête de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN), celui-ci met en œuvre la politique éducative relative aux enseignements primaires et secondaires, aux établissements qui les dispensent et aux personnels qui y sont affectés.

À L’ÉCHELON LOCAL

LA CIRCONSCRIPTION

Au niveau du premier degré, la circonscription regroupe en moyenne entre 30 et 50 écoles. Elle est dirigée par un Inspecteur de l’Éducation nationale (IEN). L’IEN est le supérieur hiérarchique direct des enseignants des écoles de la circonscription. Il a pour mission de conseiller, d’inspecter, de noter les personnels des écoles maternelles et élémentaires de sa circonscription. Il donne son avis sur le projet d’école adopté par le conseil d’école et les dispositifs de liaison école-collège.

Assisté par un ou plusieurs conseillers pédagogiques et avec les maîtres formateurs qui sont dans sa circonscription, il organise la formation continue des enseignants placés sous sa responsabilité.

L’ÉCOLE MATERNELLE OU ÉLÉMENTAIRE

Le directeur de l’école veille au on fonctionnement de l’école et au respect de la réglementation. Il est l’interlocuteur de la mairie pour les dotations et achats de matériel pédagogique. C’est avec lui qu’il faut voir pour, par exemple, commander via la mairie les outils pédagogiques que vous jugez indispensables à votre enseignement.

En tant que professeur des écoles, v ous serez amené à siéger :

L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC LOCAL D’ENSEIGNEMENT (EPLE) : COLLÈGE OU LYCÉE

Un collège ou un lycée général, technologique, professionnel, polyvalent est un EPLE, c’est-à-dire qu’il est autonome et qu’il a son propre budget basé sur différentes dotations financières.

Un collège est dirigé par un principal et un principal-adjoint (en fonction de la taille de l’établissement), un lycée par un proviseur et un proviseur-adjoint.

Le chef d’établissement est à la fois votre supérieur hiérarchique en tant que représentant de l’État et l’exécutif des décisions du conseil d’administration.

Avec l’IA-IPR, il participe à l’évaluation de votre valeur professionnelle à l’occasion de vos trois rendez-vous de carrière : il vous reçoit en entretien puis rédige une appréciation.

Pour l’achat de matériel pédagogique qu’il juge nécessaire, l’enseignant sera en contact avec le ou la gestionnaire de l’établissement qui gère les crédits. Il faut veiller chaque année au moment du vote du budget par le conseil d’administration à vérifier les crédits alloués à sa discipline, notamment auprès des collègues élus au conseil d’administration qui vote le budget et le projet d’établissement.

En tant que professeur de collège ou de lycée, v ous serez amené à siéger :

Vous pourrez aussi, éventuellement, être amené à siéger :

Les élus au CA siègent aussi dans les organismes qui lui sont liés : la commission éducative qui cherche, avec le chef d’établissement, une solution adaptée et personnalisée pour les élèves qui ne remplissent pas leurs obligations scolaires ; le conseil de discipline qui se prononce sur une sanction telle que l’exclusion définitive d’un élève, le comité d’éducation à la citoyenneté et à la santé (CESC) qui, en liaison avec l’environnement local, travaille notamment sur la prévention de la violence et des conduites addictives.

Découvrez aussi les autres membres de l’équipe éducative en école primaire ou en collège et en lycée !