LE COMPORTEMENT TERRORISTE (original) (raw)
2023, LE COMPORTEMENT TERRORISTE
Le terrorisme, les terroristes et les comportements semblables à des actes terroristes prennent toutes sortes de tailles, de formes et de structures. Par exemple, il y a des terroristes de quartier, des terroristes politiques, des terroristes religieux, des terroristes ethniques, des écoterroristes, des narcoterroristes, des terroristes d'État, et des terroristes internationaux, pour ne citer que les plus évidents sur le plan social. Ces différents groupes terroristes peuvent être constitués de gangs de rue, d'anarchistes politiques, d'extrémistes religieux, de nationalistes-séparatistes, d'agents gouvernementaux, de mercenaires engagés et/ou de criminels organisés. Bien qu'il n'y ait pas de "personnalités terroristes" ou même de "modes de pensée terroristes" en soi, il existe des mondes sous-culturels du terrorisme qui sont motivés par un calcul politique, par un fervent nationaliste ou par une haine religieuse. Ces différents groupes sous-culturels de terroristes, tels que ceux impliqués dans le terrorisme suicidaire, ont leur propre psychologie sociale unique et leur dynamique qui contribue à renforcer un modèle de pensée de groupe unidimensionnel. Cette forme de pensée ne prend pas en compte le point de vue de l'autre et se résume souvent à des clichés pour exprimer son propre "point de vue", qui est le plus souvent simplement le reflet d'une construction sociale de la réalité capable de s'engager dans ce qu'Arendt (1963) a appelé la "banalité du mal qui défie le mot et la pensée". La "banalité du mal" est un concept développé par la philosophe Hannah Arendt pour décrire la nature ordinaire et quotidienne de l'acte de mal, qui peut être perpétré par des individus ordinaires dans des circonstances ordinaires. Arendt a utilisé ce concept pour analyser les atrocités commises pendant l'Holocauste par les nazis et les collaborateurs, et pour remettre en question la notion traditionnelle de "monstruosité" associée au mal. La "banalité du mal" défie le mot et la pensée car elle met en évidence le caractère apparemment ordinaire, routinier et même trivial de l'acte de mal. Arendt soutient que les criminels nazis qui ont participé à l'Holocauste étaient souvent des individus ordinaires, qui n'étaient pas nécessairement psychopathes ou déments, mais qui étaient simplement impliqués dans un système bureaucratique et hiérarchique qui les a rendus complices de l'horreur.