Le furor en reflet : genre et effets de miroir dans le Monobiblos de Properce (original) (raw)

L’effet miroir dans le roman « Radical » de Tom Connan

Les Études françaises aujourd'hui (2022), 2024

Dans une société où la gentillesse automatisée représente une vertu performative, où les médias lobotomisent nos cerveaux et les droits-de-l’hommistes se montrent sourds à la question sociale, à savoir dans la France de 2018, en train de vivre la crise des Gilets jaunes, se déroule une histoire d’engagement politique et de désenchantement amoureux qui construit le roman Radical (2020). À travers une liaison charnelle et toxique entre Nicolas, âgé de 22 ans, étudiant de Sciences Po et gauchiste, et Harry, âgé de 18 ans, Gilet jaune et activiste de l’extrême-droite, l’auteur Tom Connan offre une analyse lucide de l’état actuel de la société française et de l’esprit de la jeune génération, ayant grandi avec Facebook, YouTube et Snapchat, qui considère les relations sentimentales comme une sous-catégorie du marché global et qui ne sait plus vers quelle cause se tourner. En s’appuyant sur la théorie de l’« effet miroir », cet article se propose d’analyser la transformation mentale du personnage principal du roman, Nicolas Costes. L’autre, en l’occurrence Harry Lassaux, est le miroir négatif de Nicolas, un reflet de ce qui est répudié du soi. La présente recherche examine le procédé narratif de ce roman politique par excellence dans lequel un rêve tourne au cauchemar et un coup de foudre aboutit à l’oubli de soi.

Introduction : En des verres miroirs, obscurément

En des verres miroirs, obscurément : Une lecture mésocritique de l’ha-biter urbain dans la fiction cyberpunk (Mésalgie, Tome II), 2023

Le cyberpunk est mort en 1995, ont jadis affirmé Arthur et Marilouise Kroker, soit le jour où le film Johnny Mnemonic est sorti au cinéma. Pour eux, l’échec de cette œuvre s’explique moins par des raisons esthétiques que par l’avènement de changements culturels rapides, alors que les métaphores cyberpunk des années 1980 ne fonctionnent plus dans les années 1990. Il est vrai qu’à partir de cette époque, le numérique a pénétré toutes les facettes de notre quotidien et le fait de naviguer dans les espaces numériques est devenu une activité banale. Toutefois, la culture contemporaine n’en a pas terminé avec le cyberpunk. En la matière, les fictions produites au cours de la décennie 2010 témoignent d’un intérêt renouvelé pour ses considérations sur l’avènement d’une posthumanité, sur l’intelligence artificielle, sur le caractère vertigineux de la vie au sein de mégapoles hypertrophiées et sur les espaces numériques. Elles témoignent également d’un bougé dans la représentation de la société contemporaine, et plus particulièrement, car c’est le sujet de cet ouvrage, dans la représentation et la simulation du milieu urbain contemporain et de son habiter. Ce sont là des signes suggérant qu’au cours de ses quatre décennies d’existence, le cyberpunk a enregistré et continue d’enregistrer en la matière des mutations dignes d’être étudiées. Cela implique la mise en texte d’une expérience du milieu urbain contemporain et de son habiter propre, qu’il s’agit de mettre au jour et que le cyberpunk, en prise sur notre époque, exacerbe pour en montrer les aspects délétères et les potentialités — désirables ou souhaitables — non exploitées. En sus d’une verticalisation et d’un étalement croissants, les villes telles que les fictions cyberpunk nous les donnent à voir, à lire ou à jouer sont devenues, avec le passage du temps, « intelligentes ». Les technologies assurant à leurs habitants confort et sécurité se sont multipliées pour donner lieu à des « technococons », pour reprendre un néologisme d’Alain Damasio. Mais ces mêmes villes, à travers le filtre de la fiction et en fonction d’une demande croissante de prévisibilité et d’une tolérance toujours plus faible de la société face à l’incertitude, ont vu se multiplier en leur sein des dispositifs de surveillance et de prédiction emblématisés aujourd’hui davantage par les drones, les capteurs biométriques, les Big data et les traceurs que par les tours panoptiques, les caméras et les microphones miniaturisés d’autrefois, donnant lieu, dans l’exercice, à des formes de ségrégation sociospatiale et à un morcellement de l’espace public au profit d’une architecture de forteresse physique et numérique. À cette ségrégation, fruit d’une obsession sécuritaire, répond en contrepartie une autre obsession pour la vitesse et la libre circulation des biens, des personnes et de l’information, cette fois, que la ville — nœud dans un réseau économique tissé à l’échelle mondiale —, délaissant la logique des lieux en faveur d’une logique des flux, surveille et régule à l’aide d’outils nés de la cybernétique. C’est à ces mutations du milieu et de l’habiter urbains vues au prisme du cyberpunk de la décennie 2010 que se consacre cet ouvrage dans une perspective mésocritique. Il s’agit de brosser le portrait de Cybernanthropolis, ce pendant science-fictionnel de nos villes contemporaines.

Le miroir rayé. Hasard et exemplarité littéraire

Zeitschrift Fur Franzosische Sprache Und Literatur, 2017

The study of Chance in literature allows us to understand better the double process that makes us on the one side use our experience of the world to read fiction, and on the other to borrow from fiction examples and tools for a better understanding of reality. Whether it be to propose an idealized alternative to this reality, to reveal the randomness of real events beneath their apparent signification, or to show the wide range of possibilities discarded by the realisation of one of them, the presentation of Chance in fiction allows us to see not only what a body of literature thinks of the world, but also what a conception of the world can owe to its literary representations.

Entre ombre et lumière, transparence et reflet

Académie Royale de Belgique - Classe des Arts, 2017

C’est par les cinq sens que l’architecture, activité du corps et de l’esprit de l’homme, acquiert sa réalité dans le monde. Elle se construit à coups de créations, de découvertes et d’inventions, et s’invite tout à la fois dans l’art, la science et l’ingénierie. Après avoir précisé le socle de connaissances sur lequel il s’appuie, Philippe Samyn vous invite à une promenade où les matériaux (transparents, diffusants ou réfléchissant / raides ou souples / étanches ou perméables) et les éléments de la construction (structure, enveloppe simple ou multiple, écran,…) dialoguent dans leur environnement avec l’ombre et la lumière, la transparence et le reflet. Cette promenade illustrée par quelques-unes de ses réalisations aboutit au trait d’ombre, qui touche aux fondements de la manière de construire, étant intimement lié à deux concepts fondateurs de la forme architecturale : le « dessin » et le « joint ».

Résurgence du sujet autochtone dans les arts visuels au Québec : effet miroir et présence du refoulé

Tangence:, 2007

Résumé Cet article entend montrer comment la résurgence de la représentation du sujet autochtone et de l’indianité s’exprime chez les artistes de la communauté francophone du Québec, entre 1830 et 1940. Il s’agit d’examiner la manière dont ce thème a été investi ponctuellement d’une symbolique politique au cours de périodes charnières de son histoire, soit les années qui ont succédé à la défaite du mouvement patriote et les politiques de censure de l’Union nationale introduites à l’instigation de Maurice Duplessis. Cette thématique aurait alors répondu au besoin d’exprimer les enjeux identitaires de la communauté, sa crainte face à sa propre assimilation et à son acculturation, ainsi que sa révolte à l’égard des différentes formes d’aliénation dont elle a été victime.

Mad Men : effets de miroir en série

Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2010

You better start swimmin' Or you'll sink like a stone For the times they are a-changin'. Bob Dylan, 1964. néanmoins ouvrir la porte sur quelques-unes d'entre elles à titre d'illustration. C'est ce que se propose de faire cet article 1 .

L'Ecclésiaste, l'auteur miroir

Le livre (anonyme) de l'Ecclésiaste est, avec le Cantique des cantiques, le livre le plus étrange de la Bible qui en comporte pourtant beaucoup. Il n'a pas grand-chose de religieux, à vrai dire. Le livre est tout petit (les traductions françaises font autour de 5500 mots) et sa concision est une raison de sa notoriété. Il est fort possible qu'en prétendant qu'il est le roi Salomon, l'auteur ait réussi à surmonter les hésitations des censeurs, mais Robert Gordis avait sans doute raison de dire que la ligne de titre "Paroles de Qohelet, fils de David, roi à Jérusalem" ne trouve aucune confirmation à l'intérieur du livre (où l'auteur se désigne comme Qohelet), et est peut être une glose ultérieure.

Instabilité dans l'imaginaire de Jean Lorrain: Échos et reflets dans Monsieur de Phocas

Monsieur de Phocas is the most celebrated of Lorrain's novels and consists of thirty-five chapters in the form of a fictititous diary. The short introductionpresents the protagonist of the novel: duc de Fréneuse, alias Phocas, who seeks to liberate himself from his anxiety. We firstly analyse the paradoxes of Lorrain ’ s conception of the decadent hero and his somewhat ambiguous nature which is underlined by the plot ’ s features of roman d’initiation. Yet the blurred statements of Phocas and his observance of decadent topoi contrast with his critical, almost moralist approach to his contemporaries. We suggest reading the novel as the awakening of the hero’s consience: as if the presence of “je ne sais quoi” were to be relegated by a strong will resulting in a life changing decision. This shift testifies to the affiliation of the novel to the vitalist movement.