Noblesse de la poésie moderne dans les essais critiques de Gabriel Bounoure (original) (raw)

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Abstract

Notion à double face – elle relève d’une ordre social et touche dans le même temps celui des valeurs –, et qui relève pas de l’ordre des catégories littéraires, la noblesse apparaît comme un imaginaire qui sous-tend une large part de la littérature européenne de l’entre-deux-guerre. L’idée de noblesse constitue dans cette optique un référent central d’une frange importante du discours essayistique de la période. D’Oswald Spengler à Denis de Rougemont en passant par José Ortega y Gasset Participant à plusieurs égards de ce courant de pensée, un critique comme Gabriel Bounoure se distingue en ce qu’il apparaît, davantage que comme un penseur qui intègre la littérature à une réflexion globale sur la civilisation, comme un critique qui ponctue fréquemment ses essais de notations relatives à l’histoire récente du monde occidental. Dans ces textes, Bounoure confère à la notion de noblesse une fonction de clé de voûte dans la conception qu’il développe, article après article, de la poésie moderne, dont il fait un des lieux par excellence du maintien de valeurs civilisationnelles tenues pour éminemment aristocratiques.

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