L'intégration des partis politiques français dans le système partisan européen (original) (raw)

Le Système partisan français

2008

cette dernière institution étant celle à laquelle il est attaché à des effets académiques. "Working Papers" est l'une des collections publiées par l'ICPS, spécialisée dans la publication-dans la langue originale de l'auteur-de travaux en élaboration d'investigateurs sociaux, dans le but de faciliter leur discussion scientifique. Leur inclusion dans cette collection ne limite pas leur postérieure publication par l'auteur qui préserve l'intégrité de ses droits. Ce travail ne peut être reproduit sans l'autorisation de l'auteur.

Les partis politiques en France

2014

A l’instar des formations politiques européennes, les partis politiques français sont confrontés à plusieurs défis et soumis à nombre de tensions à l’aube de ce XXIe siècle, alors même que leur attractivité n’a jamais semblé aussi faible. Longtemps dominée par un agencement autour du Rassemblement pour la République (RPR) et de l’Union pour la démocratie française (UDF) à droite, et du parti socialiste (PS) et du parti communiste français (PCF) à gauche, le système de partis a lui-même considérablement évolué sous l’effet de la recomposition de la droite parlementaire, de l’effondrement du parti communiste ou de la percée de nouveaux venus, tels le Front national ou Les Verts. Après la séquence des élections présidentielles et législatives de 2012, cet ouvrage analyse en profondeur l’état de chacun des partis actifs dans le système politique. Comment chacun d’entre eux se positionne-t-il au regard des transformations du fait partisan ? Comment les partis interprètent-ils les mutations auxquelles ils font face ? Comment agissent-ils face à la désaffection qu’ils subissent ? Quelles évolutions idéologiques et organisationnelles connaissent-ils ? Ces questions sont examinées dans ce livre de référence. Les auteurs présentent un tableau d’ensemble original, offrant de manière systématique une analyse des partis à l’œuvre dans le système politique français ; laquelle est complétée par une réflexion sur les grandes transformations de la géographie électorale.

L'enjeu européen dans les compétitions partisanes en Europe Centrale

2006

L'un des traits marquants des études européennes est le développement récent de travaux portant sur les phénomènes d'européanisation, en tant que terme générique désignant les interconnexions croissantes entre les systèmes politiques nationaux et communautaire. Si cette littérature, dont l'ambition affichée est d'englober l'ensemble des ordres politiques 1 , aborde de front l'action publique, elle a longtemps hésité à se saisir des influences réciproques entre les espaces de compétition politique nationale et européenne 2 . L'une des premières voies empruntées passe par l'étude des groupes politiques transnationaux, comme produits de la consolidation du niveau communautaire de représentation politique, et du Parlement européen, comme arène où s'exerce l'influence directe des partis nationaux sur les institutions européennes 3 . Les critiques de la construction communautaire formulées par les partis nationaux constituent un second angle d'approche privilégié pour l'analyse des interdépendances entre arène politique communautaire et arènes nationales. Initialement développée en Europe occidentale 4 , l'analyse des résistances à l'intégration européenne s'est étendue aux Etats postcommunistes au début des années 2000, alors que s'étiolaient les visions enchantées du « retour à l'Europe » de ces pays. Bien que le rapprochement avec la CEE ait été critiqué par certains acteurs politiques pour ses coûts économiques et sociaux dès la formation des premiers gouvernements démocratiques, ces réticences s'intensifièrent en effet à partir de 1998, lorsque la Commission européenne entama un suivi très étroit des politiques publiques des pays centre-européens et ouvrit avec certains d'entre eux des négociations d'adhésion. Un nombre croissant d'acteurs politiques dénoncèrent alors les conditions d'adhésion offertes par l'UE, tout en se disant favorables à la construction communautaire dans son principe.

Les partis socialistes et l'intégration européenne. Belgique, France, Grande-Bretagne

1995

Si la recherche dans les domaines institutionnel, juridique ou économique de l'évolution des Communautés européennes est abondante, force est de constater que les "Europe que dessinent les partis politiques" ne sont que très peu étudiées. Cet ouvrage se veut donc une contribution à l'étude des acteurs politiques face à la Communauté européenne et à leurs jeux d'influences réciproques. L'analyse offre, dans une perspective historique, un tableau de l'évolution du mouvement socialiste en Europe occidentale depuis 1945 et des rapports complexes de la social-démocratie à la construction européenne. Tant il est vrai qu'au-delà de leur internationalisme proclamé, le champ d'action privilégié des partis socialistes, au cours du vingtième siècle, a été l'espace national. L'édification des différents modèles d'Etat-providence s'est réalisée à cette échelle et les rapports de forces sur lesquels se sont appuyés les partis socialistes étaient également nationaux. Dans ces conditions, l'édification de la Communauté européenne s'est posée comme un défi. A partir d'un examen minutieux des partis socialistes belge, français et du parti travailliste britannique, l'auteur examine, dans une approche comparative, les différences d'attitudes des socialistes face à la construction européenne, l'évolution des points de vue et les enjeux contemporains du positionnement des socialistes face à l'Union européenne.

« Les fédérations de partis politiques : un enjeu pour le Parlement européen »

in Thun CAO-HUY, Alain FENET, La coexistence, enjeu européen, 1998

Alors que le célèbre « déficit démocratique » des institutions européennes est admis et dénoncé par la quasi-totalité des acteurs politiques et sociaux, ses causes diverses ne sont toujours pas étudiées et appréhendées en profondeur. La plupart des analystes, des observateurs et des acteurs s'en tiennent au fossé entre le citoyen et les institutions, au manque de prérogatives du Parlement européen ou encore à l'inaction ou à l'indifférence des parlements nationaux face au cheminement communautaire. Etrangement, peu d'auteurs se penchent sur le protagoniste principal de la démocratie représentative : le parti politique. Pour Daniel-Louis Seiler, les partis sont les « véhicules obligés de la démocratie ».

Les résistances partisanes à l’Europe dans les partis français : enjeux de présentation de soi et de labellisation

in B. Wassenberg, F. Clavert, P. Hamman (Hrsg.) Contre l’Europe? Anti-européisme, euroscepticisme et alter-européisme dans la construction européenne de 1945 à nos jours (Volume I): les concepts, Franz Steiner Verlag, p. 155-171, 2010

"Presenting oneself as an opponent to the European Union appears as a new stake of the political struggle acted by French political parties to impose their own definition of the political space. This specific struggle is carried on trough words and firstly trough political labels. Being an opponent to the European Union is a political posture that could bring potential stigmatization. Parties build strategies of discourse to face it and maintain themselves in political legitimacy, contributing by the way to delimit it. Different ways of acting against stigmatization through political discourse are analyzed here. Some of them are corresponding to behaviors described by E. Goffman in its study: the rejection of the stigmata which shows a strategy using dissimulation of negative political labels. The institution of a new positive identity by the diffusion of new words to identify the opposition to the EU, such as “eurorealist” or “eurocritic”. Besides, gradually all the anti-EU parties adjust their position in rejecting a full opposition to the EU to prefer claiming for another Europe. The acceptance of the stigmata is the last behavior that can be observed. But it remains uncommon and appears only in right wing parties using the French term “souverainisme”. These parties apply double labels: for the outside and for the inside, depending on the audience talked to. To give a label to the posture toward the EU is a chance to reconsider the dominant definition of political space for these parties. The discourse on the EU allow them to institute a negotiation in the definition of their place in the political space. This discourse is thus a tool for several purposes: these parties aim at distinguishing themselves in the political space and also one from another, knowing that they are defending very similar positions. Anti-EU parties develop strategies to stigmatize their opponents through their pro-EU position, using negative labels too. Finally, the presentation of the anti-EU position is strategically used as a tool to re-define the main political cleavage that divides political space between right and left. We have seen that anti-EU parties are using the introduction of their position to organize the political space trough a new cleavage which divides parties between pro and anti-EU. It allows consequently theses organizations to give up their peripheral place in the partisan competition, in order to appear as one main part of the cleavage and of the French political space. "

Les partis et l’Europe

Politique européenne, 2019

Depuis les années 1990, des débats ont émergé concernant l'effet de l'intégration européenne sur la vie politique nationale. Pendant longtemps, ces effets ont été considérés comme faibles, les clivages politiques nationaux et l'opposition gauche droite parvenant à absorber les questions européennes. Nous revenons ici sur ce débat en examinant le traitement de différents enjeux européens dans les programmes électoraux pour les élections législatives. Nous exploitons ainsi un jeu de données nouveau relatif au profil thématique des discours programmatiques européens, constitué dans le cadre du Comparative Agendas Project. Nous montrons que l'hypothèse classique de l'absorption uniforme des enjeux européens par les clivages nationaux doit être modérée. Nos trois cas-l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni-illustrent en effet des modalités de politisation des enjeux européens assez contrastées, avec une part très variable des « enjeux constitutifs » liés à l'architecture et à la légitimité de l'UE par rapport aux enjeux d'action publique. Cette recherche exploratoire confirme donc l'importance d'une prise en compte de la substance et de la diversité des problèmes politisés en lien avec l'intégration européenne. Since the 1990s, debates have emerged concerning the effect of European integration on national political competition. These effects have long been considered as limited : national political divides, and notably the Left-Right opposition, have seemed to absorb European issues. We contribute to this debate by examining the politicization of multiple European issues in electoral manifestos at national elections. We use a new dataset, part of the Comparative Agendas Project, which allows us to assess the number and nature of European issues present in manifestos. We show that the classical assumption of the absorption of European issues by national cleavages is only partially confirmed. The three cases-Germany, France and the United Kingdom-illustrate how the politicization of European issues is quite contrasted, the part of the "constituent issues" related to the architecture and the legitimacy of Europe varies to a large extent. This exploratory research thus confirms how important it is to take into account the diversity and substance of politicized European problems.