Temps morts dans les représentations de la parole filmée (original) (raw)
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Dimensions De La Temporalité Dans Le Discours Télévisuel
Universitatea Ştefan cel Mare Suceava, Roumanie Résumé Tout discours télévisuel est circonscrit dans un cadre temporel précis marqué par son but et sa fin. Notre étude va considérer l'organisation de la temporalité télévisuelle sur trois axes: l'axe temporel de la réalité transmise, l'axe interne de la télévision, et l'axe temporel du téléspectateur. Au-delà des trois axes soumises à notre analyse, nous allons envisager aussi les constituants médiatiques de la temporalité dans le discours télévisuel qui nous offre une autre perspective de la temporalité du télévisuel. Mots clés: discours télévisuel, temporalité télévisuelle, constituants médiatiques de la temporalité. Abstract Any televisual discourse is circumscribed to a precise temporal frame, marked by its aim. Our study will propose a temporality organisation along three axes: the temporal axis of the transmitted reality, the internal axis of television and the TV-viewer's temporal axis. Apart from these thr...
Ce que le théâtre fait à la parole
Acta fabula, « Nouvelles recherches sur le théâtre classique », 2020
Compte rendu de l'ouvrage dirigé par Sarah Nancy et Julia Gros de Gasquet, La Voix du public en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Le spectaculaire », 2019.
Le temps des voix animales (2013)
Chiasmi International 15, 2013
L’attention que la phénoménologie a portée au thème de l’animalité s’est centrée sur la dimension animale de l’homme et sur sa relation problématique à l’humanité comme telle, plutôt que sur la vie animale en général. La phénoménologie reproduit ainsi le schème de la « machine anthropologique » construisant l’humanité par le biais d’une « exclusion inclusive » de l’animalité. L’alternative à cette « exclusion inclusive » ne réside cependant pas dans un retour à la parenté et à la communauté avec l’animal, mais plutôt dans l’intensifi cation du paradoxe constitutif qu’est notre animalité interne – paradoxe qui est celui du sujet corporel anonyme de la perception, pour autant qu’il vit selon une temporalité différente de celle de la conscience en première personne. Ceci donne accès à un domaine tout à fait différent pour penser la rencontre avec les ‘autres’ non humains : un domaine où ils parlent à travers nos propres voix et regardent à travers nos propres yeux. On développe tout d’abord ce point par le biais d’une analyse de la proximité des premiers travaux de Merleau-Ponty avec ceux de Scheler, lesquels réduisent, d’une manière paradigmatique, l’animalité de l’homme à la simple vie. Merleau-Ponty se sépare de Scheler, dans La structure du comportement, en soulignant que la vie ne peut pas être jointe sans reste à l’esprit. Son oeuvre ultérieure pense ce ‘reste’ comme écart et empêchement inéliminables eu égard à l’auto-affection corporelle, et comme échange en chiasme, ce qui anticipe sur le concept du « devenir animal » chez Deleuze et Guattari. Ce ‘reste’ de la vie au sein de la conscience constitue le passé immémorial de notre propre animalité. Il s’ensuit que notre « animalité intime » n’est ni singulière ni plurielle, mais qu’elle est plutôt l’ensemble de ce qui parle par la voix que je considère comme la mienne. Plus encore, dans l’échange de regards entre moi et un ‘autre’ non humain, le croisement des regards a lieu à un niveau animal qui s’écarte de ma propre conscience reflexive.
Le temps à l’oeuvre dans l’écriture du deuil
Études littéraires, 2000
Résumé L’amour et la mort traversent le monde fictif de Marguerite Duras. Dans leur entrelacement, le Temps surgit. L’écriture du deuil et de la perte, L’amant de la Chine du Nord, retraçant le fil d’intrigue de L’amant, marque une narrativité plus mouvante. Le temps cinématographique et le temps narratif se fondent en temps scriptural de l’écriture où a lieu l’événement sublime : non pas une histoire d’amour, mais l’histoire de l’amour, de la mémoire, de l’oubli, sans fin.
L'incontournable regard de la mort au cinéma. Les passages cinéma/vidéo
2021
Pour le cinéma, la mort demeure un des plus grands défis : comment filmer quelque chose qu'on ne peut pas représenter, comment montrer l'inconnu ? Comment définir l'indéfinissable ? Ces questions ont amené le cinéma aux limites de la médiation. Dans les films Nick’s Movie (1980), de Wim Wenders et Nicholas Ray, et Le goût de la cerise (1997), de Abbas Kiarostami, la mort est le sujet principal. Dans le premier, il s’agit d'un homme qui essaie d’échapper à la mort. Dans le deuxième film, la démarche, au contraire, est de rencontrer la mort. Comment les cinéastes montrent-ils cette impossibilité de réelle confrontation, cette impuissance de l’homme devant la mort ? Ils ont choisi de mêler deux instances narratives : le cinéma et la vidéo. Pour le cinéma, l’impossibilité est de ne pas représenter ; pour la vidéo, c’est l'impuissance de la représentation. Chacun a ses moyens respectifs de traiter les images et d'influencer le récit. Les deux médias ainsi ensemble ont construit une nouvelle image, une autre instance narrative qui donne au discours une nouvelle possibilité de médiation par des images. Le mélange riche et intrigant des deux médias peut-il vraiment changer la narration filmique ? En considérant principalement le rôle de la répétition, nous vérifierons plus en détails cette tentative de changer la perception visuelle et narrative du film.
Sur la mise en scène de la mort des philosophes
2016
If the Phaedo and its definition of death as unbinding the body and the soul (an activity which also corresponds to the philosophical practice) open the way to the development of a literature of philosophers’ death-scenes, it is clear that this criterion is not always relevant. Poor readers, such as Cleombrotus of Ambracia, may substitute the suicide to the reflective practice, whereas others, like Hermotimus of Clazomenae, by bringing the principle to its perfection, actually twist it: the body’s destruction becomes the sign of the true death. As death turns out to be the endpoint of the philosophical quality, in Diogenes Laertius it is exposed, multiplied in verse as in prose, and built as a staging. If different topoi can be identified, the fact remains that death, whether heroic or absurd, is always meaningful and may also create a new paradigm of the philosopher dying for his ideas.
Temps : entre la langue et le discours
Linx, 1998
Benveniste montre que situer un événement dans le temps chronique est une chose et que l'insérer dans le temps de la langue en est une autre. Pour lui, le temps linguistique est irréductible, soit au temps chronique, soit au temps physique. Ainsi, le linguiste français considère qu'il y a un temps spécifique de la langue (1974, 73). Qu'est-ce qui distingue le temps linguistique des autres notions de temps ? « Ce que le temps linguistique a de particulier c'est qu'il est organiquement lié à l'exercice de la parole, qu'il se définit et s'ordonne comme fonction du discours. Ce temps a son centreun centre, à la fois, générateur et axial-dans le présent de l'instance de la parole » (Benveniste, 1974, 73). Le discours instaure un maintenant, moment de l'énonciation. En opposition au maintenant, on crée un alors. Ce maintenant est donc le fondement des oppositions de la langue. Le temps présent indique la contemporanéité de l'événement narré et de la narration. Mais, comme le remarque Benveniste, ce présent, en tant que fonction du discours, ne peut être situé en aucune division particulière du temps chronique, étant donné qu'il les admet toutes, en même temps qu'il n'en exige aucune. En effet, le maintenant est réinventé chaque fois que l'énonciateur énonce, c'est un temps nouveau, encore non vécu, à chaque acte de parole (1974, 74). Si le maintenant est généré par l'acte de langage, il se déplace au long du fil du discours tout en demeurant toujours maintenant. Il devient par conséquent un axe qui ordonne la catégorie topologique de la concomitance vs non concomitance. Celle-ci s'articule à son tour en antériorité vs postériorité. De la sorte, tous les temps sont en relation intrinsèque avec l'énonciation. L'axe ordinateur du temps est donc toujours le moment de l'énonciation. Comme le rappelle Benveniste, il semble que ce soit là l'expérience fondamentale du temps dont toutes les langues témoignent à leur manière. Elle informe les systèmes linguistiques particuliers et notamment leur organisation formelle (1974, 75). Comme le maintenant est un temps où un je prend la parole, l'organisation linguistique du temps, comme les autres catégories de l'énonciation, est, pour reprendre une expression