Les reflets de *-akini dans les langues océaniennes (original) (raw)

L'expression syntaxique des affects dans quelques langues océaniennes

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017

A travers l'examen des différentes expressions morphosyntaxiques qu'un expérient, référant toujours à un animé, peut admetttre (déterminant possessif, actant objet direct ou oblique, actant sujet), il apparaît comme oscillant entre le marquage d'un agent et celui d'un patient selon des paramètres tels le degré d'affectation, le degré de contrôle, l'intensité de l'émotion, ou encore, la zone affectée par une sensation. Cet article cherche à décrire les variations de constructions liées à ces différents paramètres, dans quelques langues kanak et polynésiennes. Malgré leur diversité dans l'encodage des affects et de l'expérient, ces langues présentent certaines constructions plus spécifiques à leur aire linguistique (expérient exprimé comme possesseur ; lien entre désir et volonté, classe de verbes spécifiques pour les affects), ou qui relèvent de tendances observées dans d'autres familles de langues. Ainsi, le marquage à l'oblique de l'expérient m'a conduite à inclure dans le champ des affects des concepts comme la perte involontaire ou l'oubli, qui relèvent eux aussi d'événements dont les conséquences vont être subies par l'expérient. Malgré le nombre et la variété des constructions inventoriées, le lien entre syntaxe et sémantique, entre type d'affects et marquage de l'expérient, semble évident dans ces langues océaniennes. Mots-clés langues océaniennes kanak, langues polynésiennes, marquage de l'expérient

Observation réfléchie et comparée des langues océaniennes et de la langue française

Centre des nouvelles études sur le Pacifique (CNEP, EA 4242) L'observation réfléchie de la langue française est un champ disciplinaire inscrit explicitement dans les programmes calédoniens du cycle 3 avec un volume de deux heures hebdomadaires. Elle débute en fait bien plus tôt si l'on admet que l'apprentissage de la lecture/écriture implique une connaissance explicite de certains phénomènes linguistiques : conscience phonologique, compréhension du principe alphabétique, apprentissage systématique du code alphabétique. Même si la désignation en ellemême venait à changer -le projet de programmes nationaux de 2008 ne l'emploie plus et revient à l'usage classique des termes de grammaire et d'orthographe -, il est improbable que l'observation réfléchie du langage disparaisse des cursus scolaires. Cette activité métalinguistique est indispensable pour l'apprentissage de la langue française écrite, des premières étapes du déchiffrement à l'application des règles d'accord dans le groupe nominal et à la conjugaison du verbe.

Diversité des prédicats non verbaux dans quelques langues océaniennes

It is a common feature among Oceanic languages, that most parts of speech (especially nouns) are capable of becoming the head of a predicate, without needing any copula. Our aim here is to present the principles and properties of this so-called ‘omnipredicativity’; in doing so, we shall pay special attention to its direct and indirect effects upon the whole system of a language : the need for a language-specific definition of syntactic categories; the semantics of predication and tense-aspect-mood; the internal economy of the lexicon, as well as the issue of derivation. After presenting the structures of Mwotlap (Vanuatu), this paper will end with an overview of other Oceanic languages.

Reflets dans l’eau… bénite

Circuit: Musiques contemporaines, 1990

Dans cette série de douze impressions, John Rea apporte son témoignage sur la vie et la musique de son ami, le compositeur Claude Vivier : l’intégration, chez lui, des objectifs artistiques, personnels et spirituels, la quête d’un enfant perdu à consoler, et le miroir autobiographique qu’a représenté sa musique.

La Francophonie océanienne

La communauté francophone de l'Océanie insulaire se limite à quatre membres, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, le Vanuatu et Wallis-et-Futuna, dispersés entre la Mélanésie et la Polynésie. La langue française ne joue pas un rôle de lingua franca puisque ce sont plusieurs dizaines de langues autochtones mélanésiennes et polynésiennes, auxquelles on peut ajouter les langues des minorités asiatiques ainsi que l'anglais et le bichlamar (créole du Vanuatu), qui assurent la communication orale entre les différents groupes, clans et royaumes. Les solidarités et les dynamiques endogènes de ce groupe francophone sont finalement très limitées. Le Vanuatu, avec son développement humain moyen, est là pour le rappeler. Si la francophonie océanienne doit plus son existence au hasard de l'histoire et de la géographie, révèle-t-elle pour autant une véritable aspiration de ses habitants à partager un héritage colonial commun ? Mots-clés : Francophonie ; organisations régionales ; Océanie insulaire ; développement économique ------------------------------------------------------------------------------------------- Can the Oceanian French-Speaking Community be a vector of development ? Abstract The French–Speaking Community of insular Oceania is composed of only four members, New Caledonia, French Polynesia, Vanuatu and Wallis-and-Futuna, that are scattered between Melanesia ans Polynesia. The French language does not play the role of a lingua franca, since oral communication between the different groups, clans and kingdoms is achieved by the use of several dozens of Melanesian and Polynesian indigenous languages, to which can be added the languages of the Asian minorities as well as English and Bichlamar (Creole from Vanuatu). The endogenous dynamics and solidarities of this French-Speaking unit are very limited. Vanuatu, with its rather mediocre human development, is a good example. If the existence of an Oceanian French-Speaking Community is due more to a coincidence of history and geography, does it reveal for as much a true aspiration of its inhabitants to share a common colonial heritage ? Key Words : French-Speaking Community, Regional Organisations ; Insular Oceania; Economic Development