Attitude des psychiatres et internes en psychiatrie au Liban vis-à-vis de la contention et du consentement éclairé (original) (raw)
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Consentement éclairé et médicaments : leurres et lueurs
Éthique publique, 2006
Au cours de la seconde moitié du vingtième siècle, la pratique médicale figée dans des traditions séculaires, voire millénaires, a été tirée de son « sommeil dogmatique » non seulement en raison de l'explosion de la science et de la biotechnologie mais tout autant par l'expansion de la pensée démocratique. « Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement […] », énonçait le serment hippocratique. La décision médicale, clef de voûte de la rencontre médicale, a longtemps reposé sur le seul jugement du médecin. L'autorité du savoir entraînait la soumission. Le médecin comme les autres détenteurs des savoirs, curé ou notaire, n'avaient pas besoin d'exercer de coercition. Au nom de l'autonomie du patient, l'autorité du médecin a été combattue par de nombreux bioéthiciens durant les dernières décennies. Les critiques du paternalisme médical occultaient bien souvent le caractère du caring de ce « despotisme éclairé » par lequel le médecin agissait en « bon père de famille » en prenant soin de l'autre. La règle du consentement du patient (à l'acte médical) est venue modifier la relation inégalitaire où le patient était soumis à l'autorité du savant. Le consentement, qui signifie donner son accord, acquiescer, accepter quelque chose de son plein gré, est une vieille catégorie du droit privé, du droit civil et du droit canonique. Ayant une valeur critériologique, il signait la validité ou la nullité de l'acte juridique. C'est dans ce sens que l'on peut interpréter la phrase aujourd'hui largement confirmée : « Ce n'est pas l'amour qui fait le mariage, c'est le consentement ou le contrat. » Consentement éclairé et médicaments : leurres et lueurs Éthique publique, vol. 8, n° 2 | 2015 Consentement éclairé et prescription du médicament La théorie du consentement aux soins nous est bien connue aujourd'hui. La validité du consentement aux soins repose sur trois conditions : l'aptitude du patient à donner ou à Consentement éclairé et médicaments : leurres et lueurs
Pratiques de réconciliation au Liban
Thème, 2017
Bien que les pratiques de réconciliation connaissent une longue histoire au Liban, celles-ci se diversifient à partir des années 1990. Elles constituent un important objet d’étude pour de nombreux académiciens et académiciennes ainsi que chercheurs et chercheuses ; elles sont devenues la cause commune d’une pléthore d’organismes non-gouvernementaux, d’associations civiles, de mouvements sociaux et d’artistes. Le thème de la réconciliation des Libanais et Libanaises sert aussi de cadre pour le discours politique. Cet article présente un état des lieux de ces pratiques en traitant premièrement de la relation de la réconciliation au dialogue interreligieux puis de la relation de la réconciliation à la mémoire nationale. Il présente par la suite certains exemples au sein de la société civile et identifie en conclusion quelques pistes de réflexion.
Vers un consentement plus éclairé
médecine/sciences
Trop souvent, les notices d’information proposées dans le cadre de recherches cliniques se réduisent à des documents réglementaires difficilement compréhensibles. Pourtant, les personnes concernées doivent avoir accès à une information transparente et loyale. Ces considérations ont motivé la création d’un groupe de travail pluridisciplinaire, piloté par le Collège des relecteurs de l’Inserm, associant les acteurs impliqués dans l’élaboration, l’évaluation et l’utilisation de ces notices d’information. Un ensemble de textes, pictogrammes et illustrations, adaptés aux personnes concernées, validés et facilement utilisables via une application a été créé. Une phase pilote, dans le cadre du plan France médecine génomique 2025, a permis de générer des notices simplifiées pour les examens génétiques. Dans cet article, nous présentons le travail réalisé par le groupe de travail « Notices d’information » afin de répondre à la demande sociétale d’être acteur de son parcours de soin et de con...
Contrainte et consentement en santé mentale
Santé mentale et souffrance psychique. Un objet pour les sciences sociales, 2018
De nombreux acteurs s'inquiètent de la persistance, voire d'un développement du recours à la contrainte dans le soin en santé mentale. Le terme de contrainte désigne des situations d'intervention sur autrui dans lesquelles la personne ne donne pas son autorisation et/ou qui comportent, à des degrés divers, une atteinte à son intégrité physique ou psychique ou à ses droits. Ce terme de contrainte se réfère ainsi à la fois aux mesures légales qui permettent d'intervenir sans le consentement de la personne 2 , aux pratiques d'enfermement ou de contention physique 3 dans les hôpitaux psychiatriques et dans les établissements médico-sociaux, et aux diverses pressions qui peuvent être exercées sur les personnes pour qu'elles fassent ce qu'elles n'ont pas forcément envie de faire. De telles interventions sont parfois jugées nécessaires et justifiées par les acteurs impliqués, que ce soit dans une visée thérapeutique, pour préserver les intérêts des personnes, ou pour assurer leur sécurité ou l'ordre public. Mais d'autres acteurs restent critiques vis-à-vis de la contrainte et défendent l'idée que son usage devrait être réduit, voire si possible supprimé dans le soin en santé mentale. Cette critique prend appui sur le contexte juridique, administratif et éthique actuel qui promeut l'autonomie des personnes et des patients, et qui fait du consentement la pierre angulaire de la relation de soin.
Attitude des psychiatres face a la religion en pratique clinique en Algerie
Batna J Med Sci, 2021
Objectifs : Étudier la religiosité des psychiatres algériens et leur attitude face aux questions religieuses en pratique clinique. Méthodes : Étude descriptive transversale incluant 87 psychiatres qui ont répondu à un questionnaire anonyme auto administré diffusé via un réseau social. Résultats : Deux tiers des répondants étaient des femmes (67,8 %), l'âge moyen est de 39,3 ans ; la plupart pratiquent la psychiatrie générale (89,7%) avec une moyenne de 9,32 années d'expérience. La majorité des psychiatres (95.4%) sont croyants et les deux tiers (62,1%) sont pratiquants réguliers ; les femmes étant plus croyantes et plus pratiquantes que les hommes. La religion a une importance surtout chez les psychiatres croyants et chez les pédopsychiatres mais en général elle n'influe pas la pratique psychiatrique. La plupart des psychiatres (96,5 %) acceptent volontiers d'aborder les questions religieuses avec les patients. Les psychiatres dans leur majorité (62,1 %) pensent que la religion a, à la fois, un effet positif et négatif sur la maladie mentale ; les psychiatres pratiquants y voient un effet positif. Deux tiers des psychiatres (64,4 %) n'ont pas cherché à gagner des connaissances sur ce thème et la moitié (52,9 %) sont d'accord pour intégrer la religion dans la formation des psychiatres. Conclusion : La croyance et la pratique religieuse ne se traduisent toujours pas par l'intégration de la religion en pratique clinique. Une formation initiale et/ou une formation continue pourrait aider les psychiatres à savoir comment prendre en compte la dimension religieuse lors de l'évaluation clinique initiale et en thérapie.