(Anti)terrorisme (original) (raw)
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Cultures & conflits, 2021
Andromaque : « il m'a juré que cette guerre était la dernière » Cassandre : « C'était la dernière. La suivante l'attend ».
« Le terrorisme est un ensemble d'actes de violence commis par une organisation pour créer un climat d'insécurité ou renverser le gouvernement établi. », selon le Petit Larousse en couleur (1980). Autrefois, la Terreur faisait peur. On tuait des gens en raison de leur insoumission à un régime autoritaire établi sans leur consentement. On a ensuite usé du terrorisme pour manifester son rejet du colonialisme, afin d'oeuvrer pour l'indépendance de son pays. Aujourd'hui, on utilise le terrorisme pour faire peur, montrer au monde que l'on existe et qu'on refuse, notamment, l'impérialisme occidental. On frappe dans tous les coins du monde, sans prévenir. La menace semble venir de nulle part pour frapper n'importe où.
La lutte contre les ressources du terrorisme
Pouvoirs, 2016
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Gestion des risques, lutte contre le terrorisme
Canadian Journal of Criminology and Criminal Justice, 2006
Si l'on passe en revue un certain nombre des caractéristiques actuelles de la gestion des risques (naturels, industriels, sanitaires, etc.) dans les pays industrialisés, et que l'on cherche à y déceler des techniques ou pistes de réflexion susceptibles d'ětre utilement transposées dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, on est amené à emprunter plusieurs pistes différentes. L'une mène plutôt à un constat d'incompatibilité : la << démocratisation technique >> en cours en matière de gestion des risques, en Europe tout au moins, c'est-à-dire la tendance croissante à l'information, voire à l'implication des usagers, citoyens, ou des populations concernées sur ces questions, s'accommode mal de la propension à la rétention d'informations << à risques >> propres à la lutte antiterroriste. Mais, d'un autre côté, les recherches peuvent sans doute ětre transposées vers la lutte antiterroriste : notamment, les recher...
LES THEORIES DE LA PREVENTION ANTI TERRORISTE
2023
Sous le titre « Théories de la prévention », Ian Gough professeur émérite de politique sociale de la London School of Economics a noté en 2013 que de telles théories « se distinguent par leur absence ». La prévention indépendamment du domaine sur lequel elle se concentre, est un concept difficile. Comment établir une relation causale entre l'impact d'un ensemble d'interventions de précaution ou de mesures préventives et un résultat qui est un non-événement, à savoir, dans notre cas, l'absence d'actes de terrorisme ? Alors que nous nous intéressons tous à l'avenir puisque nous allons y passer le reste de notre vie, nous n'avons qu'un contrôle très limité sur notre avenir. Pourtant, nous pouvons contrôler (mais jamais totalement) au moins certaines parties de l'avenir, à savoir celles que nous sommes disposés et capables de façonner activement nous-mêmes, plutôt que de laisser cet avenir aux caprices du libre arbitre, de l’opportunisme et aux fantasmes des démagogues et des prédicateurs qui prétendent que leur idéologie ou leur religion a toutes les réponses. Après tout, le même non-événement résultat de l'événement aurait pu se produire de toute façon, sans interventions actives visant à éliminer ou à atténuer les causes et sans cibler les moteurs présumés de la radicalisation, de l'extrémisme et du terrorisme. La façon dont on regarde le monde détermine ce que nous voyons et l'action que nous sommes susceptible d'entreprendre. En l'absence d'une compréhension réaliste des moteurs du changement dans nos sociétés, nous pourrions si nous ne faisons pas attention, abattre le mauvais arbre. La meilleure façon d'aborder le sujet est d'utiliser les instruments de la science qui nous permettent de remettre en question méthodologiquement nos hypothèses et de développer des théories qui peuvent être testées. Ian Gough a souligné que « la politique de prévention repose sur deux fondements fondamentaux, qui sont tous deux des concepts contestés. Premièrement, la compréhension scientifique de la cause et de l'effet et la possibilité de prédiction. Deuxièmement, la politique de prévention suppose une certaine capacité d'intervention contrôlée par le gouvernement dans la vie sociale. Mais voici quelques-unes des questions qui méritent un examen plus approfondi et des réponses adéquates : ● Qu'entendons-nous exactement par « prévention du terrorisme » ? ● Quels sont les principales causes et moteurs du terrorisme qui doivent être traités et, dans la mesure du possible, neutralisés ou renversés pour parvenir à une prévention efficace ? ● Quel type de mesures et d'interventions sont les plus appropriées pour la prévention du terrorisme en amont, à mi-parcours et en aval ? ● Comment prévenir des attentats terroristes planifiés dans un pays, exécutés dans un deuxième pays contre une cible appartenant à un pays tiers ? ● Comment peut-on prévenir des attaques plus ou moins spontanées d'un seul acteur contre des civils au hasard dans les espaces publics, réalisées avec des armes aussi courantes que des couteaux et des voitures ? ● Doit-on rechercher avant tout des mesures opérationnelles préventives, tactiques, ou viser des stratégies structurelles de prévention ? ● Devrions-nous nous concentrer sur la réduction des capacités des terroristes ou sur la diminution de leurs motivations ? ● Doit-on donner la priorité au renforcement de la résilience et de la préparation de leurs victimes et cibles potentielles ? ● Devrions-nous nous préparer à des attaques à fort impact (mais à faible probabilité) ou nous concentrer principalement sur des attaques à forte probabilité (mais à faible impact) ? ● Comment devrions-nous évaluer, surveiller et évaluer les efforts de prévention et de préparation ?
LE TERRORISME, 2022
a noté en 2013 que de telles théories « se distinguent par leur absence ». La prévention indépendamment du domaine sur lequel elle se concentre, est un concept difficile. Comment établir une relation causale entre l'impact d'un ensemble d'interventions de précaution ou de mesures préventives et un résultat qui est un non-événement, à savoir, dans notre cas, l'absence d'actes de terrorisme ? Après tout, le même non-événement résultat de l'événement aurait pu se produire de toute façon, sans interventions actives visant à éliminer ou à atténuer les causes et sans cibler les moteurs présumés de la radicalisation, de l'extrémisme et du terrorisme ?