L'Art contemporain et le christianisme : malentendu créatif et fulgurances (original) (raw)
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Annuaire de l'École pratique des hautes études ( …, 2011
Arts et représentations chrétiennes (Période moderne et contemporaine) Ce compte rendu porte sur les thèmes abordés lors des années académiques 2007-2008 et 2008-2009, au cours de laquelle le séminaire a été suspendu durant un semestre sabbatique.
Sur la Trinité dans l'art d'occident un duo théologique
Revue des sciences religieuses, 2006
Ce document a été généré automatiquement le 2 octobre 2016. © RSR Sur la Trinité dans l'art d'occident un duo théologique Christoph Theobald et François Boespflug En l'an 2000, paraissait aux Presses Universitaires de Strasbourg le livre de notre collègue François Boespflug intitulé La Trinité dans l'art d'Occident (1400-1460). Sept chefs-d'oeuvre de la peinture. Issu d'une série de cours, il fit l'objet, le 24 novembre 2001, là-même où ces cours avaient été tenus, au Centre Sèvres (Facultés jésuites de Paris), d'une matinée de présentation au cours de laquelle Christoph Theobald s.j. prit longuement la parole. Traduit en allemand dès l'année suivante, le livre fut rapidement épuisé en langue française. Il vient d'être réédité avec une postface de l'auteur. À l'occasion de cette réédition, nous sommes heureux de publier le débat entre lui et Christoph Theobald (CT). Ce dernier a repris les questions et arguments de son texte de 2001, et François Boespflug (FB) lui répond pas à pas. Leur « duo » a paru suffisamment vivant et instructif pour que nous le communiquions intégralement aux lecteurs de la Revue. La Rédaction 1 CT : Dans un article publié en 1999 dans la Revue de théologie et de philosophie de Lausanne, sur « L'Art chrétien comme 'lieu théologique' », tu fais le constat que « les 'grands théologiens' de ce siècle dit 'siècle de l'image' ne lui ont consacré, c'est paradoxal, qu'une portion infime de leur travail. [...] Nous plaidons pour que les théologiens soient encouragés à acquérir une véritable culture d'image, qui leur fasse admettre l'existence d'une 'théologie figurative' 1 ». Je voudrais donc tenter de relever ce défi lancé par toi. Sur la Trinité dans l'art d'occident un duo théologique Revue des sciences religieuses, 80/4 | 2008 Sur la Trinité dans l'art d'occident un duo théologique Revue des sciences religieuses, 80/4 | 2008 Sur la Trinité dans l'art d'occident un duo théologique Revue des sciences religieuses, 80/4 | 2008
Art contemporain : le noeud du problème - page 1
Sommaire du dossier I/ Une logique médiatique portée à son paroxysme II/ Art contemporain : le label AC III/ Rectoversion et inversion J'ai découvert le texte de Pierre Souchaud "La Biennale d'art contemporain de Lyon: une logique médiatique portée à son paroxysme" après avoir mis en ligne la page rectoversée n°35. Outre l'analyse convergente, j'ai été surpris d'y trouver des expressions communes ou proches. Comme quoi deux personnes, chacune à partir de leur expérience, peuvent sans se concerter se retrouver sur une longueur d'onde similaire. Quand on sait que cette longueur d'onde est niée par ceux-là même qui sont censés présenter au public les oeuvres contemporaines dans leur multiplicité et diversité, on ne peut que se réjouir de telles convergences. Quand en outre, au fil des recherches personnelles, on découvre d'autres personnes qui partagent à bien des égards la même analyse, on se dit que la chape de plomb qui soutient depuis plusieurs décennies l'art contemporain commence singulièrement à céder. Aussi, j'ai pensé cohérent de placer ici, à la suite du texte de Pierre Souchaud, le texte de ma rubrique web de juin 2006 "Art contemporain: le label AC", lui-même écrit suite à la lecture du livre de Christine Sourgins "Les mirages de l'art contemporain". Enfin, le troisième volet de ce dossier est un texte d'Alexandre L'Hôpital-Navarre qui a rebondi sur la page rectoversée n°35 ; son texte s'intitule "Rectoversion et inversion". MDC, juin 2006 par Pierre Souchaud* * Pierre Souchaud est le Directeur de la revue Artension. Il nous a autorisé à reproduire ici son texte qui, à ce jour (juin 2006), n'a pas été publié dans Artension. visiter le site d'Artension « Entreprendre d'évaluer ou de juger esthétiquement telle oeuvre qui consiste à agglutiner 1500 personnes nues, ou qui nous montre un savon de Marseille de 25 tonnes, ou qui nous propose une quenelle truffée de 15 mètres de long, ou qui installe quelque part
Le rejet de l'art contemporain : une confusion entre fait et valeur ?
L'un des principaux arguments évoqués contre l’art contemporain au début des années 1990 en France (lors du débat autour de ce qui fut appelé la « crise de l’art contemporain ») consista en l’affirmation que puisqu’aujourd’hui n’importe quoi peut être de l’art, alors l’art d’aujourd’hui c’est n’importe quoi. Nous chercherons à montrer que ce raisonnement en deux parties relève d’une confusion qui, une fois clarifiée, permettra de cerner la spécificité de l’art contemporain et des jugements qui peuvent être émis à son égard. Si presque tout peut, en effet, être de l’art aujourd’hui – aucun contenu n’étant exclu a priori du champ de l’art –, cela ne signifie pas pour autant que les propositions retenues par le « monde de l’art » soient de moins bonne qualité. Certes, les conditions d’appartenance d’un objet à la catégorie « œuvre d’art » sont moins contraignantes aujourd'hui, mais les critères permettant d’estimer la valeur d’une œuvre d’art n’ont pas pour autant disparu. Alors que la première partie du raisonnement des contempteurs de l’art contemporain décrivait un fait propre à la situation artistique du moment (donc à l’évolution de l’histoire de l’art), la seconde partie émettait un jugement de valeur qui ne semble pas aller de soi. Le but de notre contribution sera de distinguer entre ces deux types de jugements : les jugements catégoriels, du type « ceci est ou n’est pas une œuvre d’art » et les jugements évaluatifs, du genre « cette œuvre d’art est intéressante ou non ». Nous nous demanderons comment ces jugements ont été mis en avant par l’art contemporain, à qui il revient de les formuler aujourd’hui, à quelle légitimité de tels jugements peuvent prétendre dans la société actuelle et en fonction de quels paramètres (conditions ou critères) ils sont énoncés.
Art et naissance en Dieu, 2018
Une conférence, sous la forme d'une méditation, donnée par le peintre et poète Robert Empain à l'Abbaye bénédictine Notre Dame à Fontgombault en août 2018 dans le cadre des Rencontres de Culture chrétienne sur le thème de l'amitié. L'auteur témoigne de son expérience, de ses rencontres avec les oeuvres d’art et soutient en s'appuyant sur les avancées de la phénoménologie radicale de Michel Henry, que les rencontres en personne avec les oeuvres d'art dignes de ce nom peuvent faire éprouver à l'homme sa naissance éternelle en la Vie absolue qui est Dieu. L'expérience esthétique, assimilée ici à l'expérience mystique, peut révéler à l'homme sa filiation divine et l'engager dans une relation d'amitié spirituelle avec l'Esprit créateur -- le Saint-Esprit -- une relation dans laquelle l'oeuvre divine se poursuit dans et par un faire, c’est-à-dire une praxis mutuelle, un art vivant sans cesse naissant, qui conduit l'homme à naître à l’Amour. Un Amour qui est co-naissance immanente, suprême et éternelle de Dieu et de Soi. C'est à une renaissance de l'art et de sa vocation spirituelle que l'auteur appelle nos contemporains, qui, en perdant l'Esprit, ont perdu le sens de la vie humaine, la vocation de l'homme et celle de l'art .
L'art contemporain, ou comment communiquer le chaos
Hermès, 2014
RomaEuropa L'art contemporain, ou comment communiquer le chaos Andy Warhol, le pape du pop art, provoque dans les années 1960 une rupture nette avec les pratiques artistiques des décennies précédentes. Son oeuvre et sa façon de communiquer bouleverseront les relations que les artistes entretiendront avec leurs commanditaires et les médias, et annonceront les dérives d'une information qui substituera progressivement ses commentaires à la parole de l'artiste. La tentative de prendre en otage le créateur, de le rendre complice d'une société qui le consommerait comme un produit, confondant communication et publicité, déclenche une réaction paradoxale dans les formes et les communications de l'art contemporain. Andy Warhol s'est voulu miroir de son époque et David Bourdon (1989), ancien critique d'art du Village Voice, s'est demandé pourquoi admirateurs et détracteurs n'avaient « entrevu que des reflets indistincts, fugitifs et contradictoires » de son action. « Ses admirateurs n'auraient retenu qu'un expert en élégance, l'apothéose de la culture populaire. Ses détracteurs eux voyaient en lui le singulier mélange de roublardise, un m'as-tu-vu patenté, un opportuniste cynique et manipulateur qui a sali la grandeur de l'art par son mercantilisme et son désir frénétique