Ecclesiastical dominance and urban setting. Colonnaded streets as back-drop for Christian display (original) (raw)

2014, Antiquité Tardive 22

This article researches the relation between episcopal complexes and pilgrimage churches on the one hand and colonnaded streets and avenues on the other. In a first phase, such church complexes were endowed with a passive role, being integrated behind the colonnades of a main traffic vein together with the more classical public monuments of the city in order to be located as centrally and visible as possible. In a second phase, both cathedrals and pilgrimage churches assumed an active role in shaping the city since their existence triggered the construction of new colonnaded streets. Furthermore, the architectural type of the colonnaded avenue was integrated within larger church complexes. In addition, one can note that tetrapyla and arches, monuments traditionally associated with colonnaded streets, appeared in their “Christian” successors as well. The reasons for assimilating the architectural model of a colonnaded street are twofold: the complexes mentioned drew large numbers of visitors and needed an easy access, and, more importantly, church leaders obviously understood that a highly representational approach would exalt ecclesiastical activity within the church complex itself and, in the case of full-fledged colonnaded streets, would carry ecclesiastical influence beyond the church precinct. Domination ecclésiastique et espace urbain. La rue à colonnade comme toile de fond de l’affirmation chrétienne Cet article étudie la relation entre, d'une part, les complexes épiscopaux et églises de pèlerinage et, d'autre part, les rues à colonnades et les avenues. Dans un premier temps, les complexes de ce type jouèrent un rôle plutôt passif dans l'urbanisme. Au même titre que les autres monuments publics plus classiques, ils étaient insérés derrière les colonnades encadrant les axes de circulation principaux, principalement dans le but d'assurer leur visibilité à un emplacement central. Dans un second temps, les cathédrales et églises de pèlerinage assumèrent un rôle résolument plus actif dans la définition des espaces urbains, en suscitant cette fois la construction de nouvelles rues à colonnades. La rue à colonnades, en tant que type architectural, s'est ainsi retrouvée partie intégrante de complexes d'églises plus larges. On note en outre le maintien, dans cet environnement "chrétien", du rôle de monuments traditionnellement associés à ces rues, tels que les tétrapyles et autres arches. Les raisons de cette assimilation du concept architectural de la rue à colonnade sont doubles: ces complexes attiraient d'une part un public nombreux et nécessitaient un accès facile. Mais, d'autre part, les leaders de l'Église ont rapidement saisi l'intérêt hautement représentatif de ces structures pour l'exaltation des activités ecclésiastiques, non seulement à l'intérieur même des complexes, mais également au-delà de leur limites pour s'étendre à la rue à colonnades qui leur est associée.