La sculpture, dit »l’art des aveugles« au XVIIIe siècle (original) (raw)

« Persée dans la sculpture européenne du XVIIIe siècle »

dans Laurence Baurain-Rebillard (éd.), Héros grecs à travers le temps. Autour de Persée, Thésée, Cadmos et Bellérophon, actes du colloque (Metz, 28-30 mai 2015), Nancy-Metz, éditions du CRULH-université de Lorraine, 2016, 2016

Les critiques d’art, "mauvais spectateurs" des tableaux au XVIIIe siècle ?

« Les critiques d’art, "mauvais spectateurs" des tableaux au XVIIIe siècle ? », in Iudicium Indoctum. Etudes sur la réception des œuvres du point de vue de leur appréciation, éd. par P. Hummel, Paris, Editions Philologicum (Coll. "Philologicum)", 2012, p. 77-93.

En tant que genre littéraire autonome, la critique d'art est née au XVIII e siècle en France. Traditionnellement, sa constitution est liée au nom de La Font de Saint-Yenne, le premier critique au sens moderne du terme : dans son ouvrage fondateur, les Réflexions sur quelques causes de l'état présent de la peinture en France (1747), c'est lui qui, le premier, ose formuler des remarques critiques et non pas uniquement des éloges à propos des oeuvres contemporaines, exposées aux Salons. À son instar, un véritable foisonnement d'écrits critiques voit le jour : connaisseurs, artistes mais surtout amateurs sont légion, voulant tous exprimer leurs « sentiments » à l'égard des ouvrages exposés.

La déclinaison visuelle du monstre au XVIIIe siècle : Goya

Convergences francophones, 2018

UPV/EHU « Qu'est-ce qu'un monstre ? Un être dont la durée est incompatible avec l'ordre subsistant. » Cette affirmation de Diderot dans ses Éléments de physiologie (Diderot A.-T. 1 IX, 418) situe d'emblée la question de la monstruosité au XVIII e siècle dans la « chaîne de l'être ». La monstruosité serait donc moins une anomalie anatomique qu'un stade différent de l'évolution de ce spécimen face au reste de son espèce. Les Lumières cherchent à libérer le monstre des différentes cages où la tradition philosophique, médicale, religieuse et morale l'avait enfermé (Graille). Le monstre, désormais, est moins un être qui fait peur ou produit l'admiration 2 , qu'un objet de curiosité scientifique, étiologique, voire tératologique. C'est ainsi que Formey, dans son article « Monstre » de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, renvoie à la querelle entre Lémery et Winslow 3 :

L 'art religieux orthodoxe du XVIIIe siecle

L'art reLigieux orthodoxe du xViiie siècLe et ses reLations artistiques aVec L'orient et L'occident Eugénie Drakopoulou résumÉ: cet article explore un aspect des transferts culturels dans le domain de l'art religieux orthodoxe du xViiie siècle. au cours de ce siècle, le style baroque pénètre dans l'art des grecs en suivant des routes différentes: d'une part le milieu artistique des Îles ioniennes adopte le style baroque occidental, de tension dramatique et de pénétration psychologique; d'autre part, les peintres des regions ottomanes vont adopter, avec alacrité, le style baroque et rococo qui régnait en constantinople, et vont insèrer, dans les icônes religieuses, les motifs décoratifs des cadres, des meubles et des parures orientaux.

L'Art du XVIIIe siècle d'Edmond et Jules de Goncourt

Réaliser ce mémoire a été un travail intense et passionnant. Jules et Edmond de Goncourt sont deux personnages intrigants, attachants par moments. Il n'est pas exagéré de dire qu'ils sont difficiles à apprivoiser, étant parfois véritablement antipathiquesce que révèle la lecture de leur Journal 1 . Leur misogynie légendaire, quoi que souvent risible, peut devenir fatigante après la lecture des 4000 pages du Journal, surtout pour un lecteur féminin obstiné à leur accorder tant de temps! Néanmoins, les ouvrages des Goncourt sont pleins d'humoursans blagues, qu'ils détestent tantet révélateurs à la fois de leurs auteurs et de leur époque. Je suis heureuse d'avoir pu découvrir ces deux frères et leur oeuvre si particulier. Je remercie donc François-René Martin, qui m'a suggéré ce sujet et dirigé tout au long du mémoire, Claire Barbillon, ma « personne ressource », Colin B. Bailey pour ses conseils durant mon stage à la Frick Collection, ainsi que Patrice Bellanger et Catherine Dolin-Dolci pour leur aide et leurs conseils ces deux dernières années. Je remercie aussi mes amis et ma famille pour leur soutien depuis mon entrée à l'Ecole du Louvre, et tout particulièrement pendant la rédaction de ce mémoire.

Hors du rang / Ordurant : le statut de la peinture obscène à Paris au XVIIIe siècle, 2022

L’art de l’Ancien Régime : Sortir du rang ! (actes du congrès annuel du Deutsches Forum für Kunstgeschichte Paris, 15 juin 2018), 2022

Les représentations destinées à susciter une excitation sexuelle se sont répandues depuis le XIX e siècle en raison du développement de la société de consommation et des nouvelles technologies (photographie, cinéma, internet…). Au même titre que la publicité, l'image pornographique est aujourd'hui omniprésente dans la plupart des pays développés à économie de marché 1. En raison des enjeux socio-culturels et économiques attachés à ce phénomène de masse, la pornographie mobilise l'attention de différents observateurs, en particulier du monde académique au sein duquel coexistent plusieurs approches 2. La constitution de ce nouveau champ de recherche situé au croisement de l'histoire de la sexualité et des études visuelles pose aussi la question de l'historicité de ce type de représentations. Le plus souvent, les études pornographiques prennent en compte ce phénomène à partir de la seconde moitié du XIX e siècle, une époque qui correspond à la massification de la consommation des écrits et images à caractère sexuel 3 et à l'entrée du terme « pornographie » Remerciements :