Quid sit numerus. Théories et conceptualisations du nombre au Moyen Âge et à la Renaissance (original) (raw)

Nombre des hommes » et « populatio » à la fin de la Renaissance

Vers la fin du cours dispensé en 1978 – Sécurité, territoire, population – Foucault affirme que la 'population' dans l'art de gouverner du XVI e siècle ne représente qu'un élément présent et absent, « mais plus absent encore que présent 1. » Cette affirmation, qui paraît pour le moins énigmatique, mérite d'être précisée. D'un point de vue épistémologique, il faut en effet cerner les contours d'un objet « présent-absent ». D'un point de vue historique, il est question de savoir si le terme de 'population' peut légitimement s'appliquer à la période historique de la Renaissance.

L’expérience des nombres en France (1625-1665)

2004

Catherine Goldstein, chargee de recherche au CNRS Ce seminaire a eu lieu conjointement avec le seminaire collectif du centre Koyre « Lieux de science et savoirs locaux : Paris au XVIIe siecle » (C. G., Antonella Romano, Dinah Ribard et Stephane Van Damme), la thematique commune etant d’etudier les processus d’elaboration locale des savoirs scientifiques et de constitution de lieux de savoir, ainsi que les operations de localisation elles-memes. Le point de depart du seminaire a ete la corresp...

La conception des nombres en France autour de 1800 : l'œuvre didactique de Sylvestre François Lacroix

Revue d Histoire des Mathematiques, 2004

L'objet de cet article est d'examiner la vision des nombres telle qu'elle apparait dans les ouvrages de S.F. Lacroix. Marque par le genetisme sensualiste de Condillac, ce dernier sut le depasser et bâtir ses textes, comme le recommandait d'Almbert, autour d'idees simples, issues d'une vision mathematique degagee des debats metaphysiques. Sans pretendre construire de systeme philosophique, il bâtit une oeuvre d'une profonde coherence. Partant des nombres entiers et des operations arithmetiques, il construit les fractions pour etendre la division L'algebre, c'est-a-dire la theorie des equations polynomiales, donne naissance a une nouvelle espece de nombres, les quantites algebriques. Lacroix montre soigneusement que les nombres negatifs et imaginaires sont susceptibles de toutes les operations arithmetiques et permettent de resoudre toutes les equations polynomiales. Sa geometrie s'ouvre par la description de l'anthypherese qui lui permet de...

« Genus numeri ». Relations mathématiques sous-jacentes à l’architecture étrusque : le cas du temple de l’« Ara della Regina » à Tarquinia, in “Res Antiquae”, 5, 2008, pp. 3-14.

At Tarquinia, the so-called «Ara della Regina» shows exceptional proportions when compared to other Etruscan temples and that since the first half of the Vl'h century B.e. An analysis of the plans related to the successive construction phases hints at a unique layout principle goveming not only the exterior walls of the temple, but also its inner subdivisions and the dimensions of the great Archaic terrace on which it is built. A simple geometrical scheme, based on the method of diagonal depth projection (rabattement) of a square or rectangle, seems to endow the different parts of the edifice with the following proportions: 1 : v2, 1 : v3 and 1 : vS. Though less elaborate, the same process has already been observed in the other religious pole of the city, namely the sacred area of the Pian di Civita.

L'Invention du nombre. Des mythes de création aux Eléments d'Euclide

Au fondement du nombre, il y a le concept contradictoire de l'un-multiple. L'ethnographie et les anciennes mythologies orientales montrent clairement, en filigrane du merveilleux mythique-rituel, la modélisation du monde et de sa genèse par la démultiplication de l'un. La variété qualitative du monde créé exige ensuite d'imaginer des démultiplications déterminées, d'où la possibilité du nombre et des occasions pour lui de se constituer. L'ouvrage montre comment le nombre se constitue en pratique dans les sociétés sans écriture, en Égypte et en Mésopotamie, puis comment il est théorisé dans les Éléments d'Euclide, et se termine par un essai d'interprétation de diverses formes de numérologie, pythagorisme compris.

Nombres et chiffres dans les inscriptions araméo-­‐nabatéennes

Les nombres écrits en chiffres sont utilisés dans les inscriptions araméennes de Taymā' et dans les ostraca Iduméens d'époque perse ; les chiffres nabatéens dérivent de leur tradition et sont utilisés concurremment avec les nombres écrits en lettres dans les inscriptions nabatéennes. Les chiffres nabatéens se caractérisent par des innovations dans la graphie des chiffres 2, 3, 4, 5, 6 et 100. On note des variations chronologiques et régionales dans l'usage des deux systèmes, en rapport avec le degré de connaissance de l'araméen, en comparaison de l'arabe. Abstract : Numbers written in figures are widey used in Aramaic inscriptions from Taymā' and on the