La ville anti-Noir: La sécurité urbaine et les « après-vies » de l’esclavage à Montréal (original) (raw)

Khalil and Rutland (2019) La ville anti-Noir: la sécurité urbaine et les "après-vies" de l'esclavage à Montréal.

Perspectives critiques et analyse territoriale. Montreal: Presses de l'Université du Québec , 2019

L a ville moderne, tout comme la société moderne en général, est produite et gouvernée à la croisée de plusieurs systèmes de pouvoir. Parmi ces derniers, le capitalisme est peut-être le mieux compris par les chercheuses et les chercheurs urbains. Une longue lignée de travaux, surtout depuis les années 1970, a contribué à dénormaliser la ville capitaliste et à documenter son fonctionnement à la fois comme site et comme résultat de la lutte contemporaine des classes

La figure du réfugié dans Montréal la Blanche : la politique, l’errance et la ville vues par le rétroviseur d’un taxi

Interfaces Brasil/Canadá

Resumo: O que diferencia as trajetórias de refugiados de outras pessoas deslocadas (imigrantes, exilados, etc.) no mundo? Sem sombra de dúvida eles estão sob um perigo iminente e seus destinos lhes é completamente desconhecido, pois ficam à mercê da comunidade internacional. Para Giorgio Agamben, a figura do refugiado oferece uma perspectiva diferente sobre a vida. O refugiado já não é apenas aquele que procura asilo, mas é um "conceito limite" que lança radicalmente os fundamentos dos Estados-nação em crise e abre novas categorias conceituais. Neste artigo, eu analiso como o cinema compreende a figura do refugiado através de uma estética política contemporânea, abordando a percepção do tempo no espaço da errância e da mobilidade no filme Montreal, la Blanche realizado em 2015 pelo cineasta argelino-canadense Bashir Bensaddek. Seus personagens transitam entre o presente e o passado vistos através do espelho retrovisor de um táxi, este configurando-se como um lugar de refúgio. Palavras-chaves: Giorgio Agamben. Refugiados. Cinema intercultural. Cinema canadense. Quebec.

Stigmatisation par l'espace à Montréal-Nord : revitalisation urbaine et invisibilisation de la race

Justice Spatial / Spatiale Justice, 2021

By addressing the concept of spatial stigmatization, this article intends to demonstrate the dynamic nature of this process of marking and marginalization of certain urban territories and their inhabitants. In a context such as Montréal-Nord which accumulates social vulnerabilities and has a very high concentration of racialized populations, it is necessary to question the link between race and space in the stigmatization process. Our analysis, which is based on empirical data collected between 2016 and 2019, highlights the role of public policies in the marginalization of the Northeast District. It demonstrates in particular the denial of local governments in the face of sociospatial inequalities and thus the intentional nature of the marginalization of racialized populations. While racial discrimination remains an unthought-of issue in Québec's policies to fight inequality, it seems important to question the way in which urban revitalization policy and forms of public action apply to a district of Montréal-Nord borough after consultation with the inhabitants but without giving themselves the means to integrate their demands or uses of the neighbourhood. Our hypothesis is that the revitalization policy, thought of as participatory, essentially approaches the neighbourhood as a neutral support on which to act, emptying the space of its lived dimension and thus invisibilizing the relations of domination on the basis of its stigmatization. In the case of Montréal-Nord, the revitalization of the neighbourhood and the fight against its stigmatization by local policies contribute to normalizing the practices of public space and to erasing the issue of racial and social inequalities in favour of developments that promote an ideal of integration of immigrant communities.

La sécurité urbaine et la ville globale : quelques perspectives montréalaises

2017

Notre intention dans le present document est de degager certaines pistes de reflexion sur le theme de la securite sans aucune pretention a l’exhaustivite. Nous souhaitons cependant, a partir de l’experience montrealaise, attirer l’attention sur certains enjeux actuels majeurs dans les villes globales afin d’appuyer le debat scientifique et citoyen. La definition de la securite proposee par le ministere de la securite publique du Quebec s’inspire de l’approche des institutions internationales et met en evidence tous les aspects de la vie humaine, de sa conception biologique a sa conception spatiale. Il est question de danger, de gestion des risques et de controle en vue de la preservation d’un etat favorable aux populations et reunissant les conditions d’un equilibre entre les individus, la communaute, les differents groupes sociaux et la configuration des objets physiques. C’est ce que l’on pourrait appeler le vivre-ensemble. Cette approche, developpee dans une ere post-guerre froid...

Police et pauvreté urbaine : alternatives canadiennes

L'aggravation de la pauvreté urbaine en Amérique du Nord tend à être appréhendée moins comme une question sociale que comme une question de sécurité. Au Canada, des mobilisations sociales dénoncent cependant avec force les effets délétères de ce traitement pénal de la misère et promeuvent des réponses alternatives face à l'exclusion. Le détour par le Canada permet de les illustrer.

Patrimoine vécu et choc des mémoires urbaines dans le Redlight de Montréal

Dans un contexte global de mise en marché de la ville à travers de grands projets urbains souvent orientés vers l'offre touristique et culturelle, cet article suggère une exploration du cas du Quartier des spectacles à Montréal. En ayant recours au concept de patrimoine vécu, avec l'aide d'Henri Lefebvre, il fait ressortir comment les groupes sociaux en présence dans le Redlight de Montréal perçoivent ce lieu symbolique et comment ils mettent de l'avant différents aspects de la mémoire urbaine et du patrimoine pour se façonner un espace vécu. La centralité même du lieu, les pratiques spatiales qu'elle sous-tend et le combat pour avoir « droit à la ville » semblent être au coeur des débats où les mémoires urbaines s'entrechoquent.

Au-delà de la question culturelle : pour une intervention conscientisée aux réalités sociohistoriques des populations Noires de Montréal

Intervention, 2022

En travail social, à Montréal, l’intervention auprès des personnes Noires est souvent construite dans une logique d’interculturalité. Toutefois, nous avançons que l’intervention doit dépasser le cadre de l’interculturel, car dans le cas des personnes Noires, le racisme joue un rôle prépondérant dans les injustices auxquelles iels sont confrontés. Les personnes Noires présentent des réalités identitaires complexes et intersectionnelles, influencées par les multiples aspects de leur positionnement social. Dans cet article, nous faisons dans un premier temps ressortir les expériences de racisme anti-Noir qui marquent l’histoire de Montréal, dans le but de cerner les nuances de leur racisation. Ensuite, en ayant recours à une autoethnographie collaborative, nous explorons les manières dont une approche antiraciste est mieux adaptée pour l’intervention auprès des communautés Noires de Montréal, le tout inspiré par nos savoirs expérientiels et réflexifs en tant que travailleur·euse·s sociaux·ales Noir·e·s. While social work with Black populations in Montreal is often viewed through the lens of interculturality, we propose that we must move beyond this framework in our interventions. In the case of Black populations, it is essential to recognize the predominant role that racism plays in the injustices they face. What’s more, Black people have complex and intersectional identities that are influenced by the multiple aspects of their social positioning. In this article, we first highlight the experiences of anti-Black racism that mark Montreal’s history, with the aim of identifying the nuances of their racialization. Through collaborative autoethnography, we then explore the ways in which an anti-racist approach is best suited for intervention with Black communities in Montreal, all inspired by our experiential and reflective knowledge as Black social workers.

NoirEs sous surveillance. Esclavage, répression et violence d’État au Canada

Mémoire d’encrier, 2018

La vérité a souvent un goût amer. Nous ne savons comment accepter nos histoires. Faut-il s’en tenir aux faits et dire la vérité ? Cet ouvrage monumental si richement documenté est précieux, il nous tire de l’oubli et du silence. Que savons-nous de l’esclavage au Canada ? Que savons-nous de la répression exercée sur les femmes et les hommes noirs ? Que savons-nous du racisme systémique ? Que savons-nous de la détresse des Autochtones, des sans-papiers, des personnes réfugiées ? Enfin fort peu… Parce que l’État construit et déconstruit les récits à travers les institutions. Les citoyen.ne.s sont ainsi condamné.e.s à reproduire une histoire qui nous échappe. Traduit de l’anglais par Catherine Égo. L’édition originale anglaise de NoirEs sous surveillance. Esclavage, répression et violence d’État au Canada (Policing Black Lives : State Violence in Canada from Slavery to the Present, Fernwood 2017) a été nommée parmi l’un des « cent meilleurs titres de 2017 » par le Hill Times, et est en nomination pour le Atlantic Book Award.