Syndrome de West : profil des patients au CHU de Fann Dakar-Sénégal (original) (raw)
Il s'est agi d'une étude rétrospective réalisée à la Clinique Neurologique du CHU de Fann et à l'Hôpital national pédiatrique Albert Royer, à Dakar-Sénégal, d'Avril 2012 à Aout 2018. Sur les dossiers médicaux et les registres de suivi, nous avons recueilli les caractéristiques socio-démographiques, les données cliniques, les données paracliniques, les modalités thérapeutiques, et l'évolution des patients. Résultats Nous avons colligé 37 nourrissons avec une prédominance masculine (59%), dont l'âge moyen au moment du diagnostic était de 8 ± 4mois et l'âge moyen d'apparition des spasmes était de 3mois. L'EEG montrait une hypsarythmie chez tous les patients. Les causes étaient dominées par l'atrophie corticosous corticale (21,62%). En première intention, le traitement associait souvent le valproate de sodium et des corticoïdes (35,13%). La pharmacorésitance nécessitait d'associer valproate de sodium au vigabatrin (8%). L'évolution clinique était surtout marquée par un arrêt des crises (24,32%), et une persistance des crises (19%). Discussion et Conclusion Le syndrome de West est une encéphalopathie épileptique du nourrisson dominé par des spasmes en flexion. Dans notre contexte, les facteurs de risque sont l'absence de suivi prénatal, la souffrance néonatale, l'accouchement dystocique. La polythérapie permet d'arrêter les crises, qui dans certains cas peuvent devenir pharmacorésistantes. L'imagerie par résonnance magnétique et le bilan génétique sont presque inaccessibles, de même que le vigabatrin dont le cout est élevé.