Antoine Philippe, 2012 : Périodes de la vie et trajectoires de pauvreté au Sénégal, XIXe Congrès international des sociologues de langue française (AISLF). Penser l’incertain, Rabat 2-6 juillet 2012, 20 p. (original) (raw)

Adjamagbo, Agnès, Delaunay, Valérie, 1998. – "La crise en milieu rural ouest-africain : implications sociales et conséquences sur la fécondité. Niakhar (Sénégal), Sassandra (Côte-d'Ivoire), deux exemples contrastés", in Francis Gendreau éd., Crises, pauvreté et changements démographiques dans les pays du Sud, ESTEM, Paris, p. 339-355.

Crises, pauvreté et changements …, 1998

Tallon Hélène & al. (2015). L'invisibilité sociale des jeunes ruraux et néo-ruraux pauvres. Rapport de recherche, ONPES, 88 p.

En 2014, l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) se penche sur l’invisibilité sociale des personnes en grande exclusion économique et sociale, positionnées aux marges des seuils statistiques et des périmètres de connaissance classique de l’intervention publique. Parmi les quatre types de populations pauvres « invisibles » identifiés, en figurent deux liés aux espaces ruraux : les néo-ruraux et les jeunes ruraux. Rendre visible la pauvreté rurale, et cerner ses formes et ses déterminants, nécessite de comprendre et de contextualiser les trajectoires sociales, spatiales et professionnelles des populations pauvres. L’étude montre les processus menant à l’invisibilité des habitants des zones rurales sont complexes et divers : « échappement », contournement des normes, méfiance, mise à distance progressive des institutions et renoncement à l’insertion, mobilité, non reconnaissance, discrimination normative, etc. Elle provient autant du regard englobant des statistiques publiques ou des médias, qui traduisent mal la complexité et l’hétérogénéité des territoires, que du regard intérieur de ceux qui y vivent et des paradoxes sur lesquels surfent les néo-ruraux et les jeunes : une extrême intégration aux espaces urbains mais un désir de vivre une vie « rurale », la mise en œuvre de systèmes d’activité pensés pour créer le travail là où il n’y en a pas, la mixité culturelle sur fond de « modèle paysan », la gestion extrêmement fine des ressources, etc. Se pose à travers cette invisibilité la question des changements sociologiques à l’œuvre dans les espaces ruraux, et des modalités de « transmission » ou d’« intégration » de formes de précarité familiale inféodées à un mode de vie qu’on pourrait qualifier d’« alternatif » ou de « débrouille » selon les contextes

La Pensée sociale africaine au 20e siècle Négritude

2022

LA PENSÉE SOCIALE AFRICAINE AU 20ÈME SIÈCLE : QUESTIONS, DÉBATS ET TENDANCES D'APPROCHE Négritude, construction et contestation de la pensée politico-intellectuelle de Léopold Sédar Senghor (1928 - 1961). Texte original en Portugais par Gustavo de Andrade Durão

Frédéric VIGUIER, 2020, La Cause des pauvres en France, Paris, Presses de Sciences Po, 362 p.

Revue Européenne des Sciences Sociales, 2021

Au mois de janvier 1995, quatorze ans après avoir fameusement déclaré la « crise de l'Étatprovidence », Pierre Rosanvallon prolongeait son diagnostic par un essai annonçant l'avènement d'une Nouvelle question sociale fondée sur « l'exclusion » plutôt que sur « l'exploitation ». L'ouvrage avait fait date et demeure aujourd'hui une référence obligée. Il faut dire que quelques années après la mise en place du Revenu minimum d'insertion (RMI) en 1988, et à la veille d'une campagne présidentielle remportée cette année-là par un Jacques Chirac surfant au printemps sur le thème de la « fracture sociale » avant de se heurter, l'automne venu, à un mouvement social inégalé depuis les grèves de mai 1968, le propos de Rosanvallon fixait un certain air du temps. Celui, bien-sûr, d'une remise en cause croissante de l'État social, dont les institutions seraient désormais « inadaptée[s] aux transformations de l'économie » (p. 327), mais aussi et peut-être surtout celui de l'accession de la pauvreté au statut de « problème public » (p. 19) et de la formation d'un « consensus » politique « sur la nécessité de protéger les pauvres et les exclus » (p. 6). Tel est précisément l'objet de l'ouvrage de Frédéric Viguier, La Cause des pauvres en France, qui s'intéresse à la genèse de cet air du temps et interroge l'écart entre le triomphe de la « compassion » au tournant des années 1980-1990 et son « usure » (p. 6) depuis le début des années 2000.