“Réutilisation, notes et ratures : Une lettre fragmentaire et un recensement de bétail dans un papyrus arabe de la bibliothèque Laurentienne”, Analecta Papyrologica 23-24 (2011-2012), 171-183. (original) (raw)
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Peu après l’année 735, Jean Damascène reçoit par l’intermédiaire de son ami Komètas un florilège visant à établir, au moyen d’autorités incontestées, que la durée du Grand Carême est de sept semaines, mais aussi de montrer, à travers des citations d’auteurs non-chalcédoniens, que son extension à huit semaines est hérétique. Ce florilège comporte toutefois plusieurs difficultés doctrinales, que Jean Damascène, rompu aux pratiques de l’Anastasis, ne manque pas de signaler à son correspondant. Très tôt lié à la 'Lettre à Komètas', ce florilège a eu un curieux destin. Malgré ses contradictions et sa qualité médiocre, il a été conservé comme une œuvre authentique de Jean Damascène. Il subsiste dans deux manuscrits au moins : Florence, Med. Laur., Plut. 86.6, XIIe siècle (= F); Andros, Μονὴ Ἁγίας 88, a. 1258 (= A). C’est sur la base du premier manuscrit qu’il a été édité par Michel Le Quien en 1712 (éd. reprise dans la PG). Nous avons déjà eu l’occasion de traiter du florilège sur le Grand Carême dans des publications plus anciennes. D’une part, nous avons établi qu’il n’était pas dû à Jean Damascène. D’autre part, nous avons décrit le contexte dans lequel il avait vu le jour, celui de dissensions internes au patriarcat de Jérusalem, survenues après le décès de Jean V (705-735). Dans le présent article, nous ne revenons pas sur ces aspects. En revanche, nous nous concentrons sur le florilège lui-même, du point de vue de son texte et de l’articulation de son contenu. Nous donnons donc une nouvelle édition du florilège, basée sur les deux témoins F et A, une traduction française et un commentaire centré sur la question de l’usage des sources.
Intervention: L’univers animalier dans les maqāmāt/munāẓarāt yéménites à l’époque postclassique, 2017
Responsable : Brigitte Foulon (IREMAM, Université Sorbonne Nouvelle) Liste des intervenants : Jean-Charles Coulon (IRHT, CNRS), Eve Feuillebois-Pierunek (Université Sorbonne Nouvelle), Brigitte Foulon (Université Sorbonne Nouvelle, IREMAM), Katia Ghosn (Université Paris 8, CERMOM), Gianluca Saitta (INALCO, CERMOM), Heidi Toelle (Université Sorbonne Nouvelle)
Les conférences cette année ont eu lieu en partie en ligne et en partie en format hybride. Elles ont porté sur deux sujets : les fragments de la Geniza du Caire et les manuscrits de la France du Nord. En particulier, nous nous sommes penchés sur une copie du Talmud de Babylonie produit au xiii e siècle, dont des parties différentes sont éparpillées aujourd'hui dans six villes : Paris, Londres, Cambridge, Moscou, Saint-Pétersbourg, New York et Philadelphie. Deux parties substantielles : 150 folios à Paris, Alliance israélite universelle et 102 folios à la British Library, sont complétées par des fragments dont certains se trouvent dans les collections provenant en large partie de la Geniza du Caire. En tout, 277 folios conservés du même codex d'origine contiennent la plus grande partie de l'ordre Qodashim. L'appartenance de ces membra disiecta au même codex ne fait pas de doute : l'ensemble est l'oeuvre d'un seul copiste, les fragments ont les mêmes dimensions internes et le texte des parties conservées dans les quatre coins du monde s'enchaîne parfois au milieu de la même page. Les différentes parties ont été mises en relation par Tamar Leiter (Paris, Londres et fragments ENA 2097