"La géographie dans les arbres encyclopédiques de la seconde moitié du XVIIIe siècle", Géographies plurielles. Les sciences géographiques au moment de l'émergence des sciences humaines (1750-1850), (dir.) Hélène Blais et Isabelle Laboulais, L'Harmattan, Paris, 2006, p.63-93 (original) (raw)

Jeunesse C., 2020, Les premiers sanctuaires construits. Les enclos circulaires en bois et en terre de la Préhistoire récente européenne, L’Archéologue 154, 2020, 34-37.

La construction de structures cérémonielles circulaire peut-être vue, en Europe centrale, comme un phénomène de longue durée. Les premières apparaissent au début du Néolithique moyen, vers 4800 av. J.-C. et, comme l’ont révélé les recherches récentes, ce type de construction combinant fossé, levée de terre et palissade (ou uniquement palissade) va perdurer ensuite jusqu’au premier âge du Fer, vers 600 av. J.-C. La fonction cérémonielle a été très tôt reconnue pour les « woodhenges » du Néolithique moyen danubien, qui restent les plus nombreux et les mieux connus. Les travaux menées sur les structures plus récentes, en particulier la très spectaculaire enceinte circulaire de Pömmelte (Saxe-Anhalt), datée de la fin du Néolithique et du Bronze ancien, inclinent également dans ce sens The construction of circular ceremonial structures can be seen, in Central Europe, as a long-term phenomenon. The first ones appear at the beginning of the Middle Neolithic, around 4800 B.C. and, as recent research has revealed, this type of construction combining ditch, earthen levee and palisade (or only palisade) will then continue until the first Iron Age, around 600 BC. The ceremonial function was recognised very early on for the "woodhenges" of the danubian Middle Neolithic, which remain the most numerous and best known. Work on more recent structures, in particular the spectacular circular enclosure in Pömmelte (Saxony-Anhalt), dating from the late Neolithic and Early Bronze Age, also points in this direction.

« Géopoétique [Rachel Bouvet, Hélène Guy et Éric Waddell (dir.), La Carte. Point de vue sur le monde. », Lettres québécoises, n°135, 2009, p. 48.

Lettres québécoises, 2009

La géopoétique semble être une attitude avant d’être une discipline. Elle se trouve à la croisée de l’étude des productions culturelles issues du voyage et de l’exploration, en quoi elle disposerait d’un objet, et elle propose une herméneutique centrée sur l’appropriation sensible, érudite et relationnelle du paysage, du sol, des « populations locales » et des grands récits de découverte. Franchement et ouvertement interdisciplinaire dans ses activités de recherche (ateliers, colloques, expéditions), la géopoétique est étonnante de fraîcheur pour l’universitaire lambda, adepte des bibliographies, des manuscrits rares et des notes de bas de page, bref, de la poussière et des idées sédimentées. C’est qu’elle invite les chercheurs universitaires à lire la géographie comme les artistes, et demande aux artistes de réfléchir à leur démarche créative de façon analytique.