La Culture Politique des Enfants (original) (raw)
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Culture et communauté politique
2010
International audienceDans cette intervention est examinée la relation qui existe entre les notions de culture et de communauté politique. La première recouvre différents aspects tels que les traditions, la langue maternelle ou « naturelle », les représentations et les valeurs telles qu'elles sont vécues par les hommes ; la seconde évoque le sujet légitime de l'action politique, ou encore la dimension civique de l'existence. Les deux notions ont été régulièrement associées dans le cadre du projet politique caractéristique de la Modernité, à savoir dans le contexte de l'affirmation de l'Etat-nation. De nos jours (dans le contexte d'une crise durable et profonde traversée par l'État-Nation), la question est à nouveau posée de savoir quels sont les liens entre culture et communauté politique – mais elle ne se pose plus comme avant, du fait de la nouvelle perspective de la globalisation. Que signifie l'expression « culture nationale » – dans ses relations...
Généalogie des politiques culturelles
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2011
Les principes du service public dans le domaine du spectacle vivant ont été reconnus progressivement au cours du XX e siècle, parallèlement par la jurisprudence et la formation d'une politique culturelle tournée vers le droit d'accéder aux arts pour le plus grand nombre. Tandis que le ministère des affaires culturelles a été créé en 1959, année marquée par deux arrêts décisifs du Conseil d'Etat sur l'intérêt public d'une action de préservation du patrimoine et d'une démarche théâtrale non lucrative 1 , il faut attendre 1983 pour la reconnaissance explicite d'un « service public culturel » par l'arrêt MJC de Saint-Maur 2. La
Enfances d’aujourd’hui. De l’enfant citoyen à l’enfant artiste, les politiques de l’enfance
Revue des sciences de l’éducation, 2014
Reconnaître l’enfant dans son identité et sa différence constitue l’un des problèmes majeurs que doivent de nos jours affronter les politiques de l’enfance. Parce que les dispositifs d’éducation artistique ont une place croissante et significative dans les politiques de l’enfance, ils constituent des lieux pertinents pour étudier les mutations de la définition de l’enfance dans nos sociétés démocratiques. Pour comprendre ce que révèlent de l’enfance les politiques qui la concernent, nous proposons d’étudier la rencontre de l’enfance et de l’art dans les milieux éducatifs sous plusieurs angles : le rapport enfant-artiste, la parole subjective de l’élève en art, ce que l’art apporte aux écoles, ou encore, la place des références artistiques dans les classes.
Enfance et politique, La Pensée n°354
Différentes études, menées pour l'essentiel en Amérique du Nord, ont cherché à analyser l'impact de l'école, en particulier de son enseignement civique, sur le rapport des élèves au politique. En dépit des débats qui ont marqué ce champ de recherche, il a généralement été reconnu que les pratiques éducatives pouvaient avoir un effet sur la socialisation politique des enfants et des adolescents. Cet effet est certes limité, l'école n'étant pas le seul milieu de socialisation et bien d'autres éléments, en particulier le milieu socioculturel des élèves, influant sur leurs connaissances et leurs attitudes politiques. Il n'en demeure pas moins réel. A travers l'éducation civique, l'école représente d'abord une source essentielle de connaissance du système politique, de ses institutions et de ses acteurs 1 . Bien que ces résultats soient plus controversés, un certain nombre d'études montrent également que l'école peut contribuer à encourager certaines attitudes à l'égard du monde politique. La recherche comparative menée par C. Hahn dans différents pays (Etats-Unis, Danemark, Angleterre, Pays-Bas et Allemagne) dans les années 1990 souligne que le fait que les élèves parlent de politique en classe, comme c'est le cas dans certains pays et dans certains établissements, favorise chez eux une image moins cynique des hommes politiques, un sentiment accru de pouvoir influer sur la vie politique et surtout un intérêt politique plus important 2 . D'autres auteurs insistent plus particulièrement sur l'effet positif des discussions en classe sur des enjeux de société controversés 3 . L'inclusion de la politique dans les programmes scolaires et dans les débats en classe semble donc pouvoir encourager chez les élèves des éléments (connaissance et intérêt pour la politique, sentiment d'influence) favorables à une implication politique future.
Une première partie invite le lecteur à retrouver la question que pose Arendt à propos de l’ambigu pouvoir que la modernité lègue à l’enfant, ouvrant la réflexion sur une anthropologie capacitaire de la participation. Une seconde partie cherche à caractériser la nature et l’étendue des registres d’appréhension et d’expressivité dont l’enfant se montre capable lorsque son mode d’existence s’imprègne de présences et de valeurs publiques. Ce texte entend travailler sur un paradoxe : le mouvement d’élargissement participatif qui voudrait permettre à tous les enfants de prendre part au public contribue simultanément à appauvrir en un sens leur expérience de la vie publique. Ce paradoxe éclaire une forme de réduction anthropologique violente qui s’impose à l’enfance par le format de communication que suppose l’injonction contemporaine à prendre part à un public libéral.