Les Génésioi (original) (raw)

Les Génésioi ont fait l'objet de plusieurs travaux, notamment ceux d' Athanase Markopoulos.1 Peu d' éléments nouveaux sont apparus pour les premières générations de cette lignée, mais de nouveaux sceaux et une analyse plus complète des données existantes permettent de dresser un tableau plus précis des Génésioi de la fin du x e siècle et du xi e siècle. Leurs origines sont difficiles à cerner, dans la mesure où ses membres ne semblent pas alors connus par leurs noms transmissibles. La famille pourrait être originaire du thème des Arméniaques, de la région de Trébizonde.2 L' argumentation d'Eléonora Kountoura-Galakè est plutôt convaincante. Elle s' appuie sur la connaissance que l'historien, qui, selon une grande vraisemblance, appartient à la famille Génésios, aurait de la région des Arméniaques. Il donne, en effet, des informations qui ne se trouvent pas dans les autres sources narratives, sur des faits qui se sont déroulés dans ce thème durant la dynastie amorienne. E. Kountoura-Galakè y voit l' indice d' un intérêt particulier de Génésios, qui pourrait s' expliquer parce que sa famille y avait été ou y était encore établie. L' auteur apporte un second élément qui renforce son hypothèse. Le métropolite d'Euchaïtes, Jean Mavropous, rédigea l' Éloge de saint Dorothée le Jeune, lequel fut sans doute contemporain de Basile II. Selon Mavropous, Dorothée quitta Trébizonde pour atteindre Aminsos, où il vécut dans un monastère local, avant d'aller, à la suite d'une vision, restaurer un monastère dédié à la Sainte-Trinité à Chiliokomon, ville du thème des Arméniaques, où avaient été ensevelis des hommes de grande renommée. Le métropolite précise que Dorothée appartenait à la très célèbre famille des Génésioi, dont les ancêtres avaient occupé de hautes charges et avaient été honorés de la dignité de patrice.3 Cette précision coïncide exactement avec ce que l' on peut savoir des premiers Génésioi par les sources narratives.