2015_La force syndicale aujourd'hui (original) (raw)
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L’action syndicale aujourd’hui
Nouvelles pratiques sociales, 2008
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Éditorial. Du syndicalisme en temps de crise
Revue Française de Socio-Économie, 2015
La séquence de crise économique et sociale déclenchée en 2008 aurait dû selon toute logique refermer la parenthèse néolibérale ouverte trois décennies plus tôt [Jobert, 1994], autrement dit renverser, ou tout au moins rééquilibrer, le rapport de forces entre travailleurs et détenteurs de capitaux. L'impéritie totale des investisseurs et de leurs intermédiaires bancaires comme les excès nocifs de la dérégulation financière qui l'ont favorisée ont en effet alors éclaté au grand jour, amenant même les plus zélés prédicateurs de l'efficience des marchés à faire leur mea culpa du bout des lèvres. La résurgence brutale des inégalités qui en a résulté est elle-même revenue sur le devant de la scène, comme en a témoigné l'engouement international inattendu provoqué par les quelque mille pages du livre de Thomas Piketty (2013). L'auteur du Capital au xix e siècle, Karl Marx, a lui-même été sorti de son ostracisme pour redevenir un temps à la mode, au point d'être appelé à la rescousse par les news magazines promarché 1. Les 1 100 ouvrier-ère-s, au bas mot, tué-e-s par l'effondrement de l'immeuble du Rana Plaza à Dacca au Bangladesh 2 , les suicides en série des salariés du sous-traitant électronique Foxconn 3 ou encore les pratiques d'évasion fiscale à grande échelle des riches particuliers comme des firmes multinationales, via le maquillage de leurs prix de transfert, permis par la complaisance hypocrite des gouvernements concernés [Chavagneux, Palan, 2012] 4 , ont été largement relayés par les médias internationaux, révélant ainsi les « limites », pour dire le moins, de la division internationale des processus productifs. Et pourtant, en dépit de tous ces éléments, la lutte des classes n'a pas repris sa vigueur d'antan, au contraire même, comme en témoigne le brouillage politique et syndical que révèlent les dernières élections municipales, européennes et professionnelles. Comment comprendre en particulier la désaffection croissante dont semblent faire l'objet les organisations syndicales ? Sont-elles également touchées par une crise qui signerait leur inadaptation au contexte
Mémoire d'un syndicalisme combatif
Philippe Boudreau, "Mémoire d’un syndicalisme combatif", Relations, # 796, mai–juin 2018, p. 32-33. URI : id.erudit.org/iderudit/88128ac
Construire la force syndicale en distribuant le journal
Le secteur des services est en pleine expansion. Ce sont ces travailleurs invisibles: celles et ceux qui assurent la sécurité, qui nettoient, qui servent au bar ou aux tables des restos. Ils travaillent parfois pour de grandes entreprises, mais ils ne voient que rarement leurs collègues. C'est une caractéristique du " milieu de travail dispersé ". Une question importante émerge alors : alors que c'est le nombre qui fait la force du syndicat, comment faire pour construire une force syndicale lorsqu'on est militant syndical dans un secteur de travail dispersé? Récemment, les délégués du gardiennage ont offert un bel exemple de travail syndical avec la distribution des journaux syndicaux sur les pensions.
Hermes Cognition Comunication Politique, 2003
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Les nouvelles mobilisations syndicales
Nouvelles mobilisations syndicales : entre force reélle et désorientation ideólogique Par Marc Maesschalck et Chr. Boucq Pas Facile de parler de « nouvelles » mobilisations syndicales quand on côtoie au quotidien des personnes qui se battent avec les moyens du bord pour sauver des emplois, négocier des plans sociaux, garantir le respect de droits acquis, éviter la casse sociale, bref contrer les stratégies du capital petit ou grand. Au sein de l'Ecole syndicale, dans les formations de centrale, avec les permanents interprofessionnels et les groupes spécifiques, avec la FEC et l'ISCO, les combats sont multiples, mais d'une certaine façon, au-delà des différences, les acteurs sont les mêmes. Elles/ils sont consciencieuses, respectueux des autres travailleurs, soucieuses de leur mission syndicale, attentifs aux mots d'ordre de leur organisation. En même temps, ils/elles sont aussi très souvent démunis, sursollicitées, frustrés. L'écart entre l'idéal et la réalité, entre ce qu'on voudrait faire et ce qu'on parvient à faire, est énorme, mais la motivation est là, simplement parce qu'il y a aussi les petites victoires du quotidien. Parfois, il s'agit simplement de la réussite dont témoigne un/une autre collègue. Un point marqué, même ailleurs, c'est toujours cela de pris ! Il est difficile d'inventer de nouvelles formes de mobilisation quand on est soumis à la pression directe de travailleurs qui subissent l'austérité et un management cynique. Plus difficiles encore les situations de précarité, de burnout , de licenciement, de discrimination, de sous-statut. Mais ce qu'on peut observer face à toutes ces difficultés et ces souffrances humaines, c'est en même temps la volonté d'agir, de trouver des solutions et, plus encore, l'émergence d'une conscience que quelque chose devrait changer dans nos manières d'agir. On sait que l'action collective passe par des leaders, par des organisations, par la mise en commun de compétences, par des équipes soudées et le partage de ressources, par la construction de réseaux et de solidarités élargies au-delà de l'entreprise, du secteur et même du monde du travail. Le modèle de la « minorité active » est passé par là, de même que celui du « leader d'opinion » ou, encore, celui de l'animateur de réseau, voire du coach. A son rythme, le syndicaliste assimile, essaie, rejette : presse syndicale, site internet, facebook, twitter… Mais tout cela ne suffit pas. Il ne s'agit pas uniquement de style, de forme ou de méthode, encore moins de « management de l'action collective » ou d'ingénierie sociale.
Quel renouveau pour le syndicalisme contemporain ?
Ce numéro interroge les expériences concrètes de renouveau du syndicalisme à travers une comparaison entre neuf pays. Quelles stratégies sont envisagées par les syndicats pour faire face aux défis posés par les transformations du marché du travail ? L’originalité du numéro réside dans la prise en compte, au même titre que les cas de renouveau à l’échelle nationale et locale, des mobilisations qui prennent forme en dehors de la sphère syndicale traditionnelle.
Du renouveau syndical sans strat�gie�?
Chronique Internationale de l'IRES
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