Caseau-Cheynet La place des anges dans l'iconographie des sceaux TM 25: (original) (raw)
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Caseau Cheynet La place des anges dans l'iconographie des sceaux TM
Travaux et Mémoires 25 - 2 , 2022
choix iconographiques sont guidés par une fonction. Dans ce cas, l'appar tenance au groupe l'emporte sur le choix individuel, ou plutôt l'individu choisit de se glisser dans un moule préexistant : saint Nicolas est ainsi souvent choisi par les serviteurs de l'État. Les sceaux sont donc un très bon indicateur de la popularité d'un culte. C'est pourquoi une étude de la présence des archanges ou des anges sur les sceaux peut fournir de précieuses indications sur le culte des anges. Il faut attendre les v e-vi e siècles pour commencer à trouver des sceaux bifaces portant de l'iconographie. À la fin de l'empire byzantin, les sceaux en cire beaucoup plus fragiles et donc moins souvent conservés, remplacent le plus souvent les sceaux en plomb. La documentation sigillographique n'est donc pas répartie de manière égale sur l'ensemble de l'histoire de l'empire byzantin : une petite série de sceaux portant des figures ailées date de la période protobyzantine, un grand nombre de sceaux de la période médiobyzantine, après 843, et un nombre plus limité provient des derniers siècles de l'empire byzantin. Les sceaux en plomb sont souvent réutilisés à l'intérieur de l'empire par recyclage du plomb, et il y a donc une concentration de sceaux préservés dans les régions qui ont cessé d'être sous le contrôle impérial et aux époques d'invasions : le vii e siècle, le xi e siècle en particulier. Si la figure de l'ange est très familière durant l'époque médiévale et facilement identifiable dans ses différentes formes, du séraphin à l'archange, durant les premiers siècles byzantins, les figures ailées ne sont pas nécessairement des anges et une ambiguïté existe. Ainsi par exemple, quand une figure ailée est représentée en présence de l'empereur, il faut évaluer s'il s'agit d'une Victoire ou d'un ange. Du point de vue iconographique, les deux figures peuvent être très similaires. Toutefois, les Victoires sont des figures féminines tandis que les anges sont des figures masculines, mais dépourvues de barbe 2. Les anges sont aussi présents sur les sceaux byzantins qui reprennent des images narratives illustrant la vie du Christ ou de sa mère. Dans ces cas particuliers, l'ambiguïté est levée et on peut plus clairement identifier la figure angélique car elle est citée dans les Écritures. Toutefois, en dehors de scènes narratives comme l'Annonciation, où l'on attend Gabriel, quand les anges sont représentés en groupe, ils sont anonymes. Quand il s'agit de figures ailées isolées, on peut penser qu'il s'agit de l'un des archanges. Le culte des archanges, en particulier celui de saint Michel, se développe dès la fin de l'Antiquité et tout au long du Moyen Âge. Un grand nombre de sceaux médiévaux porte la figure de l'archange saint Michel. En effet, comme chef des armées célestes, c'est une figure protectrice sous laquelle nombre de sigillants viennent s'abriter. On trouve donc trois types de figures ailées sur les sceaux : les Victoires dans la tradition romaine, les anges présents lors d'épisodes bibliques et les archanges qui sont choisis par les sigillants soit parce qu'ils portent leur prénom, soit parce qu'ils en attendant une protection particulière.
Cheynet Caseau La place des anges dans l iconographie des sceaux
choix iconographiques sont guidés par une fonction. Dans ce cas, l'appar tenance au groupe l'emporte sur le choix individuel, ou plutôt l'individu choisit de se glisser dans un moule préexistant : saint Nicolas est ainsi souvent choisi par les serviteurs de l'État. Les sceaux sont donc un très bon indicateur de la popularité d'un culte. C'est pourquoi une étude de la présence des archanges ou des anges sur les sceaux peut fournir de précieuses indications sur le culte des anges. Il faut attendre les v e-vi e siècles pour commencer à trouver des sceaux bifaces portant de l'iconographie. À la fin de l'empire byzantin, les sceaux en cire beaucoup plus fragiles et donc moins souvent conservés, remplacent le plus souvent les sceaux en plomb. La documentation sigillographique n'est donc pas répartie de manière égale sur l'ensemble de l'histoire de l'empire byzantin : une petite série de sceaux portant des figures ailées date de la période protobyzantine, un grand nombre de sceaux de la période médiobyzantine, après 843, et un nombre plus limité provient des derniers siècles de l'empire byzantin. Les sceaux en plomb sont souvent réutilisés à l'intérieur de l'empire par recyclage du plomb, et il y a donc une concentration de sceaux préservés dans les régions qui ont cessé d'être sous le contrôle impérial et aux époques d'invasions : le vii e siècle, le xi e siècle en particulier. Si la figure de l'ange est très familière durant l'époque médiévale et facilement identifiable dans ses différentes formes, du séraphin à l'archange, durant les premiers siècles byzantins, les figures ailées ne sont pas nécessairement des anges et une ambiguïté existe. Ainsi par exemple, quand une figure ailée est représentée en présence de l'empereur, il faut évaluer s'il s'agit d'une Victoire ou d'un ange. Du point de vue iconographique, les deux figures peuvent être très similaires. Toutefois, les Victoires sont des figures féminines tandis que les anges sont des figures masculines, mais dépourvues de barbe 2. Les anges sont aussi présents sur les sceaux byzantins qui reprennent des images narratives illustrant la vie du Christ ou de sa mère. Dans ces cas particuliers, l'ambiguïté est levée et on peut plus clairement identifier la figure angélique car elle est citée dans les Écritures. Toutefois, en dehors de scènes narratives comme l'Annonciation, où l'on attend Gabriel, quand les anges sont représentés en groupe, ils sont anonymes. Quand il s'agit de figures ailées isolées, on peut penser qu'il s'agit de l'un des archanges. Le culte des archanges, en particulier celui de saint Michel, se développe dès la fin de l'Antiquité et tout au long du Moyen Âge. Un grand nombre de sceaux médiévaux porte la figure de l'archange saint Michel. En effet, comme chef des armées célestes, c'est une figure protectrice sous laquelle nombre de sigillants viennent s'abriter. On trouve donc trois types de figures ailées sur les sceaux : les Victoires dans la tradition romaine, les anges présents lors d'épisodes bibliques et les archanges qui sont choisis par les sigillants soit parce qu'ils portent leur prénom, soit parce qu'ils en attendant une protection particulière.
Caseau Constantin et l'encens rev2 BC
Costantino prima e dopo Costantino. Constantine Before and After Constantine, 2012
The Liber Pontificalis attributes to Constantine gifts of incense burners to the newly erected Roman basilicas. This article discusses how likely it is that Constantine should offer incense burner at a time when incense was not used in Christian liturgies.
La naissance des dieux gracieux et beaux, Charles Virolleaud
Le poème qui est publié ci-après (pi. XVIII et XIX), et qui provient des fouilles de 1930, est l'un des mieux conservés de tous ceux que MM. Schaeffer et Chenet ont recueillis à Ras-Shamra. C'est aussi le plus court de tous les textes mythologiques de la même provenance et le seul qui soit écrit « à pleine page». La tablette, dont il manque l'angle supérieur, à droite, mesure 195 mm. sur 130. Dans la première partie (11. 1-29), le texte est gravé largement, et les différentes phrases sont séparées les unes des autres par un trait horizontal. Par contre, à partir de la ligne 30 et jusqu'à la fin, l'écriture est assez serrée et les épisodes se suivent sans aucune interruption. Le titre que nous avons adopté ne s'applique, en réalité, qu'à l'une des scènes de ce drame, celle qui concerne la naissance des « dieux gracieux » (elm n'mm), ceux-là mêmes qui sont invoqués dès le début (11. l-2a) et qualifiés de « dieux gracieux et beaux » (elm n'mm w ysmm). Les difficultés considérables que présente ce document, et dont on se rendra compte au premier coup d'oeil, n'ont pas permis de substituer à ce titre restreint quelque autre désignation, plus comprehensive. L'ensemble donne l'impression d'idées mal liées, exprimées par une langue d'une grande pauvreté. On peut croire, sans doute, que cette impression ira s'atténuant à mesure que la langue môme et les idées qu'elle exprime nous seront mieux connues. Mais, pour aboutir à ce résultat, il ne faudra rien moins que la collaboration de tous les spécialistes, et surtout la mise au jour d'un grand nombre de tablettes phéniciennes, mythologiques ou autres. Il parait superflu d'ajouter que la « traduction » reproduite pp. 132-136, bien qu'elle soit le fruit de méditations prolongées, ne représente cependant qu'un T A j ' I \ SYRIA, 1933. Pl. XVIII.
Figures des deux Testaments chez Eucher de Lyon
Dans les Formulae, un long passage, inspiré de plusieurs auteurs antérieurs,fournit huit images de l'unité des deux Testaments. En dehors de celle des ailes de l'oiseau et du moulin, toutes sont tirées de l'Ancien Testament.