Diapositive : histoire de la photographie projetée (original) (raw)
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L'histoire de l'art prise de vues
Le Film sur l'art, entre histoire de l'art et documentaire de création (PUR, 2015)
On ignore trop souvent ce que l'histoire de l'art doit à l'écran. La rupture épistémologique que les projections, fixes et animées, génèrent au sein de la discipline est mésestimée. Elles renouvelèrent pourtant les modes de reproduction artistique, et reconfigurèrent en tous points le regard sur l'oeuvre d'art. Cet article liminaire se propose d'interroger les origines du film sur l'art, bien avant que l'épithète et le genre ne se constituent, avant même que ne soient produits ce que l'on considère généralement comme les précurseurs de ce type de films (Ceux de chez nous, Schaffende Hände, etc.). L'existence de films sur l'art sera interrogée ici au moment de l'émergence du cinématographe, qui voit le jour dans la catégorie des appareils de projection alors même que les développements de la lanterne magique et son introduction dans la scénographie de l'enseignement sont en train de bouleverser l'histoire de l'art. Or le cinéma va prolonger ces bouleversements.
L'origine des plaques de projection photographiques
Traduction d'extraits de mon article « Glass Transparencies: Marketing Photography’s Luminosity and Precision », PhotoResearcher, n° 25 (2016), publiée dans Patrice Guérin, Projections Molteni 2. Vues et conférences, Éditions du Club Niépce Lumière, 2021.
L’histoire de la photographie comme discipline ?
2015
Depuis sa fondation, Etudes photographiques a fait le pari de publier les auteurs consacres aussi bien que les jeunes chercheurs, et nombre de ceux-ci sont devenus depuis des historiens confirmes. Nous avons souhaite rendre hommage a cet engagement de la revue par un numero special reserve aux travaux de masters ou de doctorats en cours qui nous semblent refleter non seulement une generation, mais egalement une certaine ecole francaise de la recherche, en pleine evolution. La conquete des ann...
Pour une histoire de l'art projetée.
Le cycle « Pour une histoire de l’art projetée » est une tentative pour repenser le film comme vecteur d’une réflexion sur l’œuvre d’art et les opérations de son exposition. A partir de la tension entre transparence iconique et opacification de la matérialité du film, ces rendez-vous proposent de revenir sur la question des supports et des dispositifs de présentation. Associant historiens et théoriciens de l’art, commissaires d’expositions, conservateurs et artistes, privilégiant une expérience partagée du regard, ce programme aborde la forme d’interprétation et de « lisibilité » critique de l’espace muséal et de l’œuvre d’art. Comité scientifique : Enrico Camporesi post-doctorant, Labex CAP Giovanni Careri directeur d’études à l’Ehess, CRAL / CEHTA Carmelo Marabello professore associato, IUAV, Venise Angela Mengoni ricercatore, IUAV, Venise Philippe-Alain Michaud conservateur, responsable Service des collections des films, Centre Pompidou Jonathan Pouthier attaché de conservation, Service des collections des films, Centre Pompidou Francesco Zucconi post-doctorant, boursier Marie-Curie
Le Photomontage : un atlas mis en œuvre
Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère
Trois ateliers d'arts plastiques en recherche-création dédiés à la composition d'un atlas pour l'avenir du patrimoine industriel Photomontage, an atlas under construction. Three research-creation art workshops dedicated to the composition of an atlas for the future of industrial heritage
Petite histoire de la photographie
L e brouillard qui s'étend sur les commencements de la photographie n'est pas tout à fait aussi épais que celui qui recouvre les débuts de l'imprimerie ; plus distinctement que pour celle-ci, peut-être, l'heure était venue de la découverte, plus d'un l'avait pressenti ; des hommes qui, indépendamment les uns des autres, poursuivaient un même but : fixer dans la camera obscura ces images, connues au moins depuis Léonard 1 . Lorsque ce résultat, après environ cinq ans d'efforts, fut accordé en même temps à Niépce et Daguerre, l'État, profitant des difficultés des inventeurs pour déposer un brevet, s'en saisit et, après dédommagement des intéressés, en fit chose publique 2 . Ainsi furent posées les conditions d'un développement sans cesse accéléré, qui excluait pour longtemps tout regard en arrière. C'est pourquoi les questions historiques ou, si l'on veut, philosophiques que suggèrent l'expansion et le déclin de la photographie sont demeurées inaperçues pendant des décennies. Et si elles commencent aujourd'hui à revenir à la conscience, c'est pour une raison précise. Les ouvrages les plus récents 3 s'accordent sur le fait frappant que l'âge d'or de la photographie -l'activité d'un Hill ou d'une Cameron, d'un Hugo ou d'un Nadar -correspond à sa première décennie 4 . Or c'est la décennie qui précède son industrialisation. Non que, dès les premiers temps, bonimenteurs et charlatans ne se fussent emparés de la nouvelle technique pour en tirer profit ; ils le firent même en masse. Mais ce point appartient plus aux arts de la foire -où, il est vrai, la photographie a jusqu'à présent été chez elle -qu'à l'industrie. Celle-ci ne conquit du terrain qu'avec la carte de visite photographique, dont le premier fabricant, c'est significatif, devint 7 W a l t e r B E N J A M I N (200 fig.), Francfort/Main, Societäts-Verlag, 1930 ; Heinrich Schwarz, David Octavius Hill, der Meister der Photographie (80 fig.) Leipzig, Insel-Verlag, 1931 [note de W. B.].
L'histoire par la photographie
2001
Il est des idées reçues qui sont tenaces et reviennent périodiquement comme de sempiternelles ritournelles. Ainsi est-il courant d'entendre affirmer que l'historien n'aime pas les images. Une polémique récente, entre des historiens anglais, parlait même de " l'invisibilité du visible " au sein de la discipline historique. Pour Laurence Bertrand-Dorléac, ce débat n'est qu'un curieux effet d'amnésie qui s'empare des historiens dès lors qu'il s'agit, pour eux, d'examiner leurs pratiques, leurs objets d'étude, et plus particulièrement leurs utilisations des sources iconographiques. " S'agissant des images et des représentations visuelles, écrit-elle, j'entends souvent dire aujourd'hui que ceux qui s'y intéressent sont de valeureux pionniers et qu'ils ont tout à inventer tant leur champ d'investigation est encore en friche. " Mais cette idée selon laquelle les images seraient des objets radicalement nouveaux, délaissés des historiens d'autrefois, n'en est pas moins " fausse et fausse de part en part ", ajoute-t-elle. Il existe, en effet, une très ancienne tradition de l'usage de l'image comme source historique, dont les ouvrages de Francis Haskell ( L'Historien et les Images) ou plus récemment de Peter Burke ( Eyewitnessing. The Uses of Images as Historical Evidence) ont rappelé l'existence et l'importance. Les spécialistes de l'antiquité, du Moyen Âge et de l'époque moderne, ceux qui fondèrent leur savoir sur une étude précise de l'art ou de l'archéologie firent, en effet, un usage courant de l'image.
Cinémas: Revue d'études cinématographiques, 2006
Résumé « Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance. » Tel est l’intertitre qui annonce l’aventure singulière du héros de La jetée de Chris Marker. Prisonnier dans les souterrains de Chaillot après la Troisième Guerre mondiale (qui a rendu inhabitable la surface de la terre), un homme va devenir l’objet d’une expérimentation troublante et cruelle : un voyage forcé dans d’autres espaces-temps à partir de la force d’attraction qu’exerce sur lui une image de femme sur laquelle, depuis l’enfance, son esprit s’est fixé. Une fois le héros projeté définitivement dans le monde de son enfance, ce n’est pourtant pas cette jeune femme dont il a gardé la marque visuelle qui sera au rendez-vous, mais la mort, refoulée, qui le regarde et le retient au travers de ce visage. Au-delà de cette histoire extraordinaire que raconte ce film de (science-)fiction, l’auteur du présent article montre que l’histoire de chaque homme (ou presque) pourrait peut-être s’écrire à la manière de ce...