L’impensé de la République (original) (raw)
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Avec Alain Hobé in "Je suis Charlie ainsi suit-il", ouvrage collectif.
Revue de Synthèse, 2006
RÉSUMÉ : L'historiographie des États-Unis de la fin du XVIII e siècle et du premier XIX e siècle est caractérisée par l'accent mis sur le rôle essentiel du développement du marché dans la croissance économique. Les différentes écoles s'opposent sur l'importance de l'économie morale non-marchande (ou économie du foyer), et le rythme et l'ampleur de l'intégration des marchés. Pourtant, du fait de la chronologie du développement économique du pays, différente de celle observée en Grande-Bretagne, cette intégration, plus que l'évolution technique, a dans l'ensemble toujours été considérée comme la source première de la révolution industrielle et du capitalisme industriel. Mais la notion même de marché, elle, n'a jamais été critiquée et historicisée. L'article propose un modèle historiquement déterminé de fonctionnement marchand et avance quelques hypothèses sur la transition au capitalisme industriel. MOTS-CLÉS : marchés, capitalisme, révolution industrielle, histoire économique, États-Unis. Great-Britain, it has long been assumed that this market integration, more than any technological progress, has been at the root of the industrial revolution and of industrial capitalism. The concept of market, however, has never been itself criticized and historicized. This paper offers a historically relevant modelization of merchant activity, and offers some hypotheses on the transition from this model to industrial capitalism.
La récidive, une mise à l’épreuve de la République
Les récidivistes, 2011
La récidive a joué au XIXème siècle auprès des hommes politiques et de l'opinion publique un rôle assez comparable à la violence moderne. Elle les conduit à s'interroger sur tous les aspects de la justice pénale (législation, système pénitentiaire, police...) et de la question sociale (misère, vagabondage...). La Troisième République va hériter d'un phénomène et d'une réflexion antérieurs., mais ceux ci vont mettre à l'épreuve la République, philosophiquement, politiquement, idéologiquement Face à ce qui est considéré comme un fléau social,, le pouvoir va initier des pratiques, des politiques, des registres d'action qui deviendront constitutifs de sa philosophie. Des notions importantes et toujours actuelles vont ici émerger et construire une politique pénale, et plus largement, une politique de maintien de l'ordre qui constituent l'armature de l'idéologie républicaine. Ce sont les enjeux forts autour de la répression à travers une politique durcie et renforcée, illustrée entre autres par la loi du 27 mai 1885, de la prévention caractérisée entre autres par la loi du 14 août 1885, mettant en avant le patronage, la réhabilitation. "l'atténuation des peines". Etroitement liée à la notion de prévention, se dégage la notion de danger, d'état dangereux, de dangerosité: un concept "banal" en psychiatrie au XIXème siècle, mais nouveau pour la criminologie où il va s'imposer, apporté avec le positivisme italien sous le nom de "témibilité". l'efficacité de ces lois entraîne la nécessité d'une identification irréfutable. Le phénomène de la récidive 1 , et les solutions qu'il a engendrées révèlent des agencements et des conceptions qui peuvent nous sembler un paradoxe de la république (au vu d'une image illustrée avec éclat par de grandes lois de libertés publiques), mais en fait dévoilent tout simplement une facette, un trait saillant de la République à l'action. En quelque sorte, la récidive est un objet pénal total 2 LA TROISIEME REPUBLIQUE ET LE RECIDIVISME : L'héritage d'une réflexion antérieure C'est à partir des années 1840 que le phénomène a été perçu comme une expression de la "question sociale" : l'industrialisation, l'exode rural et les crises de production cyclique, sont au début des années 1840, des faits devenus communs. Mais jusque-là les philanthropes et juristes qui s'étaient intéressés à la récidive, n'avaient posé la question qu'en termes de problème pénitentiaire, problème qu'une réforme des prisons devait conjurer. Tout au long du siècle, l'institution carcérale va se trouver au centre des discussions.
L’impensé de l’hétérodoxie économique française
Les Temps Modernes, 2001
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Penser l’école de la République
Les Cahiers du Centre de recherches historiques, 2009
Comment Jacques Ozouf at -il conçu l'idée d'envoyer un questionnaire à dix mille institutrices et instituteurs retraités ayant enseigné au début du siècle dernier ? La réponse à cette question appartient sans doute pour une part à son histoire personnelle. Une chose est d'avoir subi, enfant, l'obligation scolaire, une autre, d'avoir vécu son enfance dans une école, d'avoir été élevé par des parents instituteurs ou, comme les siens, professeurs et même directeurs d'école normale. Disons-le aussitôt, ce ne sont pas eux qui retiendront ici notre attention. Jacques Ozouf lui-même a donné une réponse et un nom, dans son article-programme de 1963 au Mouvement social : « Dans le cadre de nos recherches sur l'Instituteur français de 1871 à 1914, Monsieur Labrousse nous a suggéré d'entreprendre auprès des survivants une enquête de ce type » 1 .
L’indignité nationale en trompe-l’œil
Revue des droits de l’homme, 2015
La Revue des droits de l'homme Revue du Centre de recherches et d'études sur les droits fondamentaux Actualités Droits-Libertés | 2015
Du Consensus en République, 2018
Dans ce travail, nous tentons de relier deux champs de réflexion qui apparaissent pourtant lointains aux premiers abords : le républicanisme et les méthodes de prise de décision collective. Ce questionnement est d'autant plus pertinent qu'il existe un réel manque de questionnement dans la pensée néo-républicaine sur les modes de décision collective. C'est pourquoi nous proposons ici de présenter un cadre analytique pour déterminer quelle méthode de prise de décision collective est la mieux à même de répondre favorablement aux idéaux néorépublicains. En bref, nous stipulons qu'une méthode de prise de décision collective de doit de répondre positivement à un ensemble de quatre impératifs, sans lesquels ladite méthode ne saurait être considérée comme adaptée à un État républicain.
« Penser l'impensé »: traduire Meschonnic
Manuscrítica: Revista De Crítica Genética, 2023
Le présent travail porte sur les défis qu’engendre la traduction de l’œuvre d’Henri Meschonnic en roumain. La première section est un état de lieux sur la traduction de la traductologie. Les ouvrages traductologiques sont rarement traduits, principalement à cause du manque de projets de traduction. Nous passons en revue dans la seconde section les axes fondamentaux de la pensée de Meschonnic pour examiner dans la dernière section les difficultés de traduction de son discours, partant de l’expérience de traductrice de Pier-Pascale Boulanger. Le texte source choisi dans le cadre de l’étude de cas est l’article «Traduire ce que les mots ne disent pas, mais ce qu’ils font» (Meta, 1995). La traduction est une manière de continuer l’œuvre de Meschonnic et de contribuer au progrès de la traductologie.