Le monde grec, dans A. Schnapp (dir.), Histoire de l'art Flammarion / Préhistoire et Antiquité (1997) (original) (raw)
2011
Avec Alexandre Farnoux, Emanuele Greco et Alain Schnapp, j’ai rédigé la partie consacrée au monde grec dans le premier tome d’une histoire générale de l’art, de la préhistoire à nos jours, d’un grand éditeur. On m’a confié dans ce volume tous les chapitres sur la plastique (archaïque, classique et hellénistique), quelques chapitres sur l’architecture classique et la totalité des chapitres sur la période hellénistique. Les contraintes éditoriales et le public visé m’ont donné l’occasion d’exprimer dans une forme contenue et accessible l’approche et la vision de l’art grec que je me suis forgées tant à travers mes travaux de recherche qu’à travers mon enseignement. J’y ai insisté en particulier sur les contraintes techniques et le métier du sculpteur, sur le poids de la tradition et surtout de la convention dans les arts figurés, mais aussi sur les circonstances historiques, religieuses, politiques et sociales qui constituent le cadre, à la fois contraignant et explicatif, des créations de l’art grec. Au-delà de la familiarité trompeuse des formes, leur signification nous échappe en fait la plupart du temps et demande à être « expliquée ».
Related papers
Monographies d'archéologie Méditerranéenne, Actes du Colloque International de Rennes (27-28 novembre 2014) 35, 2019
Le Céramique d’Athènes (Kerameikos), que les textes désignent souvent comme chôrion, est communément considéré comme le « Quartier des potiers » par excellence, une sorte de modèle universel pour ce genre de groupement d’artisans (les « quartiers spécialisés »), du moins tels que les antiquisants les envisagent d’habitude. Son existence réelle n’en pose pas moins de problèmes. Du point de vue historiographique, son existence est affirmée dès assez tôt, mais explicitement pendant la première moitié du XIXe siècle, alors qu’aucun vestige du chôrion n’ayant encore été mis au jour. Reposant sur une étymologie « évidente », la valeur démonstrative du toponyme a reçu un caractère axiomatique à tel point que la découverte des vestiges exhumés dans les limites du dème des Kerameis ont été dès le début interprétés d’après ce postulat. Toutefois plusieurs éléments s’y opposent. L’étymologie du mot Kerameikos n’est pas nécessairement si évidente qu’il n’y paraît. Malgré les contextes d’ateliers de potiers que les fouilles y ont révélés, ce secteur est loin d’être le seul à avoir produit de la belle céramique attique peinte. Enfin, l’espace correspondant au dème du Céramique, qu’il soit intra ou extra muros ne corrobore aucunement la vision d’un espace spécialisé et encore moins d’un espace marginal. Au contraire, il accueille pendant de longues périodes des activités et des fonctions très variées dans un cadre de plus en plus monumentalisé. Dans l’ensemble, le cas du Céramique d’Athènes, mis en perspective, ne permet pas d’expliquer les concentrations spatiales des activités céramiques, bien présentes dans tous les pays méditerranéens et au-delà. Encore moins, le concept de « quartier spécialisé » constitue un frein pour l’analyse constructive des vestiges artisanaux. À la place des modélisations peu fondées, la recherche archéologique devrait se pencher sur les concentrations artisanales suivant des approches circonstanciées, cas par cas, avant de proposer des modèles globaux.
Loading Preview
Sorry, preview is currently unavailable. You can download the paper by clicking the button above.
Related papers
Archives Des Sciences Sociales Des Religions, 2017
Related topics
- About
- Press
- Blog
- Papers
- Topics
- We're Hiring!
- Help Center
- Find new research papers in:
- Physics
- Chemistry
- Biology
- Health Sciences
- Ecology
- Earth Sciences
- Cognitive Science
- Mathematics
- Computer Science
- Terms
- Privacy
- Copyright
- Academia ©2024