"Platon, sauver la cité par la philosophie" (table des matières) (original) (raw)

"Inclure/exclure: la cité de Platon face aux étrangers", Revue Cités, Puf, N°68, 2016, p. 75-88.

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"Aux frontières de la cité. Les incurables de Platon", Philosophie Antique 17, 2017, p. 125-148.

La réflexion politique de Platon consiste pour une large part à élucider les conditions requises pour faire de nous des animaux vraiment politiques, capables de vivre dans une cité une et juste. Cependant, une telle démarche reste impensable sans le tracé d’une frontière séparant ce qui est politique – au sens de ce qui contribue à « faire cité » – de ce qui ne l’est pas. Comment Platon pense-t-il et trace-t-il donc la limite tout à la fois anthropologique, éthique et politique départageant ceux qui sont en mesure d’y participer, même mal ou peu, des autres ? Quel visage donne-t- il au dehors de la communauté civique, c’est-à-dire à ceux qui n’y ont pas leur place ? C’est la figure très peu étudiée des incurables qui, semble-t-il, remplit ce rôle. Si malgré leur marginalité quantitative, admise par Platon lui-même, ce dernier les mentionne néanmoins dans ses mythes et dans certains de ses textes législatifs, c’est qu’ils sont moins à ses yeux un type d’hommes scientifiquement identifiés qu’une fonction théorique et pratique, dont le rôle est de tracer la frontière entre ce que la cité peut tolérer sans se défaire et ce qu’elle ne peut admettre sans risquer d’être détruite. Dans cette lecture « fonctionnaliste », qui permet de résoudre les impasses des interprétations « essentialistes » cherchant à définir les caractéristiques psychologiques exactes de cette catégorie, les incurables sont le nécessaire visage de l’inacceptable dehors de la cité, même si ce dehors peut apparaître en son dedans.

« Marginalisation et intégration dans la cité : éléments pour une lecture dynamique de la pensée politique de la République de Platon », Revista Pege/Fons n°2, 2017, p. 45-63.

It is often assumed that the heart of Plato's political thought in the Republic addresses the conditions of possibility of the just city. Such a reading then concentrates mostly on the institution of the philosopher-kings, and the tripartite organization of the city. Without being wrong, this reading is however extremely partial and reductive as it obscures the main focus of Plato's political thought in this dialogue. Far from analyzing only the conditions of possibility of the just city, Plato's main concern deals with the processes of marginalization and integration of distinct population groups and functions in the city. Three arguments go in this direction. First, both the antagonistic relationships between economy and politics at the first stages of the city (Book II), and the progressive degradation of the regimes as a result of the conflict between these two spheres (Book VIII), invite us to read the Republic as a reflection on politics considered as a socioeconomic dynamic, rather than a mere description of the static political and economic structure of the just city. Second, the three functional categories required to build this city are less presented as elements ready to be put at work, than as problematic elements, which are subject to many changes. This is especially true about the philosophers, with respect to their existence, education and preservation. Third, Plato also evokes secondary categories, in the just city and the ordinary cities as well-for instance, the children without talent, the beggars, the incurables-and he wonders about how and how far they can or must be integrated into or marginalized from the cities.

La philosophie de Platon

La philosophie de Platon s'inscrit dans la lignée des présocratiques, des sophistes et des traditions artistiques qui sous-tendent l'éducation grecque, dans un cadre nouveau, défini par la dialectique et la théorie des Idées. Pour Platon, la connaissance est une activité de l'âme, affectée par des objets sensibles, et par des processus internes. Le platonisme a ses origines dans la philosophie de Platon, bien qu'il ne doive pas être confondu avec elle. Selon le platonisme, il existe des objets abstraits (une notion différente de celle de la philosophie moderne qui existe dans un autre domaine distinct à la fois du monde sensible externe et du monde interne de la conscience, et est à l'opposé du nominalisme). Une distinction essentielle pour Platon dans sa philosophie est la théorie des Formes, la distinction entre la réalité perceptible mais inintelligible (science) et la réalité imperceptible mais intelligible (mathématiques). La géométrie était la principale motivation de Platon, ce qui montre l'influence de Pythagore. Les formes sont des archétypes parfaits dont les objets réels sont des copies imparfaites. DOI: 10.13140/RG.2.2.12629.70883

L'éducation chez Platon

Les fondamentaux de l'éducation restent tributaires de la philosophie de Platon. Les derniers dialogues de ce philosophe restent l'oeuvre maîtresse sur cette question de toutes les civilisations et cultures.

L'Atelier de l'invisible, apprendre à philosopher avec Platon

2010

Entrez dans l’atelier de Platon : venez apprendre à philosopher. Philosopher, c’est aimer le savoir, tous les savoirs. Or les dialogues de Platon sont, encore aujourd’hui, une école pour ceux qui veulent cultiver ce désir. Plus précisément, les dialogues sont un atelier, et ceci en deux sens. D’une part, parce que Platon nous laisse devant une multitude de personnages, de situations, de savoirs et de pratiques : nous sommes invités à être philosophes en les embrassant tous et toutes, afin de chercher par nous-mêmes le fil qui secrètement les relie. D’autre part, parce que les artisans y sont omniprésents : foulons, charpentiers, cordonniers, forgerons, médecins et bergers peuplent les dialogues, comme autant de figures de ces savoirs que doivent désirer les philosophes. Le présent ouvrage propose au lecteur de suivre ces artisans pour trouver ensemble l’unité philosophique disséminée dans les dialogues. A l’école des artisans, nous découvrirons pourquoi l’amour du savoir peut transformer nos existences individuelles et collectives.