Eckehard PISTRICK : Performing Nostalgia. Migration Culture and Creativity in South Albania. Ashgate : Farnham. SOAS Musicology Series, 2015 (original) (raw)

Lectures - Balkan Identities. Nation and Memory

2004

Certaines notions sont victimes de leur succes, usees d'avoir trop servi. Il en est ainsi de l'identite et de la memoire. Si " l'illusion identitaire " a servi de grille de lecture a maintes tentatives d'explication des crises et des conflits dans les annees1990 - declinant le concept sur le mode " primordial ", ethnique, national, culturel et religieux-, la notion de memoire a largement perdu de sa pertinence a force de designer des phenomenes et des pratiques sociales diverses qui procedaient d'une meme " presence du passe " (...).

Les traces de la musique pré-professionnelle albanaise depuis le XVIe siècle

Études balkaniques. Cahiers Pierre Belon, 2007

Les siècles de la domination turque en Albanie (XV e-XIX e siècles) ont eu comme conséquence, entre autres, un déplacement historique de l'intérêt pour les arts. Jusqu'à l'invasion, l'Albanie était liée à l'Europe, mais par la suite sa culture se rapprocha soudainement de celle de l'Asie. Les contacts ont été interrompus et une invasion culturelle à divers niveaux toucha tous les aspects culturels de l'époque pré-ottomane. Il est attesté que pendant l'époque ottomane, un décret spécial avait interdit formellement toute fouille archéologique. 2 Nous trouvons dans les registres turcs des données sur la profession de musicien d'orchestre à Berat, qui est appelée mehter. Dans les registres du sanxhak de Vlorë de 1520, Hasan Husejini, Xhafer Hasani, Ferid Hasani, Jusuf Memi, Jusuf Ahmedi Sinan Jusufi, Jusuf Husejni, ainsi que d'autres sont mentionnés comme étant membres d'un orchestre. Le célèbre historien Evlia Celepia (1670) fournit plus d'informations sur l'existence de groupes musicaux. Il mentionna l'orchestre des musiciens de Berat, l'un des plus connus, à côté de ceux de Korçë et de Leskovik entre autres. Celepia affirme aussi que, non seulement à Berat mais aussi dans d'autres villes comme à Elbasan, il y avait des douzaines de centres de divertissement, où la musique populaire était souvent interprétée. Un chercheur albanais, Ramadan Sokoli 1 , sur la base des registres historiques, affirme l'existence d'un choeur « a capella », mais aussi d'un orgue dans les églises du nord de l'Albanie, ce qui signifie aussi qu'il y avait des musiciens qui jouaient de ces instruments et qui avaient un répertoire approprié. Les traces de la musique pré-professionnelle albanaise depuis le XVIe siècle Études balkaniques, 13 | 2006

Exils décalés. Les registres de la nostalgie dans les musiques palestiniennes au Liban

Revue européenne des migrations internationales, 2009

Exils décalés Les registres de la nostalgie dans les musiques palestiniennes au Liban Nicolas PUIG * «-Et la nostalgie d'un hier ?-Le penseur ne s'y intéresse que pour comprendre l'attrait de l'étranger pour les outils de l'absence. Quant à moi ma nostalgie est un conflit sur un présent qui saisit le lendemain par les couilles ». Mahmoud Darwish, « Exil (4). Contrepoint (pour Edward Saïd) », Comme des fleurs d'amandier ou plus loin, Actes Sud, 2007, p. 129. « Je vois le tatouage des souvenirs autour de moi ici le Christ est passé mes douleurs ont étreint le temps je suis devenu la tendresse il est devenu le silence ». Katibé Khamsé (Cinquième phalange), Silat Rahem (Cordon ombilical), (Adb-al-Rahman Josim/C4 with Molotov). Extrait de Ahla Fik Bil Moukhayyamat (Bienvenue dans les camps), Incognito, 2008 1 .