BAILLY M. et PETREQUIN P., 2007.- De l'archéologie des peuples à l'archéologie du peuplement. L'apport de la Préhistoire des lacs et des tourbières à la connaissance des sociétés du Néolithique et de l'Age du Bronze en Europe occidentale,, Paris, Société Préhistorique Française, t. I : 461-476 (original) (raw)
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Nos préconisations pour la sauvegarde des deux zones archéologiques inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO sont certes proches de celles du cabinet Teleos, mais ne sont pas identiques : - pour ce qui nous concerne, nous ne pouvons travailler qu’avec la notion de niveau inférieur de battement du niveau du lac, qui correspond au seuil supérieur du barrage actuel. Évoquer – comme le fait le cabinet Teleos (Pl. 9) – un niveau moyen ou un niveau maximal du plan d'eau n’est en aucun cas une notion applicable à un bassin à alimentation karstique majoritaire. Ce qui compte en fait, du point de vue archéologique, c’est de ne jamais abaisser le niveau en dessous du sommet du barrage de sortie, considéré comme point zéro ; - quant à l’évolution de la végétation, nous doutons qu’une hausse artificielle du niveau du lac (les 50 cm proposés doivent-ils être considérés comme un seuil inférieur ? une valeur moyenne ? une cote supérieure ? Ce point devra absolument être éclairci) soit suffisante pour mettre en sommeil ou asphyxier la couverture buissonnante ou arbustive qui s’est rapidement développée pendant ces dernières années. En effet, en étudiant les documents historiques, nous avons constaté que l’expansion récente du couvert arbustif n’était absolument pas en rapport direct avec l’abaissement historique du plan d’eau, mais avec une modification profonde de la vocation des sols. De plus, les noyaux pré-forestiers tendent à s’ancrer sur des points hauts du bas-marais au nord du Grand Lac, que ce soient des remblais du XIXe siècle ou des sites archéologiques comme la Motte-aux-Magnins, dont l’altitude dépasse certainement celle du niveau du lac que l'on rehausserait artificiellement. Pour reconstituer les paysages historiques démontrés dans les bas-marais au nord et au sud du Grand Lac, il n’y a pas d’autre moyen, semble-t-il, que : - de considérer que le seuil minimal d’écoulement des eaux du lac est celui du sommet du barrage ou supérieur de quelque 20 cm, tout en supprimant tout contrôle artificiel et toute « régulation » du niveau du lac ; - d’envisager, dans de brefs délais, la fauche régulière pour mettre en sommeil les buissons et les arbres qui envahissent le bas-marais. Finalement le coût de telles opérations est assez faible pour pouvoir les envisager dans la longue durée, comme l’implique la protection et la conservation des sites archéologiques au titre des Monuments historiques et de l’inscription au Patrimoine mondial.
Le Néolithique du nord de la France dans son contexte européen : habitat et économie au 4e et 3e millénaire avant notre ère. Actes du 29ème colloque interrégional sur le Néolithique (Villeneuve-d’Ascq, 2009), Revue archéologique de Picardie, n° spécial 28, p. 77-103. , 2011
Textes réunis par
Programmation nationale de l’archéologie 2023 (document de travail), 2023
Collectif (2023) – Axe 4, Premières communautés paysannes : VIe millénaire – première moitié du IVe millénaire avant notre ère, in Programmation nationale de l’archéologie 2023 (document de travail), Paris, Ministère de la Culture, p. 44-53.