Des choses et des hommes : les prémices de la propriété des objets (original) (raw)

The emergence of Property as a cultural notion is a major semantic change affecting economic transactions in society. We look for its archaeological traces before writing. This quest presupposes an analysis of regimes of circulation of things between men before the emergence of Property, in order to differentiate the regime of the latter. A team of archaeologists proposed to recognize traces of Property in the sealing clay clumps found at Tell Sabi Abyad (Syria). We examine the said objects and the process of their use, in order to check if that satisfies the syntactic definition of Property as we recognize it in archaeological practice. The answer is partially positive: we have at Tell Sabi Abyad the non verbal beginnings of an expression of Property. Peut-on repérer l'apparition de la propriété des objets ? En français, le terme propriété est utilisé de deux manières différentes. D'une part, il désigne « un caractère propre, spécifique » reconnu à une chose. D'autre part, il désigne « une chose possédée, un droit de possession » 1. En ce deuxième usage qui nous occupe ici, la propriété n'est pas une qualité naturelle des choses, elle est un effet de sens qui caractérise un mode de circulation des objets parmi les hommes. Autrement dit, propriété est un sémème 2 projeté sur une catégorie d'objets 3 , ce qui pose deux questions : i) l'articulation sémantique de la notion de propriété à un moment donné, ii) l'élaboration historique de cette notion, marquant un changement des manières de faire et de penser, entre un avant supposé sans propriété, et un après où la propriété est mise en place. Nous avons posé ailleurs la question de la propriété de l'espace 4 à l'époque néolithique. L'analyse syntaxique met en évidence une symétrie entre le contrôle de la circulation des hommes dans l'espace physique, dit privatisation de l'espace 5 ,

La Cité des hommes et le parti pris des choses

Politix, 1993

La Cité des hommes et le parti pris des choses. Dominique Reynié [88-127]. Walter benjamin est l'auteur d'un Paris, Capitale du XIXe siècle fameux, quoique laissé à l'état d'une ébauche. Dans cet article, il s'agit d'abord de s'interroger sur l'objet véritable de cette étude et sur le statut donné à la ville "Paris" dans le projet benjaminien qui est de saisir et d'évaluer la modernité. Une telle évaluation, appuyée sur une interprétation de signes parisiens particuliers (passages, etc.) demande à être discutée. Nous proposons de refaire le parcours suivi par Benjamin à travers "Paris" en admettant la valeur heuristique des sites qu'il a consacrés. L'intention est d'ouvrir sur leur réinterprétation et de tenter de comprendre en quoi le projet de la Ville peut s'insérer dans le projet d'une humanité.

Des hommes-patrimoine

Il existe, de nos jours, des groupes organisés d'ouvriers qui se sont appliqués à conserver dans la formation des apprentis, des usages qualifiés aujourd'hui de « traditionnels », tels que la pratique d'une itinérance obligatoire ou le passage par des rites initiatiques. Ce sont les compagnons du Tour de France. Ils ont développé ainsi depuis plus d'un siècle un rapport étroit à ce qu'il est convenu d'appeler "le patrimoine" qui prend un sens très différent selon les personnes-ressources qui, au sein du compagnonnage, le saisissent et le désignent.

Objets et fabrication du genre

2014

Qu'est-ce que les objets ont a apprendre aux historiennes et historiens qui cherchent a mieux comprendre les dynamiques du genre ? Ce numero de Clio HGF « Objets et fabrication du genre » tente de repondre a cette interrogation. En insistant sur la specificite de la culture materielle des temps bibliques au tres contemporain, les auteur.e.s analysent des mouchoirs politiques, des uniformes de soldat, des bijoux, des jouets publicitaires, de la vaisselle, des fragments de tissu et de poteries, mais aussi des representations litteraires et visuelles… A partir de ces approches et de ces sources variees, les articles montrent comment les femmes et les hommes se construisent grâce aux objets, comment l'objet-acteur construit le genre, comment les objets nous racontent une autre histoire que les mots.

L’émergence de la valeur d’usage et l’« agentivité » des objets matériels

Revue française de gestion, 2017

L'émergence de la valeur d'usage et l'« agentivité » des objets matériels Cet article examine le processus d'émergence de la valeur d'usage. Après le rappel de la distinction entre valeur d'échange et valeur d'usage, il montre que cette dernière émerge de la relation interactive entre les possibilités d'action d'un objet et la compétence d'un sujet. Tout objet apparaît comme un médiateur entre le monde naturel et la sensibilité d'un sujet et, de ce point de vue, il est doté d'une agentivité. Il peut « faire faire » des actes à un sujet, cadrer son action et, ce faisant, il peut le configurer. Quelques conséquences de cette perspective sur le travail de conception sont examinées.

La personnalité extraordinaires des choses: les reliques et les marchandises

Spécialité Ethnologie, Anthropologie sociale 105, boulevard Raspail 75006 Paris La personnalité extraordinaires des choses: les reliques et les marchandises Objet -Une affinité logique entre relique et marchandise L'opération qu'on essaie de dégager, consiste en approcher critiquement l'article de Geary ( « Sacred Commodities: the circulation of relics ») et le § 4 du premier chapitre du Capital de Marx ( « La marchandise » ). C'est à dire que de la proximité entre les deux raisonnements, dont on considère l'axe thématique qui s'articule au sein des notions du mystique et du social, fait ressortir une piste herméneutique qui serait intéressant approfondir aux égards de deux sujets. L'on se propose ainsi d'interroger la relique de Geary à coté de Marx et la marchandise de Marx à coté de Geary. L'acte de postuler cette proximité, implique la détection d'une

"Des hommes des vrais", ext. des Hommes-objets au cinéma

Après la Seconde Guerre mondiale, Hollywood fixe un standard « viril » qui semble au premier regard fort éloigné de la passivité narcissique des hommes-objets. Le mystère s’est déplacé: dans le cinéma mainstream de l’âge d’or, ce sont maintenant les femmes qui se trouvent investies (on enquête sur le mystère de leur féminité) tandis que les hommes sont testés (on sait ce qu’il en est de leur masculinité). Plus question de faire de chichis, de se mettre du kôhl : « Pour le vrai homme le miroir est un outil, non une occasion de s’observer; s’il le pouvait, il regarderait ailleurs en se rasant. » Quand le magazine Photoplay rappelle que le métier d’acteur de cinéma exige d’être maquillé, que l’on soit un homme ou une femme, il s’empresse d’assurer que les acteurs ne sont pas des femmelettes (sissies) – il suffit de les voir une fois sortis du plateau, accomplir force viriles activités Laurent Jullier & Jean-Marc Leveratto : Les hommes-objets au cinéma. Armand Colin, Paris, coll. Albums. 2009.

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