Transferts sémantiques entre islam et chrétienté au XIIesiècle à travers la traduction du Coran de Robert de Ketton (sourates al-f?ti?a et al-baqara) (original) (raw)

Le Coran d'après l'Alcoran : Le référentiel coranique dans les Alcoran de Robert de Ketton et Marc de Tolède

Journal of Qur’anic Studies, 2023

La perception européenne du Coran à travers le Moyen Âge dépend en partie des traductions latines du livre, accessibles aux lettrés et apologètes. Les Alcoran1 achevés par Robert de Ketton en 1143 et Marc de Tolède en 1210 sont les premiers de ce genre littéraire et longtemps les plus réputés et les plus diffusés, particulièrement celui de Robert réalisé à la demande de l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable.

Analyse de la traduction française des nuances sémantiques dans le Coran

Chapter in the Book: Les traductions françaises du Coran, CRL (Cellule de Recherche en Linguistique), Paris, 2019, pp.102-108., 2019

La traduction est un domaine assez compliquée qui exige aussi bien une connaissance linguistique que culturelle dans la langue cible et la langue source. La traduction des textes des livres sacrés, comme le Coran, montre à quel point certains passages perdent de sens soit parce que la construction phrastique est spéciale, et c'est le cas de beaucoup de versets coraniques, soit parce que certains termes morphologiques n'existent pas dans la langue cible. Nous allons essayer d'expliquer le génie du langage coranique et la difficulté de sa traduction en donnant des exemples sur l'emploi spécial des prépositions dans certains versets coraniques; et en abordant aussi le problème de traduction de termes morphologiquement proches en arabe, mais qui n'ont pas d'équivalent en français. Abstract Translation is rather a complicated field that requires both linguistic and cultural knowledge in the target and source language. The translation of sacred texts, such as the Qur'an, shows how certain passages lose meaning either because the phrasal construction is special, and this is the case of many Qur'anic verses, or because certain morphological terms do not exist in the target language. We will try to explain the genius of the Qur'anic language style and the difficulty of its translation by giving examples of the special use of prepositions in certain Qur'anic verses; and also by raising the problem of translating terms that are morphologically similar in Arabic but have no equivalent in French.

"Les traductions médiévales du Coran : une question de cumulativité (XVe-XVIe siècle)", Revue des sciences religieuses, 90, 2016, p. 471-490

This paper focuses on the new wave of translations of the Qur'an that took place in Spain and Italy during the period 1450-1530 and are still partly unedited (Juan de Segovia, almost totally lost, two fragmentary translations of Guglielmo Raimondo Moncada, translation supervised by Egidio da Viterbo now edited...). Although these translations were more sophisticated than the preceding ones (often provided with bilingual texts and a more attentive use of Islamic exegesis), these translations were paradoxically not selected to become the first printed texts the Qur'an in the Latin world. The old Clunisiac translation of the XIIth century continued to be more successfull, perhaps because it was less sophisticated, and the Quattrocento translations were half-lost, half-destroyed. Thus we can assert that the history of Qur'anic knwoledge and Qur'anic translation in the Latin west was not unilinear.

Nouvelles lectures du Coran Défi à la théologie musulmane et aux relations interreligieuses

Ces dernières années, les recherches concernant l'histoire textuelle et rédactionnelle du Coran sont en pleine révolution. Bien que les résultats ne soient connus que par un cercle restreint de spécialistes, il est inévitable que, dans un avenir assez proche, le public cultivé tant musulman que chrétien ou autre en soit averti. Les réactions risquent d'être vives et pourraient peser gravement sur les relations interreligieuses. Il s'impose donc que théologiens et ecclésiastiques soient informés ou au moins conscients du problème.

2010, Le livre du Coran à Rabat et à Casablanca, Archives des sciences sociales des religions, n°150.

Archives de sciences sociales de religions, 2010

Le quartier des Habous à Casablanca concentre le plus grand nombre de librairies au Maroc. Les ouvrages qui y sont vendus ont essentiellement trait à la tradition arabo-musulmane. On y trouve surtout le Coran, les recueils de hadiths (récits rapportant les actes et paroles du Prophète) et les livres de turāŧ , les œuvres issues du fonds du patrimoine littéraire, linguistique et religieux arabes. Pour les libraires, le Coran est un véritable best-seller. Décliné en plusieurs formes, le Livre saint est vendu à plus de trois mille exemplaires chaque mois dans une cinquantaine de points de vente. Des chiffres selon lesquels un Casaoui achèterait en moyenne un coran tous les trois ans; mais pour en faire quels usages? À quelles pratiques renvoie la pluralité des modèles de livres saints? Deux interrogations au cœur de la réflexion axée sur la matérialité et la forme prises par le coran: celles du livre, et l’analyse des effets qu’elles produisent sur les usages attachés à la Parole divine.

Claude Gilliot « Origine syro-araméenne du Coran », in Les nouveaux penseurs de l’islam, Le Nouvel Observateur, Hors Série no. 504, avril-mai 2004, p. 64-65 (G.3.89)

Les nouveaux penseurs de l’islam. Le Nouvel Observateur Hors Série, 2004

Claude Gilliot, « L’origine syro-araméenne du Coran », in Les nouveaux penseurs de l’islam, Le Nouvel Observateur, Hors Série no. 504, avril-mai 2004, p. 64-65 Compte rendu de: Christoph Luxenberg, Die syro-aramäische Lesart des Koran. Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache, Berlin, Das Arabische Buch, 2000 (2ème éd. revue et augmentée, Berlin, Verlag Schiler, 2004) A Challenge to Islam for reformation. The rediscovery and reliable reconstruction of a comprehensive Pre-Islamic Christian hymnal hidden in the Koran under earliest Islamic reinterpretations, Delhi, Motilal Banarsidass Publishers, 2003 (1ère éd. allemande, Über den Ur-Qur’an. Ansätze zur Rekonstruktion vorislamischer christlicher Strophenlieder im Qur’an, Erlangen 1974).

La métalangue de la stylistique : le cas du Coran

2006

Resume Cette etude propose une reflexion sur la maniere dont la langue arabe met en place la metalangue qu’exigent la creation et l’evolution du savoir. Nous avons choisi ici l’exemple du Coran, dont la demarche metalinguistique nous a semble pertinente a plus d’un titre. En effet, le Coran, en se presentant comme un produit textuel hors norme, a du, pour se demarquer des genres d’ecriture de l’epoque, et de la poesie en particulier, employer de nouvelles appellations pour designer les elements qui forment sa structure, les fondements qui constituent sa legislation et le comportement qui qualifie les differents protagonistes sur le terrain religieux. Le Coran adopte une strategie qui lui est specifique et que l’on peut considerer comme un trait stylistique revelateur de ses dimensions creative et interpretative.