Les promesses à tenir du municipalisme français (original) (raw)
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Les promesses du constitutionnalisme
À partir des hypothèses de Dahl et Sartori sur l’évolution historique des formes empiriques de l’idéal démocratique, la révolution démocratique européenne est ici conceptualisée sur la base d’un nouveau paradigme, la démocratie constitutionnaliste. Inspiré de la politique des droits américaine et implanté en Europe depuis 1945 avec le développement du rôle des cours, ce modèle de démocratie par le droit pourrait fournir un cadre d’analyse particulièrement adapté à l’UE. En effet, cet « État de droit supranational » bénéficie déjà de certains traits de légitimité démocratique du constitutionnalisme : respect et défense des droits fondamentaux par le juge, recours en justice des citoyens agissant comme une forme de contrôle a posteriori sur la décision publique. Si ces traits sont encore insuffisamment développés, ils constituent la trame d’une communauté politique aux valeurs communes, quoique disputées, dans les procédures pacifiques de la délibération juridique. Le projet d’une Constitution européenne formalise ainsi les promesses philosophiques du constitutionnalisme.
Strat�gie de Lisbonne" : les promesses sociales non tenues
2010
À partir de 2004, la Stratégie de Lisbonne a été recentrée sur les réformes structurelles et les prescriptions économiques, alors que, à l'issue du sommet de Lisbonne, une stratégie différente, organisée en partie autour des méthodes ouvertes de coordination avait innové, et affichait une prise en compte réelle, au niveau communautaire, de la « dimension sociale » de l'Europe. À partir du 2 e rapport Kok, les choses changent. D'autres événements majeurs ont ensuite complètement changé la donne, pour ne rien dire de la crise économique qui a éclaté à partir de 2007-2008. Dans ces conditions, le bilan global de ce qu'on appelle « Lisbonne », par métonymie, reste à établir. Le présent article entend en dégager les grandes lignes. À tout le moins, en matière sociale, la stratégie de Lisbonne, comme on le montre sur deux exemples symboliques (l'activation de la protection sociale et la flexicurité) n'a pas tenu ses promesses. Elle n'aura probablement été, en fin de compte, qu'un discours d'accompagnement des réformes économiques, sur fond d'une prégnance croissante du droit communautaire, qui privilégie les libertés économiques sur les droits sociaux. Mots clés Méthode ouverte de coordination, Lisbonne, stratégie européenne de l'emploi, Europe sociale, politiques sociales européennes, intégration européenne Broken initial social promises of the 'Lisbon Strategy'.
Stratégie de Lisbonne" : les promesses sociales non tenues
A partir de 2004, la Strat�gie de Lisbonne a �t� recentr�e sur les r�formes structurelles et les prescriptions �conomiques, alors que, � l'issue du sommet de Lisbonne, une strat�gie diff�rente, organis�e en partie autour des m�thodes ouvertes de coordination avait innov�, et affichait une prise en compte r�elle, au niveau communautaire, de la "dimension sociale" de l'Europe. A partir du 2e rapport Kok, les choses changent. D'autres �v�nements majeurs ont ensuite compl�tement chang� la donne, pour ne rien dire de la crise �conomique qui a �clat� � partir de 2007-2008. Dans ces conditions, le bilan global de ce qu'on appelle "Lisbonne", par m�tonymie reste � �tablir. Le pr�sent article entend en d�gager les grandes lignes. A tout le moins, en mati�re sociale, la strat�gie de Lisbonne, comme on le montre sur deux exemples symboliques (l'activation de la protection sociale et la flexicurit�) n'a pas tenu ses promesses. Elle n'aura probable...
Le municipalisme contre l’État
2017
Dépasser un vieux dilemme La question de l'État taraude le mouvement socialiste depuis le XIX e siècle, lorsque les marxistes et les bakouninistes s'affrontaient au sein de l'Association internationale des travailleurs à propos du rôle de la conquête du pouvoir politique au sein de la stratégie révolutionnaire. Plus récemment, cette question a refait surface à la suite de l'effondrement des régimes soviétiques, de la crise de la social-démocratie et de la diffusion des idées de John Holloway-« changer le monde sans prendre le pouvoir ». Aujourd'hui, les tendances socialistes et anarchistes s'entre-déchirent sur cet épineux dilemme : doit-on prendre le pouvoir pour renverser le système et accélérer la transition postcapitaliste, ou faut-il d'abord abolir l'État afin d'éliminer toute forme de domination ? Nous partons de la question suivante : au lieu de vouloir conquérir l'État ou de s'y opposer machinalement, ne serait-il pas préférable de forger de nouvelles institutions politiques contre l'État ? Quelle serait la forme d'un système politique qui ne serait pas basé sur l'État-nation, ni sur sa simple négation ? Comment dépasser la dichotomie qui oppose le gouvernement représentatif des monarchies constitutionnelles et des républiques bourgeoises et l'affirmation dogmatique d'une démocratie purement horizontale ? C'est ici qu'apparaît une institution négligée : la municipalité. Le « municipalisme » est le nom d'une théorie et d'une pratique qui font de la municipalité (ou de la commune) le coeur d'une transformation démocratique de la vie sociale, économique et politique. Cette idée condense une riche tradition politique présente dans plusieurs pays du monde et à différentes époques historiques : cité athénienne, communes médiévales italiennes, Commune de Paris, town meetings de la Nouvelle-Angleterre, municipalisme libertaire (M. Bookchin), autogouvernance locale des grama panchayats (Kerala), communalisme kurde au Rojava, etc. En quoi ces différentes variantes du municipalisme remettent-elles en question les hypothèses fondatrices du socialisme ? Au-delà du socialisme ? Si nous simplifions, la conception traditionnelle du socialisme repose sur trois prémisses principales : le primat de la sphère de production, la planification économique comme alternative à la propriété privée et la conquête du pouvoir d'État comme clé de voûte de la stratégie révolutionnaire. Si le municipalisme intègre la lutte des classes et un ensemble de concepts marxistes dans son analyse,
2016
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Le maire et les paris (risqués) de l'action publique
Pouvoirs, 2014
Les maires urbains semblent aujourd’hui s’impliquer massivement dans l’élaboration de projets d’action publique qui leur permettraient de mobiliser des soutiens. Le texte discute la thèse d’une légitimation politique par les outputs qui serait une réponse à une société pluraliste et plus différenciée. Il revient, pour cela, sur les investissements requis pour un usage politique de l’action publique avant de pointer du doigt les incertitudes d’une telle forme de gouvernement.