Face à l’homme, face à l’animal. Penser l’écocritique avec Élisabeth de Fontenay (original) (raw)
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2020
Les discussions actuelles sur les rapports entre les humains et les animaux et les actions des mouvements animalistes qui touchent aux questions de la recherche scientifique, de l'environnement, de l'économie, de l'éthique et de la politique, ont amené à faire de la représentation de l'animal un sujet d'étude des sciences sociales. La dimension interdisciplinaire s'impose pour aborder un sujet qui met l'homme en rapport avec son contexte, son passé, ses normes d'organisation sociale et son altérité. Aux différentes sciences s'ajoute l'apport fructueux qu'un dialogue entre disciplines peut offrir. Dans cette perspective l'échange entre un juriste et un historien est susceptible de faire ressortir sur la longue durée permanences et métamorphoses entre théories et pratiques.
Ethique - Ethique Animale (Andrew Linzey)
lecture des éthiques animales sera à contre-balancer par un éclairage donné par l'éthique environnementale et la conclusion indiquera les différentes voies prospectives qui pourraient être envisagées pour la suite de la discussion.
Rencontrer, avec Donna Haraway un animal
Critique, 2009
« Madame Cayenne Pepper ne cesse de coloniser toutes mes cellules-assurément, il s'agit d'un de ces cas de symbiogenèses dont parle la biologiste Lynn Margulis 1. Je suis prête à parier qu'une analyse de nos ADN révélerait plusieurs cas de « transfections », dont sa salive aura fourni les vecteurs viraux. Rien ne résiste aux baisers profonds de sa langue. Nous avons des conversations interdites ; nous avons eu des rapports amoureux oraux ; notre liaison est faite d'histoires racontées à partir des faits, rien que des faits. Nous nous exerçons l'une l'autre à des actes de communication que nous comprenons à peine. Nous sommes, de façon constitutive, des espèces compagnes. Nous nous fabriquons l'une l'autre dans notre chair. Significativement autres (significant others) l'une à l'autre, dans nos différences spécifiques, nous signalons dans notre chair une méchante infection du développement appelée amour. Cet amour est à la fois une aberration historique et un héritage de nature-culture 2. » Ces phrases qui ouvraient le précédent ouvrage de la biologiste et philosophe Donna Haraway reçoivent, avec When Species Meet, leur prolongement. Elles le reçoivent d'autant
Françoise d’Eaubonne, éco-féminisme et anarchie
Modern & Contemporary France, 2016
Dans Le Nouvel Ordre écologique, son pamphlet contre ce qu'il considère comme de l'écologisme radical, à savoir tout écologisme qui ne se contente pas de repeindre de vert le système capitaliste, Luc Ferry s'en prend notamment à l'éco-féminisme, où, nous dit-il « l'idéologie du droit à la différence en vient à faire le lien entre l'écologie et le féminismedu moins une certaine écologie et un certain féminisme » (Ferry 1992, 218); il l'oppose à un bon « féminisme humaniste » qui serait celui de Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe (220-221). Pourtant, lui-même l'indique, « le terme apparaît pour la première fois en 1974 sous la plume de Françoise d'Eaubonne » (221). Il ne s'est d'évidence pas donné la peine d'étudier un tant soit peu Françoise d'Eaubonne (1920-2005), sans quoi il connaîtrait la proximité intellectuelle avec Simone de Beauvoir dont celle-ci se revendique, depuis, précisément, la publication du Deuxième Sexe. Il a, en l'occurrence, quelques excuses: l'oeuvre de Françoise d'Eaubonne semble largement méconnue, aussi bien des féministes que des écologistes. Anne-Line Gandon, qui lui consacre néanmoins un article, remarque ainsi: « D'Eaubonne a beau avoir été une écrivaine française, la notion d'écoféminisme va, à notre connaissance, avoir un succès plus que limité en France » (Gandon 2009, 13); et elle n'est même pas mentionnée dans l'index d'un ouvrage pourtant très documenté comme Flipo (2014). Caroline Goldblum observe d'ailleurs: « Le nom de Françoise d'Eaubonne est bien connu des milieux homosexuels car elle fut co-fondatrice avec Guy Hocquenghem du Front ABSTRACT Although Luc Ferry contrasted eco-feminism with the feminism of Simone de Beauvoir, the concept was coined by one of her close friends, Françoise d'Eaubonne, who, admittedly, is not well known. This is why the author presents an outline of her thinking and her early feminism and how the latter came to be combined with environmentalism to result in a theory which is as much eco-feminist as it is anarcha-feminist RÉSUMÉ Alors que Luc Ferry oppose l'éco-féminisme au féminisme de Simone de Beauvoir, le concept a été forgé par une proche de celle-ci, Françoise d'Eaubonne, il est vrai peu connue. C'est pourquoi on présentera ici les grandes lignes de sa pensée, son féminisme premier puis la façon dont il vient se combiner à l'écologisme pour aboutir à une théorie qui est d'ailleurs tout aussi bien éco-féministe qu'anarcha-féministe.
Journal of Interdisciplinary History of Ideas, 2020
Les discussions actuelles sur les rapports entre les humains et les animaux et les actions des mouvements animalistes qui touchent aux questions de la recherche scientifique, de l’environnement, de l’économie, de l’éthique et de la politique, ont amené à faire de la représentation de l’animal un sujet d’étude des sciences sociales. La dimension interdisciplinaire s’impose pour aborder un sujet qui met l’homme en rapport avec son contexte, son passé, ses normes d’organisation sociale et son altérité. Dans cette perspective l’échange entre un juriste et un historien est susceptible de faire ressortir sur la longue durée permanences et métamorphoses entre théories et pratiques. On présente ici le dialogue qui s’est tenu le 28 novembre 2019 à Paris à l’Institut d’histoire de la Révolution française entre Pierre Serna, historien, et Pierre Brunet, juriste. Provenant d’horizons différents, les deux spécialistes en sont venus à s’intéresser à la question de l’animal. The Animal between History and Law—Intersecting perspectives: A dialogue between Pierre Brunet and Pierre Sernat coordinated by Manuela Albertone Current debates on the relationship between humans and animals, as well as the actions of animalistic movements—that touch on the issues of scientific research, of environment, of economy, of ethics and politics—have led the representation of the animal become a subject of study of the social sciences. An interdisciplinary approach is necessary to address a subject that connects humankind with its context, its past, its norms of social organization and its otherness. In this perspective, an exchange between a jurist and a historian is able to bring out permanence and metamorphoses in the long term and between theories and practices. We present here the dialogue that took place on November 28, 2019 in Paris, at the Institut d'histoire de la Révolution française between Pierre Serna, historian, and Pierre Brunet, jurist. Moving from different perspectives, the two specialists came to take an interest in the issue of the animal. Animalism, Law and History, Animal Rights, Human Geography
Au-delà de l’animalisme : l’écopoétique comme étude d’une réconciliation entre la Cité et la Nature
ELFe XX-XXI, 2021
On peut difficilement ignorer, aujourd'hui, que les conditions réservées par notre espèce aux autres espèces animales sont infernales. Ce qui se passe dans les abattoirs est de moins en moins secret 1. Ce qui a lieu sur la planète entière devient de plus en plus évident 2. Les études anthropologiques, éthologiques, géographiques, les enquêtes, les reportages, les émissions de toutes sortes se multiplient, de même que les travaux parlementaires et les propositions de loi, dans le but de dévoiler, de dénoncer, voire d'améliorer la condition des animaux vivant au coeur de nos villes ou en des contrées que l'on disait reculées, qui sont désormais acculées. La cité est agitée d'études alarmistes, de mises en garde, de témoignages spectaculaires ou malheureusement ordinaires, de débats sur la pollution et l'appropriation des habitats naturels, sur la surpêche, sur l'extinction massive d'espèces entières, sur un bouleversement climatique se faisant sentir d'un pôle à l'autre de la planète. Si l'on parle à présent d'anthropocène, c'est-à-dire de l'idée que l'espèce humaine aurait une incidence au niveau de la Terre dans son ensemble, c'est loin d'être une bonne nouvelle ni pour les autres espèces ni pour nous-mêmes. Les études littéraires, depuis la fin des années 90 en France, se sont peu à peu fait l'écho de ce contexte d'urgence écologique, tandis que de plus en plus d'écrivains contemporains s'emparaient du sujet de notre rapport aux animaux et à la nature. Parmi ces derniers, certains affirment sans détours leur engagement comme Alice Ferney (Le Règne du vivant, 2014) qui ne cache pas son admiration pour Sea Shepherd et Au-delà de l'animalisme : l'écopoétique comme étude d'une réconciliation entr...
L’écocritique dans les romans "Globalia" et "Amour à l’Ancienne Ligne
2014
La presente these est une etude ecocritique ou l’on analyse l’environnement dans les romans: Globalia (2004), ecrit par l’ecrivain francais Jean-Christophe Rufin et Amor en la Linea Vieja (Amour sur l’Ancienne Ligne) (2007), ecrit par le Costaricien Walter Rojas Perez. Cette investigation examine l’expression de la conscience ecologique, representee a partir de l’optique de chaque romancier non seulement dans des periodes differentes (2004/2007), mais aussi dans des endroits distincts. Ici sont analysees les visions singulieres de l’Homme en relation avec la campagne et la ville, accompagnees d’une structure politique corrompue ou l’on observe l’inegalite de correspondances qui influence le desequilibre ecologique, affectant les systemes naturels , anthropiques et l’etre humain. Les romans etudies ne refletent pas l’image de la nature vue comme «enfer vert», au contraire, le naturel traduit le portrait d’une Mere qui fournit tout le necessaire pour la survie des etres vivants. C’est...
Vers une philosophie écocritique : le récit de L’Iguane comme espace de contaminations
Implications Philosophiques, 2019
Writing about living beings becomes today a task as urgent as approximate, being at the heart of the current imbrication of politics in the ecological, the economic in the social, the human in the non-human and the private in the public, telling the story of the living being can no longer simply be a theme or a discipline. This paper attempts to demonstrate the importance of the connection between aesthetics and ethics in the environmental discourse. It reconsiders the relationship between culture and space through the introduction of an ecological humanism, in particular the ecocritical philosophy. We would like to introduce the notion of ecocriticism through the presentation of an ecologically hybrid character from contemporary literature : Anna Maria Ortese’s Iguana.
D. Cefaï, M. Berger, L. Carlier, O. Gaudin (2024), "Humaine, trop humaine? De l'écologie humaine à l'étude des écosystèmes et à l'écologie politique", in D. Cefaï, M. Berger, L. Carlier, O. Gaudin (dir.), Ecologie humaine. Une science sociale des milieux de vie, Saint-Etienne, Créaphis, p.705-739.
Barmbeck, Hambourg (quais, places, rues, parcs de jeu, terrains vagues et grands magasins terrains d' enquête de Martha Muchow à partir de 1928) 629, 634 Barmbeck, Hambourg (quais, places, rues, parcs de jeu, terrains vagues et grands magasins : terrains d' enquête de Martha Muchow à par