« Signe physique, Signe métaphysique. Averroès contre Avicenne sur le statut épistémologique des sciences de l’être » (original) (raw)

"Autour de la totalité et du non-être dans la Métaphysique d’Avicenne"

Totalitas. Aux origines d'un concept: Cahiers de philosophie de l’université de Caen , 53 (2016), p. 55-76, 2016

"Autour de la totalité et du non-être dans la Métaphysique d’Avicenne" L’idée de totalité est à repérer dans la Métaphysique d’Avicenne (Ibn Sīnā, m. 1037) par rapport à plusieurs thèmes. On pourrait tenter d’en dresser une liste, elle ne serait pas exhaustive. Les passages du Liber de philosophia prima où la correspondance entre totalitas et l’original arabe est parfaite sont les plus intéressants du point de vue métaphysique et théologique. Dans le premier, le terme est utilisé afin de montrer que la forme peut se dire aussi du tout ensemble (li-ǧamī‘ dālika). Dans le deuxième – sur lequel on s’arrête assez longuement – Avicenne présente avec le terme totalitas (al-kulliyya) son idée de création absolue ou instauration (al-ibdā‘). L’analyse de la légitimation du bien du monde, qui inclut ou est aussi un mal, offre encore une autre perspective. En général, c’est à partir des notions (ou de non-notions) de néant et d’absolu qu’Avicenne élabore l’idée du flux et donc celle de totalité qui la soutient. L'analyse de la totalité permet d’insister sur la formulation correcte pour exprimer la théorie ontologique avicennienne : d’une part, tout ce qui n’est pas le Principe doit être en soi un double et donc un composé (qui n’est pourtant pas pour cela un «tout» au sens technique); de l’autre coté, et pour ainsi dire à l’inverse, ici il faut inscrire la définition du Premier principe : le Principe est en effet incomposé et un, car il n’est rien d’autre qu’être ou existence, sans aucune limitation dépendant de l’essence.

L’étude de l’âme appartient-elle à la physique ou à la métaphysique? Le statut de l’âme chez Avicenne »

Documenti e Studi sulla tradizione filosofica medievale, 21 (2010), pp. 223-242

Plusieurs chercheurs ont abordé récemment dans leurs études la psychologie d’Avicenne, en se concentrant soit sur la question de l’âme dans son ensemble (sa définition et ses facultés) soit sur le thème de l’intellection(de l’abstraction et de l’intuition). Le sujet de cette brève contribution, le statut épistémologique de la psychologie avicennienne, est marginal par rapport aux grandes questions psychologiques que l’on vient de rappeler. Il permet néanmoins — comme il devrait se montrer tout au long du travail —d’encadrer les grandes questions de la psychologie avicennienne et de formuler des hypothèses interprétatives qui dépassent non seulement le domaine de l’épistémologie, mais aussi celui de la psychologie. L’étude de l’âme semble en effet révéler clairement le caractère systématique de la philosophie avicennienne. Le point de départ de l’analyse est la question même du statut épistémologique de l’âme

Avicenne entre physique et metaphysique

Entreprendre un travail sur Avicenne, c'est s'attaquer à une entreprise quasi mythique de l'histoire de la pensée arabo-musulmane. Le canon de la médecine (al quanun fit-ttib) est une oeuvre non moins impressionnante par sa dimension, que par son influence dans le monde médiéval. Ibn Sina, Avicenne des auteurs latins est en effet l'un des grands noms de la philosophie et de la médecine orientale, mais son empreinte sur la pensée universelle s'exerce d'une façon plus tangible sur le domaine philosophique avec l'apparition dès le XIIIe siècle de l'Avicennisme (sujet à discussion entre spécialistes, comme d'Averroïsme un peu plus tard). Il s'agissait d'une perception nouvelle de la scolastique due en grande partie à traduction effectuée par l'école de Tolède dans le milieu du XIIe siècle et cela juste un siècle après la disparition d'Avicenne.

Eschatologies du corps spirituel: Porphyre et Avicenne

On souligne queques-unes des divergences et des ressemblances entre les doctrines eschatologiques de ces deux penseurs. Article qui fera l'objet d'une communication à la Journée d'Etudes «L' au-delà dans l'Antiquité Tardive», Paris, 14 mai 2019, organisée par A. M. Lemnaru-Carrée et par moi-même

"Jean de Maisonneuve, l’albertisme tardif et deux commentaires à la Métaphysique"

Przegląd Tomistyczny 2018

This paper reassesses the first reception of Albert the Great's philosophical thought in the 15th c. by analyzing the Commentary on the Metaphysics attributed to John of Nova Domo. It raises serious doubts about the authenticity of this text, accepted without question marks by previous scholars, edits some fragments of it and compares it with a similar text preserved in a different manuscript. It proves that this Commentary is transmitted in an unique manuscript and that it shares only few common features with other authentic works by John of Nova Domo.