La narratologie en classe de français: premiers résultats d'une enquête internationale (original) (raw)

Les résultats des recherches en didactique du français

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2022

Les résultats des recherches en didactique du français Une définition, un bilan et des perspectives Roland Goigoux L'association internationale de recherche en didactique du français m'a fait l'honneur de me confier l'introduction de son 15 e colloque. Je la remercie et savoure cet ultime défi avant de battre en retraite. Dans son appel à contributions, le comité scientifique jugeait que le moment était venu « de s'interroger sur les fruits de nos recherches, sur ce qu'elles cherchent à produire, à révéler, à faire progresser », avant de questionner : « qu'est-ce qu'un résultat de recherche en didactique du français ? » (AiRDF, 2021). La réponse que je vais apporter ici me conduira à analyser la nature des résultats publiés au cours de la dernière décennie. Leur catégorisation introduira un débat sur nos futurs programmes de recherche et sur leurs finalités. Mais avant cela, il me semble indispensable de répondre à la première interrogation, celle qui donne du sens à la notion de résultat : qu'est-ce que nos recherches visent à produire et à faire progresser ? 1 C'est en cela que la didactique est si proche de l'ergonomie, autre science de l'intervention (Guérin et al. 1991) qui n'hésite pas à transformer le monde du travail pour mieux le comprendre.

Les marqueurs cadratifs et argumentatifs dans les récits d'apprenants néerladophones du française L2. Premiers résultats d'une étude sur corpus

Circulo De Linguistica Aplicada a La Comunicacion, 2013

aurelie welcomme a vub ac be michel pierrard a vub ac be Résumé Cet article examine la présence et la fréquence de marqueurs cadratifs et argumentatifs présents dans les récits d'apprenants néerlandophones du français, dans deux contextes différents (en Flandre et à Bruxelles) et au début (1 ère année de l'enseignement secondaire) et à la fin (6 e année) de leur apprentissage du français. Nous commençons par un rappel des notions théoriques que nous opérationnalisons dans l'article, afin d'expliciter notre démarche. Nous détaillerons ensuite le corpus et la tâche utilisés, pour ensuite passer aux résultats des analyses quantitatives et qualitatives. Une conclusion générale reprendra nos principales observations. Mots clés: acquisition du français langue étrangère, marqueurs cadratifs, marqueurs argumentatifs. welcomme/ pierrard: marqueurs cadratifs et argumentatifs 127 clac 42/2010, 126-144 Abstract Framing and argumentative markers in narratives of Dutch learners of French as a second language. Preliminary results of a corpus study.

Les marqueurs cadratifs et argumentatifs dans les récits d'apprenants néerlandophones du français L2. Premiers résultats d'une étude sur corpus.

WELCOMME, Aurélie - PIERRARD, MICHEL. 2010. Círculo de Lingüística aplicada a la comunicación / Circle of Linguistics Applied to Communication 42. 126-144., 2010

aurelie welcomme a vub ac be michel pierrard a vub ac be Résumé Cet article examine la présence et la fréquence de marqueurs cadratifs et argumentatifs présents dans les récits d'apprenants néerlandophones du français, dans deux contextes différents (en Flandre et à Bruxelles) et au début (1 ère année de l'enseignement secondaire) et à la fin (6 e année) de leur apprentissage du français. Nous commençons par un rappel des notions théoriques que nous opérationnalisons dans l'article, afin d'expliciter notre démarche. Nous détaillerons ensuite le corpus et la tâche utilisés, pour ensuite passer aux résultats des analyses quantitatives et qualitatives. Une conclusion générale reprendra nos principales observations. Mots clés: acquisition du français langue étrangère, marqueurs cadratifs, marqueurs argumentatifs. welcomme/ pierrard: marqueurs cadratifs et argumentatifs 127 clac 42/2010, 126-144 Abstract Framing and argumentative markers in narratives of Dutch learners of French as a second language. Preliminary results of a corpus study.

Baroni, R., L. Mahieu & G. Turin (dir.) (2023), « Les outils narratologiques pour l’enseignement du français : Bilan et perspective », Transpositio, n° 6.

Transpositio, 2023

Ce sixième numéro de la revue Transpositio s’inscrit dans le prolongement d’un projet de recherche financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique intitulé « Pour une théorie du récit au service de l’enseignement » (FNS n° 197612). Cette recherche part d’un constat, ou plus exactement d’une hypothèse qui devait être vérifiée : de manière somme toute étonnante, plus de cinquante ans après la parution du fameux Discours du récit de Gérard Genette, et en dépit de toutes les critiques qui lui ont été adressées au fil du temps, l’outillage narratologique semble s’être maintenu dans l’enseignement du français et constitue encore non seulement un moyen d’aborder les textes ou de les rédiger, mais aussi un objet d’enseignement spécifique. Narrateur, focalisation, point de vue, intrigue ou analepses constituent donc, aujourd’hui comme hier, des savoirs scolaires dont la maitrise continue souvent d’être évaluée au terme des cursus. Face à cette étonnante résilience d’un attirail terminologique qui a parfois été accusé de dérive techniciste, l’équipe qui porte ce projet s’est donné pour mission d’interroger le statut de la narratologie enseignée, afin de mieux comprendre à la fois le processus historique qui a permis de scolariser la théorie du récit, et les raisons qui président à son maintien actuel, notamment dans les classes des niveaux du secondaire I et II (élèves de 12 à 18 ans) de quatre pays francophones (Suisse romande, Belgique, Québec et France). Pour dresser ce bilan, plusieurs grands témoins de l’émergence de la narratologie et de l’évolution de l’enseignement du français ont été sollicités, le regard rétrospectif permettant de ressaisir toute la complexité et l’épaisseur historique de cette scolarisation. On trouvera aussi dans ce dossier les premiers résultats d’une vaste enquête internationale menée par Luc Mahieu pour approcher les pratiques déclarées de plus de cinq cents enseignant·e·s de français, offrant une première cartographie chiffrée de la pace actuelle de la narratologie dans les cours de français. En outre, une journée d’étude à l’Université de Lausanne a permis de réunir plusieur·e·s didacticien·ne·s du français, qui nous ont offert des éclairages complémentaires et convergents sur un phénomène encore trop rarement interrogé dans une perspective didactique. À côté des approches historiques et des constats didactiques se pose aussi la question de la possibilité d’une amélioration de cette boite à outils, souvent mise au service de l’analyse ou de la production de textes « qui racontent ». Peut-on améliorer l’ergonomie des outils dont nous avons hérité en s’appuyant, d’une part, sur les nouvelles potentialités ouvertes par les évolutions récentes de la narratologie contemporaine, aujourd’hui davantage soucieuse de ressaisir le récit comme un dispositif verbal ou médiatique donnant naissance à une expérience narrative incarnée ? Est-il possible, d’autre part, de repenser cet outillage en le situant au plus près des pratiques scolaires qui en découlent. Entrée dans les pratiques à une époque qui coïncide plus ou moins avec l’émergence d’une réflexion sur la transposition didactique des savoirs, force est de constater, comme l’affirmait Yves Reuter il y a déjà plus de vingt ans, que les concepts narratologiques ont été trop peu discutés dans cette perspective : quels outils ? pour qui ? dans quel but ? à quel stade de la progression curriculaire… Plutôt que l’ignorer ou le rejeter par principe, la résilience attestée de la narratologie scolarisée nous invite à prendre au sérieux cette boite à outils souvent mobilisée dans la classe de français, de manière à accompagner son évolution en la sortant des ornières de la réflexion didactique.

Des récits en général, de la narratologie en particulier

Questions de communication

En premier lieu, l'article revient sur la situation paradoxale de la crise de la narratologie en insistant sur la fragilité d'un expansionnisme miné par l'empirie, en raison du lien distendu des travaux actuels avec les cadres théoriques de la narratologie, réduits à une boîte à outils sommaire déconnectée des enjeux interprétatifs. Par-delà la critique facile du formalisme, il inscrit la suspicion envers les modélisations théoriques dans une crise plus vaste, culturelle et politique. En deuxième lieu, il répond à l'interpellation de Raphaël Baroni s'interrogeant sur les réticences de certains chercheurs à se considérer comme des narratologues alors que leurs travaux ont renouvelé l'analyse des récits ; en appui sur ses travaux, l'auteur dégage certains de ses désaccords avec les théories du récit des années 70. Dans un troisième temps, l'auteur essaie de préciser les concepts pragma-énonciatifs, rhétorico-textuels caractéristiques de sa démarche qui transcendent la catégorie récit. En quatrième lieu, l'article discute quelques propositions institutionnelles ou académiques relatives à la place de la narratologie ou à celle d'autres cadres théoriques contributifs de l'analyse des récits. Il traite notamment des conditions susceptibles de faciliter les échanges interdisciplinaires et d'améliorer l'offre de formation à destination des étudiants et, plus particulièrement, des futurs enseignants de langues et lettres.

Une mise à jour des outils narratologiques pour l’enseignement de la littérature

Études de lettres

Cet article propose une mise à jour des principaux outils pédagogiques dérivés de la narratologie, qui sont aujourd'hui encore largement utilisés pour l'enseignement de la littérature en classe de FLE. Il s'agit avant tout de lier les questions relatives à la forme de l'intrigue avec celles qui concernent sa manifestation discursive, et de réarticuler par ailleurs la distinction entre « Récit » et « Discours », de manière à mieux éclairer les liens entre la logique propre de l'histoire narrée, la forme poétique de sa narrativisation, les éléments relatifs à la scène énonciative et les effets esthétiques qui découlent de son actualisation par la lecture. Cette approche pragmatique, qui recontextualise les outils narratologiques et met en rapport les dimensions poétique et esthétique des récits, vise enfin à rapprocher l'analyse littéraire de la pratique effective de la lecture, de ce qui fait l'intérêt de cette activité dans nos vies et qui tient à des aspects inextricablement cognitifs et passionnels.