Insulinémie et paramètres du syndrome métabolique dans une population de militaires français (étude EPIMIL) (original) (raw)
2005, Immuno-analyse & Biologie Spécialisée
L'étude épidémiologique des facteurs de risque et du syndrome métabolique en milieu militaire (EPIMIL), réalisée auprès de 2045 militaires âgés de 20 à 58 ans (moyenne : 37,7 ± 8,7 ans), a permis une évaluation de différents marqueurs de risque cardiovasculaire et de paramètres métaboliques. Les premiers résultats de l'étude transversale ont établi des relations entre l'insulinémie et différents paramètres cliniques et biologiques. Dans cette population, la prévalence du syndrome métabolique est de 9 % selon la définition du NCEP ATP III. La médiane de l'insulinémie, dans la population étudiée, est de 7,2 ± 6,1 mUI/l avec une différence très significative (p < 0,001) entre l'insulinémie des patients sains et celle des patients atteints de syndrome métabolique. L'insulinémie augmente régulièrement et significativement avec le nombre de critères du syndrome métabolique. L'insulinémie est corrélée à différents paramètres cliniques (âge, tension artérielle systolique et diastolique) et biologiques (glycémie, hémoglobine A1C, cholestérol total, cholestérol des HDL (corrélation inverse) et microalbuminurie). Les plus fortes corrélations sont retrouvées avec l'indice de masse corporelle (r = 0,46 ; p < 0,0001), le tour de taille (r = 0,45 ; p < 0,0001) et les triglycérides (r = 0,36 ; p < 0,0001). Ces paramètres, faciles à déterminer en pratique courante, sont donc de bons marqueurs de l'hyperinsulinémie chez les patients présentant un syndrome métabolique.