Clinique de l'écouté et clinique de l'image (original) (raw)

Clinique d'une Revue, Revue Clinique

> les revues pour réfléchir, comme la Revue economique et Sociale, doivent trouver une place entre des revues d'actualité et des revues scientifiques. dans cet article, nous traçons les dangers qu'il y aurait à se contenter de ces deux types de journaux. Ceux-ci peuvent prendre soit la forme d'une agitation stérile, soit celle d'une passivité contemplative. A l'ésotérisme des questions de recherche traitées par de nombreux scientifiques correspond souvent la fuite dans les détails et les contingences par l'homme d'action. Mais nous montrons aussi, qu'il est hélas de plus en plus difficile de faire co-exister la rigueur scientifique avec le pragmatisme. nous proposons alors quelques pistes de réflexion pour donner à la revue economique et Sociale les moyens de rester un lieu privilégié pour cette rencontre entre le monde du vrai et le monde de l'utile. nous insistons en particulier sur les vertus du dissensus par opposition au consensus.

Médecine de l’Âme, médecine du corps

Bulletin d’études orientales, 2008

Dans les Huit Chapitres, Maïmonide établit une analogie entre la médecine de l'âme et celle du corps : Chapitre 1 : « Toi, tu sais que la correction des caractères (isl®Ω al-a¿l®q) n'est autre que le traitement de l'âme et de ses facultés. Et de même que le médecin qui traite les corps a besoin de connaître en son entier le corps qu'il traite et de savoir ce que sont les parties du corps, je veux dire le corps de l'homme, et qu'il a besoin de savoir quelles choses le rendent malade, pour les éviter, et quelles choses le guérissent, pour les rechercher, de même celui qui est médecin de l'âme et qui désire raffiner (ha‰‰aba) les caractères a besoin de connaître l'âme en son entier et en ses parties, ce qui la rend malade et ce qui la rend saine 1. » Chapitre 3 :

Ethique et imagerie médicale

L’imagerie médicale, née à la fin du XIXème siècle, a révolutionné l’exercice de la médecine. En s’alliant avec la démarche clinique et avec l’anatomie pathologique, elle a permis à la médecine de mieux diagnostiquer et de mieux soigner même si hélas l’accès à l’imagerie est très inégalement réparti dans le monde. Mais l’imagerie ne doit pas réduire le malade à l’organe malade ; elle ne doit pas tomber dans le piège de l’esthétisme ; elle n’est pas la réalité cachée mais elle cache elle-même une réalité qui doit être dévoilée, interprétée. En dépassant le cadre de ses indications médicales, la neuroimagerie tente de décrypter le fonctionnement cognitivo-émotionnel de l’être humain. C’est alors que l’image, parce qu’elle accompagne des pensées et des émotions, croit pouvoir déceler le contenu de pensées et d’émotions. C’est seulement en prenant conscience de ses limites que l’imagerie demeurera au service de la personne humaine.

Un cinéma pour l'oreille

Depuis quelques années, mon travail de composition s’est orienté vers un art sonore où le sens a autant d’importance, sinon plus, que le son lui-même. Cet art, qui s’inscrit dans le genre acousmatique (1), étant plus proche du cinéma que de la musique, j’ai entrepris d’explorer plus systématiquement les liens qui existent entre ces deux arts de support afin, d’une part, de mieux comprendre mon propre cheminement de compositeur mais également afin de rendre compte d’une démarche qui pourrait être utile à d’autres compositeurs qui partageraient les mêmes préoccupations. La spécificité du cinéma réside principalement dans la mobilité des images. C’est la succession temporelle de celles-ci qui lui confère un statut d’art autonome qui ne soit pas seulement un sous-produit du théâtre (rappelons qu’il a longtemps été tenu pour tel). Les images elles-mêmes et la narration relèvent d’autres pratiques artistiques — l’art pictural en général et la photographie en particulier dans le premier cas, la littérature dans le second. De même, si on trouve de nombreux exemples de narration en électroacoustique (2), cela n’implique pas que le médium lui-même soit exclusivement narratif. Cet aspect narratif du cinéma n’en est qu’un — presque systématique certes, mais pas exclusif — parmi d’autres. Cette précision faite, je crois possible d’établir certains parallèles entre le cinéma et l’art acousmatique. — Montréal, 1992

Peirce et la clinique

Protée, 2002

Cet article présente les principaux concepts dont nous avons pu montrer jusqu’ici l’efficience dans la théorie psychanalytique. Tous sont tirés de l’œuvre de Peirce, sa phanéroscopie et sa sémiotique. Leur justification peut être trouvée dans nos différents ouvrages. Nous tentons à travers eux une articulation propre au champ de la clinique. Nous proposons une nouvelle idée, celle de forme-émergente ou forme-rythme afin de rendre compte de l’impossibilité de considérer la forme comme un objet défini. Il nous semble que cela peut constituer une avancée dans la prise en compte de la logique du vague de Peirce.

Le clinicien et l'halluciné

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 1994

THE THERAPIST AND THE HALLUCINATOR Hallucination, although it is a narcissistic reconstruction and an attempt at healing (Freud), can be used by the patient to enter into contact with therapist. In that case, it takes on a transferential dimension. Here we will study this transferentialisation of hallucination that intégrâtes the therapist in the hallucinatory scenario and makes symbolisation possible.

L'image, une vue de l'esprit

Recherches en communication, 1998

Recherches en com.mum'catz`0n, n°9, (1998). 2 3 80 , , _ BERNARD DARRAS 2. Pensée visuelle et pensée figurative Depuis quelques années, nous avançons une hypothèse cognitiviste, sémiotique et systémique qui permet de répondre à cette question en la reformulant dans le cadre des processus de la communication plurimédias ordinaire. Aujourd"hui, ces approches nous permettent de considérer la stéréotypie comme un processus cognitif normal et non comme une conduite sociale ou artistique appauvrissante. Ce changement de perspective modifie radicalement Finterprétation du fonctionnement des signes et de leur fonction. Ces fonctionnements et fonctions apparaissent clairement lorsqu"on recherche l°origine des productions graphiques profanes dans les processus cognitifs sollicités lors de l°activité graphique, et quand on les replace dans le contexte de la communication ordinaire. Cette conversion sémio-cognitive conduit à traiter point par point les composantes de ce phénomène. C"est ce que nous nous efforçons de réaliser depuis quelques années. Dans cet article, nous tenterons d°approfondir le débat important concernant Pengagement dans les processus de production d°images de la pensée visuelle d"une part et la pensée figurative d"autre part. 1 B. DARRAS, Au commencement était l 'image, op. cit.

Autour des mots de la formation « Clinique »

Recherche Et Formation, 2010

Lille 3, équipe PROFEOR-CIREL (éA 4354) des origines dans le champ médical L'adjectif « clinique » vient du grec klinikê, repris en latin sous le terme clinicus : se dit de ce qui se fait près du lit des malades. Clinique est un terme de médecine au sens où une leçon clinique est celle qui est donnée dans un hôpital près du lit des malades. La médecine clinique est celle qui s'occupe du traitement des maladies considérées individuellement. Le médecin clinique est celui qui visite les malades par opposition à celui qui donne des consultations. On trouve ainsi le double rôle du médecin, tel qu'il est défini par Hippocrate de Cos (460 env.-380 env. av. J.-C.) dans l'antiquité grecque : « soigner et enseigner selon les modalités pratiques et les règles déontologiques de la profession » (Encyclopaedia Universalis, 2008, corpus 15, p. 603). Le clinicien ne soigne pas la maladie, il soigne le malade. Se pose alors la question du diagnostic à mettre en place pour choisir un traitement pertinent : l'examen clinique s'attache aux symptômes que le médecin perçoit par l'observation des signes cliniques.