Territoires, troupeaux et biomasses : enjeux de gestion pour un usage durable des ressources au Nord-Cameroun (original) (raw)
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2004
Le probleme majeur auquel sont confrontes les agriculteurs de la province du Nord Cameroun est celui de la baisse de fertilite des sols de cette zone, occasionne par une exploitation continue des terres sur plusieurs annees et une pression demographique forte. En l'absence des techniques appropriees d'entretien de la fertilite, les sols se sont epuises et des phenomenes de degradations physiques sont apparus. Une des solutions imaginees par les autorites a ete de deplacer les populations des zones les plus peuplees de l'Extreme-Nord vers la province du Nord. Mais tres vite non seulement les problemes de degradation se sont reproduit a l'identique, mais egalement des conflits nes de la competition sur les ressources sont apparues. Le projet Eau - Sol - Arbre s'est donne pour finalite de contribuer a une gestion durable des ressources naturelles et de faciliter la cohabitation des differents utilisateurs des ressources. Les actions du projet se font selon deux axes...
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2010
Territories, Herds and biomasses: Links and conditions for sustainable production in west and central African Sahel. In African Sahel, the sharing of space, of crop residues and of animal manure by communities of migrant farmers and those of pastoralists who have settled for more than two decades on the same locality situated in the southern part of this region is difficult today. On this land, the expansion of agricultural plots at the expense of rangeland has restricted movements and feeding of livestock. In the same time, the common grazing on crop residues of farmers by cattle belonging to pastoralists has accelerated the export of organic matter and encouraged the decline of soil fertility of farmers. The extensive practices and avoidance strategies that are traditionally developed individually by farmers, herders and local authorities, are now unable to contain the threats to sustainability of agricultural resources and profitability of production systems. Based on the detailed study of actor's practices and the follow-up during two years of their methods and results concerning the production and management of crop residues and organic manure, this paper proposes a pragmatic approach for innovation. The intensification of production systems is based on models of crop-livestock integration that have been constructed according to 3 scales: plot; farm; and territory. The implementation of these models requires coordinating scales and deploying approaches of consultation and contracting among actors and also technical and also organizational support as presented in the paper.
1998
Les tropiques humides d'altitude sont caractérisés pas des sols acides très désaturés, carencés en phosphore, à très faible potentiel de production. Ces sols ferrallitiques sont observés notamment dans les régions bananières des Grands Lacs en Afrique orientale où les densités de populations sont très élevées (500 à plus de 1000 habitants au kmz) sur des collines à fortes pentes. Les agriculteurs de ces régions ont développé des systèmes de production basés sur la concentration et le recyclage des matières organiques sur la bananeraie et les cultures associées autour de l'habitat et de l'étable. Parallèlement, ils font appel aux techniques de lutte antiérosive principalement les associations culturales, la h u r e organique et le paillage. On a analysé ailleurs les pertes en eau et en terre sous banyiers (RISHJRUMUHIRWA, 1997). On a démontré qu'on pouvait réduire les risques de ruissellement et d'érosion en utilisant les résidus de la bananeraie pour réaliser un paillage partiel en bandes (RISHIRUMUHIRWA, 1996). Mais le problème consiste maintenant à augmenter et à optimiser la production de biomasse sur des exploitations dont la taille est réduite de 1 à 0,s ha lorsque les jachères et les terrains domaniaux disparaissent. L'article se propose de montrer l'optimisation de l'usage de la biomasse en vue de produire la nourriture, le bois de chauffe, le fourrage et le paillage selon deux scénarios correspondant à deux niveaux de pression démographique. Pour obtenir suffisamment de' biomasse, il faut introduire des techniques de diversification des sources de biomasse par l'agroforesterie (arbres et haies vives) et par l'intensification de l'agriculture à l'aide d'engrais minéraux. L'article montre que la durabilité des exploitations de plus d'un ha est atteinte si on fait appel à l'agroforesterie et à l'usage d'un m i n i " d'engrais minéraux, par contre, dès que la pression foncière réduit la taille des exploitations à 0,5 ha, on observe forcément un déficit de la production vivrière et énergétique. Actuellement, plus de 25% des exploitations sont dans ce cas et tentent de vendre leur capacité de travail pour combler ce déficit.
Improving Biomass Production in Crops-livestocks Farmers'Villages: Case of Cereals Based Production Systems in Northern Cameroon. In Northern Cameroon, production systems are mainly characterized by sole cropping with reduced quantities of mineral fertilizer. The quantities of biomass produced are then not sufficient to meet the demand. That is why a study was carried out to enhance quantities of biomass produced taking into account maize grains yield and farmers' access to mineral fertilizers. In three villages of Northern Cameroon (Ourolabo III; Laindé Karewa and Israël), 12 producers associated maize with Mucuna pruriens and 12 did with Brachiaria ruziziensis. Modalities were: T1 (association with recommended dose of fertilizer: 83N 24P 14K / ha), T2 (association with reduced dose of fertilizer: 60N 24P 14K / ha), T3 (maize sole cropping with recommended dose of fertilizer) and T4 (maize sole cropping with reduced dose of fertilizer). Variance analysis was done with the...
L’interaction entre l’homme et son environnement fait aujourd’hui réfléchir aux risques que l’humanité se fait encourir. Si l’homme, l’acteur du présent, n’est pas en mesure de prendre des mesures d’envergure pour lui même, il faudrait penser aux risques qui seront hérités aux générations futures qui ne peuvent pas décider de leur sort. A partir des cas du Rwanda et du Caméroun, ce papier montre comment la preservation des ressources forestières constitue un enjeu du développement durable.
Gestion durable de l’environnement et territoires d’usage des populations rurales
hapitre 5 du kivre d'hommage au Professeur Berriane, Faculté des Lettres, Université Mohamed V Rabat 2012, 2012
Gestion durable de l’environnement et territoires d’usage des populations rurales. G. Lazarev, 2012 Cet article se propose d’examiner les implications de la gestion durable de l’environnement et territoires d’usage des populations rurales. Les modalités de l’occupation des territoires locaux se reflètent dans les droits d’usage et dans les systèmes de production qui leur sont associés. L’accent est mis sur les territoires, les plus nombreux dans le monde, dans lesquels l’espace agricole n’est qu’une partie d’un espace naturel plus vaste, utilisé, sous différentes formes, par les populations. Le défi de la durabilité est celui d’une bonne gestion des différentes composantes de ces territoires, l’espace agricole mais aussi, les superficies, le plus souvent beaucoup plus vastes, des parcours naturels, des forêts, des montagnes. Des options pour une meilleure gestion existent mais, aujourd’hui, il leur faut prendre en compte la problématique d’une adaptation au changement climatique, ce qui implique le partage d’une vision du futur.
BAGF, 2017
Après dix ans d'application du plan d'aménagement du parc de la Bénoué et d'immigration continue de nouveaux agriculteurs et éleveurs, comment se recomposent les territoires et les rapports de force entre d'une part, autochtones et allochtones utilisateurs des ressources naturelles et, de l'autre, les agents de conservation de la biodiversité ? Les enjeux fonciers révélés par le zonage du parc national dans un contexte d'accroissement démographique exponentiel aboutissent à de nouvelles alliances, notamment avec les autorités traditionnelles peules jusqu'alors marginalisées, mais qui réaffirment ainsi leurs droits sur le territoire dans le processus de patrimonialisation de la nature. Nous montrons comment les stratégies locales à l'oeuvre s'inscrivent dans la continuité du modèle culturel ancien de chacune de ces communautés, centré sur le territoire et non sur la biodiversité qu'elle contient. Les débats sur la reconnaissance des pratiques et des savoirs locaux, ainsi que sur la complémentarité entre biodiversité emblématique et ordinaire, ne trouvent pas d'échos sur ce terrain submergé par une immigration incontrôlée, directement reliée au contexte d'insécurité régionale. Mots-clés : Biodiversité-Territoire-Conservation de la nature-Sociétés autochtones-Participation-Cameroun.