Une frontière très mouvante. L'humanisation du monstrueux dans le haut Moyen Âge et le Moyen Âge central. Le texte et l'image. (original) (raw)

Review for Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes, D’épiderme et d’entrailles : le mur médiéval en Occident et au Proche-Orient (Xe-XVIe siècles), éd. Bruno Phalip

Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes, 2018

Le mur médiéval exige un examen poussé des modules, des procédures de taille et de production prenant en compte technologies, outils, traces et gestes. Une progressive domination sociale du tailleur de pierre, homme qualifié à la forte visibilité, y est constatée au détriment des maçons et manouvriers. Antérieurement au XIe siècle, la « culture d'extraction » domine le chantier, économiquement « extensif » et inscrit dans le temps « long » par la polyvalence affirmée et l’outillage resserré du maçon. Ultérieurement, une « culture de production » est repérée, au sein de laquelle les tailleurs de pierre dominent. L’outillage est élargi et la productivité augmente, inscrite dans un temps « court » occidental (800-1300), vérifié au Proche-Orient (1100-1300). L’équipe réunie ne prétend pas à l’exhaustivité, tout en appelant à de futurs travaux collectifs présentés en perspectives.