2020, M. E. ALBERTI & A. KARNAVA, «Palais, résidences et archives: le maillage des territoires en Crète à l'époque minoenne», in FR. ROUGEMONT (ED.), Palais sans archives, archives sans palais. Palais, archives et territoires en Orient et en Egée, Topoi-Suppl. 16, 171-193. (original) (raw)
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Le palais de Mari a toujours constitué, depuis les premières fouilles menées par André Parrot en 1935, un ensemble architectural de première importance, tant pour notre compréhension de l'architecture palatiale que pour les archives qu'il recèle. Bien que le niveau d'occupation du palais de la période amorrite soit aujourd'hui dégagé dans son ensemble, les palais de la période des šakkanakkus et ceux qui précèdent demeurent en cours de dégagement. Lors de la reprise de la direction de la mission de Mari par P. Butterlin 1 , différentes problématiques ont été élaborées en fonction des secteurs fouillés. Pour la zone palatiale, il a été décidé que des études complémentaires de la zone sud étaient nécessaires afin de compléter le plan tel qu'il nous était parvenu à travers les fouilles d'A. Parrot, et afin de mieux connaître les conditions de son implantation dans la trame urbaine de Mari et le secteur du centre monumental. En 2005, une campagne de fouilles en limite sud-est de la zone palatiale (Palais Sud 1) a permis de dégager le mur d'enceinte sud du palais de Ville II (phase P-1) et de mieux appréhender la relation de ce dernier avec la terrasse du Temple aux Lions appartenant au secteur religieux construite par Išṭup-Ilum, un des šakkanakkus restaurateurs 2 au début de la Ville III. Puis, en 2006, l'ouverture, en limite sud ouest de la zone palatiale, du chantier Palais Sud 2 relevait des mêmes motivations. Ce secteur, aujourd'hui très érodé, a déjà été effleuré par A. Parrot ( ). Cet état de conservation pourrait expliquer le fait qu'A. Parrot n'y poursuivit pas des travaux de fouilles en profondeur. Dans un premier temps, en procédant à un important décapage de surface, un réseau de murs en fondation a été mis au jour. Ensuite, un sondage profond a permis d'établir une stratigraphie étalonnant les différents états du palais depuis la phase P-1 jusqu'à la phase Grand Palais Royal-amorrite de la Ville III ( 3 . Outre ces différents états architecturaux, les fouilles ont permis de découvrir neuf tablettes. Ce sont les résultats de ces découvertes archéologiques et épigraphiques que nous présentons ici 4 . L. COLONNA D'ISTRIA ET H. CRIAUD Syria supplément 2 (2014) Le niveau d'occupation du GPR-šakkanakku Les vestiges, situés au-dessus de M13, M15 et M17, et au sud de M6 (mur du GPR-amorrite), correspondent à des constructions de la période des šakkanakkus 7 retrouvées sur une bande d'une dizaine de mètres de large (fig. 5). Les murs de cet état architectural (M7, M10, M11 et M12, M39 et M40) n'ont été retrouvés qu'au niveau de leurs fondations, profondes d'au moins 2 m, qui ont largement détruit les murs antérieurs. Ces fondations se caractérisent par la pose, entre les cotes de 181,10 et 181,16 m, d'un lit de galets d'une dizaine de centimètres d'épaisseur servant de chaussée drainante aux assises de briques crues disposées au-dessus 8 . C'est dans ces importantes tranchées de fondations que nous avons découvert la majorité des tablettes. La partie sud du palais était alors composée d'une série de petites pièces (locus 7 et 8) de 3,20 m de large pour des longueurs de 3,10 m et de 6,20 m respectivement. Au sud de M7, nous avons découvert une série de murs (M8, M9, M25, M28, M26 et M27) qui délimitent des pièces de petites dimensions (carrés VIII L47 sud et VIII L46) : locus 22, 23 et 21 ( ). Sur les sols de ces cellules, à 180,50 m d'altitude en moyenne, nous avons retrouvé de petites installations telles que des tannours et des jarres. La position stratigraphique de cet ensemble est encore incertaine : soit elle correspond à la première phase du GPR-šakkanakku, soit il s'agit d'une seconde phase d'extension au sud de M7.
The issue of geopolitical networks in the Mediterranean has been the subject of much lively debate in recent years. In the framework of a program funded by the French National Research Agency (CNRS), a program consisting of philologists, historians, archaeologists and geologists took a model of integration into the larger whole of the Mediterranean the ancient regions of Caria and Lycia. At the end of this program, a symposium held in Bordeaux provided an update on the progress of our knowledge of indigenous languages, foreign influences in the architecture and funerary practices. In turn, recent archaeological and epigraphic discoveries as well as historical developments underlying them shed light on the dynamism and ability of Caria and Lycia to adapt to political changes in the Mediterranean world.
Eleni Nodarou, Maud Devolder, Rena Veropoulidou, Apostolos Sarris, Maria Anastasiadou, Mila Andonova, Sylviane Déderix, Tristan Carter, Thérèse Claeys, Thibaut Gomrée, Gianluca Cantoro, Ilaria Caloi, Maria Emanuela Alberti, Valasia Isaakidou, Marie-Philippine Montagné
2019
This book offers the final publication of a Protopalatial edifice excavated by André Dessenne near the Palace at Malia in 1960. The architectural study of the ruin and the detailed presentation of the material discovered by the archaeologist allows a better understanding of the role of the Dessenne Building in the settlement at the beginning of the 2nd millennium BC. Complemented by a series of archaeological soundings, the present research also provides original data regarding the occupation of Malia during the Prepalatial period, including late 3rd millennium BC large-scale levelling works that prefigurate the construction of the Protopalatial Palace. Architecture, ceramic, stone vases, weights and tools, seals and sealings, and archaeozoological and archaeobotanical remains are studied by specialists whose research coalesce into a synthesis on the Bronze Age site development. This book thus not only offers the detailed presentation of an elite structure, it sets it into a broader historical perspective and offers a revision of the Pre- and Protopalatial sequence of the occupation at the core of the settlement of Malia. Cet ouvrage offre la publication définitive d’un ensemble architectural protopalatial découvert en 1960 par André Dessenne aux abords immédiats du palais de Malia. L’étude architecturale de la ruine et la présentation détaillée du matériel mis au jour par l’archéologue permettent de considérer le rôle du Bâtiment Dessenne au sein de l’établissement au début du IIème millénaire av. J.-C. Complétées par de nouvelles fouilles, les recherches à l’origine de cet ouvrage produisent également des données inédites sur l’occupation de Malia au Prépalatial et sur les grands travaux d’aménagement de la fin du IIIème millénaire qui préfigurent la construction du palais au Protopalatial. Architecture, céramique, vases, poids et outillage en pierre, sceaux et scellés, faune terrestre et marine et restes archéobotaniques sont envisagés par des spécialistes dont les travaux produisent une synthèse importante sur le développement du site à l’Âge du Bronze. L’ouvrage présente ainsi de manière détaillée un édifice minoen d’élite tout en l’insérant dans une perspective historique plus large, en offrant notamment une révision de la séquence pré- et protopalatiale au cœur de l’établissement maliote.