La gouvernance territoriale : Une réponse mobilisatrice à la crise globale de l’écosystème (original) (raw)
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La sensibilité paysagère à l’épreuve de la gestion territoriale
Cahiers de géographie du Québec, 2000
Résumé En France, la Loi sur la protection et la mise en valeur des paysages adoptée en 1993 incite les collectivités locales à faire de la protection et de la valorisation des paysages un objectif de leurs politiques d’aménagement. Aux diverses échelles des territoires (la région étudiée est celle des Pays de la Loire), l’invocation du paysage prend différents sens. Mais ces nouvelles échelles du paysage d’aménagement posent des problèmes aux gestionnaires: comment les politiques publiques concilient-elles l’appréhension sensible des paysages avec les échelles territoriales de leur mise en oeuvre? La dimension territoriale de la gestion paysagère appelle une transformation du projet paysager.
La gouvernance territoriale : une affaire d’Etat
Forgée dans les années 1990, la notion de gouvernance urbaine a permis de rendre compte de la transformation des enjeux et des modes de conduite des politiques urbaines dans un contexte de pluralisation des systèmes d'acteurs et de fragmentation des ressources. En y recourant, les politistes et sociologues ont insisté sur l'importance des relations horizontales entre les multiples acteurs, groupes sociaux et institutions intervenant dans les politiques urbaines, à rebours de leurs prédécesseurs qui se concentraient sur les relations verticales entre l'Etat et les villes. Ce changement d'axe analytique, de la coordination verticale à la coopération horizontale, a probablement été excessif, occultant le maintien d'une forme de centralité étatique et le rôle spécifique qu'a pu continuer à jouer l'Etat dans la fabrique des politiques territoriales après les lois de décentralisation. Il parait donc nécessaire de réintroduire l'Etat dans le chantier de recherche de la gouvernance urbaine, d'autant plus que les réformes néomanagériales des années 2000 ont profondément recomposé l'organisation et l'instrumentation étatique. En même temps qu'elles parachevaient l'autonomisation des villes vis-à-vis de l'Etat local, ces réformes ont doté le pouvoir central de nouveaux instrument d'intervention territoriale (appels à projets, indicateurs de performance, trophées et labels) qui lui permettent de piloter à distance l'action collective développée dans les villes. Abstract The urban governance approach has proved quite fruitful to contribute to the understanding of the transformation of French cities and urban policies in a context of decentralization. In opposition to their predecessors, who focused on vertical relations between the State and local authorities, political scientists and sociologists working on urban governance in the 1990s have emphasized the importance of horizontal coordination between various actors, social groups, and institutions. In doing so, they have tended to overlook the specific role and resources of the State. In this paper, we propose to bring the State back in the scope of urban governance analysis, in order to reconsider the vertical dimension of horizontal coordination processes. Indeed, the central government has delegated to local authorities responsibility for implementing numerous national programs and achieving coherence between the latters. But this devolution doesn't mean further hollowing of the State in urban governance. Quite the reverses, it allows the State to steer at arm's length collective action in the cities through new tools of government such as competitive bidding, performance indicators, and the encouragement of " best practices " .
La gouvernance territoriale comme nouveau mode de coordination territoriale ?
Géographie, économie, société, 2005
Le texte se propose d'explorer la notion de gouvernance appliquée aux dynamiques territoriales. Dans un premier temps, il s'agit de montrer que la notion de territoire considéré comme une entité active, constitue un changement radical dans l'approche de l'espace dans le processus de production. Le territoire devient une émanation d'acteurs publics ou privés dont les actions de coordination ne peuvent être réduites à une politique publique au sens classique du terme mais à une action publique. Le second paragraphe explicite la notion de gouvernance territoriale qui se distingue de celle des économistes institutionnalistes comme O. E. Williamson par le fait qu'elle dépasse la seule dimension de la firme et montre les relations entre les différents acteurs qui concourent à la production dans un espace donné. Les troisième et quatrième paragraphes montrent d'abord pour le territoire puis pour la gouvernance comment on peut mettre ces notions en dynamique et dans une théorie de la globalisation qui génère cette dynamique. On précise à cette occasion l'importance de la proximité géographique comme outil analytique du rapport entre local et global.
La gouvernance territoriale genrée : un enjeu du développement durable pour les régions rurales
2011
Travailler au developpement territorial signifie planifier la creation de milieux de vie structurants, attractifs, epanouissants et respectueux de l'environnement. Des milieux de vie ou il fait bon vivre aujourd'hui et pour les generations futures, dans le sens du Developpement durable tel que defini dans le Rapport Brundtland. Toutefois, le developpement des collectivites tout comme celui des territoires, n'est pas neutre. C'est le reflet des valeurs des populations qui y vivent, le reflet de leur histoire et de la maniere dont ils utilisent les ressources naturelles. Ces populations sont constituees des femmes et des hommes, actrices et acteurs du developpement des territoires. Les enjeux globaux du developpement durable sont multiples : la securite alimentaire, la degradation des ressources naturelles, l'epuisement des ressources non renouvelables, la pauvrete et l'emploi parmi d'autres. Ces enjeux n'affectent pas de la meme maniere les femmes et l...
La gouvernance à l’épreuve de l’environnement
Revue Gouvernance, 2008
Dans le premier article, intitulé « La gouvernance à l’épreuve de l’environnement - édification et transformations des cadres normatifs de la gouvernance mondiale », Ariane Debourdeau (Centre de sociologie de l’Innovation, École des mines de Paris - CNRS) s’intéresse à la gouvernance environnementale ou gouvernance mondiale de l’environnement. Cherchant à savoir si cette gouvernance environnementale possède des caractéristiques qui lui sont propres et la distinguent des autres déclinaisons de la gouvernance, elle privilégie une démarche théorique qui s’appuie sur la notion de cadrage. À cette fin, elle propose de se pencher sur les transformations des normativités dans deux corpus distincts, mais complémentaires : la normalisation environnementale dans la sphère productive et la littérature - scientifique et experte - sur la gouvernance environnementale. Appréhendées via la notion de cadrage - essentiellement dans la littérature -, les transformations des normativités au principe de...
VertigO, 2009
Les enjeux environnementaux tels qu'ils sont définis par les politiques publiques aboutissent à des aménagements dans l'espace rural, confrontant les sociétés locales à une transformation de leur environnement immédiat. L'objectif de cet article est de montrer le processus par lequel les enjeux globaux, tels que la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité, sont convertis à une échelle locale à travers l'action des structures politiques locales (municipalité, communauté de communes, etc.). La réception de ces aménagements, déterminant leur nature, est liée à deux facteurs principaux : la structure de la société locale et le degré d'adaptabilité du projet en fonction des objectifs attribués au débat public. Cette communication repose sur un travail de terrain où différents aménagements ont été comparés (deux parcs éoliens et deux itinéraires pédestres). Dans tous les cas, il a été observé que le débat public a été organisé par les structures politiques locales pour adapter les dispositifs en fonction de la stratification de la société locale et des enjeux du pouvoir local. Mot-clés : Les échelles des dispositifs environnementaux, pouvoir local, concertation, intérêt général localisé Abstract : Environmental stakes, as defined by public policies, result in developments in rural space, confronting local societies to transformations of their close environment. The article aims at explaining the process through which global stakes, such as the struggle against climatic change and the protection of biodiversity, are converted into local stakes through the action of local political structures. Two main factors determine the perception of these stakes by the population : the structure of local societies, and the degree of adaptability of these developments. The communication is based on the comparison of different developments (two Aeolian parks and two pedestrian paths). In all cases, the public debate has been organised by local political structures to adapt the developments to the stratification of local societies and to the local power stakes.
Entre gouvernance locale et institutionnalisation des territoires
VertigO, 2006
Depuis moins d'une décennie, la Commission européenne promeut le concept de Gestion intégrée des Zones côtières (GIZC) qui vise à identifier des territoires littoraux cohérents sur lesquels l'ensemble des enjeux et des acteurs seraient pris en compte. Cette définition interpelle particulièrement en France le modèle de Parc naturel régional (PNR) créé sous l'impulsion de la DATAR en 1967 pour articuler protection de l'environnement et développement économique dans des espaces en déprise. Devenus rapidement une référence de développement local d'un nouveau type, ils ont peu à peu émergé sur des territoires d'enjeux-les littoraux françaistouchés par des conflits complexes entre les différentes formes du développement économique et la nécessité accrue de conserver des espaces naturels et des ressources. A travers les exemples du PNR de la Narbonnaise en Méditerranée créé à la fin de 2003 et du projet en cours de PNR du Golfe du Morbihan, cet article s'attache à analyser le rôle de telles institutions dans la mise en oeuvre de la GIZC. Malgré des procédures de création théoriquement similaires, l'histoire de ces deux projets de territoires diffèrent, illustrant l'impact des systèmes d'acteurs locaux sur un processus d'institutionnalisation orchestré par l'État. Nous y examinerons de front les mécanismes produits par l'action collective et les stratégies, pratiques et légitimités d'intervention de l'ensemble des acteurs. Au-delà, il s'agit de vérifier la pertinence-ou les limites-de l'outil PNR dans la gestion du littoral.
La gouvernance territoriale comme nouveau mode de coordination d'acteurs
2004
Le texte se propose d'explorer la notion de gouvernance appliquée aux dynamiques territoriales. Dans un premier temps, il s'agit de montrer que la notion de territoire considéré comme une entité active, constitue un changement radical dans l'approche de l'espace dans le processus de production. Le territoire devient une émanation d'acteurs publics ou privés dont les actions de coordination ne peuvent être réduites à une politique publique au sens classique du terme mais à une action publique. Le second paragraphe explicite la notion de gouvernance territoriale qui se distingue de celle des économistes institutionnalistes comme O. E. Williamson par le fait qu'elle dépasse la seule dimension de la firme et montre les relations entre les différents acteurs qui concourent à la production dans un espace donné. Les troisième et quatrième paragraphes montrent d'abord pour le territoire puis pour la gouvernance comment on peut mettre ces notions en dynamique et dans une théorie de la globalisation qui génère cette dynamique. On précise à cette occasion l'importance de la proximité géographique comme outil analytique du rapport entre local et global.